jeudi 28 septembre 2017

MCMXII : Deux autres oeuvres d'Eustache Le Sueur que l'on pouvait voir jadis dans le 4e arrondissement

 

J'ai consacré il y a quelques mois une série d'articles aux superbes peintures d'Eustache Le Sueur que l'on peut voir au Louvre et qui ornaient au XVIIe siècle l'Hôtel Lambert (articles du 26 novembre 2016 et du 20 décembre 2016).

En reparcourant l'aile sully du Louvre, j'ai regardé avec beaucoup d'intérêt ces deux autres œuvres d'Eustache Le Sueur que l'on pouvait aussi voir dans le 4e arrondissement jusqu'à la Révolution française. Il s'agit pour le tableau qui ouvre cet article de "Jésus portant la croix" et pour celui situé ci-dessous "La déposition de croix".


Ces deux œuvres datent de 1651. Elles ornaient une chapelle privée de l'église Saint-Gervais-Saint-Protais : celle de la famille Le Roux (René Le Roux, le commanditaire  est décédé en 1674 et il avait été enterré dans cette chapelle privée).  A cette époque,cette église était la paroisse de nombreux notables très prestigieux.

Eustache Le Sueur est aujourd'hui un peintre trop peu connu qui été au XVIIe appelé le "Raphaël français". J'ai consacré en 2010 un article à la statue qui le représente sur la façade de l'Hôtel de Ville (article du 20 mai 2010).

 

mardi 19 septembre 2017

MCMIX : Rues de Paris Centre : La rue du Prévôt : une des rues les plus étroites de Paris qui rappelle que jusqu'au XVIIe siècle l'Hôtel du Prévôt était tout près

 

La rue du Prévôt est située entre la rue Saint-Antoine et la rue Charlemagne. Elle permet de se rendre compte de l'aspect que devait avoir certaines rues du centre de Paris avant les travaux de réaménagement d'Haussmann au XIXe siècle : en effet elle ne fait dans sa partie la plus étroite que 1,8m de large.


 Cette rue a pris le nom de "rue du Prévôt" en 1877.  Elle a eu auparavant plusieurs noms dont "rue percée" comme en atteste une plaque gravée qui date du XVIIIe siècle (les plaques gravées rendues obligatoires par le lieutenant général de police René Hérault en 1729 [voir article du 23 novembre 2011]) :

 Ce nom de rue du prévôt fait allusion au fait que l'on trouvait dans le pâté de maisons à l'Est (qui s'étend jusqu'à la rue Saint-Paul) l'Hôtel du Prévot comme on peut le voir sur le plan de Bâle des années 1550 :

Cet hôtel qui était la résidence officiel du prévôt de Paris (certainement jusqu'à l'achèvement de l'Hôtel de Ville au début du XVIIe siècle) était immense puiqu'on voit que sur la parcelle qu'il a libéré a été édifié -entre autre- le couvent Saint-Louis-des-Jésuites avec son immense chapelle (devenue depuis l'église Saint-Paul-Saint-Louis). On s'en rend compte en regardant le plan Turgot des années 1730 sur laquelle apparaît la rue du Prévôt sous son nom de l'époque : la rue Percée.

 
 
Cette rue possède une partie un peu plus large dans sa partie médiane. Cela permet malheureusement des incivilités car loin des regards indiscrets certain(e)s transforment cet espace en urinoir. Malgré plusieurs tentatives de solution, notamment la végétalisation d'un des angles, le problème est loin d'être résolu si on en juge l'odeur du lieu qui contribue aussi à rappeler l'aspect "Vieux Paris" de cette voie.


vendredi 15 septembre 2017

MCMVIII : Une exposition photo à ne pas manquer à la mairie du 4e arrondissement à propos de l'horreur vécue par les Yézidis

 

Dans le cadre de la 2e biennale des photographes du monde arabe contemporain, on peut voir depuis cette semaine plusieurs expositions dans divers lieux du Centre de Paris.

Je tiens à signaler tout particulièrement celle que l'on peut voir dans la salle Jean Mouly de la mairie du 4e arrondissement :  une présentation des photographies prises par Michel Slomka sur le thème "Sinjar : naissance des fantômes". Un reportage qui présente de superbes prises de vue de cette région située aux confins de l'Irak et de la Syrie tout en prenant conscience de ce drame qu'ont vécu les membres de la minorité Yézidi à quelques milliers de kilomètres du 4e arrondissement. Avec cette continuelle interrogation. Comment des êtres humains peuvent-ils en arriver à faire subir ça à d'autres ?

Avec une note d'espoir malgré tout, puisque malgré toutes les horreurs, les victimes semblent prêtes à reprendre le dessus et à en croire en la vie... quand même.
 

dimanche 3 septembre 2017

MCMV : Un panneaux informatif sur l'Histoire de la rue Quincampoix aux XVIIe et XVIIIe siècles dans une partie de la rue qui n'en faisait pas partie avant 1851...

 

Rue Quincampoix, on peut lire une "pelle à tarte" très complète relative à ce qui s'est passé rue Quincampoix depuis le XIIIe siècle jusqu'aux événements de 1720 qui ont conduit à la faillite de Law dont le siège de la banque qui émettait la première monnaie papier en France était situé dans cette rue.

Ce panneau informatif est situé rue Quincampoix,  juste après l'angle avec la rue des Lombards : 

Cependant, si on regarde le plan Turgot des années 1730, on se rend compte que la voie qui correspondait à cet endroit s'appelait la rue des cinq diamants :

La rue Quincampoix ne commençait à cette époque que quelques centaines de mètres plus loin à partir de la rue Aubry le Boucher :

Ce n'est que par un décret de 1851 que la rue des Cinq diamants a été incorporée à la rue Quincampoix.

La pelle à tarte sur l'histoire de la rue Quincampoix du XIIIe au XVIIIe siècle n'est donc pas située dans un endroit qui faisait partie de la rue Quincampoix avant le milieu du XIXe siècle !