mercredi 30 juillet 2014

MCDXL : Les animaux de Paris Centre : Un lion et un serpent. Le retour d'une oeuvre... monarchiste !

  

Dans le square Barye, on peut admirer depuis fin juin une statue d'un lion terrassant un serpent. Cette statue a fait son apparition depuis peu. Auparavant, le monument dédié à Barye avait cette aspect :

J'avais consacré en 2011, un article à l'arrivée de la statue en bronze située en hauteur (voir mon article du 18 mai 2011). Avant cela le monument avait cet aspect :

J'avais publié un article le 23 avril 2009 dans lequel j'expliquais à quel moment les oeuvres en bronze avaient disparu : pendant l'occupation nazie entre 1940 et 1944.

La réinstallation des statues a été possible grâce au mécénat de la CHI MEI Culture Foundation (installée à Taïwan).

Le dernier ajout a été inauguré le 23 juin 2014 en présence du maire du 4e Christophe Girard et de l'adjoint à la Culture de la Ville de Paris Bruno Julliard (voir article sur le site de la mairie)

L’œuvre dévoilée montre un combat entre lion et un serpent :

Louis Barye (1795-1875) est en effet un scupteur du XIXe siècle (voir mon article de 2009) qui s'est surtout illustré dans la représentation de scènes animalières.

Un exemplaire de cette statue est exposé au Louvre. La notice nous apprend qu'il s'agit d'une oeuvre de 1838 dont la  symbolique est monarchiste. Le lion représente le roi Louis-Philippe terrassant le serpent symbole de désordre.

 

mardi 15 juillet 2014

MCDXXXVII : Louis XIV dans Paris Centre : Quand le coeur du Roi Soleil était suspendu dans le choeur de l'actuelle église Saint-Paul-Saint-Louis

 

 L'église Saint-Louis-des-Jésuite, devenue après la disparition de l'église Saint-Paul pendant la Révolution Française, l'église Saint-Paul-Saint-Louis était une des églises les plus prestigieuses de Paris à partir de sa construction dans les années 1630 pour l'une des congrégations religieuses les plus puissantes pendant le triomphe de la Contre-réforme catholique : l'Ordre des Jésuites.

Aussi, n'est-il pas inintéressant de rappeler que Louis XIV avait souhaité que son cœur soit installé dans l'arche située à droite du choeur de l'église (pour faire la symétrie avec celui de son père Louis XIII qui était côté gauche [Voir article du 13 juin 2012]).

 Cette arche était alors ainsi décorée :

Ce décor a été détruit pendant la Révolution mais il en reste les bas-reliefs :

De même l’épitaphe en latin sur une plaque a été conservée :


 Comme chaque année en ce 15 juillet, pensée pour un jeune homme disparu trop vite qui avait une vraie passion pour l'église Saint-Paul-Saint-Louis.

lundi 14 juillet 2014

MCDXXXVI : Jacques de Flesselles, le dernier prévôt des Marchands de Paris

  

Au musée Carnavalet, on peut voir ce tableau signé Donat Nonotte (1708-1785) représentant "Jacques de Flesselles (1730-1789) dernier prévôt des marchands".

En ce 14 juillet où nous célébrons le 225e anniversaire de la prise de la Bastille qui s'est déroulée dans la partie Est de l'actuel 4e arrondissement, ce tableau permet de faire un petit rappel d'un événement oublié qui s'est déroulé le même jour : l'assassinat de Jacques de Flesselles...

Jacques de Flesselles était né à Paris le 11 novembre 1730. Il a fait une carrière d'administrateur. Il a notamment été intendant à Lyon de 1767 à 1784. Il y a laissé le souvenir d'un personnage caractéristique de l'esprit des Lumières en soutenant le développement des innovations techniques (il a par exemple soutenu les travaux qui ont permis aux frères Montgolfier de mettre au point leur ballon à air chaud). Il a cherché à développer le commerce tout en montrant un esprit de modération. Cela explique qu'à Lyon, un lycée professionnel porte son nom.

Pour son malheur, Jacques de Flesselles a été nommé prévôt des Marchands de Paris le 21 avril 1789. Dans la tourmente de juillet 1789, il a temporisé et a été accusé de jouer un double jeu. Il aurait notamment envoyé un message au gouverneur de la Bastille le 14 juillet pour lui demander de tenir bon en attendant des renforts. Jacques de Flesselles fût alors sommé de quitter l'Hôtel de Ville et de prendre la direction du Palais royal pour être jugé.

