dimanche 28 septembre 2008

CLI : Préfecture de police : des véhicules et des hommes

  Véhicule "Premier-secours Delahaye 1913"

 
A l'occasion des journées du Patrimoine, l'exposition "des véhicules et des hommes" s'est tenue Place Louis Lépine sur l'ïle de la Cité les 20 et 21 septembre dernier. C'était la 1ère participation de la Préfecture de Police aux journées du patrimoine.

Parmi la dizaine de véhicules que l'on a peu admirer j'ai sélectionné le véhicule "Premier-secours Delahaye 1913" (photo ci-dessus) et le "fourgon pompe Delahaye 1929" "photo-ci-dessous" qui bien sûr équipaient les pompiers de Paris. Il y avait aussi bien sûr quelques véhicules de police : par exemple la Renault 4CV "pie" de 1955 (voir la dernière photo, on comprend pourquoi cette voiture était surnommée la pie).

Fourgon pompe Delahaye 1929
 
Renault 4CV "pie" de 1955

vendredi 26 septembre 2008

CXLIX : Piétonisation dominicale d'une partie du Marais : pourquoi je suis POUR

 

La maire, Mme Bertinotti, explique la mise en place de la piétonisation
dans une partie du Marais à partir du dimanche 5 octobre prochain

J'ai assisté avec quelques amis à la réunion du 24 septembre tenue en salle des fêtes de la mairie et consacrée à la piétonisation d'une partie du Marais. Je reste perplexe quant à la brièveté des délais entre l'annonce et la mise en oeuvre de la décision puisqu'elle s'appliquera dès le dimanche 5 octobre. La maire, Mme Bertinotti a expliqué que le maire du 3e arrondissement, M. Aidenbaum, avait brusqué les échéances... Un symptôme de la grande "camaraderie" qui règne entre les maires de ces deux arrondissements pourtant tous deux dirigés par des socialistes...

Ce dispositif s'appliquera les dimanches d'hiver de 10h à 18h et en été de 10h à 19h30. La mise en oeuvre est pour le moment expérimentale. Quatre barrages fixes seront installés (à l'entrée de la rue du Parc Royal dans le 3e ; rue Sainte-Croix de la Bretonnerie après l'intersection avec la rue des Guillemites ; à l'entrée de la rue du roi de Sicile après l'angle avec la rue du Bourg Tibourg ; à l'entrée de la rue de Jarente) et quatre barrages filtrants pour permettre aux riverains de passer (à l'entrée de la rue des Francs Bourgeois donc à l'angle avec la rue des Archives ;rue Vieille du Temple à l'angle avec la rue des Quatre fils dans le 3e, ;rue Malher à l'angle avec la rue du roi de Sicile ; à l'entrée de la rue de Sévigné donc rue de Rivoli).

Cette opération s'inscrit dans le cadre du programme "Paris respire", lancé en 1995, au début du mandat de Jean Tibéri comme maire de Paris. C'est dans ce cadre que progressivement, des rues ont été fermées à la circulation le dimanche.

Mme Bertinotti a apporté plusieurs arguments qui a mes yeux sont convaincants pour défendre la mise en oeuvre de cette opération dans le 4e arrondissement :

- la piétonisation prend en compte une situation de fait : depuis plusieurs années, les piétons ont pris d'assaut le secteur de la rue des Francs Bourgeois le dimanche. Les magasins sont déjà ouverts dans ce secteur.
- l'idée de piétoniser les rues adjacentes [par exemple, dans le 4e arrondissement, l'espace compris entre la rue Vieille du Temple à l'Ouest, la rue du roi de Sicile au Sud et la rue de Turenne (non incluse) à l'Est] permetttra de déconcentrer le flux des piétons sur plusieurs rues adjacentes.
- une affirmation CAPITALE à mes yeux : Mme Bertinotti n'est pas pour la fermeture totale et définitive de la circulation dans le centre de Paris. Je suis d'accord avec elle sur l'idée que pour éviter la muséification de notre quartier, il faut que dans la semaine et le samedi, le quartier reste accessible aux voitures.

Certains riverains ont affirmé des craintes qui bien sûr doivent être prises en compte :

