jeudi 30 décembre 2010

DCCCIX : Station Sully-Morland dans son état de 2010

 

Voici un nouvel article de la série consacrée aux stations de métro de Paris Centre. En prenant des photos de notre univers quotidien, j'aime noter ces petits détails qui changent sans qu'on ne s'en rende compte (design urbain, signalétique, panneaux d'indication).

La station Sully-Morland est située sur la ligne 7.  Elle dessert toute la partie Sud-Est du 4e arrondissement. Voilà un article pour témoigner de l'état de cette station de la ligne 7 dans la 2e moitié de l'année 2010. (On peut aussi lire un article que j'ai publié le 16 août 2009 à propos de la station Pont-Marie située juste à côté et qui elle aussi a été ouverte dans les années 1920).

On notera sur la photo ci-dessus le panneau qui indique le temps d'attente des prochains métro. Une nouveauté arrivée depuis une petite dizaine d'années que je trouve fort pratique.

les escaliers semblent garder le design des origines

 
Les portillons d'entrée et de sortie.

De gauche à droite : le plan du quartier, le distributeur automatique de billets (avec ce vert fluo et ce violet très moche qui ont relooké presque toutes stations de métro depuis quelques années) et le guichet.

un détail (image inversée) d'un décor du cadre en céramique qui orne le pourtour des affiches dans la station  
 
PS : Entre 21010 et 2021 il y a eu quelques petits changements :

 

 

lundi 27 décembre 2010

DCCCVII : La statue de Beaumarchais qui n'a pas eu droit à une inauguration en 1897 mais a échappé à la destruction pendant l'Occupation.

 

A l'entrée de la rue Saint-Antoine, à l'angle avec la rue des Tournelles (à l'Est du 4e arrondissement), on peut voir sur une petite place qui forme un triangle, une statue de Beaumarchais.

Cette statue de Beaumarchais a une drôle d'histoire.

1ère anecdote : La statue est une œuvre du sculpteur Louis Clausade (1862-1899). La statue avait été commandée par la Ville de Paris mais se rappela que Caron de Beaumarchais (1732-1799) était, certes un écrivain célèbre, mais aussi un aventurier qui s'était enrichi en faisant de la spéculation... Or, cela faisait mauvais effet dans la IIIe République des années 1890 secouée par plusieurs affaires de corruption. Du coup, lors de sa mise en place en 1897, la statue n'eût pas droit à une inauguration officielle.

 2e anecdote : pendant l'Occupation allemande de Paris (1940-1944), presque toutes les statues en bronze ont été retirées pour être fondues, or la statue de Beaumarchais a échappé à ce sort pour une raison peu compréhensible. Beaumarchais n'avait pas grand chose de commun avec les idées nazies.

samedi 25 décembre 2010

DCCCVI : La crèche de Notre-Dame version 2010...

  

Comme chaque année, je publie des photographies de la crèche de la cathédrale Notre-Dame de Paris. La version 2010 est pour le moins dépouillée avec par exemple un âne et un boeuf en fil de fer...


 J'avoue que je préférais la version 2009 qui était bien plus traditionnelle (voir l'article du 23 décembre 2009) ou même la version très moderne de 2008 (voir l'article du 25 décembre 2008).

 

mercredi 22 décembre 2010

DCCCIII : Illuminations de Noël rue Rambuteau version 2010

  

La rue Rambuteau est une des seules rues du 4e où les illuminations de Noël sont une tradition (rendons toutefois hommage aux commerçants de la rue Saint-Paul qui ont aussi décoré la rue cette année).

En ce qui concerne la rue Rambuteau, on peut année après année voir des version très différentes d'un Noël à l'autre. On peut admirer la version 2010 qui est bleu avec des boules rouges qui est très différente des années précédentes (pour les années 2005, 2007, 2008 et 2009 je renvoie à l'article que j'ai fait paraître l'an dernier le 16 décembre 2009).


 

mardi 21 décembre 2010

DCCCII : Piscine Saint-Merri , fermeture... en raison d'un effectif incomplet


Je me suis encore laissé aller à écrire un article excédé à propos de la piscine Saint-Merri dont titre était "grrrrrr....." pour dénoncer les fermetures à répétition de notre piscine publique de quartier malgré la longue fermeture de la piscine cet été qui devait régler les problèmes. (article publié le 9 octobre 2010).

