MMCDXXIII : La station Hector Guimard de la station Châtelet place Sainte-Opportune installée à cet endroit... en 2000

 

Voici un nouvel article de la série consacrée aux stations de métro de Paris Centre. Il concerne l'édicule de la sortie du métro Châtelet, place Sainte-Opportune. Une des plus belles sorties de métro de Paris Centre.

Cet édicule est en effet un très bel exemple du modèle dessiné au tout début du XXe siècle lors de l'ouverture de la ligne 1 par Hector Guimard.

Cependant, ce qui est intéressant c'est que cet édicule date de l'an 2000 quand pour le 100e anniversaire du métro parisien, il a été décidé de mettre en avant la beauté du design de cette époque. Les édicules encore en place ont été restaurés et celui de la place Sainte-Opportune a été mis en place... avant il ressemblait à ça : 

 J'ai trouvé sur Internet un page de l'an 2000 qui explique les principes de rénovation de ces sorties de métro. On pouvait y lire que les principes suivants étaient appliqués :

Les accès Guimard sont classés, depuis 1978, à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques. Depuis 1999, chacune de ces entrées est en cours de rénovation. Un chantier qui devrait s'achever dans le courant de cette année. La signature n'est pas oubliée sur les accès Guimard "d'origine" comme l'édicule de la Porte Dauphine. La restauration est réalisée par des équipes RATP du département des infrastructures et aménagements et sous-traitée pour des travaux très spécialisés. Une enquête préliminaire a permis de retrouver les références d'origine ainsi que les méthodes et techniques de l'époque. La restauration concerne principalement :

> La ferronnerie. Les pièces sont soit restaurées, soit reproduites à partir de modèles originels dans une fonderie de Haute-Marne.

> Les pierres. Le soubassement des accès est en pierre de Comblanchien. Les blocs sont restaurés avec de la poussière de pierre reconstituée. Les enseignes, à l'origine en pierre de lave, retrouvent leur matériau d'origine en provenance directe des volcans d'Auvergne.

> Les rivets. Le système de fixation par rivets, technique utilisée au début du siècle, remplace les vis.

> La peinture d'origine. Des analyses approfondies ont été effectuées pour rechercher et reproduire la couleur d'origine des ferronneries. Deux tons de vert ont été retenus : un ton chaud (vert wagon) utilisé dans un environnement plutôt végétal et un ton froid (vert allemand), légèrement bleuté utilisé dans un site plus urbain.

Enfin, la RATP a pu procéder à la reconstruction d'un modèle d'édicule qui avait disparu de la surface des rues parisiennes. Différent de ceux de Porte Dauphine et Abbesses, ce nouvel ouvrage, formé d'une verrière en V et aux côtés ouverts, est situé à la place Sainte-Opportune, métro Châtelet.

Un exemple qui montre qu'il est toujours possible après une période de gestion désastreuse du Patrimoine d'essayer de réparer les erreurs commises. La ville de Paris ferait bien de s'en inspirer pour réinstaller des bancs Davioud du XIXe siècle en respectant les codes couleurs et les techniques de l'époque.

A la station Châtelet de Sainte-Opportune, le résultat est formidable :

MMCDXXII : Quand la République du Texas avait son ambassade au 1 de la place Vendôme

  

Au 1 de la place Vendôme (la partie située côté impair (donc à l'Ouest) entre le centre de la place et la rue Saint-Honoré, on peut remarquer un texte gravé dans la paroi :

Le texte gravé rappelle que la France a été le premier Etat a reconnaître l'indépendance de la République du Texas qui avait proclamée son indépendance en 1836. Le Texas faisait précédemment partie du Mexique mais sous la pression des colons venus des Etats-Unis, il avait souhaité se détacher du Mexique, indépendant de l'Espagne depuis depuis 1821.

Le traité entre la France et le Texas a été signé 29 septembre 1839. A cette époque, la France était dirigée par le roi Louis-Philippe. Le ministre des Affaires étrangères et Président du conseil était le Maréchal Soult (du 12 mai 1839 au 1er mars 1840).

L'ambassade du Texas a eu son siège au 1 place Vendôme de 1842 à 1843. A cette époque, la République du Texas avait pour chef d'Etat Samuel Houston (1793-1863) qui est le George Washington du Texas. Il était à la fois un général et un homme politique.  Il a été président du Texas de 1836 à 1839 et de 1841 à 1844.

 

Sam Houston a donné son nom à la capitale de l'Etat du Texas qui est devenu le 29 décembre 1845 le 28e Etat des Etats-Unis.

MMCDXXI : Les statues de la Tour Saint-Jacques (18e volet) : Saint Paul par Louis-Léopold Chambard

 

Voici un nouvel épisode de la série consacrée aux statues de la Tour Saint-Jacques. Cette statue n'est pas très visible car elle est située sur la partie Nord de la Tour vers la rue de Rivoli au 2e étage :

Cette face de la tour dominait l'église Saint-Jacques-de-la-Boucherie avant sa destruction pendant lé Révolution et donc s'il y avait déjà une state à cet endroit là, elle devait être peu visible :

La statue représente un personnage important de l'église catholique : on le reconnaît à l'épée qu'il tient dans la main droite. Il s'agit de l'apôtre Saint-Paul qui d'après la Tradition fut décapité et non pas crucifié car il était citoyen romain. Il tient dans la main gauche un livre : les épitres qu'il aurait écrit et qui font partie des Évangiles.

Cette statue qui date de 1855 est une œuvre de (né à Saint-Amour dans le Jura en 1811 et mort à Neuilly-sur-Seine en 1895).

