dimanche 15 janvier 2017

MDCCCXXI . Les peintures de l'Hôtel Lambert (suite) : les peintures de la Chambre des Muses

Eustache Le Sueur, Les muses Clio [l'Histoire], Euterpe [la Musique] et Thalie [La Comédie], vers 1652-1655, Musée du Louvre, provenant du Lambris de la Chambre des Muses de l'Hôtel Lambert.

 Je finis avec cet article la série consacrée aux peintures qui ornaient l'Hôtel Lambert (à la pointe Est de l'Île Saint-Louis) et que l'on peut redécouvrir après la réouverture des salles du Louvre consacrées à la peinture du XVIIe siècle. Juste au-dessus du cabinet de l'Amour (voir articles du 26 novembre 2016 et du 20 décembre 2016), est située la Chambre des Muses où on pouvait voir au XVIIe siècle, les peintures d'Eustache Le Sueur qui illustrent cet article.  Rappelons que dans la mythologie grecque, les neuf muses étaient les filles de Zeus et de Mnémosyne, la déesse de la Mémoire.

 
Eustache Le Sueur, Les muses Melpomène [La Tragédie] , Erato [la poésie lyrique et la Chorale] et Polymnie [la Rhétorique] , vers 1652-1655, Musée du Louvre, provenant du Lambris de la Chambre des Muses de l'Hôtel Lambert

 
Eustache Le Sueur, La muse Calliope [éloquence et poésie lyrique], vers 1652-1655, Musée du Louvre, provenant du Lambris de la Chambre des Muses de l'Hôtel Lambert
 
Eustache Le Sueur, La muse Uranie [L'Astronomie], vers 1652-1655, Musée du Louvre, provenant du Lambris de la Chambre des Muses de l'Hôtel Lambert
 
Eustache Le Sueur, La muse Terpsichore [La danse et le chant choral], vers 1652-1655, Musée du Louvre, provenant du Lambris de la Chambre des Muses de l'Hôtel Lambert 
 
Voici une gravure qui montre l'aspect auquel ressemblait la Chambre des muses : 

 
 
 

 

vendredi 13 janvier 2017

MDCCCXX : Superbe concert de la Garde Républicaine et voeux très consensuels en mairie du 4e hier soir

 

Comme chaque année depuis 2009, j'ai assisté à la cérémonie des vœux du maire du 4e arrondissement qui avait lieu . Je suis un fidèle de cette cérémonie où j'aime retrouver toutes celles et tous ceux que j'ai le plaisir de connaître dans le 4e arrondissement.

Comme l'an dernier, la Musique de la Garde Républicaine était présente et elle a donné un magnifique concert dans la salle des fêtes de la mairie du 4e arrondissement. C'était vraiment fabuleux. Le maire, Christophe Girard a prononcé un discours de voeux très consensuel en rendant hommage à ces prédecesseurs : Pierre-Charles Krieg, Lucien Finel et Dominique Bertinotti.

Je ne suis pas farouchement opposé à la fusion entre les 1er, 2e, 3e et 4e arrondissement mais il serait en tout cas dommage que ce moment de rencontre disparaisse tout particulier. Peut-être cela-t-il possible aux élus de maintenir ce type de cérémonie où les "amis" du 4e arrondissement se retrouvent dans la mairie ? Le 4e arrondissement a un esprit "village" qu'il me paraît plus difficile de trouver dans des arrondissements plus grands. Il serait important de réfléchir à la préservation de cette convivialité toute particulière. C'est le souhait que je fais en tant que président de l'association "Le 4e au cœur".

dimanche 8 janvier 2017

MDCCCXVIII : Les animaux du 4e : Un aigle du tapis de Choeur de Notre-Dame qui date de la Monarchie constitutionnelle

  

Voici un nouvel épisode de la série consacrée aux animaux du Centre de Paris. Il s'agit d'un aigle que l'on peut voir jusqu'au 14 janvier 2017 avec une collection d'objets liturgiques était exceptionnellement présentée dans la cathédrale Notre-Dame. Il s'agit d'un tapis et de vêtements pour le clergé de Notre-Dame offerts par les souverains du XIXe siècle : Charles X, Louis-Philippe et Napoléon III.

