samedi 26 décembre 2009

DLV : Secteur piétonnier : le bon sens l'emporte depuis dimanche dernier

  

Comme on le voit sur cette photographie prise dimanche 20 décembre dernier, à l'angle de la rue des Archives et des la rue de la Verrerie, le bon sens l'a emporté. Le parcours piétonnier a enfin été prolongé vers l'ouest pour éviter que les voitures ne se perdent dans un labyrinthe comme cela était le cas depuis la mise en place de ce dispositif à l'automne 2008.

La proposition avait été soutenue lors du conseil de quartier de Saint-Gervais du mois de novembre. Je ne peux qu'être content puisque  j'avais suggéré cette modification dès un article du 14 octobre... 2008.

Comme quoi de temps en temps, il arrive que l'avis des habitants soit entendu !!!

mercredi 23 décembre 2009

DLIII : Retour à la tradition pour la crèche de Notre Dame version 2009

 

Cette année la crèche de Notre-Dame marque un retour à la tradition. Le boeuf et l'âne sont notamment de retour. (Pour se convaincre du changement, regardez les photos publiés dans  l'article publié le 25 décembre 2008 à propos de la crèche de l'an dernier). Comme d'habitude, le "petit Jésus" ne sera pas mis dans la crèche avant le 25 décembre.

Mais, cette année même les anges sont de retour : 



lundi 21 décembre 2009

DLII : Mairie du 4e : une réunion "publique" en catimini à propos de la vidéo surveillance.

 

Voici une carte que j'ai récupérée à la réunion "publique" organisée le 16 décembre 2009 à 19h en salle des mariages de la mairie du 4e arrondissement. Elle montre la localisation des caméras de vidéo-surveillance/protection qui vont être installées dans notre arrondissement.

Cette réunion a été intéressante puisqu'elle a permis au directeur-adjoint du cabinet du préfet de Police de Paris, M. Renaud Vedel, de présenter le projet voté récemment par le Conseil de Paris et le conseil du 4e arrondissement. Il paraît difficile de concilier son point de vue avec les organisations telles que la Ligue des Droits de l'Homme qui dénoncent les dangers et les dérives auxquelles ces caméras peuvent conduire.

J'ai cependant un énorme regret : cette réunion "publique" s'est tenue en catimini. Ce n'est que par un mail arrivé le vendredi 11 décembre à 17h que j'ai appris que cette réunion aurait lieu (en tant que membre du bureau du Conseil de quartier Saint-Gervais). Il semble que de très nombreux habitants ont complètement ignoré l'existence de cette réunion.

En effet, l'information n'a pas dû beaucoup circuler car mis à part les élus de la mairie, les représentants des groupes de Défense des droits de l'Homme (qui n'étaient pas spécifiquement du 4e) on pouvait chercher en vain le public.

Le conseil de quartier Saint-Gervais auquel je participe (et dans lequel le mois précédent j'avais posé une question au sujet de la vidéo-surveillance) se réunissait à la même heure en salle des fêtes. Je suis allé annoncer que j'étais plus intéressé par une réunion qui se tenait dans une plus petite salle de la mairie du 4e : celle des mariages. J'ai eu le plaisir de constater que, vu l'importance du sujet, les débats du jour ont reportés et que les autres membres du bureau du Conseil de quartier St-Gervais sont venus par la suite nous rejoindre pour assister à cette "réunion publique", ce qui a permis au moins à quelques habitants d'être présents.

Le directeur de cabinet de la maire du 4e, M. Bouton, auprès duquel j'ai regretté le manque d'information à propos de cette réunion, m'a affimé que s'il n'y avait personne c'est que le sujet n'intéressait pas et que le débat avait déjà eu lieu en Conseil d'arrondissement ! Je ne suis pas sûr qu'il ait eu raison... Son agacement avait l'air assez visible.

Par la suite, au cours de la réunion, j'ai pris des photos pour témoigner de l'absence de public dans la salle. Comme le sujet portait sur ce qui était fait des images prises par les caméras de surveillance, la maire a fait une remarque qui m'était nominativement adressée pour dire que les photos que je prenais des participants pourraient donner lieu à des poursuites si elles étaient utilisées à de mauvaises fins. La photo que je publie donc ci-dessous  la rassurera quant au respect du droit à l'image : j'espère que Mme Bertinotti ne me reprochera pas de ne pas avoir flouter les chaises vides ! 


