mardi 20 mars 2012

MLXIV : Statues de l'Hôtel de Ville (81e volet) : Etienne Boileau, le 1er prévôt des Marchands, par Henri Allouard

  

Voici le 81e volet de la série consacrée eaux statues de l'Hôtel de Ville. Il concerne "E. Boyleau" dont la statue est situé au 1er étage à gauche du pavillon central (juste à côté de Pierre de Lestoile [voir article du 23 février 2012]) :

Etienne Boileau (ou Boyleau) est un personnage fort mal connu. Il est surtout resté célèbre car il a écrit en 1268 le "Livre des métiers" qui est un recueil des règles et des obligations de toutes les corporations parisiennes. La rédaction de ce livre s'explique par le fait qu'il a été nommé prévôt des marchands de Paris vers 1261  par le roi Louis IX qui avait complètement réorganisé l'administration de Paris (qui au XIIIe siècle était la ville la plus peuplée d'Occident : elle comptait déjà 150 000 habitants).

Joinville dans sa chronique consacre un chapitre à la réforme de l’administration par Saint-Louis et à la façon dont "Estienne Boisliaue fu son Prevost de Paris". La sage gestion d'Etienne Boileau est l'objet des éloges non seulement de Joinville mais aussi les Chroniques de Saint-Denis qui affirment qu'il "abati toutes mauveses coustumes dont le pueple estoit grevé". Il semble qu’Étienne Boileau soit mort au début de l'année 1271 mais on ne possède aucune certitude à ce sujet. [Source : L'introduction du Livre des Métiers d'Etienne Boileau par René De Lespinasse et François Bonardot (1879) que l'on peut lire sur Gallica.]

Il ne faut évidemment pas confondre Étienne Boileau et Nicolas Boileau Despréaux, le célèbre écrivain du XVIIe siècle, dont la statue apparaît sur la façade qui donne sur la rue Lobau (J'ai consacré un article à cette statue, il y a maintenant plus de 3 ans, le 20 janvier 2009).

 La statue est une oeuvre du peintre et sculpteur Henri Émile Allouard ou Henri Allouard né le 11 juillet 1844 dans l'ancien 10e arrondissement de Paris et mort le 12 août 1929 dans le 15e arrondissement de Paris  A nouveau un artiste très imaginatif car bien sûr on a aucune représentation d’Étienne Boileau faite au XIIIe siècle. On lui doit aussi la statue de Jules-Hardouin Mansart située au 2e étage à gauche de la même façade (voir article du 27 février 2011)

Voici un portrait de ce sculpteur en 1903 :




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