vendredi 30 août 2019

MMLXXXI : Les trois maires qui ont eu les plus longs mandats à la tête du 4e arrondissement depuis 1860


Le 4e arrondissement va fusionner en 2020 avec les 1er, 2e et 3e arrondissements. Le 4e arrondissement avait été créé par le découpage d'Haussmann en 1860 va donc disparaître après avoir existé pendant 160 ans.

J'ai cherché en vain sur Internet la liste des maires du 4e arrondissement depuis 1860. Cependant, dans la mairie du 4e, dans l'antichambre de la salle des fêtes j'ai trouvé cette liste que je publie pour laisser une trace sur la toile. J'ai réussi à retrouver les prénoms (qui n’apparaissent pas dans la liste pour ceux qui ont été maires avant 1977).

1°) 1860-1868 : J. Drouin
2°) 1868-1870 : Lemaitre
3°) 1870-1870 : (Louis) Greppo
4°) 1870-1871 : (Joseph) Vautrain
5°) 1871-1872 : (Jules) Girette
6°) 1872-1877 : (Louis-Joseph) Vuillet
7°) 1877-1879 : (Théophile-Joseph-Félix) Delpire
8°) 1879-1882 : (Joseph) Prudhomme
9°) 1882-1892 : (Simon-Alphonse) Gueit-Dessus
10°) 1892-1901 : (Auguste, Gabriel) Auguste Gabriel Failliot
11°) 1901-1906 : (Georges Paul) Fabre
12°) 1906-1914 : (Jean Alfred) Dardanne
13°) 1914-1925 :  (Georges-Auguste-Ignace) Callé
14°) 1925- 1932 : (François) Baube
15°) 1932-1941 : (Michel) Dennery
16°) 1941-1944 : (François)Vogein
17°)  1944-1959 : (Jean) Mouly
18°) 1959-1969 : (Pierre) Calmon
19°) 1969-1977 : (Georges)Théolierre
Pas de maire d'arrondissement de 1977 à 1983
20°) 1983-1997 : Pierre-Charles Krieg
21°) 1997-2001 : Lucien Finel
22°) 2001-2012 : Dominique Bertinotti
23°) 2012-2017 : Christophe Girard
24°) 2017-         : Ariel Weil

Le maire d'arrondissement qui a le plus longtemps dirigé le 4e est donc Pierre-Charles Krieg de 1983 à 1997 (14 ans) :

 puis en 2e position Georges-Auguste-Ignace Callé de 1914 à 1925 (11 ans) :


 ex aequo avec Dominique Bertinotti de 2001 à 2012 (11 ans):





mardi 27 août 2019

MMLXXX : La nef de Paris dans le coeur de Paris (31e volet) : une version Entre-deux-guerres sur l'annexe de la Bourse du Travail rue de Turbigo


Voici le 31e volet des représentations de la Nef de Paris dans le Coeur de Paris. Il s'agit ici de la version que l'on peut voir sur la façade de la Bourse du Travail située rue de Turbigo dans le 3e arrondissement :




Cette version est facile à reconnaître :


En effet, on trouve sous la nef deux médailles [en bas à gauche la légion d'Honneur (décernée à la ville de Paris en 1900) et en bas à droite (mais peu visible) : la croix de guerre (décernée  en 1919)]
et la version est assez proche de celle que l'on peut voir sur les anciens bains Saint-Merri dans le 4e arrondissement (voir article du 12 août 2016) et sur celle de l'école de la rue de Beauregard dans le 2e arrodissement (voir article du 12 mai 2018) c'est pourquoi on peut affirmer sans hésitation que cette nef date de l'Entre-deux-Guerres.





samedi 24 août 2019

MMLXXIX : 75e anniversaire de la Libération de Paris : Un peu plus de précision sur le fameux discours du 25 août "Paris outragé ! Paris brisé ! Paris martyrisé ! Mais Paris libéré !"


J'ai consacré un article aux photos que l'on peut voir sur les grilles de la caserne Baudoyer. Mon attention a aussi été retenue par deux panneaux d'informations qui ont retenu mon attention. On peut lire en en effet l'intégralité du discours prononcé à l'Hôtel de Ville le 25 aout. On ne connaît surtout que le fameux extrait "Paris outragé ! Paris brisé ! Paris martyrisé ! Mais Paris libéré !". Il est intéressant de lire l'intégralité du discours.

Alors que la guerre était loin d'être finie, l'appel à l'Unité nationale de la conclusion était un objectif très important à atteindre :



Pour le contexte de ce discours, on peut aussi s'intéresser à la chronologie très complète.