Par comparaison, je précise que lors de la "réunion publique" du lundi 14 décembre à propos de la vie associative dans le 4e, les conditions ont été très différentes... Outre l'affichage en mairie (lundi j'ai cherché en vain une affiche qui annoncerait la réunion à propos de la vidéo-surveillance), j'avais, pour la réunion du 14 décembre, reçu au préalable 3 cartons d'invitation envoyés par courrier postal par un même expéditeur : la mairie du 4e ! (Il faudrait d'ailleurs par mesure d'économie que les différents services recoupent leur "mailing liste"). De plus, étrangement, pour cette réunion du 14 décembre, un photographe avait été mandaté pour prendre des photographies du public sous tous les angles... Pour les photographies prises lors de cette réunion, personne ne s'est demandé ce qui est fait des photos qui sont prises et qui sont conservées par la mairie du 4e...

Bref, vu l'importance du sujet, le 4e arrondissement méritait une réunion publique d'une autre envergure. Mme Bertinotti se gargarise de démocratie participative tant que les sujets ne sont pas trop sensibles... quand cela devient trop sérieux le "citoyen acteur de son quotidien" n'est plus le leitmotiv ! Il semble qu'il faille habiter dans d'autres arrondissements de Paris pour avoir droit à une "vraie" réunion publique : voir par exemple, celle qui a été organisée dans la salle des fêtes de la mairie du 6e arrondissement (et qui est rapportée par le site Paris.tribune.fr ).

De même, dans le 9e, un arrondissement dirigé par un maire de  gauche qui n'a pas eu peur d'organiser le débat sur la vidéo-surveillance AVANT le vote en conseil de Paris et en conseil d'arrondissement, la réunion avait eu lieu dès le mercredi 5 février 2009 ! (voir le compte-rendu sur le blog Daily neuvième).

Lors de la réunion publique dans le 4e, Mme Bertinotti s'est présentée dans le débat comme une madame "loyale" qui était là pour entendre les différents points de vue. Elle a ajoué qu'elle avait fait retiré 4 caméras. Elle aurait pu préciser quand même que tant lors du conseil d'arrondissement que lors du Conseil de Paris, elle avait voté POUR l'installation des caméras. Derrière, moi, il y a une personne qui a demandé à quel moment la décision serait finalement prise !

Il est dommage que la mairie du 4e n'ait pas été la hauteur car ce n'est pas si souvent que nous avons la chance de pouvoir rencontrer un homme de la qualité de M. Renaud Vedel.

samedi 19 décembre 2009

DLI : Une des premières représentations de l'Hôtel de Ville de Paris dans sa version Renaissance

  

Depuis le XIVe siècle, la "maison aux piliers" était le siège de la municipalité de Paris. Cependant ce bâtiment étant devenu vétuste, le roi François Ier accepta en 1532 l'idée de construire un nouvel Hôtel de Ville. Les travaux furent confiés à Dominique de Cortone, dit "le Boccador".

Les travaux prirent beaucoup de retard. Henri IV en 1606 confia à l'architecte Marin de la Vallée l'achèvement de ce bâtiment. Le bâtiment ne fut achevé qu'en 1628. C'est ce bâtiment que l'on voit sur la photo qui figure en tête de cet article.

Il s'agit d'un détail d'un tableau que l'on peut voir au musée Carnavalet qui représente Sainte Geneviève avec en arrière plan l'Hôtel de Ville.

Le tableau a été modifié par la suite et de manière surprenante, il semble que Sainte Geneviève ait été remplacée par Sainte Catherine. Les objets qui symbolisent le martyre de cette dernière ont été ajoutés (voir mon article du 23 mai 2009 sur une statue de cette sainte que l'on trouve rue de Sévigné).

Cette façade de l'Hôtel de Ville n'a pas beaucoup changé jusqu'au début du XIXe siècle. On la retrouve sur la gravure de 1822 à laquelle j'ai consacré un article le 4 mars 2009.

