mardi 29 avril 2008

XXV : Les anges de Paris Centre : 2e épisode (rue de la Verrerie)

2e épisode de la série consacrée aux anges du 4e arrondissement. Ces hauts reliefs décorent l'entrée du presbytère Saint-Merri, rue de la Verrerie. Ils datent du milieu du XVIIIe siècle et sont dans un style de transition entre le rococo (dont les putti sont un décor fréquent) et le néo-classique auquel on peut penser par la sobriété du reste de la façade).


 

samedi 19 avril 2008

XIX : Les anges de Paris Centre : 1er épisode (quai de l'Hôtel de ville)

 

Les anges et les angelots ont été un motif fréquent depuis le Moyen-Âge. On peut en voir de nombreux dans des décors plus récents comme ici sur une des portes d'un immeuble du quai de l'Hôtel de Ville (Paris 4e). 

Ce magnifique ouvrage en ferronnerie doit certainement dater du XIXe siècle. Cet article ouvre une série dédiée à Aurélie qui a attiré mon attention sur les nombreux "anges" que l'on trouve un peu partout dans l'arrondissement. Ce sont ces petits détails infiniment nombreux qui, aux côtés des monuments célèbres, font la richesse du patrimoine de notre arrondissement.

mercredi 16 avril 2008

XVII : La statue d'Etienne Marcel par Laurent Marqueste

  

Pendant longtemps, quai de l'Hôtel de ville, une grande statue située devant l'Hôtel de ville était cachée de la vue par les arbres. La tempête de 1999 a eu au moins un mérite : celui de pouvoir admirer, depuis la Seine, Étienne Marcel à cheval. Cela permet d'évoquer la triste histoire d'un dirigeant de la ville de Paris qui rêvait d'un destin national...

Il faut tout d'abord rappeler qui était Tienne Marcel. Ce personnage né au début du XIVe siècle a occupé à partir de 1354 la fonction de "prévôt des marchands" (l'équivalent actuel du maire). Les temps étaient durs puisque la Grande Peste avait ravagé Paris quelques années plus tôt et que la France était en guerre avec l'Angleterre.

Lors de la bataille de Poitiers (1356), le roi Jean II est fait prisonnier sur le champ de bataille. Il est envoyé à Londres et une rançon est demandée aux Français. La situation devient de plus en plus difficile. Le dirigeant provisoire est le jeune fils du roi, le Dauphin Charles. A Paris, Étienne Marcel joue un rôle prépondérant dans les États généraux réunis pour collecter l'argent nécessaire.

En février 1358, une véritable révolte urbaine  éclate à Paris. Étienne Marcel, n'hésitant pas à louvoyer entre les différentes factions - voire à pactiser avec l'ennemi -  et s'appuyant sur la foule tente d'imposer son autorité au Dauphin. Cela se finit fort mal pour lui : après avoir été adulé pendant des années par la population de Paris, le prévôt des marchands est sur le point de prendre la fuite quand il est surpris  près des portes de Paris le 31 juillet 1358 : il est massacré par la foule.

Cette statue, oubliant la triste fin d’Étienne Marcel, a été érigée à cet endroit suite à un concours de 1882. L'artiste choisi était le Toulousain Jean-Antoine Idrac. Il n'a pas pu finir son oeuvre car il est mort de la typhoïde en 1884. Le cheval est donc dû à un autre Toulousain : Laurent Marqueste (né le 12 juin 1848 à Toulouse et mort à Paris le 5 avril 1920). Le monument en bronze de 4700 Kg a été inauguré le 15 juin 1888.

La municipalité voulait par cette statue protester contre la décision de laisser la municipalité de Paris sous la tutelle du préfet. Le gouvernement républicain ne souhaitait pas risquer de revivre les débordements révolutionnaires de la Commune de 1871. (Il faudra en effet attendre 1977 pour que les Parisiens puissent élire un maire en la personne de Jacques Chirac). Ironie de l'histoire, le gouvernement de l'époque refusa d'assister à l'inauguration, et c'est le célèbre préfet Poubelle (celui qui a donné son nom à cet objet fort utile pour la propreté des rues) qui inaugura la statue devant un grand nombre de maires invités pour la circonstance... 


mardi 15 avril 2008

XVI : La devise de la République sur la façade de la mairie du 4e


  Je tiens à saluer un changement sur la façade de la mairie du 4e arrondissement qui n'aura pas échappé aux plus attentifs. Dans un article publié sur "le 4e que j'aime" le jour du dernier conseil d'arrondissement de la précédente mandature (le 24 janvier 2008), j'avais signalé que notre mairie d'arrondissement était très impériale puisqu'elle comportait uniquement des références au second Empire. En introduction de ce même Conseil d'arrondissement, Mme Bertinotti avait elle-même affirmé qu'elle ne s'était jamais rendue compte de l'absence de la devise de la République sur la façade de la mairie et elle s'était engagée à remédier à cela au plus vite.
En passant dimanche 6 avril devant la mairie, je me suis rendu compte que cela était fait. Je trouve le résultat très réussi. En tant que professeur d'éducation civique dans le secondaire, je ne peux qu'applaudir.




mardi 1 avril 2008

V : Les chimères

 


Les chimères du 4e... et non ! il ne s'agit pas d'un article pour dénigrer les projets de tel(le) ou tel(le) candidat(e) lors des dernières municipales.

Les chimères sont des créatures fantastiques avec une tête de lion, un corps de chèvre et une queue de serpent (par exemple, la fameuse chimère d'Arrezo conservée à Florence). Par abus de langage, il s'agit de tout animal imaginaire. Sur ces photographies, il s'agit de celles de la façade de "l'Hôtel Séguier" (construit à partir de 1626 pour la famille du même nom). Le balcon à chimères date de 1728. Il est donc caractéristique de ce style rococo un peu chargé dont j'avais parlé dans "le 4e que j'aime" à propos de l'Hôtel Chenizot.

Cet hôtel Séguier se situe au N° 133 de la rue Saint-Antoine qui, rappelons-le, était sous l'ancien régime un axe prestigieux car c'était une des voies les plus larges de Paris. Les rois y faisaient souvent leur entrée solennelle dans Paris comme le fit Louis XIV en 1660 après un voyage qui le conduisit à épouser Marie-Thérèse d'Autriche.

Sous le balcon des chimères, on trouve aujourd'hui, un café au personnel très sympathique où on peut par exemple prendre un petit noir le matin avant de prendre le métro à la station Saint-Paul située juste en face.