En effet, l'objet le plus plus impressionnant est le tapis est le plus impressionnant. Présenté dans la nef de la cathédrale, il permet une vue assez époustouflante en direction du chœur (surtout qu'une petite estrade permet de prendre un peu de hauteur).

Ce tapis a été commandé par le roi Charles X en 1825 et il a été offert par celui qui lui a "succédé" -"grâce" à la Révolution de Juillet-, Louis-Philippe à l'occasion du baptême de son petit-fils le compte de Paris en 1841.

La réalisation a été confiée à la manufacture de la Savonnerie (dont le nom vient de l'installation d'un atelier de fabrication au XVIIe siècle à l'emplacement d'une ancienne savonnerie qui était située à l'emplacement de l'actuel palais de Tokyo. C'est un superbe travail.

Un petit détail m'a d'abord interpelé : la présence d'un aigle dans la partie  la plus visible depuis l’extrémité de la nef. Cet aigle avait quelque chose qui rappelle l'Empire ce qui n'était pas franchement très bien venu sous Charles X (même si par contre Louis-Philippe a tout fait pour essayer de récupérer à son profit l'épopée napoléonienne).

Cependant, en regardant de plus près, on se rend compte que cet aigle est une représentation d'un des quatre apôtres (Saint Jean) et qu'on retrouve dans la composition le taureau (pour saint Luc), le lion (pour Saint Marc) et l'Ange [dont on ne voit que la tête] (pour saint Matthieu) :


 

mardi 3 janvier 2017

MDCCCXVI : Le mausolée (sculpté par L.-P. Deseine) du cardinal de Belloy, l'archevêque de Paris qui a assisté au sacre de Napoléon Ier... et qui aurait inventé le percolateur.

 

Le cardinal de Belloy est  un personnage qui a jouté un rôle important tout au début du XIXe siècle. Son monument funéraire est situé dans la chapelle Saint-Marcel dans la partie Nord-Est du déambulatoire de la cathédrale Notre-Dame. Il a des des dimensions impressionnantes :

Il s'agit de l'archevêque de Paris, nommé suite au concordat de 1801 : Jean-Baptiste de Belloy. Un personnage intéressant pour évoquer les relations entre l’État et l’Église catholique pendant la période révolutionnaire et impériale. Le cardinal de Belloy a été archevêque de Paris de 1802 à 1808. 

Jean-Baptiste de Belloy a eu une vie pour le moins intéressante. Il a vécu fort longtemps et pendant une période mouvementée. Il est né à Morangles dans l'Oise le 19 octobre 1709. Il avait été évêque de Marseille de 1755 jusqu'à 1791 à l'époque où les relations entre l'Eglise catholique et le gouvernement révolutionnaire sont devenues compliquées. Il n'émigra pas cependant, même pendant la Terreur.

Après avoir surmonté cette période agitée, il devint non seulement archevêque de Paris, mais aussi un notable important de l'Empire. Il fut désigné sénateur et devint même compte d'Empire en avril 1808, deux mois avant ma port, dans sa 99e année.

Il avait été créé cardinal par le pape Pie VII le 17 janvier 1803.

Il avait bien sûr assisté au sacre de Napoléon le 2 décembre 1804. David l'a immortalisé sur le fameux tableaux dévoilé en 1808 :

On ne peut pas manquer de le voir puisqu'il est situé au centre de la monumentale composition :

Le mausolée a été achevé en 1818, il a été inauguré pendant la Restauration. C'est une œuvre du sculpteur Louis-Pierre Deseine (1749-1822). Le cardinal tend le bras droit... :

 vers une femme et une jeune fille qui le regardent avec dévotion  :


Sur ce monument, un détail important de la vie du cardinal de Belloy n'est pas mentionné... Il est aussi l'inventeur du percolateur. A l'âge de 91 ans (aidé semble-t-il quand même par son neveu qui était un chimiste) il a mis au point une cafetière appelé la débelloire ou dubelloire en 1800 (avant donc d'être nommé archevêque de Paris).

 Grâce à cette innovation, la consommation de café a fortement progressé puisqu'avant cela le café ne se buvait que sous forme d'infusion. L'amateur de café que je suis est donc très redevable envers le cardinal de Belloy.

 Source d'info :

Ce mausolée figure depuis novembre 1974 à l'inventaire des Monuments historiques (voir fiche du Ministère de la Culture).