lundi 28 avril 2014

MCDV : Avec Uniqlo, la Société des Cendres a radicalement changé de look !

 

L'information pouvait difficilement échapper à ceux qui se promenaient dans cette partie du 4e arrondissement (en raison des très nombreux tracts distribués), Uniqlo a ouvert vendredi 25 avril à 11h son magasin à l'emplacement des anciens ateliers de la Société des Cendres auxquels j'avais consacrés un article le 9 avril 2012.

J'ai eu un petit choc car maintenant ce même lieu à cet aspect :

Je n'ai pas enquêter davantage (je ne suis pas notamment aller au sous-sol où une partie des anciennes machines doivent être conservées) car il y avait trop de monde et fallait faire la queue pour descendre. Je poursuivrai peut-être mon enquête dans un futur article !

mercredi 16 avril 2014

MCD : La nef de ParisCentre (épisode n°16) : la nef de la tribune de la salle des mariages de la Mairie du 4e

 


Voici le 16e épisode de la série consacrée aux représentations de la nef dans Paris Centre. Il s'agit de celle que voient de près les personnes qui ont la chance de se marier dans la mairie du 4e. En effet, elle orne la partie centrale de la tribune d'où l'élu officier de l'état civil remplit sa tâche.


 Cette "nef" tout comme celle située à l'entrée du collège Couperin (voir article du 8 septembre 2012) doit date des premières décennies de la 3e République car la Légion d'Honneur reçue par la ville en 1900 n'y figure pas.

 Mais par contre il s'agit d'un modèle postérieur à celui en usage sous le 2nd empire et que l'on peut voir sur la façade de la mairie du 4e (article du 1er juillet 2010).

vendredi 11 avril 2014

MCCCXCVIII : Les façades de Paris Centre : Une façade du XVIIIe siècle étroite et élégante au 17 rue des Lombards

  

Il m'arrive toujours d'être surpris par la beauté des façades d'immeubles du 4e arrondissement. J'ai déjà consacré plusieurs façades à des articles présentant des Hôtels particuliers des façades sur rue avec un grand nombre de fenêtres de large.

Mon attention a été attirée par le n°17 de la rue des Lombards où l'on peut admirer un immeuble très étroit qui ne manque pas d'élégance. Pour bien le voir il faut se reculer et se placer rue Quincampoix qui a cet endroit forme un angle avec la rue des Lombards.

On peut admirer des ferronneries de très belle facture même si elles sont beaucoup plus travaillées au 2e étage qu'au 3e :  :

Celle du 1er étage sont encore plus belles :

On peut admirer les consoles qui soutiennent les fenêtres du 2e étage :

Même au 3e étage, on peut voir des décors situés au-dessus des fenêtres qui sont certes plus sobres mais ne manque pas de raffinement :

Cette superbe façade date du XVIIIe siècle. On ne peut pas être certain qu'elle était déjà construite au moment où le plan Turgot des années 1730 a été dessiné mais celui-ci permet de se rendre compte de la physionomie de cette partie de la rue au Siècle des Lumières.

Après avoir écrit cet article, je me suis rendu compte que la façade et le toit du 17 rue des Lombards avaient été inscrits à l'inventaire des Monuments historiques par un arrêté du 12 avril 1974 (voir le site Monum).

En cherchant la rue des "Cinq diamants" (le nom de cette partie de la rue Quincampoix à l'époque), on peut retrouver où est situé ce tronçon de la rue des Lombards :

Les habitants de cet immeuble qui souhaitait aller entendre la messe avait le choix : ils étaient situés entre l'église Saint-Merri (1), l'église Saint-Jacques-de-la-Boucherie (2) et l'église Sainte-Opportune (3).

Ces deux dernières églises ont été détruites pendant la Révolution Française.



mercredi 9 avril 2014

MCCCXCVII : A propos d'un pacte avec le diable : un bas-relief de Notre-Dame qui raconte l'Histoire de Saint-Théophile

  

Cet article concerne un bas-relief que l'on peut voir au sud de l'abside de la cathédrale Notre-Dame de Paris :

D'après les textes hagiographiques, Théophile était un clerc qui vivait en Sicile au VIe siècle. Révoqué par son évêque qui trouvait qu'il était trop charismatique, Théophile trouvant la situation vraiment trop injuste accepta de pactiser avec le diable. C'est la scène que l'on peut voir dans la partie droite du bas-relief :

Théophile (1) entouré par les griffes du diable (2) avec qui il tient un pacte (3). Cependant, la Vierge Marie qui apparaît toute petite (4) intervint pour reprocher à Théophile la trahison qu'il avait commise.