 

mercredi 16 décembre 2009

DXLIX : illuminations de Noël dans les rues du 4e... heureusement qu'il y a le secteur Rambuteau-Archives !

 

Cette photographie de la rue Saint-Antoine (une des rues les plus commerçantes du 4e) prise le 9 décembre est à l'image de beaucoup de rue du 4e arrondissement de ce Noël 2009. Dans le 4e, on touche le fond en matière d'illuminations des rues. Certains répondront que cela montre que nous sommes en crise et que de toute façon ce sont les commerçants qui doivent être à l'initiative de ces décors.

Certes ! Cependant il suffit de se promener dans de nombreuses villes de France et même dans d'autres arrondissements de Paris pour voir que certaines rues sont magnifiquement décorées (je pense par exemple à la rue des Martyrs dans le 9e). Je persiste à penser que la mairie d'arrondissement doit avoir une politique pour promouvoir ces illuminations qui contribuent (ou pas) à l'ambiance de Noël. Pourquoi ce qui est possible ailleurs ne l'est pas dans le 4e ? 

Comme je l'ai déjà écrit dans un article dès le 21 mai 2008, crise ou pas crise, le 4e ne peut-il pas faire mieux ??? Il est vrai que nous avons les superbes illuminations de la place de l'Hôtel de Ville (voir mon article de samedi 12 décembre) mais cela ne suffit pas.

Toutefois, un secteur du 4e fait à nouveau exception : la rue Rambuteau avec un prolongement rue des Archives jusqu'à la rue des Blancs manteaux. Les illuminations de Noël sont à nouveau en place cette année :


 

Comme j'aime à penser que ce blog contribue à la "mémoire" de notre arrondissement voici des photos de ces mêmes illuminations de Noël de la rue Rambuteau auxquelles chaque année je consacre un article (voir par exemple l'article du 2 décembre 2008) :

Les éclairage rue Rambuteau de Noël 2008 : 


La version des mêmes éclairages en 2007 :


 J'ai même retrouvé une photo que j'avais prise des illuminations de la version 2005 (que je trouvais très réussie) : 


 

lundi 14 décembre 2009

DXLVIII : Les statues de l'Hôtel de Ville (53e volet) : Eugène Sue par Jacques-Hyacinthe Chevalier

  

Voici le 53e volet de la série des statues consacrées à l'Hôtel de Ville. Elle concerne une statue située rue de Rivoli au 2e étage tout à gauche, juste avant l'angle avec la place de l'Hôtel de Ville. Elle représente "Eug. Sue" : 

 Eugène Sue est un écrivain qui est important pour la ville de Paris puisqu'il est resté célèbre pour son recueil de nouvelles Les mystères de Paris écrit en 1842-1843.

Eugène Sue est né le 26 janvier 1804. Son père était chirurgien de la garde de Napoléon. Cela explique que sa marraine aît été Joséphine et son parrain Eugène de Beauharnais.

Il a commencé à écrire après avoir dilapidé la fortune paternelle au cours des années 1830.

En 1848, il a été élu député socialiste de Paris. Cela explique qu'après le coup d’État de 1851, il se soit exilé en Savoie pour fuir la police de Louis-Napoléon Bonaparte devenu peu après Napoléon III. Eugène Sue est mort à Annecy le 3 août 1857 à l'époque où cette ville faisait encore partie du royaume de Piémont Sardaigne (avant donc le rattachement de la Savoie à la France en 1860).

La rue Eugène Sue est située dans le 18e arrondissement. 

La statue est une oeuvre de Jacques-Hyacinthe Chevalier né à Saint-Bonnet-le-Château (département de la Loire) le 7 avril 1825 et mort à Louveciennes le 29 septembre 1895. Information trouvée par @Stefdesvosges en juillet 2022 :



lundi 7 décembre 2009

DXLIV : L'Hôtel-Dieu de Paris n'a pas toujours été à son emplacement actuel. Retour sur un jeu de chaises musicales.

