vendredi 29 janvier 2021

MMCCLI : La statue équestre de Henri IV sur le Pont Neuf

 

Dans le 1er arrondissement, on peut voir voir à la pointe ouest la superbe statue équestre de Henri IV.

Elle est disposée sur une plate-forme carrée qui a été mise en place dès l'installation de la statue de Henri IV à cet endroit dans les années 1610. On peut la voir sur le plan Turgot des années 1730 :


 La statue originale était une oeuvre achevée à Florence par le sculpteur italien Piero Tacca en 1611, un an après l'assassinat du roi. Elle a été inaugurée par Louis XIII et Marie de Médicis le 24 août 1614. On peut voir sur ce détail d'un tableau de Lallemand qui date de vers 1775 à quoi elle ressemblait :

Une gravure d'Adam Pérelle qui date de vers 1660 montre que la statue était protégée par une grille : 

Cette statue a été détruite pendant la Révolution française le 24 août 1792 (exactement 178 ans après son inauguration.

A la Restauration, une nouvelle statue a été commandée au sculpteur François-Frédéric Lemot. Elle a été inaugurée le 25 août 1818 :

C'est cette statue équestre que l'on peut admirer depuis donc plus de 200 ans :



Une légende à longtemps circulé à propos de cette statue : un ouvrier fondeur, appelé Mesnel, aurait caché dan le bras une statue de Napoléon Ier pour montrer sa réprobation de la Restauration.

La légende avait un peu de vrai. En 2004, lors de travaux de restauration de la statue on a retrouvé sept boîtes de plomb avec à l'intérieur des textes anti-royalistes... mais pas de statue de Napoléon. (voir le très bon article sur le blog Paris Zig Zag.

Rien à dire par contre concernant le cheval :


 

On trouve dans Paris Centre  trois autres statues équestres de monarques :

- celle de Louis XIII place de Vosges (article du 2 mai 2008)

- celles de Louis XIV place des Victoire (article du 5 septembre 2020)  et devant la pyramide du Louvre (article du 25 octobre 2020) [J'avais oublié de mentionner cette statue avec l'article qui va avec d'où le commentaire que l'on peut lire avec cet article... Merci de me l'avoir rappelée].



mardi 26 janvier 2021

MMCCL : Fresque "Tintin kissing" rue des Petits carreaux

 

En remontant la rue Montorgueil puis en s'angageant dans la rue des Petits Carreaux, on ne peut pas manquer de voir cette grande fresque murale : oui, Tintin et le Capitaine Haddock sont en train de se rouler un patin :


Cette fresque est l'oeuvre de l'artiste CK Combo. Elle date de juillet 2018. 

Vous pouvez en savoir plus en lisant cet article très complet du blog "Paris Autrement". 

Il existe d'autres versions de ce baiser. On peut les retrouver sur ce blog : ARTSTREETIC dans un aricle de 2017.

La plupart des oeuvres de CK Combo sont en rapport avec les personnages de BD mais on lui doit aussi les tags "COEXIST"


dimanche 24 janvier 2021

MMCCXLIX : Les statues de la Tour Saint-Jacques (7e volet) : Encore une statue de sainte Catherine d'Alexandrie !

 

Voici un nouvel article de la série consacrée aux statues de la Tour Saint-Jacques. ll concerne une statue qui était située au 1er niveau sur la face Ouest de la Tour (la partie qui était donc vers l'entrée principale). 

On retrouve une sainte qui est représentée à de nombreux autres endroits dans Paris Centre* : sainte Catherine d'Alexandrie :


On reconnaît cette sainte martyre avec la palme qu'elle tient dans la main droite :


et surtout à la roue située sur son côté gauche :


 Cette version de Sainte Catherine est due à Jean-Marie Bonnaissieux (né le 18 septembre 1810 à Pannissières (Loire) et mort le 3 juin 1892 à Paris 7e).

* J'ai déjà consacré des articles à trois autres représentations de Sainte Catherine dans Paris Centre (pour donner les réponses à une question que j'avais posée cette semaine sur Twitter) :

- angle des rues Sévigné et Saint-Antoine (article du 23 mai 2009)

- façade de l'église Saint-Paul-Saint-Louis (article du 9 mars 2017 )

- angle rue de Cléry/ rue Poissonnière (article du 18 septembre 2019)


jeudi 21 janvier 2021

MMCCXLVIII : Les façades de Paris Centre : Un immeuble industriel de 1894 au 24 rue Saint-Marc (Paris 2e)

 

Pendant le 2e confinement et ma limitation à un périmètre de 1km, certaines façades situées dans mon périmètre autorisé ont attiré mon attention. Parmi celle-ci, celle que l'on peut voir au 24 rue Saint-Marc dans une secteur compris entre l'Opéra comique et la Bourse (Paris 2e).


 J'ai pris plusieurs photos de cet immeuble mais pour le texte, j'ai trouvé un résumé très bien fait dans le PLU du 2e arrondissement :"Immeuble commercial construit en 1894 par l'architecte Louis Tailheimer pour Salomon Dalsace, grossiste en draps, fabricant de broderies, dentelles et passementeries. Il est implanté en retrait de l'alignement. Composition symétrique associant en façade, un cadre de pierre de taille (de part et d'autre des limites de parcelle et entre rez-de-chaussée et corps du bâtiment) et une structure métallique de colonnes et baies vitrées. Il a tiré profit des avantages offerts par l'architecture métallique, qui permet de réduire le nombre de murs porteurs et d'accroître la surface des baies vitrées. La pénétration de la lumière est ici optimisée par l'aménagement d'un grand hall à rez-de-chaussée, destiné initialement à la vente, et éclairé zénithalement par une verrière posée à la hauteur du quatrième étage. Cet immeuble s'inscrit dans la série des immeubles à vocation industrielle et commerciale de l'arrondissement et prend la suite des constructions de la rue d'Uzès tout en préfigurant celles de la rue Réaumur".