On peut lire dans la partie gauche la suite de l'Histoire :

Théophile se rendit compte de son erreur et il s'agenouilla (8) pour demander à la la Vierge Marie (5) d'intercéder pour lui. Celle-ci apparaît comme le plus grand personnage et le diable est désormais repoussé dans l'angle gauche de la scène (6), il ne peut empêcher la Vierge de lui arracher le pacte (7)  par lequel Théophile avait vendu son âme.

D'après la Légende, Théophile, satisfait de cette heureuse issue, raconta cette histoire à son évêque et il fit pénitence. Trois jours après, il mourût et son âme monta directement au Ciel.

lundi 7 avril 2014

MCCCXCVI : Les rues de Paris Centre : la rue Tiron, un article à l'occasion du 900e anniversaire de la fondation de l'Ordre de Tiron

  

Voici le 27e article que je consacre à une rue du 4e arrondissement. Il concerne la rue Tiron qui a été à l'honneur ce week-end...

La rue Tiron est aujourd'hui une voie très courte qui fait une trentaine de mètres de long. Avant le percement de la rue Rivoli, elle se prolongeait au Nord sur la partie de la rue des Ecouffes jusqu'à la hauteur de la rue du Roi de Sicile comme on peut s'en rendre compte sur un plan Turgot des années 1730 :

 
 
Elle est  donc beaucoup plus courte aujourd'hui...
mais elle  fait par contre 16m de large "grâce" à un décret Haussmannien du 29 septembre 1854 qui a conduit à faire disparaître l'ancienne voie qui était beaucoup plus étroite.
Elle porte le nom d'une abbaye dont l'Hôtel était situé dans cette partie du Marais au Moyen-Âge (tout comme de très nombreuses autres abbayes comme par exemple l'abbaye d'Ourscamp rue François Miron où se trouve le siège du Paris Historique). L'abbaye de Thiron se trouvait sur l'actuelle commune de Thiron-Gardais dans le Perche. C'était la "maison-mère" d'un Ordre répandu dans tout le Nord-Ouest de l'Europe.

Samedi dernier, rue Tiron, à l'initiative de l'association de l'Ordre de Tiron (présidée par Victor Provôt maire de Thiron-Gardais) , une plaque a été dévoilée lors d'une cérémonie à laquelle ont participé notamment le prince Jean duc de Vendôme (le fils aîné du Comte de Paris) et Stéphane Bern.

Evelyne Zarka, maire adjointe du 4e arrondissement représentait la municipalité :

 
Stéphane Bern, le Prince Jean duc de Vendôme et Evelyne Zarka maire adjointe du 4e.

 Le moment le plus émouvant a été celui où la plaque a été dévoilée :


Voici une dernière photo où l'on peut mieux voir la plaque qui sera bientôt fixée sur le mur situé à l'angle avec la rue François Miron : 
 
De gauche à droite : le Prince Jean duc de Vendôme, Victor Prôvot (maire de Thiron-Gardais) et Stéphane Bern.

La rue Tiron porte ce nom depuis le milieu du XIIIe siècle ce qui en fait un des toponymes les plus anciens de l'arrondissement.

L'abbaye de Tiron se trouvait sur l'actuelle commune de Thiron-Gardais dans l'arrondissement de Nogent-le-Rotrou (Eure-et-Loire). Voici à quoi ressemblait cette abbaye au XVIIe siècle :


 

vendredi 4 avril 2014

MCCCXCIV : Les statues de l'Hôtel de Ville (105e volet) : Charles Lebrun par Jules Renaudot

  

Voici le 105e volet de la série consacrée aux statues de l'Hôtel de Ville. Il concerne Charles Lebrun que l'on a bien du mal à voir puisque sa statue est située dans l'angle qui donne sur le jardin situé vers le quai au 2e étage :

Charles Lebrun est le peintre le plus emblématique du Roi-Soleil. On lui doit notamment les fresques de la Galerie des Glaces.  Né à Paris, rue Saint-Martin, dans le Centre de Paris, le 24 février 1619, il y est mort le 12 février 1690.

Voici sa notice biographique dans le livre de Georges Veyrat sur les statues de Paris en 1892 :

et deux de ses oeuvres :

- un portrait en pastel de Louis XIV :

 et une crucifixion peinte pour  Anne d'Autriche représentant une vision qu'elle aurait eu avec la couronne de France au pied du Calvaire et qui faisait partie de la collection de la reine :


 Cette statue de Charles Lebrun est une œuvre du sculpteur parisien Jules Renaudot (né à Paris le 2 mai 1836 et mort à Paris le 18 janvier 1901)