  

Beaucoup de Parisiens savent que l'Hôtel Dieu est un des plus vieux établissements de soin de Paris puisque ses origines remontent à la fin du Moyen Âge. On a cependant parfois tendance à oublier que l'établissement initial était situé au sud de l'île de la Cité. Je l'ai fait apparaître dans l'espace entouré en tirets jaunes sur la maquette ci-dessous (qui représente Paris au Moyen Âge et qui se trouve au musée Carnavalet) : 

 

 Il a fallu attendre le XIXe siècle avec la création de l'actuel parvis de Notre Dame (dénommé parvis Jean-Paul II par la volonté de Monsieur Delanoë) pour que l'Hôtel Dieu déménage vers le nord de l'île, le long du quai du marché aux fleurs. L'Hôtel Dieu a alors remplacé un des premiers "grands magasins" de Paris : la Belle jardinière comme on le voit sur la photographie ci-dessous:

Le magasin avait été fondé par Pierre PARISSOT, un mercier du faubourg Saint-Antoine, qui s'était établi sur l'ïle de la Cité en 1824. Sur le cliché ci-dessus on voit aussi le Pont Notre-Dame avant la suppression en 1912 des trois arches en pierre (voir l'article du 19 mai 2009). Sept ans après la mort de son fondateur, le magasin s'est établi plus au nord quai de la mégisserie en 1867.  Ce bâtiment La "Belle jardinière"est celui où est aujourd'hui installé Conforama au 2 rue du Pont neuf (en face de la très regrettée Samaritaine) avec ci-dessous une réclame de 1919.

:  

Le pâté de maison de la Belle jardinière de l'île de la Cité a alors été détruit. Cela a laissé place pendant les travaux à un vide qui permettait des perspectives inédites vers la cathédrale Notre-Dame et même le Panthéon :  

samedi 5 décembre 2009

DXLIII : Façades d'immeubles de Paris Centre : au 39 rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie un immeuble des années 1880

 

La rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie aurait du être élargie sur toute sa longueur si on s'en tient aux projets de réalignement de la fin du XIXe siècle. Heureusement, pour la beauté du quartier, les percées envisagées n'ont pas été menées à terme. Cependant, certains immeubles ont été construits à cette époque où l'on pensait que la rue avait vocation à devenir beaucoup plus large. Cela explique que l'on trouve au 39 un immeuble fin XIXe siècle au décor très riche mais qu'on ne puisse pas admirer la façade en raison de l'étroitesse de la rue.

On peut cependant admirer les consoles situées au 1er étage pour soutenir les balcons : 


Le thème végétal annonce l'apparition de l'Art nouveau à la fin XIXe siècle et au début du XXe siècle. Ce bâtiment doit donc dater des années 1880/1890*.

Au dessus du balcon, on peut observer un décor très chargé : 

Au linteau des fenêtres du 1er étage on peut admirer des mascarons féminins qui montrent une forte influence de l'éclectisme dominant pendant la plus grande partie du XIXe siècle.

 
 Enfin, dans la partie supérieure de la façade, on peut apercevoir un fronton en demi-lune qui rappelle les édifices du XVIe et du XVIIe siècles. 

 * Post scriptum : en republiant cet article en  mars 2021, je me rends compte que j'avais raison en décembre 2009 puisque depuis j'ai retrouvé la date de construction de cet immeuble : il a commencé à être construit le 19 mai 1883. Le propriétaire s'appelait  Feuder et habitait au 58 rue de Clignancourt (Paris 18e), quant aux architectes, il s'agissait de "Richefeu frères" qui étaient aussi au 58 rue de Clignancourt.
 


 

dimanche 29 novembre 2009

DXLI : Les places de Paris Centre : La place Edmond Michelet, une place qui rend hommage à un héros de la Résistance (et non à un historien du XIXe siècle)

 

On trouve dans le 4e arrondissement, dans le quartier Saint-Merri ,une petite place dédiée à un homme dont le patronyme est Michelet. Elle est située à deux pas du Centre Pompidou. Elle fait 50m de long et 32m de large.

Jules Michelet est un des grands historiens du XIXe siècle (connu notamment pour ses envolées lyriques sur la Révolution française), cependant, cette place ne lui rend pas hommage.

