Le dôme de l'église Saint-Paul-Saint-Louis s'élève à 55m de hauteur.
C'est un dôme du XVIIe siècle caractéristique de la Réforme catholique
(appelée par certains la "Contre-Réforme". Il est le 1er construit à Paris avant ceux qui ont suivi par exemple à la Chapelle de la Sorbonne, au Val-de-Grâce, aux Invalides ou encore au Panthéon.
Ce dôme construit pour les Jésuites de Paris s'inspire directement de
l'église du Gesù de Rome. Comme les Jésuites étaient au moment de la
construction de l'édifice très proches des rois de France, l'église a
été placée sous le patronage de Saint-Louis. Après la construction, les coeurs des rois Louis
XIII et Louis XIV y ont été conservés.
Après l'interdiction de l'Ordre des Jésuites sous le règne de Louis XV,
l'église Saint-Louis a par la suite connu d'importantes destructions à
la Révolution. Cependant, les peintures qui ornaient le dôme depuis le
XVIIe siècle n'ont été détruites qu'en 1871 pendant la Commune de Paris.
Le décor actuel date donc du dôme est donc assez récent :
On peut y voir quatre grisailles en trompe-l'oeil qui sont donc très
récentes. Elles sont l'oeuvre de Paul-Joseph BLANC et datent de 1873.
Parmi les quatre
souverains représentés, trois d'entre eux ne sont pas une véritable
surprise :
On trouve bien sûr Louis IX, roi de 1226 à 1270, qui est le seul roi de
France a avoir été canonisé. Il tient la couronne d'épines pour laquelle
le roi a fait construire la Sainte-Chapelle sur l'île de la Cité et qui
est aujourd'hui conservée dans le Trésor de la Cathédrale Notre Dame :
On trouve aussi bien sûr Clovis, le roi des Francs fondateur de la
dynastie mérovingienne et qui aux alentours de 496 a décidé de se
convertir à la religion catholique. On voit qu'il tient dans la main
droite la francisque, l'arme considérée comme emblématique des guerriers
francs. Dans sa main gauche il tient un reliquaire, peut-être celui de
Sainte-Geneviève, la sainte patronne de Paris pour laquelle il a fait
construire un monastère (à l'emplacement de l'actuel Panthéon) :
Il n'est pas non plus surprenant de trouver Charlemagne. En effet, le 2e
représentant de la dynastie carolingienne a réussi à se faire couronner
empereur, par le pape, à Rome en l'an 800. Les Empereurs du Saint-Empire-Romain Germanique, notamment Frédéric Ier au XIIe siècle, ont même voulu le
considérer lui aussi comme un saint.
Le dernier souverain représenté est par contre beaucoup plus difficile à
deviner. En effet, tout d'abord c'est le moins visible car il est dans
la face du dôme qui est du côté de la nef et il faut donc se mettre dans
le choeur pour le voir. Il s'agit du roi Robert :
Il s'agit vraisemblablement de Robert I, comte de Paris élu roi des Francs en 922, après avoir vaillamment protégé Paris pendant les invasions Vikings. Ce roi n'a régné qu'un an mais il est le grand père d'Hugues Capet et donc le fondateur de la dynastie Capétienne.