Cela m'a permis de comprendre que contrairement à ce que je pensais, ce discours n'avait pas été prononcé après la descente des Champs Élysées et avant d'aller à la cathédrale Notre-Dame de Paris. Le discours a été prononcé le 25 août au soir (à 19h) et ce n'est que le lendemain qu'a eu lieu (donc le 26 août) que la remontée triomphale a eu lieu avec la messe dans la cathédrale :




mercredi 21 août 2019

MMLXXVIII : Une autre expo à voir au mahJ pour voir des vues du 4e : celle consacrée à un personnage formidable, Adolfo Kaminsky


J'ai consacré un article à l'exposition Helena Rubinstein qui se tient jusqu'au 25 août au Musée d'Art et d'Histoire du Judaïsme (paru le 1er août 2019).

Je tenais à signaler une autre exposition qui se tient dans le même musée (situé rappelons-le dans le 3e arrondissement) : celle consacrée au photographe Adolfo Kaminsky. Elle permet de voir un documentaire passionnant concernant ce personnage qui par ses activités de faussaires pendant la 2e Guerre Mondiale a permis de sauver les personnes poursuivies par l'Occupant allemand ainsi que les forces françaises à leur service.

Après la guerre, Adolfo Kaminsky est devenu photographe. L'exposition permet d'admirer son travail.


J'ai fait une petite sélection de trois photographies :
- la première est celle qui montre un endroit que j'apprécie beaucoup : le quai bas du quai d'Orléans (sur l'île Saint-Louis) avec la pointe de l'île de la Cité et le pont de l'Archevêché. C'est un endroit où j'aimais beaucoup aller lire quand j'étais plus jeune mais je remarque qu'à l'époque où la photographie a été faite on portait la cravate pour lire au bord de la Seine.


- la deuxième représente un autre lieu charmant du 4e arrondissement : la rue Chanoinesse (sur l'île de la Cité) :

- enfin, j'ai été très sensible à ce cliché de 1948 qui représente... un banc. Ceux qui me connaissent un peu savent pourquoi :




dimanche 18 août 2019

MMLXXVII : Les animaux dans les rues du Coeur de Paris : un lion au 19 rue du Croissant


Je reprends une série que j'avais commencé dès 2008 sur l'Indépendant du 4e : celle concernant les animaux et lesreprésentations d'animaux dans le décor urbain. (voir le lien suivant).

Je reprends par ce surprenant lion qui ressemble à la peau du lion de Némée portée en trophée par Hercule. On peut la voir au 19 rue du Croissant dans le 2e arrondissement sur le portail d'un immeuble dédié à l'imprimerie :
L'édifice lui-même n'est pas très ancien. D'après le panneau d'information touristique situé dans cette rue, il ne date que de 1882. On trouvait auparavant un cimetière où Molière et Jean de la Fontaine auraient été enterrés. Celui-ci avait été remplacé en 1806 par un marché pour la vente au détail de produits alimentaires qui lui-même fut détruit pour construite le bâtiment actuel.

D'après une autre version, l'imprimerie de la Presse est installée à l'emplacement de l'Hôtel Colbert construit dans la 1ère moitié du XVIIIe siècle : "Cet hôtel particulier est bâti dans la première moitié du XVIIIe siècle pour le compte du marquis de David, ancien gouverneur de l’Ile de France (actuelle Ile Maurice) et l’Ile Bourbon (actuelle île de la Réunion). Sa fille épouse Louis, comte de Colbert, fils de François Colbert, marquis de Chabanais. Depuis, l’hôtel a gardé le nom d’hôtel Colbert. Les héritiers Colbert s’en séparent en 1817. Le baron Joseph-Dominique Louis (1755-1837), ministre des finances sous les deux Restaurations et sous la Monarchie de Juillet, y séjourne." (source : Paris-promeneurs.com).

Voici un extrait du plan Turgot des années 1730 qui montre l'emplacement de l'imprimerie de la Presse :

jeudi 15 août 2019

MMLXXVI : Les vitraux beffroi de la mairie du 1er arrondissement


Face au Louvre, on peut admirer un ensemble architectural qui surprend parfois les touristes : la symétrie presque parfaite avec en son centre ce qui ressemble à un clocher. Les connaisseurs du Centre de Paris savent qu'il s'agit à droite de l'église Saint-Germain-l'Auxerrois et à à gauche de la mairie du 1er avec en son centre ce qui est en fait le beffroi de la mairie du 1er arrondissement :