- la nécessité de veiller à la propreté, à la lutte contre les nuisances sonores, à la façon dont les deux roues seront présents dans le quartier pendant cette journée piétonne hebdomadaire. Mme Bertinotti a fort justement affirmé qu'il fallait que chacun fasse des efforts de civilité. Elle s'en est d'ailleurs pris, de manière un peu excessive à mes yeux, à l'ensemble de la gente masculine qui selon elle est dans son ensemble coupable d'uriner un peu partout... Pourant, je puis le certifier JAMAIS pour ma part je ne me suis laissé aller à de tels comportements.
- la prise en compte des nécessités liés aux besoins de circulation des riverains. Le commissaire du 4e arrondissement a affirmé que les services de police auraient une attitude tolérante envers les personnes pour permettre aux personnes qui ne disposent pas de justificatifs de pouvoir se rendre à leur domicile.
- un problème qui a mes yeux doit être pris en compte : le bus n°29 sera déporté vers le sud (il passera par la rue François Miron). C'est un problème pour les personnes notamment âgées qui utilisent cette ligne pour revenir ou se rendre aux gares Saint-Lazare et de Lyon. Peut-être à terme faudrait-il que le parcours du bus ne soit changé qu'après le milieu de journée ? Pour vivre dans le quartier, je peux affirmer que le dimanche matin de 10h à 13h, le secteur reste plutôt tranquille et que donc les bus pourront passer.

Sans être anti-voitures, même si je ne possède pas de véhicules -je n'ai même jamais essayé de passer le permis de conduire- je ne peux en tout cas que me féliciter de cette initiative qui je l'espère va réussir...


Les explications du commissaire du 4e arrondissement avec à sa droite Gaël Lapeyronie (le conseiller municipal chargé des espaces verts), à sa gauche la maire du 4e, Mme Bertinotti, Richard Jean-Baptiste (le maire adjoint du 4e chargé entre autre de la circulation puis Jean Leconte (de la Direction de la voierie à la Ville de Paris).
 

mercredi 24 septembre 2008

CXLVII : Les statues de l'Hôtel de Ville (16e volet) : Le Peintre Henri Regnault par Jules-Clément Chaplain

  

Voici le 16e volet de la série des statues de l'Hôtel de Ville. Nous sommes toujours côté rue Lobau, mais nous commençons les statues qui ornent le grand portail situé à gauche. Cette statue orne le bas du côté droit : il s'agit d'"H. Regnault".

Henri Regnault est un peintre né le 31 octobre 1843 à Paris. Il a par exemple fait un procès de Jean-Baptiste Biot dont j'ai parlé dans un article précédent. Cependant si sa mémoire était si entretenue au moment de la reconstruction de l'Hôtel de ville dans les années 1880, c'est avant tout en raison de son engagement comme Franc-Tireur lors du siège de Paris fait par les Prussiens à la fin de 1870 et au début de 1871. Pour cette raison, il a participé à la bataille de Buzenval lors de laquelle les Parisiens ont essayé de percer ce siège à l'Ouest de Paris. Il y a trouvé la mort le 19 janvier 1871. La statue "La Défense" qui orne le centre du parvis de ce quartier d'affaires, et lui donne son nom, commémore cette bataille. 

La statue est une oeuvre de Jules-Clément Chaplain né à Mortagne-au-Perche le 12 janvier 1839 et mort à Paris le 13 juillet 1909. On lui doit aussi la statue du peintre Antoine-Jean Gros qui est située aussi rue de Lobau un peu plus à gauche (voir article du 9 janvier 2009).
 

mercredi 17 septembre 2008

CXL : Statues de l'Hôtel de ville (15e volet) : Le peintre Jean-Siméon Chardin par Hélène Bertaux

  

Je continue la série sur les statues de l'Hôtel de ville : voici déjà le 15e volet. Il s'agit de la statue de Chardin qui apparaît tout comme les précédentes sur la façades côté rue Lobau. Elle est situé au 3e étage à gauche du grand portail d'entrée droite. (voir la photo ci-dessous).

Jean Siméon Chardin n'est pas un inconnu. Il est né le 2 novembre 1699 à Paris et il y est mort le 6 décembre 1779. C'est bien sûr un peintre qui est resté célèbre pour ses pastels, ses natures mortes, ses scènes de genre qui nous montrent la vie quotidienne du XVIIIe siècle. C'est le 5e peintre, dessinateur ou graveur cité dans cette série (après Decamps, Daubigny, Cochin, Lancret)... et c'est certainement celui qui a le plus marqué la postérité car beaucoup de ses pastels sont restés célèbres. 

Voici un auto-portrait représentant Jean-Siméon Chardin en 1771 à l'âge donc d'environ 72 ans :

et la notice relative à cet artiste dans l'ouvrage de Georges Veyrat, Les statues de l'Hôtel de Ville, 1892 :

La statue est une oeuvre du sculpteur Hélène Bertaux née le 4 juillet 1825 à Paris et morte Saint-Michel-de-Chavaignes le 20 avril 1909. Elle était la fille du sculpeur Pierre Hébert,(père de Pierre-Eugène-Emile Hébert auquel on doit la statue de Regnard (voir article du 27 août 2008)). .[J'ai complété cet article en juillet 2022 grâce à @Stefdesvosges qui m'a aidé à trouver cette page très intéressante à son sujet sur Wikiphidias.].

