A l'angle de la rue de Sévigné (côté pair) et de la rue Saint-Antoine, on trouve cette statue, sur laquelle je m'étais promis de faire une recherche car je ne voyais pas ce qu'elle faisait là. Il s'agissait forcément d'une sainte comme on le voit à la palme du martyr qu'elle tient dans la main droite. Ce ne pouvait donc pas être saint Antoine et encore moins Mme de Sévigné !
Une première enquête m'a permis de me remémorer que, jusqu'en 1867, la rue de Sévigné s'appelait rue de la Culture-Sainte-Catherine. On trouve pas loin de là, en effet, la place du marché Sainte-Catherine qui rappelle que dans ce secteur du 4e était situé le prieuré Sainte-Catherine-du-Val-des-écoliers. (Une "culture" était un terrain cultivé). Tout plaidait donc pour que cette statue représentât sainte Catherine...
Après une observation plus détaillée de la statue, on se rend compte qu'il s'agit bien de cette sainte puisque derrière sa robe on peut apercevoir une roue . C'est l'objet distinctif de Catherine d'Alexandrie qui d'après la Tradition a été condamnée par l'empereur Maximien à être déchirée par une roue garnie de clous en 310. Supplice auquel elle aurait résisté, ce qui aurait conduit finalement à une décapitation.
Ce récit légéndaire est apparu à partir du IXe siècle et le culte à sainte Catherine d'Alexandrie a été particulièrement développé au Moyen Âge. Elle a été supprimée du calendrier liturgique en 1969.