En effet, il s'agit de la place "Edmond Michelet". Celui-ci a été un militant chrétien et un résistant de la 1ère heure et un ancien ministre de l'ère gaulliste.

 Né à Paris XIXe le 8 octobre 1899. Dans l'Entre-deux-guerres, il a milité à l'Action Catholique de la Jeunesse Française (A.C.F.J.). Il s'inquiète dès les années 30 de la montée des totalitarismes. A Brive, dès juin 1940, il distribue un tract avec une citation de Charles Péguy :"Celui qui ne se rend pas a raison contre celui qui se rend". Il s'engage très tôt dans la Résistance.

 rrêté en 1943 par la Gestapo, il est déporté à Dachau dont il ne sort qu'à la libération du camp par les Américains en avril 1945.

En octobre 1945, il est élu député de la Corrèze. Membre du M.R.P., il devient ministre des armées dans le gouvernement De Gaulle en novembre 1945. Dès 1947, il rejoint le Rassemblement Pour la France (R.P.F.) formé par les partisans du général De Gaulle.

 Par la suite, il a eu la responsabilité de nombreuses charges importantes :

- 1958 (à l'époque du retour du général De Gaulle au pouvoir), il est nommé ministre des Anciens Combattants.

- janvier 1959 à août 1961 : il est Garde des Sceaux.

- 1962 à 1967 : il est membre du Conseil Constitutionnel

- 1967 : il est élu député de la 1ère circonsciption du Finistère (Quimper)

- du 6 avril 1967 au 31 mai 1968, il est ministre d'Etat chargé de la Fonction Publique (qui à l'époque était encore jugée suffisamment importante pour avoir droit à un ministère...).

- en juin 1969, il succède à André MALRAUX au poste de ministre chargé des affaires culturelles. Il meurt à cette fonction le 9 octobre 1970 victime d'une hémorragie cérébrale. Malraux lui rend alors hommage en lui donnant le titre d'aumônier de la République.

La place porte ce nom depuis un arrêté municipal du 30 août 1978 (époque où le tronçon de la rue Rambuteau entre les rues Saint-Denis et Beaubourg est devenu piétonnier...).

lundi 23 novembre 2009

DXXXVII : Fontaine Wallace (3e épisode) : les deux fontaines du marché aux Fleurs place Louis Lépine

 

Voici le 3e volet de la série consacrée aux fontaines Wallace du 4e arrondissement (voir les articles précédents (article du 15 mai 2009 et du 30 juillet 2009). Cet article est consacré à un endroit du 4e qui a un grand privilège : la place Louis Lépine.

En effet dans ce lieu où est situé le marché aux fleurs (et le dimanche le marché aux oiseaux), on peut voir non pas une mais deux fontaines Wallace (sur la photo ci-dessus on aperçoit le "dôme" au 3e plan à gauche).

Voici deux détails de ces fontaines de la place Louis Lépine :

- un poisson et un trident, évocation semble-t-il du dieu de la Mer Poséidon (grec) / Neptune (Romains):

 

- la signature du scupteur de ces fontaines (Charles Lebourg) avec un coquillage (évocation là encore de la mer et donc de l'eau) :


samedi 21 novembre 2009

DXXXV : Les statues de l'Hôtel de Ville (52e volet) : Eugène Viollet-le-duc par Alphonse Dumilâtre

  

Voici le 52e volet de la série des statues de l'Hôtel de ville. Il s'agit de la statue située rue de Rivoli au 1er étage à l'extrémité droite (avant l'angle avec la place de l'Hôtel de Ville). Elle concerne un Parisien qui a échappé à l'oubli : Viollet-le-duc.

Eugène Viollet-le-duc est né à Paris le 27 janvier 1814. Il est fils d'Emmanuel Viollet-le-duc qui était conservateur des résidences royales ce qui a permis à Eugène de vivre sa jeunesse aux Tuileries.

Eugène Viollet-le-duc était un architecte. On lui doit la restauration de nombreux monuments médiévaux. Il a ainsi permis de sauver bon nombre d'édifices qui étaient en très mauvais état comme par exemple la Cathédrale Notre-Dame de Paris. Les travaux entrepris ont suscité quelques réserves car Viollet-le-duc avait parfois tendance à repenser complètement certains bâtiments en prétendant retrouver les formes voulues initialement par ces prédesseurs. Or les artistes du XIXe siècles n'avaient parfois pas la légèreté de leurs prédesseurs.