Arrivé sur la place de grève, il fut abattu par une balle tirée par un jeune homme qui proféra "Traître, tu n'iras plus loin". Il fut alors décapité et sa tête promené au bout d'un pique dans les rues de Paris.

Cette histoire nous rappelle que si la Révolution française est une période fondatrice de la Nation française, il ne faut pas oublier qu'elle s'est traduite par des violences. Le mieux donc pour un pays est de savoir se réformer à temps avant que des méthodes moins respectueuses des droits et des personnes ne soient considérées comme les seules recours possibles.

Sur la place de l'Hôtel de Ville, une plaque évoque la fin tragique de Jacques de Flesselles.


 

jeudi 10 juillet 2014

MCDXXXV : Au 9 rue du Renard... un vestige de la rue de la Poterie

 

Dans la plupart des cas, les percées haussmanniennes ont conduit les façades à être reculée pour permettre l'élargissement les voies. Cependant, dans le 4e arrondissement, comme le tracé des rues a été profondément remanié, certaines façades modernes sont en avant par rapport à celles plus anciennes qui sont en retrait.Tel est le cas côté impair de la rue du Renard à la limite entre le n°7 et le n°9, dans le tronçon située entre la rue de la Verrerie et la rue de Rivoli

Comme à d'autres endroits dans Paris,  les urbanistes avaient prévu de prolonger la rue dans l'alignement du n°7 ce qui fait que pierres en saillie ont été prévues pour s'encastrer dans une nouvelle façade au n°9 qui n'a jamais été construite :


Cette portion de la rue du Renard s'est longtemps appelée la rue de la poterie (aussi appelée Poterie-des-Arcis pour la distinguer de la rue de la Poterie-des-Halles qui était située un peu plus plus à l'Ouest aux Halles). On peut voir cette rue sur le plan Turgot qui date des années 1730 :

Le plan Turgot ne le montre pas mais la rue formait un léger angle comme on peut le voir sur le plan cadastral de la première moitié du XIXe siècle avec ici le côté impair de la rue qui correspond à celui de l'actuel n°9 de la rue du Renard (encerclé en jaune) :

Cette rue portait ce nom depuis le XIIIe siècle. Certainement car on y trouvait des... potiers (tout comme tout près on trouvait les rues de la Verrerie et de la Coutellerie qui existent encore) ou bien la rue de la Tixéranderie (c'est-à-dire des Tisserands) qui était située entre la place Baudoyer et la rue de la Poterie. Une autre possibilité est le fait qu'au XIIIe siècle, deux frères, Guillaume et Guy Potier y avaient leur demeure (avec de grandes chances qu'ils portaient ce nom car ils étaient potiers).

Lors de l'extension de la place de l'Hôtel de Ville et de la percée de ce tronçon de la rue de Rivoli dans les années 1850, la rue de la Poterie a perdu toute sa partie Sud mais elle a gardé pendant quelques temps son nom. On s'en rend compte sur ce plan de 1861 : 

Ce n'est qu'en 1868 que la rue de la Poterie a été intégrée à la rue du Renard.Pourquoi ? Mystère. Peut-être par soucis de simplification.

vendredi 4 juillet 2014

MCDXXXIV : A la mairie du 4e, une expo en lien avec l'actualité... cinématographique

A la mairie du 4e arrondissement, on peut visiter depuis quelques jours une exposition sur un thème rafraichissant et qui plaît aux enfants. Elle est consacrée à l'univers du personnage de BD "Le Petit Nicolas". Cette manifestation s'explique par la sortie toute prochaine d'un film :

J'ai trouvé assez amusant d'être accueilli dans la salle Jean Mouly de la mairie du 4e arrondissement. Pour moi, cette salle reste le lieu où se tient le bureau de vote n°1 pour lequel j'ai été assesseur de François Bayrou au 1er tour de la présidentielle fin avril 2012 avant de l'être pour le candidat perdant au 2e tour...

Une exposition à voir avant le 31 juillet 2014.
 

mercredi 2 juillet 2014

MCDXXXIII : Les animaux de Paris Centre : Les dauphins du sous-sol de chez Bofinger

  

Voici un nouvel article de la série consacrée aux animaux de Paris Centre. Il concerne des dauphins que l'on peut trouver dans un endroit qui n'est pas accessible à la moitié de la population : les urinoirs de la brasserie Bofinger.

Ces urinoirs ont vu du beau monde puisque la très "chic" brasserie Bofinger était un lieu souvent fréquenté par François Mitterrand. Il y a notamment célébré la victoire du 10 mai 1981.