mardi 28 août 2012

MCLIII : Statues de l'Hôtel de Ville (86e volet) : Germain Pilon par Jean-Antoine Injalbert

  

Voici le 86e épisode de la série consacrée aux personnages de l'Hôtel de Ville. Il concerne "G.Pilon" que l'on peut voir sur le pavillon central qui donne sur la place, au 2e étage, tout à droite, juste à côté de Pierre Lescot (voir article du 27 juillet 2012 ).

 On doit à ce sculpteur la Vierge de déploration que l'on peut voir dans l'église Saint-Paul-Saint-Louis (article du 6 avril 2012) et le monument funéraire pour le coeur d'Henri II qui se trouvait dans le couvent des Célestins (article du 10 janvier 2012).

Germain Pilon est né à Paris vers 1525. Il y est mort le 3 février 1590. Il est un des plus grands sculpteurs du XVIe siècle avec Jean Goujon qui se trouve au 2e étage à l'autre bout de la façade du pavillon central (voir l' article du 15 décembre 2010).

Il a donné son nom à une rue du 18e arrondissement.

La statue est une oeuvre de Jean-Antoine Injalbert (né le 23 février 1845 à Béziers et mort le 20 janvier 1933 à Paris) tout comme la statue de Pierre Lescot (située juste à côté : voir article du 27 juillet 2012).

vendredi 10 août 2012

MCXLVI : Les décors en bouteilles recyclées dans la mairie du 4e : à quand le démontage ?

  

En décembre 2011, à l'occasion de Noël, la place Baudoyer et la mairie du 4e arrondissement (Escalier d'honneur et salle des fêtes) ont été décorés avec des bouteilles recyclées.

 



 Or, plus de 8 mois plus tard, si les bouteilles recyclées ont disparu de la place Baudoyer depuis le mois de janvier, celles de l'escalier d'honneur et de la salle (sale) des fêtes sont toujours là. Ne faudrait-il pas penser à démonter cette décoration ?

 La salle des fêtes :



L'escalier d'honneur :

Je pense en particulier aux mariés et à leurs convives qui passent régulièrement par cet escalier d'honneur. J'ai cru comprendre que tout le monde n'était pas ravi de la présence de ces bouteilles recyclées dans la perspective.

 
Peut-être le nouveau maire du 4e arrondissement, Christophe Girard, tout en étant sensible à la création contemporaine, entendra-t-il mon appel ? Cette forme d'art n'a-t-elle pas vocation à être éphémère ?

PS le dimanche 11 août 2012 à 18h44 : j'avais écrit cet article fin juillet et il est paru automatiquement vendredi matin. Or, les bouteilles recyclées ont justement été retirées... cette semaine (Jeudi si mes informations sont bonnes). Le nouveau maire du 4e, Christophe Girard, a devancé le message que je voulais envoyer par cet article. Je suis passé devant la mairie du 4e aujourd'hui et l'escalier d'honneur a retrouvé toute sa majesté. Je vais attendre larentrée, quand  le portail central sera grand ouvert, pour pouvoir faire une photographie.


mardi 7 août 2012

MCXLV : Les rues du 4e : la rue Necker... une voie qui rend hommage à un personnage qui mérite vraiment le respect !

 

Voilà un article que j'aurais dû publier plus tôt quand Mme Bertinotti a cru bon de citer le bien triste personnage de Calonne dans son discours de voeux de janvier 2012. Je persiste en effet à penser qu'il aurait mieux valu éviter de rendre hommage à ce personnage qui a conduit à reporter l'assainissement des finances voulu par Necker dès le début des années 1780. .

Finalement, Dominique Bertinotti a démissionné de son poste de maire et de conseillère de Paris et du 4e mais je me décide quand même à publier cet article consacré à la rue Necker dans le cadre de la série consacrée aux rues du 4e.

Necker a joué un rôle important dans l'histoire de France, cependant son nom n'est portée que par une des plus petites rues du 4e arrondissement : elle fait 46m de long et 5,8m de large. Fort peu fréquentée, Elle est située entre la rue d'Ormesson et la rue de Jarente (donc à l'Est de la place Sainte-Catherine).

 

 
La rue Necker en regardant vers le sud avec au fond la rue d'Ormesson

Dans le prolongement de cette rue, vers le Nord, on trouve l'impasse de la poissonnerie et sa charmante fontaine à laquelle il faudra que je consacre bientôt un article :

 
L'extrêmité Nord de la rue Necker avec au fond la rue de Jarente et la fontaine située dans l'impasse de la poisonnerie.

Dans les années 1770/1780, l'ancien domaine du couvent Sainte-Catherine-du-Val-des-Ecoliers a été lôti et de nombreuses rues de ce secteur ont été tracées ainsi que la charmante place Sainte-Catherine. La rue Necker a été percée en 1788 au moment où Jacques Necker était directeur général des finances de Louis XVI. Il semble qu'elle n'a jamais changé de nom depuis.

 
Joseph Siffred Duplessis, Jacques Necker, Musée national du château de Versailles

Banquier originaire de Genève né le 30 septembre 1732, Jacques Necker est rentré au service de Louis XVI dans les années 1770. Mis à l'écart en 1781...  en raison des intrigues de Calonne, il a été rappelé en août 1788. Il conseille au roi la convocation des Etats généraux. Le renvoi de Necker par Louis XVI le 11 juillet 1789 est un des facteurs qui déclenchent la Prise de la Bastille le 14 juillet. Rappelé dès le 16 juillet, il redevient directeur général des finances jusqu'au 3 septembre 1790, date à laquelle il démissionne en raison de son opposition à la mise en circulation des assignats.

Necker s'est alors retiré en Suisse au château de Coppet où il meurt le 9 avril 1804.

N'étant pas né à Paris, il ne figure pas parmi les grands personnages qui décorent l'Hôtel de Ville mais tel n'était pas le cas de sa fille...Madame de Staël que l'on peut voir sur la façade qui donne vers la Seine (voir mon article du 22 avril 2009)

Pour en revenir à la rue, le nom de Necker pourrait prétendre à être donné à une rue plus large, à un boulevard ou à une avenue mais elle n'aura pas ce charme -pas si fréquent- d'avoir porter ce nom dès l'époque où ce personnage a vécu. Maintenant que Madame Bertinotti n'est plus maire du 4e, Necker peut espérer qu'on ne rendra plus hommage à Calonne qui a tant nuit à sa carrière.