MMCDXX : Les grilles au pied des arbres du chevet de Saint-Eustache sont enfin revenues !

 

Cette semaine les affreux bacs en bout de bois qui servaient de dépotoir au chevet de l'église Saint-Gervais ont été remplacés par de superbes grilles.

J'avais à plusieurs reprises dénoncé l'état affreux de cet endroit via twitter mais aussi grâce à ce blog (voir mon article du 18 juin 2021) :

J'ai donc été ravi de publier un tweet le 12 avril pour dire que les travaux avaient commencé :

puis hier un autre tweet pour dire que les grilles étaient posées :

Voici donc un petit comparatif avant/après qui montre combien cet endroit est devenu beaucoup plus joli 

Pour parachever l'ensemble, on pourrait peut-être aussi y réinstaller le banc Davioud (un vrai banc du XIXe siècle) qui se trouvait à cet endroit encore en janvier 2010 ?  

 

MMCDXIX : Quand le "Pavillon de Hanovre" était situé sur le boulevard des Italiens

Dans le Parc de Sceaux (Hauts-de-Seine), on peut voir sur un promontoire dans le prolongement d'une superbe perspective un très bel édifice du XVIIIe siècle. Le "Pavillon de Hanovre". On ne peut l'approcher car il est protégé par des barrières de protection.

Un panneau informatif annonce que des travaux de restauration sont en cours. Ils devaient s'achever en 2022.

L'historique précise que ce pavillon date de 1760 et qu'il est dû à l'architecte Jean-Michel Chevotet pour le maréchal de Richelieu (1696-1788) sur le boulevard des Italiens. On peut voir sur le plan Turgot des années 1730 l'emplacement où cet édifice a été construite tout à la pointe du jardin de l'Hôtel d'Antin :

Il était situé à l'angle du boulevard des Italiens et de la rue Louis-le-Grand. Une vue du début du XIXe siècle montre l'aspect qu'avait ce pavillon sur le Boulevard :

Le plan cadastre du début des années 1810/1830 montre l'emplacement de ce pavillon :

En 1851, Christofle s'y est installé. On peut voir la devanture de ce célèbre orfèvre sur cette vue :

C'est le pavillon de Hanovre et l'adresse du 31 boulevard des Italiens qui étaient mentionnés sur les produits Christofle :

Un voisin situé juste à côté à fini par conduire le pavillon de Hanovre à disparaitre du boulevard des Italiens : l'école de langues Berlitz que l'on voit à gauche du Pavillon de Hanovre sur la carte postale ci-dessous :

On peut aussi la voir sur cette photographie qui date du milieu des années 1920 :

L'école Berlitz a fini par construite à cet emplacement du pavillon de Hanovre l'immeuble dénommé "le Berlitz" (dont je reparlerai dans un prochain article) achevé en 1932. Le pavillon de Hanovre était ainsi situé à cet angle de cet immeuble au niveau donc de l'angle du boulevard des Italiens et de la rue Louis-le-Grand  :

 Voici une vue qui permet de comparer l'aspect du boulevard des Italiens à l'endroit où se trouvait le pavillon de Hanovre dans les années 1920 et aujourd'hui :

 

A cet endroit, le Berlitz ne porte aucun souvenir du pavillon de Hanovre.

 

 

Mais le nom "Palais de Hanovre" apparaît à l'angle Sud-Ouest du bâtiment :

Cet angle est assez distant de l'endroit où se situait le palais de Hanovre. J'ai réutilisé le cadastre du début du XIXe siècle pour montrer l’endroit où se trouvait le palais et celui où cette mention "palais de Hanovre" apparaît :

Heureusement pour la conservation du Patrimoine, le Pavillon de Hanovre avait été préalablement démonté et installé dans le Parc de Sceaux (Sceaux faisait à l'époque partie du département de la Seine dont la préfecture était Paris). Pour l'admirer il faut donc aller à Sceaux. On espère que les travaux de réhabilitation permettront de mettre en valeur toute sa beauté de cet édifice :

MMCDXVIII : Le résultat du 1er tour de la Présidentielle dans Paris Centre

 

Je publiais jadis le résultat résultat détaillé de chacun des 14 bureaux de vote du 4e arrondissement mais depuis la fusion de 2020 avec le 1er, le 2e et le 3e, ce n'est plus possible. Plusieurs personnes ce sont cependant adressé à moi en me demandant quels étaient les résultats de la présidentielle dans Paris Centre. Je remercie Martine Figueroa (ancienne élue du 1er arrondissement et responsable Horizon de Paris Centre) de m'avoir fourni un tableau récapitulatif qui me permet de publier cet article.

Dans Paris Centre, le taux de participation s'est élevé à 79,1% (de 78,5% dans le 2e à 79,5% dans le 4e) :

Dans les 4 arrondissements, l'ordre des candidats qui obtiennent plus de 5% est le même : en 1ère position Emmanuel Macron (42,7% sur tout Paris Centre) , 2e Jean-Luc Mélenchon (24,29%), 3e Yannick Jadot (8,65%), 4e Eric Zemmour (7,44%), 5e Valérie Pécresse (5,89%) :

Dans la suite du classement, pour les candidats qui obtiennent en 1% et 5% des voix, on trouve en 6e position, Marine Lepen  (4,6%), en 7e Anne Hidalgo (2,46%), en 8e Fabien Roussel (1,54%) et en 9e Jean Lassalle (1,05%) :

Enfin trois candidats obtiennent moins de 1% des suffrages :