dimanche 28 janvier 2018

MCMXLVIII : Un protagoniste oublié de la Révolution française : Pierre-François Palloy

  

Cet article me permet de publier deux photographies que j'ai prises dans deux musées différents : ci-dessus une maquette de la Bastille qui a été faite avec une pierre de la forteresse (et que j'ai prise aux Archives Nationales) et ci-dessous une plaque que l'on peut voir au Musée Lambinet à Versailles :

Or en décembre dernier, j'ai assisté à un stage sur la Révolution française qui m'a permis d'en savoir beaucoup plus sur ces deux documents. En effet, dans les deux cas, on peut voir dans les cartels, un nom qui est mentionné : il s'agit de Palloy :

Pierre-François Palloy s'est illustré car au soir même du 14 juillet 1789, il a pris -sans consulter aucune autorité- la décision d'entreprendre la destruction de la Bastille. Il a obtenu assez rapidement une validation de son chantier de démolition par l'Assemblée Nationale. 

Une spécialiste du sujet s'est intéressée à entrepreneur en bâtiment : Héloïse Bocher (on lui doit Démolir la Bastille, L'édification d'un lieu de Mémoire, . Elle a donné plusieurs précisions intéressantes : Palloy a embauché 700 à 900 ouvriers par jour (ce qui était utile dans une période de chômage). Le chantier de destruction a duré jusqu'en mai 1791. 

 Pierre-François Palloy a été le maître de la communication : pour faire connaître son rôle, il a offert des maquettes de la Bastille, des plaques, des clés et des objets souvenirs, notamment un nombre impressionnant de médailles commémoratives de la démolition de la Bastille.

 Cependant, le marketing de Palloy n'a pas forcément bien fonctionné puisque jusqu'ici je n'avais jamais prêté attention à ce personnage. Il a fait un petit séjour en prison entre décembre 1793 et mars 1794. Il est mort en 1835 à près de 80 ans.

Cette volonté de marquer l'Histoire de la part du démolisseur de la Bastille, nous rappelle combien toute renommée est bien éphémère. Omnia vanitas


 

jeudi 25 janvier 2018

MCMCLVII : La Seine de nouveau en crue

La Seine connaît en ce mois de janvier, un nouvel épisode de crue. La dernière fois ce n'était pas il y a si longtemps puisque c'était en juin 2016. (voir notamment article du 7 juin 2016 ). Cela permet à chaque fois de faire des prises de vue différentes de celles que l'on peut faire d'habitude. On peut de plus constater qu'une crue en hiver a quelque chose de plus triste et monotone qu'une crue de fin de printemps en raison du froid et des arbres sans feuille.





mercredi 24 janvier 2018

MCMXLVI : Statue de la Tour Saint-Jacques : L'archange Saint Michel

 

Le mois dernier, j'ai commencé une nouvelle série d'articles consacrés aux statues de la Tour Saint-Jacques. Après Saint-Georges terrassant le dragon (article du 26 décembre 2017), en voici un consacré à une statue que l'on peut voir à droite de celle-ci, toujours au 1er étage sur la face qui donne vers le Sud. 


 Il s'agit d'une représentation de l'archange Saint-Michel. On le reconnaît à ses ailes et à l'épée est  qu'il tient (je n'arrive pas à savoir pourquoi elle a cette forme zigzagante).

La bête qu'il a lui aussi terrassée est tellement mal en point qu'on la devine à peine à ses pieds.

Cette statue est l’œuvre de Pierre-Marie Froget (1814-1870) auquel on doit d'autres statues religieuses (par exemple une statue de Sainte Cécile pour l'église Sainte-Eustache. On trouve très peu d'informations sur cet artiste : je renvoie à la page d'un site très intéressant concernant les sculpteurs :  wikiphidias.

dimanche 21 janvier 2018

MCMXLV : La mort de la Princesse de Lamballe par Léon-Maxime Faivre : retour sur les heures sombres de Septembre 1792 dans le Centre de Paris

 

Voici un tableau que l'on peut voir au Musée Lambinet à Versailles. C'est une œuvre datée de 1908 peinte par Léon-Maxime Faivre qui représente la mort de la princesse de Lamballe devant la prison de la Force. Cela me permet de rappeler que cette prison à la sinistre réputation pendant la Révolution française et pendant la 1ère moitié du XIXe siècle se trouvait dans le 4e arrondissement. (voir mon article du 30 décembre 2016).

Après une mise à mort atroce le 3 septembre 1792, le corps de la princesse fut mutilé et sa tête promenée au bout d'un pique pour être donné en spectacle à la reine Marie-Antoinette enfermée au Temple.

mercredi 17 janvier 2018

MCMXLIV : Une expo très intéressante sur la façade de la carserne Baudoyer : 100e anniversaire de l'arrivée des troupes américaines dans la Grande Guerre

 

Sur les murs extérieurs de la Caserne Baudoyer (donc entre l'Hôtel de Ville et la mairie du 4e), notamment le long de la rue de Rivoli, on peut voir en ce moment une exposition qui m'a particulièrement intéressé (notamment car j'enseigne ce sujet à mes élèves en anglais). En effet, elle concerne l'engagement des troupes américaines dans la Première Guerre mondiale. On peut voir de nombreuses photos très intéressantes.

Cette présentation permet aussi de voir les suites de l'engagement militaire avec l'attention prêtée aux cimetières militaires et à l'effort de reconstruction :


 De plus, elle montre aussi la vitalité de la présence américaine en France pendant l'Entre-deux-Guerres. J'ai été intéressé par cette vue prise dans le 4e arrondissement sur une terrasse du quai de Béthune* :

On peut cependant regretter que les explications ne soient pas données aussi en anglais. Cela aurait été sympathique pour les touristes américains qui peuvent passer devant cette exposition.

* J'en ai appris beaucoup plus sur cette terrasse et son immeuble grâce à une autre exposition consacrée au MAHJ à Helena Rubinstein (voir article du 1er août 2019).