Pour le "cadre de pierres", voici donc trois premières photos :




 puis trois autres pour la partie centrale métallique :


dont le portal central :



avec un détail de la base d'un trumeau :

Ce mélange de pierres et de partie métallique n'est pas sans rappeler (comme mentionné dans le texte du PLU) des immeubles de la rue Réaumur, notamment le 118 (voir mon article du 23 mai 2018).

Construit pour accueillir une entreprise de textile (activité très présente dans ce quartier qui reste proche du Sentier) appartenant à Salomon Dalsace, ce bâtiment est aujourd'hui le site de deux établissements prestigieux :  l'ISG (Institut Supérieur de Gestion) et une école spécialisée dans le domaine du luxe, du design et de la mode, MDI (Moda Domani Institute).


lundi 18 janvier 2021

MMCCXLVII : La fontaine du Square Louvois en eau et sous la neige

 

Il a fallu attendre de nombreuses années, L'engagement d'une association (L'Association de Sauvegarde du square Louvois), d'un Conseil de quartier (Le Conseil de Quartier Vivienne-Gaillon) et le budget participatif (300 000€ au budget participatif de 2019) pour obtenir un très beau résultat : la préservation de la fontaine du Square Louvois (Paris 2e).

Samedi dernier, on a ainsi pu admirer cette fontaine en eau avec en plus un manteau neigeux sur la pelouse et dans les arbres :


Les quatre statues représentent des fleuves français. Sur la face Est (celle que l'on voit depuis l'entrée du square Rue de Richelieu) on peut voir la Seine avec à sa gauche la Saône :

En tournant vers la gauche, on peut voir la statue opposée à la Seine : il s'agit de la Loire :

puis en continuant à tourner, on voit la 4e statue qui représente la Garonne :

pour une raison que l'on a un peu de mal à comprendre, la Garonne et la Seine se tiennent la main alors que géographiquement cela semble un peu surprenant : 


Je n'ai pas non plus compris pourquoi c'est la Saône qui est représentée et non pas le Rhône mais il doit certainement y avoir une raison.

La fontaine a été conçue par l'architecte Louis Visconti en 1844 et les statues sont de la main du sculpteur Jean-Baptiste-Jules Klagmann (1810-1867) auquel on doit aussi la Caryatide et l'Atlante qui ornent la salle des mariages de la Mairie du 1er arrondissement (voir mon article du 9 janvier 2020).

Tout autour de la grande vasque située en dessous de ces statues, on peut voir les douze signes du zodiaque, par exemple sous la Garonne (vers le Nord), les 3 signes de l'Hiver : le Capricorne, Le Verseau et le Poisson :


C'est cette grande vasque qui était lézardée avant les travaux de restauration et qu'il fallait donc sauver. Voilà qui est donc fait.

Il a été annoncé le 9 janvier 2021 que dans le budget de cette année, 1 million d'euros serait affecté à la rénovation des fontaines parisiennes. (Avec une moitié de la somme pour Paris Centre). Je ne peux bien que m'en féliciter car de nombreuses fontaines étaient dans un triste état.




samedi 16 janvier 2021

MMCCXLVI : Les Tuileries sous la neige... Un remake d'un tableau de Pissarro

 

Ce blog est aussi pour moi une chronique du temps qui passe. J'aime assez prendre modèle sur les chroniques de ces Parisiens qui à la fin du Moyen Âge notait les phénomènes assez rare. Hors il a neigé à Paris et c'est assez rare. Suffisamment pour que depuis 2008, j'ai déjà consacré des articles aux épisodes neigeux qui sont déjà survenus.

Cependant, pour ne pas subir la remarque parfois entendus que les Parisiens s'émerveillent d'un rien, je me suis dit que c'était aussi l'occasion de faire un parallèle avec un tableau de Camille Pissarro que j'ai photographié au musée des Beaux Arts de Rouen :


Il représente à la toute fin du XIXe siècle Paris sous la neige : 


Les voues prises sur place en 16 janvier 2021 permettent donc de retrouver l'ambiance qu'a pu connaître ce grand artiste impressionniste quand il a peint cette oeuvre.



 

 












jeudi 14 janvier 2021

MMCCXLV : Les armoieries de la couronne britannique au 170 rue Saint-Denis


 Au 170 rue Saint-Denis, mon attention a été attirée par un surprenant décor que l'on peut voir sur la façade : les armoiries de la couronne britannique qui apparaissent sur une façade assez banale :


Plus rien ne semble rappeler quoi que ce soit de British. Cependant, grâce à un appel à contribution sur twitter, un internaute a fait une trouvaille. A cet endroit à la fin du XIXe siècle on trouvait un magasin d'une enseigne britannique de textile :


J'ai trouvé plusieurs documents relatifs à cette entreprise qui avait une usine dans le nord de l'Angleterre à Cockermouth une ville située dans le Nord-Ouest de l'Angleterre :


Voici par exemple une page de publicité des produits vendus par Harris and Sons

Je n'ai cependant aucune certitude que les armoiries sont présentes sur la façade pour cette raison car je n'ai rien trouvé de plus.


 Je rappelle que la mention "Honni soit qui mal y pense" fait référence à une anecdote que j'aime assez souvent rappelé à mes élèves de section britannique : la jarretière ramassée par le roi Edouard III (1327-1377) et remise en place sur la cuisse de sa maîtresse à l'origine de cette phrase qui est devenue la devise de l'ordre de la Jarretière instituée en 1348.