Après avoir connu une énorme gloire sous le second empire avec la reconstruction du château de Pierrefonds pour l'empereur Napoléon III (1852-1870), Eugène Viollet-le-duc est mort à Lausanne en Suisse le 17 septembre 1879 à l'âge de 65 ans.

L'Hôtel de Ville ayant été reconstruit dans les années 1880, Viollet-le-duc est donc un des personnages dont la mort était la plus récente parmi les personnages qui sont représentés sur la façade.

La rue Viollet-le-duc est située dans le 9e arrondissement dans le quartier situé à l'Est de la rue des Martyrs. Elle porte ce nom depuis 1881, soit moins de 2 ans après la mort de Viollet-le-duc.

La statue est une œuvre d'Alphonse Dumilatre (aussi appelé Achille Dumilâtre) né à Bordeaux le 12 avril 1844 et mort à Saint-Maurice (Val-de-Marne) le 5 janvier 1928. On lui doit aussi la statue située juste à côté de Godefroy de Cavaignac.
 

samedi 14 novembre 2009

DXXXI : Réaménagement des Halles : le dernier automne pour ces magnifiques arbres ?

  

Voici un nouvel article à propos du réaménagement des Halles. Je traverse très souvent ce jardin et je me dis vraiment que les élus parisiens (de gauche comme de droite) et les concepteurs du projet de "réaménagement" des Halles ne doivent pas souvent passer dans ce quartier pour avoir décidé une transformation si profonde.

Dans le projet qui semble désormais adopté, une "grande prairie" doit remplacer la partie boisée qui se trouve aujourd'hui dans la partie proche de l'église Saint-Eustache. Je suis en ce moment donc très peiné à chaque fois que je passe par ce lieu. Les arbres qui sont en pleine maturité sont splendides en cet automne 2009... qui sera peut-être leur dernier puisque les travaux doivent commencer dès le début de l'an prochain.


 

samedi 31 octobre 2009

DXXIII : Le pont Saint-Michel. Le pont jumeau du Pont au change.

 Voici le 6e pont du 4e arrondissement auquel je consacre un article (voir la rubrique "pont").

 En voyant la photographie ci-dessus, on pourrait croire que je consacre à nouveau un article au Pont-au-change : on y retrouve des "N" entourés d'une couronne de laurier comme sur ce pont auquel j'ai consacré un article il ya quelques mois (voir mon article du 15 avril 2009).

Il s'agit en fait d'une vue du Pont Saint-Michel qui est situé au sud de l'île de la cité... dans le prolongement du Pont-Au-Change. Les deux ponts ont exactement le même aspect mais on ne peut pas s'en rendre pas compte car les deux ponts sont séparés par le boulevard du Palais. 

 Le 1er pont situé à cet emplacement a été construit entre 1378 et 1387. C'était un pont surmonté de maisons. Il a été reconstruit au XVe siècle. Un terrible accident eut lieu à cet endroit le 9 décembre 1547 : plusieurs maisons s'effondèrent après que le pont a été heurté par des bâteaux. Il a à nouveau été reconstruit... pour être à nouveau emporté par les glaces en 1616. Le pont a été réédifié en pierre entre 1618 et 1624. Il comportait un tympan avec une statue équestre de Louis XIII. 

Sur le plan Turgot des années 1730, on voit que ce pont couvert de maisons :

 
 
Ce n'est qu'en 1808 que les maisons portées par ce pont ont été complètement démolies.

Le pont actuel date de 1857. Il ne comporte que 3 arches (alors que celui du XVIIe siècle en comportait 4). Il fait 62 m de long pour une largeur de 30m. Il est l'oeuvre de deux ingénieurs : Vaudrey et de la Galisserie... tout comme le Pont-au-Change.