Le problème depuis est resté persistant. J'ai notamment subi une "évacuation immédiate" du bassin le mercredi 17 novembre et j'ai trouvé la piscine avec portes closes encore 5 fois depuis cette date. A chaque fois, même motif : "problème technique". Je me suis abstenu de réécrire un article car le directeur de l'établissement a eu l'immense amabilité de placarder dans la 2e moitié de novembre un panneau pour expliquer les problèmes.

Cependant, quitte à passer pour un vilain grincheux, je me risque encore à écrire un article en raison de ce qui s'est passé hier après-midi. Normalement, en période de vacances scolaires, la piscine ouvre en début d'après-midi. Je me suis présenté à la porte à 15h30 pour découvrir cependant la piscine à nouveau fermée. J'ai été conduit à une certaine exaspération par le motif que l'on peut voir sur la photographie qui figure ci-dessus et qui m'a été précisé par un agent. Une partie des effectifs, qui aurait du être là depuis le matin, est arrivée en retard en raison de... la neige. Certains ne se sont "pointés" que vers 15h/15h30. Du coup le directeur de l'établissement a décidé une séance de grand nettoyage pour tout l'après-midi. Tant pis pour les usagers !

Il serait  bon que la Ville de Paris cherche à loger ses agents dans des logements situés à proximité. Cela serait bien utile pour la qualité du service public mais cela ne semble pas la priorité des dirigeants puisque certains agents de la piscine viennent d'assez loin en banlieue. Il y a d'autres personnes qui sont plus prioritaires semble-t-il...

Surtout, je ne pense pas dire d'absurdité si j'affirme qu'entre la fermeture estivale pour travaux (voir article du 27 juin 2010), les fermetures répétées pour problème technique et aussi les grève perlées en raison du conflit avec les caissiers pendant tout le 1er trimestre (voir article du 20 avril 2010), la piscine a été au moins fermée une centaine de jours cette année. On pourrait donc s'attendre à un peu plus d'efforts pour ouvrir la piscine qui aurait au moins pu accueillir des usagers dans la 2e moitié de l'après-midi.

Malheureusement, comme à chaque fois que cette piscine publique est fermée, il a fallu se rabattre sur une des piscines concédées situées à proximité (la piscine de la rue de Pontoise dans le 5e ou celle des Halles dans le 1er). Je suis allé à la piscine Suzanne Berlioux aux Halles. Apparamment, le personnel de cette piscine a réussi à arriver jusqu'à son lieu de travail. En cas de nouvelles intempéries ou de nouveaux problèmes techniques à la piscine Saint-Merri, je publie  les horaires de la piscine Suzanne Berlioux pour ces vacances de Noël. On notera que la carte trimestrielle de la Ville de Paris n'est pas valable dans la Piscine Suzanne Berlioux où les tarifs sont beaucoup plus élevés que dans les piscines publiques... Tant pis pour les familles modestes car cela ne semble pas être le problème de nos élus parisiens. Il est vrai que certains d'entre eux ont plus l'habitude de fréquenter pendant l'Hiver les piscines de Djerba, Bizerte, Hammamet, Agadir ou Marrakech ou Sharm El-Sheikh et donc mes petits problèmes de piscines publiques les laissent bien... froids !

 

mercredi 15 décembre 2010

DCCXCVIII : Les statues de l'Hôtel de Ville (65e volet) : Jean Goujon par André Allar

  

Voici le 65e volet de la série consacrée aux statues de l'Hôtel de Ville. Elle concerne Jean Goujon que l'on peut voir au 1er étage tout à gauche du pavillon central de la façade principale. 

Jean Goujon est le premier personnage de cette série qui n'est pas Parisien d'origine. En effet, Jean Goujon est né en Normandie vers 1510. C'est un sculpteur de la Renaissance française qui a beaucoup travaillé dans la capitale. On lui doit notamment les caryatides de la salle de bal Henri II au Louvre et les bas-reliefs de la fontaine des Innocents.

Persécuté pour ses opinions religieuses (protestantes), Jean Goujon s'est réfugié en Italie à Bologne dans les années 1560. On ne sait pas exactement quand et à quel endroit il est mort. Par contre contrairement à ce qui était affirmé dans l'ouvrage de Georges Veyrat de 1892 sur les Statues de l'Hôtel de Ville il n'est pas mort assassiné lors de la Saint-Barthélémy en 1572.

