vendredi 27 septembre 2024

MMDCCLX : Un immeuble de 1894 au 5 boulevard des Filles du Calvaire à l'angle avec la rue Froissart

 

Au 5 boulevard des Filles du Calvaire, à l'angle avec la rue Froissart, on peut voir un très bel immeuble d'angle et qui est intéressant pour le traitement de la partie en angle. 

L'entrée se fait par le 5 du boulevard des Filles du Calvaire :

Le portail est impressionnant :

La date de construction (1894) et le nom de l'architecte Mussigmann apparait dans l'angle en haut à gauche de ce portail :

Le permis de construire avait été déposé le 11 juillet 1893 et le propriétaire de la construction s'appelait Léopold Foulquier, domicilié au 85 rue de Maubeuge (Paris 10e). Ce Léopod Foulquier apparaît comme témoin dans un acte de mariage de 1893. On apprend qu'il était rentier et qu'il avait 48 ans.

L'angle cassé avec un bow window côté rue Froissart montre les libertés prises par les architectes après le décret du 22 juillet 1882 qui a autorisé les saillies à plus de 4m du sol :



vendredi 20 septembre 2024

MMDCCLIX : Une vue de l'île de la Cité il y a environ 100 ans.

 

Voici une carte postale qui montre l'ïle de la Cité. C'est un "cliché de la compagnie aérienne française" (comme cela est indiqué sur le côté droit). On ne trouve aucun autre élément de datation car la carte est vierge. Elle n'a jamais été écrite, ni timbrée ni donc affranchie.

On est d'abord frappé sur le fait que très peu de bâtiments on changé depuis que cette vue a été prise. Or celle-ci doit avoir environ 100 ans pour deux raisons.

Il est certain qu'elle a été prise avant le milieu des années 1930 en raison du fait qu'on voit des tramways passer sur le Pont-au-change et sur le le Pont Saint-Michel :


Le pont au Change

Le pont Saint-Michel et la place Saint-Michel

Or, les lignes de tramways ont disparu sur ces deux ponts au milieu des années 1930.

Un autre détail permet de se rendre compte que la vue doit dater des années 1920 à la pointe Est de l'île :

On observe en effet le bâtiment de la morgue de Paris : 

Ce bâtiment avait été construit à l'époque du Préfet Haussmann. Il a été fermé en 1923 suite à la création de l'Institut médico-légal quai de la Râpée dans le 12e arrondissement.

samedi 14 septembre 2024

MMDCCLVIII : Les façades de Paris Centre : une façade Art Nouveau au 11 rue Bachaumont

 

Au 11 rue Bachaumont (Paris 2), on peut voir une très belle façade du début du siècle. On remarque tout d'abord son très beau portail avec au linteau un mercure avec un casque ailé :

La porte métallique ne manque pas non plus d'élégance :

La façade se déploie sur sept niveaux :

Elle est agrémentée par des décors végétaux caractéristiques du style Art Nouveau :

Le permis de construire a été déposé le 23 septembre 1908 par la Société Immobilière du Mail et avec pour architecte Gaston Ernst. Celui-ci est né le 15 décembre 1867 et est mort en 1949. On lui doit de nombreuses constructions car il a construit de nombreux édifices publics et notamment des Hôtel des postes. Il a été de 1932 à 1935 président de l'Association des Architectes des PTT.


samedi 7 septembre 2024

MMDCCLVII : Le Saviez-vous ? Les premiers personnages photographiés au monde ont été pris en photo à la limite de Paris Centre


 La photographie qui ouvre cet article est considérée comme la première sur laquelle on voit des êtres humains.  Louis Daguerre né en 1787 a travaillé avec Nicéphore Niepce "l"inventeur de la photographie". Il a développé sa technique et il a cherché à l'améliorer. Sur les premières "photographies", le temps de pause était tellement long que les êtres vivants n'étaient pas fixés sur l'image, c'est pourquoi cela donne l'impression que les vues sont désertiques. Or en réduisant ce temps de pause, Daguerre a réussi a fixé sur cette vue prise en avril ou mai 1838 les deux premiers êtres humains en photo. Ils sont à l'angle du trottoir :

On voit un cireur de chaussures et son client. Ils sont restés dans la même position suffisamment longtemps pour être fixés sur l'image. Sur ce plan de Paris de 1825, dit plan Godet, on peut se rendre compte du positionnement du photographe :


 

L'étoile représente l'endroit où était Daguerre, les lignes sont l'angle de vue de la photographie et le point le trottoir où était situé le cireur de chaussure. Le photographe était certainement sur la partie la plus haute située en arrière de cette rue des Marais (qui depuis 1970 s'appelle la rue des Marais) car on voit que les immeubles du premier plan paraissent plus bas. Il était peut-être dans ce genre d'ajout que l'on peut voir un peu plus loin sur le boulevard Saint-Martin :

Le problème pour retrouver le trottoir où était le cireur de chaussure et son client est que tout cet espace a été transformé pour créer l'actuelle place de la République. Par une décision du préfet Haussmann de 1865 un vaste espace de 280m de long sur 120m de large a été dégagé et c'est sur cet espace que la statue de la République a été érigée en 1880 (version plâtre) et en 1882 (version bronze).

Le trottoir était situé sur le terre plein sur lequel se trouve la statue de la République. Voici ce que cela donne sur un plan de 1882.
 

Un article très complet permet de retrouver l'endroit précis où se trouvaient le cireur de chaussure et son client.

Merci à celui qui m'a permis de me rendre compte que la vue de Daguerre n'avait pas été inversée (contrairement à ce que j'avais pu lire sur plusieurs sites).


jeudi 5 septembre 2024

MMDCCLVI : Les représentations de Louis XIV dans Paris Centre : Emaux de 1668 représentant le roi l'année de son 30e anniversaire

  

Voici un nouvel article de la série consacrée aux représentations de Louis XIV dans Paris Centre. Je le publie car aujourd'hui nous célébrons le 386e anniversaire de la naissance du Roi Soleil le 5 septembre 1638.

Cette représentation de 1668 orne des émaux peints sur or de Jean Pititot l'Ainé, avec 92 diamants sertis d'argent par l'orfèvre Jean Pittan.


En 1668, Louis XIV était au fait de sa puissance. La France signa cette année-là le traité d'Aix-la-Chapelle qui permettait à certaines villes de Flandre de devenir française notamment Lille, Maubeuge et Cambrais. J'ai des ancêtre d'une partie de cette région de la France et c'est à cette époque que les registres paroissiaux passent du latin au français.