 Ce pont a la particularité de servir de limites entre les 1er, 4e, 5e et 6e arrondissements. C'est pourquoi, fin 2008, la délibération concernant l'attribution d'un marché de travaux pour le remplacement des garde-corps de ce pont a été voté par les 4 conseils d'arrondissement. Le vote de la  délibération par le conseil du 4e arrondissement a eu lieu le lundi 18 novembre 2008 : "Il a été mis en évidence un très mauvais état des garde-corps en pierre de cet ouvrage. Les travaux consisteront en la dépose de la totalité des garde-corps et le remplacement à l’identique, [...]. Le montant des travaux estestimé à 723 000 euros". La délibération a été adoptée à l'unanimité.

Comme on peut le voir sur la photo ci-dessous prise le 27 octobre 2009, les travaux ont commencé : 


 

mercredi 28 octobre 2009

DXXI : Les statues de l'Hôtel de Ville (51e volet) : Antoine-Isaac Silvestre de Sacy par Frédéric-Etienne Leroux

  

Voici le 51e volet de la série des statues de l'Hôtel de Ville. Il concerne S. de Sacy dont on peut voir la statue au 2e étage de la façade qui donne sur la rue de Rivoli. C'est la 2e en partant de la droite : 

Antoine-Isaac Silvestre de Sacy est né le 21 septembre 1758 à Paris dans la paroisse Saint-Paul (donc dans le 4e arrondissement). Il est mort le 21 février 1838. C'était un grand linguiste spécialiste de l'Orient ancien au tempérament plutôt conservateur.

 Antoine-Isaac Silvestre, après des études de droit, est devenu en 1781 conseiller à la Cour des Monnaies. Mais il s'est spécialisé dans l'étude des langues anciennes et orientales : l'hébreu, le syriaque, le chaldéen, l'arabe, le persan et le turc. Dès 1785, il écrivait des Mémoires sur l'Histoire des Arabes avant Mahomet.

N'étant pas enthousiasmé par les changements révolutionnaires, il se retira pendant la Terreur dans sa propriété de l'Oise entre 1792 et 1795. Cependant, après Thermidor, il participa en tant que professeur d'arabe à la nouvelle école des langues orientales.

Par la suite, outre ses recherches de linguiste et d'orientaliste (il eut parmi ses élèves Champollion), il fut couvert d'honneurs par les différents régimes conservateurs qui se mirent en place :

- en 1805, il entra au Corps législatif en tant que député de Paris

- en 1813, il devient baron d'Empire et se fit désormais appeler Silvestre de Sacy.

- à la Restaurantion, il accueillit avec enthousiasme le retour des Bourbons ce qui lui permit de rester bien en cour et de se voir confirmer par Louis XVIII son titre de baron de Sacy.

- en 1830, il se rallia à la monarchie de Juillet, ce qui lui permit de siéger à la Chambre des Pairs de 1832 jusqu'à sa mort en 1838.


La statue est une oeuvre de Frédéric Etienne Leroux né à Ecouché le 3 août 1836 et mort à Paris le 22 août 1906. On lui doit aussi la statue de Saint-Denis à l'entrée Nord de l'église de Saint-Eustache.

samedi 3 octobre 2009

DIX : Rue de la Verrerie : des travaux qui ont montré que "quand on veut, on peut" !

  

Les travaux rue de la Verrerie à la hauteur du BHV de juin à août 2009.

J'ai déjà signalé sur ce blog une aberration : le fait que les vélos ne peuvent pas emprunter le tronçon de la rue de la Verrerie situé le long du BHV dans le sens Ouest-Est (alors que cela est possible dans l'ensemble du reste de la voie que forment la rue des Lombards, la rue de la Verrerie et la rue du Roi-de-Sicile). Au niveau de ce pâté de maison, les vélos qui veulent aller vers l'Est doivent faire un détour par la rue du Temple, la rue Sainte-Croix-de-la Bretonnerie et la rue de Moussy pour pouvoir retomber rue du roi-de-Sicile. Donc, de ce fait presque tous les vélos prennent ce tronçon de la rue de la verrerie a contre-sens ce qui est très dangereux.