 La rue Jean Goujon est située dans le 8e arrondissement. C'est une rue ouverte depuis 1823 tout près de la place qui porte le nom d'un roi contemporain de Jean Goujon : François Ier.

La statue est une oeuvre du sculpteur provençal André-Joseph Allar (né à Toulon le 22 août 1845 et mort dans la même ville le 11 avril 1926). On lui doit aussi la statue de Jean Bullant située sur la même façade à l'Hôtel de Ville (voir article du 25 juillet 2011)

*P.S. On doit aussi à ce sculpteur les caryatides de la façade de l'Opéra Comique (voir article du 5 décembre 2020).

samedi 11 décembre 2010

DCCXCV : Les façades d'immeubles de Paris Cetnre : Un immeuble Art déco de 1913 au 13 boulevard Henri IV

Au 13, boulevard Henri IV, on trouve cet immeuble qui est daté de 1913. On peut aussi lire le nom de l'architecte : Mazery*:

Cet immeuble est un témoignage du style art déco qui a émergé juste avant la Première mondiale et qui s'est prolongé dans l'Entre-deux-guerres. Pour comprendre les spécificités de ce style, il faut regarder de près la façade. Après l’exubérance de l'Art nouveau qui a marqué le début du XXe siècle, on peut voir un retour à une certaine sobriété et à des formes géométriques linéaires : 

On retrouve notamment des consoles triglyphées qui redeviennent à la mode avec le style art déco :
 
On peut même voir un retour de motifs directement inspirés du goût géométrique de la Grèce pré-classique :

On peut aussi noter que le portail lui-même est marqué par une utilisation de formes très linéaires :

 *P.S. : Le permis de construire de cet immeuble a été déposé le 20 mars 2012. On se rend compte que l'architecte Louis Mazery était aussi le propriétaire de l'immeuble. Il était domicilié 6 rue Maufaucon (Paris 6e).

lundi 6 décembre 2010

DCCXCI : Conseil d'arrondissement du 4e... faut-il vraiment la vidéo ?


Conseil d'arrondissement du 18e 20/09/2010
envoyé par dixhuitinfo. 

Lors du Conseil d'arrondissement du 1er juillet 2008, la maire du 4e arrondissement, Dominique Bertinotti, avait annoncé la mise en place de la retransmission vidéo des conseils d'arrondissement conformément à ce qui était prévu dans son programme  lors des municipales de mars 2008. Cela était prévu pour le "début de l'année suivante" avec la mise en place du nouveau site Internet (elle avait, je m'en rappelle très bien, utilisé cet argument pour expliquer le coût élevé de ce nouveau site. Il suffit de se reporter aux procès-verbaux des Conseils d'arrondissements du 4e et à l'article publié sur ce blog le 7 août 2008).

Depuis le nouveau site est arrivé (certes pour un coût beaucoup moins élevé que prévu) voilà près d'un an et demi. Cependant, nous n'avons toujours pas droit à la retransmission vidéo. Comme on peut le voir en tête de cet article, cela est pourtant le cas dans d'autres arrondissements : ici dans le 18e.

Quel dommage que nous ne puissions pas avoir des enregistrements vidéos de ces grands moments d'amabilité entre la maire et son adjointe verte Corine Faugeron ! Seuls les spectateurs sur place peuvent apprécier. La prochaine séance du Conseil d'arrondissement a lieu ce soir en salle des mariages à 19 h...

P.S. : A voir le spectacle auquel se livrent les conseillers d'arrondissement du 18e dans la vidéo en tête de cet article je ne suis pas certain que cela soit finalement un moyen pour améliorer la qualité du débat démocratique. Il faudrait cependant que dans le 4e arrondissement, la maire nous dise qu'elle a renoncé à l'idée... qui faisait pourtant partie de ces engagements électoraux. Il n'y a que les sots qui ne changent pas d'avis.

mardi 30 novembre 2010

DCCLXXXV : Du jamais vu, la fontaine Igor Stravinski prise dans la glace en novembre

 

Cela fait bientôt 15 ans que j'habite le 4e arrondissement et auparavant j'ai étudié dans le centre de Paris à partir de 1988. Je n'avais jamais vu un tel froid dès la fin du mois de novembre.

