Au 12 rue du Renard, l'attention des passants et des touristes est
souvent attirée par la façade très décorée de la "Maison des épiciers".
Il n'est pas difficile de trouver la date de construction de cet
immeuble puisque la signature apparaît en grand au 1er étage sur la
droite :
D'après une petite recherche que j'ai faite, Jules Rispal est un
sculpteur bordelais né en 1871 et mort en 1909. On lui doit le monument
aux morts de la Guerre de 1870 dans les Deux-Sèvres (voir le lien suivant) ]
Dans ce décor très chargé, j'ai choisi plusieurs détails dans la
composition de la façade. Je les ai indiquées par des numéros sur la
photographies ci-dessous :
Tout d'abord, dans la partie supérieure on trouve des fenêtres à
lanternon dont les formes végétales montrent de manière plutôt sobre -à
cet endroit- l'influence de l'Art nouveau : Au 4e et au 5e étage, on trouve des balcons qui sont agréables à voir en
raison à la fois de la sculpture des façades et de la qualité des
ferronneries qui donnent elles aussi une très belle part à l'inspiration
végétale :
Au 4e et au 5e étage, on trouve des balcons qui sont agréables à voir en
raison à la fois de la sculpture des façades et de la qualité des
ferronneries qui donnent elles aussi une très belle part à l'inspiration
végétale :
Aux deux étages du bas, la décoration est beaucoup plus présente et
chargée de symboles et de textes. On peut y voir en double, et en
symétrie, la devise du Syndicat de l'épicerie française "Un pour tous"
(inspiré des Trois mousquetaires de Dumas) :
Au centre de la devise, on peut voir une double nef avec une balance, les armoiries du syndicat des épiciers :
De manière assez surprenante, de part et d'autres de la devise, on peut
voir des personnages et des formes qui annoncent le style Art déco qui
ne se développera que dans les années 1910 :
Enfin au 2e étage, en soubassement du balcon de l'étage supérieur, on
trouve un thème iconographique très "classique" : les quatre saisons
avec de gauche à droite :
-le Printemps :
- l’Été :
- L'Automne :
... et l'Hiver :
De manière très amusante, un peu comme un effet de clair obscur, on
trouve juste à gauche de ce bâtiment, un édifice aux formes
radicalement différentes, le "complexe Saint-Merri" qui date du début
des années 1970 et qui présente un intérêt architectural non moins
intéressant (voir mon
article du 8 octobre 2010).