En conseil d'arrondissement, une personne du public avait demandé un aménagement qui permettrait aux vélos de circuler à contresens. La maire du 4e arrondissement, Dominique Bertinotti, lors du conseil suivant a affirmé que c'était impossible. Elle a invoqué le fait que cette partie de la rue servait de lieu de passage et de livraison aux camions du BHV et qu'elle ne ferait rien qui pourrait gêner ce magasin (ce que l'on peut comprendre puisque ce commerce participe à la santé économique de notre arrondissement).

Cependant, on peut se demander si tout aménagement est complètement impossible. En effet, pendant près de 3 mois (juin-juillet-août), des travaux ont eu lieu dans cette portion de la rue de la Verrerie. Ils ont considérablement réduit la largeur de la voie de circulation ce qui n'a pas empêché le BHV d'être livré. Je n'ai pas entendu parler de pénuries dans les stocks de ce magasin !

Ces travaux ont donc montré que si on le veut un aménagement protégé permettant aux vélos de circuler dans le sens Ouest-Est cela est possible. Encore faut-il en avoir la volonté !

Il est vrai que  les relations entre la maire PS du 4e (Dominique Bertinotti) et son adjointe verte (Corinne Faugeron) sont exécrables. Le dernier conseil d'arrondissement du lundi 21 septembre en a encore été une nouvelle fois la preuve. J'en reparlerai bientôt si j'en ai l'occasion...

Épilogue : lire l'article du 25 juin 2010 :  Dominique Bertinotti est-elle toujours la maire du 4e arrondissement ? Une question suite à la mise en place du double sens pour les vélos rue de la Verrerie...

lundi 28 septembre 2009

DVII : Un témoignage de l'anti-judaïsme médiéval sur la façade de Notre-Dame

  
La partie centrale de la façade occidentale de Notre-Dame-de-Paris

Au Moyen-Age, les Juifs ont subi dans tout l'Occident des persécutions. Pour l’Église de l'époque, il fallait attendre la fin des temps pour que cette minorité religieuse se convertisse au christianisme.

Cette façon de concevoir le judaïsme apparaît avec deux statues que l'on trouve sur les contreforts du portail central de la façade occidentale de Notre-Dame (je les ai fait apparaître en rouge ci-dessus).

A droite, on peut voir une femme casquée avec une lance brisée. Elle représente la "synagogue", c'est-à-dire la religion juive.

"La Synagogue"

Cette statue porte un casque qui lui tombe sur les yeux et lui masque la vue. Au sol à côté de la lance, une couronne est renversée. Elle tient dans la main droite les tables de la loi à l'envers.

Au contraire, à gauche du portail, on peut voir une statue de "l'Eglise", la religion chrétienne. Elle est représentée par une femme qui porte sa couronne sur la tête, tient une lance qui sert d'oriflamme et porte un calice destiné à recevoir le sang de Jésus :

 
"L’Église"

Cette opposition entre la Synagogue déchue et l'Eglise triomphante est un thème classique que l'on retrouve sur la façade de nombreuses cathédrales, par exemple le portail du transept Sud de la cathédrale de Strasbourg :

Les statues que l'on peut voir à Notre-Dame datent du XIXe siècle car elles avaient disparu à la Révolution française.

 

mercredi 23 septembre 2009

DV : Le pont d'Arcole par Stalinas Lépine dans la 2e moitié XIXe siècle

  

Voici un tableau que j'ai vu en août dernier au musée des Beaux-Arts de Reims. Il est signé Stanislas Lépine qui a vécu de 1835 à 1892. Le titre attribué à ce tableau est "Le quai aux Fleurs". Un titre surprenant puisqu'en fait le quai aux fleurs est de l'autre côté de la Seine et qu'il s'agit en fait du quai de l'Hôtel de Ville

En regardant attentivement ce tableau, on peut voir l'activité portuaire avec des barques amarrées (dans la partie gauche au 1er plan). On peut aussi voir le Pont-d'Arcole après sa reconstruction sous le règne de Napoélon III en 1856 (voir article du 9 octobre 2008). A l'arrière-plan, on aperçoit à gauche la Tour de l'Horloge du Palais de Justice.

 

On remarque aussi que les chiens faisaient trempette... ce que l'on peut encore observer de temps en temps aujourd'hui.