La fontaine Igor Stravinski prise par la glace est un spectable que nous sommes certes habitués à voir en hiver. Cependant, comme le montrent ces photos prises hier, le mardi 30 novembre, les sculpures sont prises par le gel. Cela ne devait jamais leur être arrivé puisque, si j'ai bien écouté les météorologues, il faut remonter à 1980 pour retrouver un pareil froid à Paris. Or, la fontaine Stravinski est une oeuvre (due principalement à Jean Tinguely et Niki de Saint-Phalle) qui date de 1983.


Cela ne semble pas devoir s'arranger puisque les prévisions annoncent -11°c pour vendredi 3 décembre.

samedi 27 novembre 2010

DCCLXXXIII : Les rues de Paris Centre : La rue Boutarel, une des dernières rues à avoir été percées sur l''ïle Saint-Louis

 

La rue Boutarel est une petite rue située sur l'île Saint-Louis dans sa partie sud-Ouest. Elle relie la rue Saint-Louis-en-l'ïle et le quai d'Orléans.

Contrairement à la plupart des autres rues de l'ïle Saint-Louis dont le plan (malgré des élargissements postérieurs) date de la 1ère moitié du XVIIe siècle quand l'île a été lôtie, cette n'a été percée qu'en 1846. Elle ne fait que 60m de long.  Elle porte le nom d'un personnage qui possédait le terrain sur lequel la voie a été ouverte.

Au XVIIIe siècle, il n'y avait pas de rue à cet endroit comme on peut le voir sur le plan Turgot des années 1730 :

Mon attention a été attirée sur le passé de cette rue en lisant le livre de Mathieu DA VINHA, Les valets de Louis XIV, (Tempus 2009, 1ère édition Perrin, 2004). En effet, j'ai appris dans ce livre que le très célèbre valet de Louis XIV, Alexandre Bontemps (1er valet du roi de 1659 à 1701), louait un Hôtel particulier qui était situé à l'emplacement de cette rue. Cela explique qu'Alexandre Bontemps ait été inhumé dans l'église Saint-Paul-Saint-Louis.
 

mercredi 24 novembre 2010

DCCLXXXII : La nef de Paris dans Paris Centre (épisode n°4) : l'espace des Blancs Manteaux Pierre-Charles Krieg


 Voici le 4e volet de la série consacrée aux représentations de la nef de Paris dans le Paris Centre. Il s'agit de la version que l'on peut voir de chaque côté de l'espace d'animation des Blancs-Manteaux Pierre-Charles-Krieg (entre la rue Vieille du Temple et la rue des Hospitalières Saint-Gervais) :

Il s'agit d'une version que l'on peut dater grâce à la présence de la légion d'Honneur que l'on peut voir dans la partie inférieure. Cette récompense a été attribuée à la ville en 1900. Comme par contre la Croix de guerre n'apparaît pas, cette version de la nef de Paris date d'avant 1919. 

 Ce bâtiment date de 1910, époque à laquelle l'ancien Marché des Blancs Manteaux y a été transféré (il se situait de l'autre côté de la rue des Hospitalières Saint-Gervais). Il a été reconverti en 1992 en espace d'animation à l'époque où Pierre-Charles Krieg était maire du 4e arrondissement ce qui explique que le nom complet de ce bâtiment est "espace d'animation des Blancs-Manteaux Pierre-Charles Krieg"
 

samedi 20 novembre 2010

DCCLXXX : Les statues de l'Hôtel de Ville (N°64) : Molière, une star de Paris Centre, par Augustin Moreau-Vauthier

 

Voici le 64e volet de la série des statues de l'Hôtel de Ville. Elle concerne le parisien qui est peut-être le plus connu de tous : Molière. La statue est située à gauche du portail le plus souvent utilisé pour entrer dans le bâtiment depuis la place, celui situé à gauche du pavillon central :

Molière, Jean-Baptiste Poquelin est né à Paris avec une certaine imprécision concernant le lieu puisqu'on trouve deux plaques situées pas très loin l'une de l'autre : une au 96, rue Saint-Honoré, l'autre au 31, rue du Pont-Neuf*. De même, la date varie puisqu'on trouve deux dates différentes : le 5 et le 15 janvier 1622.

