Voici un thème que j'aborbe presque chaque année depuis la création de ce blog : les vitrines de Noël du BHV. Ceux qui savent que je ne suis pas insensible à la cause de nos voisins d'Outre Manche comprendront que je n'oublie pas de le faire cette année. En effet, pour le Noël 2015, la Grande-Bretagne est à l'honneur. J'ai fait un petit best of très personnel mais le mieux est d'aller voir sur place.
Depuis mars 2008, Chronique, histoire(s), culture, patrimoine, vie de quartier du secteur Paris Centre (1er, 2e, 3e et 4e) et autour. Rédacteur Emmanuel DELARUE (Médaille de bronze de la Ville de Paris 2019). Indépendance ne veut pas dire neutralité. Refus du sectarisme et de l'intolérance.
dimanche 29 novembre 2015
vendredi 27 novembre 2015
MDCXLV : Un vestige du 4e sur les traces de la mystérieuse "Tour du roi Dagobert"
Dans un angle de l'Hôtel de Cluny (Paris 5e), dans le musée du Moyen Âge, on peut admirer cette intrigante œuvre de menuiserie. Il s'agit du noyau d'un escalier à vis qui se trouvait dans le 4e arrondissement, rue du Chanoinesse sur l'île de la Cité dans ce que la tradition populaire avait appelé "la tour du roi Dagobert".
Cette œuvre a une datation incertaine puisque d'après la base Joconde du Ministère de la Culture, elle date du XVe siècle mais des années 1505-1525 d'après le cartel que l'on peut lire dans l'hôtel de Cluny. Toujours d'après la base Joconde du elle mesure 9,85m de long.
Cela m'a conduit à faire une petite recherche concernant cette tour qui avait une forme carrée et était encastrée dans les bâtiments comme le montre ce dessin datant de 1818.Je n'ai pas trouvé d'informations très fiables concernant l'origine de cette tour dont la référence au roi Dagobert est bien étrange. Cette tour a subsisté jusqu'en 1908. J'ai fait l'acquisition d'une carte postale qui montre cette tour juste avant sa destruction :
Voici ensuite deux photographies prises au cours de la destruction :Aujourd'hui, à cet emplacement on trouve la caserne du Service des Compagnies Motocyclistes (SCM) de Paris qui a été fondée en 1920.mercredi 18 novembre 2015
MDCXL : Au 4 quai des Célestins, l'Hôtel Nicolaï : la dernière demeure du sculpteur Barye
Au 4 quai des Célestins, juste à côté de l’exubérant Hotel Fieubet (voir mon article du 6 août 2009), on peut voir une demeure beaucoup plus discrète : l'Hôtel Nicolaï.
Les deux résidences sont liées puisque cet hôtel porte le nom d'une famille apparentée au Fieubet : Elisabeth Fieubet a en effet épousé le 16 juin 1654, Nicolas de Nicolaï, marquis de Goussainville et d'Ivor, devenu en 1656 premier président de la Cour des Comptes.
Comme on le voit sur le plan Turgot des années 1730, cet hôtel donnait sur ce qui constituait véritablement un port à l'époque : le port Saint-Paul :
Le souvenir de la famille Nicolaï (propriétaire de cette demeure jusqu'en 1770) est visible grâce aux ferronneries des balcons du 1er étage qui porte le monogramme "N" :Cet hôtel particulier a attiré mon attention car une plaque signale que c'est à cet endroit qu'est mort en 1875, le célèbre sculpteur animalier Antoine-Louis Barye :
On peut retrouver dans les archives de l'Etat civil l'acte de décès au nom de Louis Barye à cette adresse le 25 juin 1875 :En traversant le pont de Sully, situé tout près de là, on peut accéder à pointe Est de l'île Saint-Louis au square qui porte son nom et où un monument lui est dédié. Je lui ai déjà consacré de très nombreux articles :
- article du 23 avril 2009 : La statue de Barye, square Barye, une oeuvre de Laurent Marquestre
- article du 18 mai 2011 : Square Barye : retour d'une statue en bronze de Barye disparue pendant l'Occupation
- article du 30 juillet 2014 : Les animaux de Paris Centre : Un lion et un serpent. Le retour d'une œuvre... monarchiste !
mercredi 4 novembre 2015
MDCXXXIII : Atelier de "couture urbaine" au 9 rue du plâtre : les travaux de la Fondation d'entreprise des Galeries La Fayette ont démarré.
La rue du plâtre est une petite rue qui relie la rue du Temple et la rue des Archives. Elle va sortir de sa relative discrétion grâce à la Fondation d'entreprise pour les Galeries Lafayette. En effet, c'est au 9 de la rue, dans un immeuble de 2500 m² qu'un immeuble construit en 1891 pour servir d'entrepôt au BHV que les travaux viennent de commencer.
Il s'agit d'un vaste projet d'aménagement puisqu'il sera possible de traverser le pâté de maisons pour sortir au 37 rue Sainte-Croix-de-la Bretonnerie puis de gagner par une enfilade de cours la rue de la Verrerie.
A lire à ce sujet : l'article paru dans le Journal Le Monde daté du 18 octobre 2015 écrit par Laurence BOCCARA, " Opération de couture urbaine dans le Marais".