 Je n'étais jamais rentré jusqu'il y a peu dans le beffroi. J'ai pu le faire grâce à une exposition récente à laquelle j'ai consacré un article (paru le10 juillet 2019). J'ai eu la surprise d'y découvrir deux vitraux qui représentent des scènes religieuses comme j'ai pu en avoir confirmation en lisant une page très intéressante du site de la mairie du 1er arrondissement  :
- d'une part, une résurrection de Lazare :


- et d'autre part une parabole du mauvais riche :

Ils sont dus à Eugène-Stanislas Oudinot. Le beffroi lui-même date de 1858. A l'époque du 2nd Empire, la notion de laïcité n'était donc pas encore une évidence. On pouvait représenter des scènes religieuses dans un édifice à vocation municipale... Il est est vrai que ce beffroi a tout l'aspect d'un clocher d'église.

J'en profite pour souligner qu'il me semble important que les trois mairies d'arrondissements libérées par la fusion des 1er, 2e, 3e et 4e arrondissement (donc celles du 1er, 2e et 4e arrondissements) permettent de continuer à apporter des services aux habitants et aux riverains qui sont attachés à leur mairie d'arrondissement et qu'on ne dispose pas des espaces libérés de manière fantasque ou qui semble relever du caprice. Il est important de construire un projet en fonction des besoins d'une population qui va compter plus de 100 000 habitants et qui accueille chaque année des millions de touristes.

P.S. : Il me paraît par exemple important que les habitants qui le souhaitent puissent continuer à se marier dans la salle des mariages de LEUR arrondissement. Il n'y a pas de raison que la fusion administrative des 1er, 2e, 3e et 4e leur fasse renoncer à cette possibilité.

mardi 13 août 2019

MMLXXV : Soulèvement de Paris en août 1944 : de très intéressantes photographies sur les murs de la caserne Baudoyer avec un focus sur deux prises de vue de Paris Centre

Paris va dans quelques jours célébrer le 75e anniversaire de sa Libération. Sur les murs de la Caserne Baudoyer, Paris 4e (entre l'Hôtel de Ville et la mairie du 4e), on peut voir depuis juillet une très intéressante exposition de photographies qui montre le soulèvement de la Ville.

J'invite tous mes lecteurs qui le peuvent à aller voir sur place cette exposition. J'ai choisi deux des nombreuses vues que l'on peut voir : deux qui sont relatives au Centre de Paris :

Celle-ci montre une barricade rue Montmartre dans le 2e arrodnissement (ceux qui connaissent le quartier reconnaîtront au 2e plan à droite la façade du quotidien la France, juste avant l'angle avec la rue du Croissant) :


 Voici une photographie qui montre que depuis août 1944 l'aspect de  cette partie de la rue Montmartre a peu changé :




 Le 2e cliché que j'ai choisi montre la partie l'angle avec la rue de Rivoli et la rue de Sévigné dans le 4e arrondissement :
le photographe avait sur sa gauche l'église Saint-Paul-Saint-Louis. On imagine mal quand on se tient à cet endroit là aujourd'hui qu'il y a 75 ans le paysage ressemblait à ça :


Là aussi, on peut constater que les façades d'immeubles ont peu changé depuis 1944 comme le montre cette autre photo que j'ai prises en ce mois d'août 2019 :
(Pour savoir à quoi ressemblaient dans les années 1940 l'autre côté de la rue, je renvoie à l'article que j'ai faite paraître sur le magasin Les ducs de Gascogne qui est situé à cette hauteur de la rue Saint-Antoine [Voir article du 7 août 2019])


L'exposition est introduite par une présentation par la maire de Paris, Anne Hidalgo :

et on peut aussi y lire un éclairage historique Sylvie Zaidman, la conservatrice en chef du musée de la Libération qui résume de manière claire le déroulement de la Libération de Paris :


samedi 10 août 2019

MMLXXIV : Les façades d'immeuble du Centre de Paris : un mélange d'Art Nouveau et de néo-baroque pour l'ancien siège de Félix Potin


A l'angle du boulevard de Sébastopol (au n°99) et de la rue Réaumur (n°51) dans le 2e arrondissement on trouve un immeuble en forme de rotonde avec un volume exubérant. On peut la voir depuis très loin (par exemple ici sur la rue Réaumur à hauteur du métro Réaumur) :

Il s'agit de l'ancien siège social du groupe Felix Potin qui avait une chaîne de petites supérettes très présentes dans Paris et célèbres jusqu'à la fin des années 1990. Le bâtiment date de 1910. (Le groupe était alors dirigé par les héritiers de Félix Potin qui était mort en juillet 1871). Il est en style Art Nouveau avec un important décor végétal mais aussi des éléments baroques avec la coupole et des allusions à Hermès, le dieu grec du commerce dont on peut voir le caducée dans le médaillon central :

Le lanternon qui surmonte l'immeuble est visible de très loin notamment depuis la rue Réaumur.