Comme ma photo parue en 2008 ne me satisfaisait pas complétement, j'en ai refaite deux en juillet 2022 :



dimanche 14 septembre 2008

CXXXVII : Les animaux de Paris Centre (1er volet) : un coq signé Barye

 


J'ai commencé une série sur les arbres et la végétation de Paris Centre. Alors, pourquoi pas aussi une série sur les animaux du 4e arrondissement ? En regardant bien, ils sont très nombreux (et je ne parle pas seulement des animaux de compagnie).

Par exemple, voici un coq que l'on ne remarque pas forcément. Il est pourtant signé Antoine-Louis Barye, un des plus grands sculpteurs animaliers du XIXe siècle.  Cette statue orne chacun des quatre coins du socle de la "colonne de Juillet" place de la Bastille.


 

mercredi 10 septembre 2008

CXXXIII : Statues de l'Hôtel de Ville (14e volet) : Eugène Burnouf par Louis-Alexandre Lefèvre Deslonchamps

 

voici le 14e volet de la série consacrée aux statues de l'Hôtel de Ville. Il s'agit de Burnouf qui apparaît au-dessus de Decamps, côté rue de Lobau, à gauche du grand portail de droite.

Eugène Burnouf n'est connu, je pense que de quelques rares spécialistes. Né à Paris le 8 avril 1801, il est le fils du latiniste Jean-Louis Burnouf. Eugène Burnouf, tout comme son père a été un philologue. Pour ne pas faire comme son père, il s'est spécialisé dans l'indologie. On lui doit notamment la traduction en français du Bhâgavata Purâna, un livre sacré de la religion Hindoue. Il a fondé en 1822 de la Société Asiatique. Il est mort à Paris le 28 mai 1852.

Voici sa notic dans l'ouvrage de Georges Veyrat, Les statues de l'Hôtel de Ville, 1892 :


Il existe une rue Burnouf dans le XIXe arrondissement de Paris.

 La statue est une oeuvre de Louis-Alexandre Lefèvre-Deslonchamps né à Cherbourg le 22 novembre 1849 et mort dans le 9e arrondissement de Paris le 21 février 1893. On doit à cet artiste deux des caryatides de la façade du Journal "La France" (voir article du 14 juillet 2020) :

mardi 9 septembre 2008

CXXXII : Les rues de Paris Centre : La rue du plâtre : une rue du XIIIe siècle réalignée au XIXe siècle

  

La rue du plâtre est une petite rue qui relie la rue du Temple et la rue des Archives.

Elle porte ce nom depuis le XIIIe siècle. Un four à plâtre était installé dans cette rue. Comme on peut l'apprendre à l'exposition "Construire à Lutèce" qui se tient dans la crypte archéologique, le plâtre a été introduit en Gaule par les Romains au Ier siècle avant J.-C. Pour l'obtenir, on utilise du gypse (du sulfate de calcium) que l'on fait brûler... d'où la présence d'un four.

Cette rue est caractéristique de la politique de réalignement mené dans le quartier au XIXe siècle. L'immeuble saillant à droite sur la photo est un immeuble plus ancien qui a échappé à cette politique qui visait à élargir les rues pour faciliter le passage. On trouve en cet endroit un établissement de qualité : l'Hôtel du Vieux Marais.

Symbole du mélange du moderne et de l'ancien, on peut apercevoir à l'arrière-plan sur cett photo les "tuyaux" du Centre Pompidou.


 

mercredi 3 septembre 2008

CXXVI : Les statues de l'Hôtel de Ville (13e volet) : Le peintre Alexandre Decamps par Alfred Lenoir

 

Voici le 13e volet de la série sur les statues de la façade de l'Hôtel de Ville. Je continue avec le côté rue Lobau. Il s'agit de la représentation du peintre Decamps qui apparaît en bas à gauche du portail d'entrée située à droite (voir photo ci-dessous).

Alexandre-Gabriel Decamps est un peintre qui n'est pas complètement tombé dans l'oubli. Il est né à Paris le 3 mars 1803 et il est mort à Fontainebleau le 22 août 1860 (en participant à une chasse impériale). Il est une des principales figures du romantisme français. Son style rappelle celui de Delacroix avec de nombreuses peintures de type orientalisant ou des scènes historiques.

Voici par exemple un tableau que l'on peut voir au Musée des Beaux Arts de Reims, Scène de Turquie d'Asie :

La rue Decamps est une rue du XVIe arrondissement. 

Voici la notice consacrée à Alexandre Decamps dans l'ouvrage de Georges Veyrat, Les statues de l'Hôtel de Ville (1892) :


 La statue est une oeuvre du sculpteur Alfred Lenoir né le 12 mai 1850 et mort le 27 juillet 1920. Il a aussi sculpté pour l'Hôtel de Ville la statue de son grand-père Alexandre Lenoir (voir article du 26 juin 2014) et celle d'un autre peintre : Eugène Delacroix (voir article du 11 avril 2009).