Même si cet immeuble accueille à sa base un monoprix, le nom de Félix Potin continue à dominer le centre de la façade d'angle :


La décoration comprend aussi dans les angles des fenêtres un  décor polychrome lui aussi caractéristique de l'Art Nouveau :



J'ai trouvé de nombreuses informations précises sur le site Paris Promenade : l'architecte qui a dessiné cette façade était Charles Lemaresquier (1870-1972). On lui doit aussi un autre immeuble emblématique de Paris centre : le Berlitz (Paris 2e).

mercredi 7 août 2019

MMLXXIII : Les Ducs de Gascogne : une adresse pour trouver de bons produits du Sud-Ouest en plein coeur de Paris


Voici une nouvelle bonne adresse que je recommande dans le Centre de Paris : les Ducs de Gascogne, magasin situé au 111 rue Saint-Antoine (Paris 4e), tout près du métro Saint-Paul sur la ligne 1.


Vous pouvez y trouver un nombre impressionnant de produits qui viennent directement du terroir : l'entreprise "Les Ducs de Gascogne" est située dans le Gers à Gimont. Le patron du commerce qui revend ses produits dans le 4e, Franck, est un amoureux du quartier et il a souhaité conserver un charme authentique à ses étals ce qui marque une nette différence avec de nombreux revendeurs de marques que l'on peut trouver un peu partout dans Paris et ailleurs.

On ne peut pas aller ce magasin sans avoir les papilles qui salivent...


Le must c'est le choix impressionnant de foies gras que l'on peut y trouver :

ainsi que des produits bien connus de ceux qui vivent dans le Sud-Ouest :



Tout comme Maxence, le patron des Chimères (voir article du 20 juillet 2019), Franck a fait des recherches sur l'histoire du magasin où il est installé. Il a retrouvé une photographie qui date du début des années 1940 qui montre qu'au 111 rue Saint-Antoine, on trouvait un parfumeur :

mais le magasin qui correspond précisément au pas de porte des "ducs de Gascogne" était un revendeur de bain-marie à gaz :


Je recommande donc vivement à tous les gourmets de faire un petit tour au 111 rue Saint-Antoine. Le magasin "Les Ducs de Gscogne" est ouvert tous les jours de 10h à 20h. L'accueil y est remarquable et en plus les livraisons dans tout Paris sont GRATUITES !

Si vous avez des amis touristes, faites les passer par ce magasin, ils ne pourront qu'être enchantés par l'authenticité -devenue si rare dans le Marais- de ce lieu.


dimanche 4 août 2019

MMLXXII: Un "passage"du 3e arrondissement au nom très bucolique : "le passage du Pont-aux-Biches"


Le Centre de Paris compte de nombreux lieux appelés "passages" c'est pourquoi j'ai décidé de commencer une série qui leur est consacré.  Cependant, celui-ci est certainement le plus déconcertant. Il porte un nom surprenant "le passage du Pont aux Biches". Il est situé entre le 38 de rue Notre-Dame-de-Nazareth et le 37 rue Meslay.

Ceux qui s'attendent à un passage couvert du XIXe siècle sont un peu déçus. Il s'agit d'une voie qui finit par un escalier qui est en complète rénovation (et qui en avait bien besoin) :

Ce lieu porte le nom de "Pont-aux-biches" car on y trouvait un pont qui enjambait un égoût (qui a été recouvert au XVIIe siècle). Il fait référence aux biches car une enseigne représentant cet animal sur un lieu tout proche (pour les mêmes raisons que le passage du Grand Cerf dans le 2e).

Le passage se prolonge par un escalier assez raide, construit en 1881, qui permet d'escalader la butte formée par les remblais amoncelés le long des remparts de Charles V.

La présence d'un ancien égoût, une butte due à des gravats et desdéchets... On comprend que ce quartier n'a pas été dans le passé le plus cossu de Paris.

Pour agrémenter l'endroit, on y trouve une fontaine Wallace.


On peut espérer que quand les travaux actuellement en cours seront finis, cet endroit pourra devenir un lieu prisé car le nom et le lieu ne manque pas de charmes.

En tout cas, désolé pour ceux qui pensaient qu'à cet endroit des biches gambadaient et qu'on leur avait aménagé un pont !