Comédien et auteur de théâtre mondialement célèbre, (ne parle-t-on pas de la langue de Molière pour désigner le français ?), on oublie qu'il a exercé aussi une charge de valet auprès du roi Louis XIV, celle de tapissier. Une fonction déjà exercée par le père de Jean-Baptiste. Je renvoie au très intéressant livre de Mathieu DA VINHA, Les valets de Louis XIV. Je ne m'étendrais pas plus sur l'oeuve de Molière qui nous rappelle bien des souvenirs de pièces étudiées en classe : Le Médecin malgré lui, Les fourberies de Scapin, L'Avare, les Femmes savantes, Don Juan.

Alors qu'il jouait Le malade imaginaire, Molière a perdu connaissance et il a été transporté à son domicile parisien  de la rue Richelieu où il est mort dans l'heure qui a suivi le 17 février 1673. C'est pourquoi on peut voir à l'angle de cette rue avec la rue Molière (dans le 1er arrondissement), une grande statue de Molière avec une fontaine.  La rue Molière a pris ce nom en 1867. (Elle s'est appelée avant de 1843 à 1867 la rue de la Fontaine Molière).

Quant à cette statue de Molière, c'est une oeuvre de Jean Augustin Moreau dit Augustin Moreau-Vauthier né le 8 mai 1831 à Paris et mort le 17 janvier 1893 dans le 6e arrondissement de Paris. Je trouve cette statue particulièrement réussie. Comme elle est située juste à côté d'une des entrées les plus utilisées, on ne peut que s'en féliciter. A l'Hôtel de Ville on doit aussi à cet artiste la statue qui représente le Génie civil.

 *P.S. : Voir article du 10 juin 2020 : "Une fake news de 1802 : la maison natale de Molière du 31 rue du Pont Neuf".


 

 

lundi 8 novembre 2010

DCCLXXIV : Un article à caractère pédagogique : les symboles républicains sur la façade l'Hôtel de Ville de Paris

 

En classe de 3e, le programme d'éducation civique* porte notamment sur les symboles de la République. Pour préparer un contrôle sur ce sujet pour une de mes classes, je me suis rendu compte qu'il n'était pas facile de trouver sur Internet un document avec les différents symboles que l'on peut voir sur la façade de l'Hôtel de Ville de Paris. Cela m'a donné l'idée de faire cet article qui pourra peut-être servir à des collègues qui n'habitent pas le centre de Paris...

On peut donc voir au centre de la façade, tout d'abord la devise : Liberté, Egalité, Fraternité (devise de la République choisie en 1848) : 

puis, au dessus, une femme. Il ne sagit pas de l'allégorie de la République : Marianne. En effet, cette statue représente la Ville de Paris. L’œuvre est signée Jean Gautherin (le nom du sculpteur apparaît en bas à droite de la statue). 

Enfin, en hauteur, on peut voir le drapeau tricolore à droite. On peut rappeler que ces couleurs ont été choisies dans ce lieu même (l'Hôtel de Ville de Paris) en juillet 1789 (voir article du 17 juillet 2009)

Le drapeau à gauche, celui de l'Europe (bleu avec 12 étoiles jaunes en cercle) permet de rappeler que depuis le traité de Maastricht de 1992, tous les citoyens français sont aussi citoyens européens et que pour la même raison les ressortissants des autres pays de l'Union Européenne installés à Paris votent aussi pour les élections municipales.

PS. de mars 2021 : On parle aujourd'hui d'EMC (Enseignement Moral et Civique).

jeudi 28 octobre 2010

DCCLXX : Archéologie urbaine à l'angle de la rue du Temple et de la rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie

  

Le 4e arrondissement connaît un mouvement général de profonde rénovation. Je suis impressionné par ce cycle qui semble s'accélérer de transformations des logements et la valse des changements d'enseignes commerciales.

J'ai été surpris de découvrir, ces dernières semaines qu'à l'angle de la rue du Temple et de la rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie, on trouvait jadis une épicerie. En effet, des travaux ont conduit à défaire les panneaux aveugles qui masquaient la façade de ce lieu depuis qu'il était devenu un commerce de gros. On peut lire côté rue du Temple "Maison Serouge" :

 et dans le prolongement rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie "Epicerie et commissions" :

L'expression "faire les commissions" est un peu passé de mode mais on en voit ici l'origine.

On peut donc -très provisoirement- voir un vestige de ce commerce alimentaire qui a disparu à une époque dont j'ignore tout.

P.S. lors de la republication en mars 2021 : un comparatif 2010/2021


samedi 23 octobre 2010

DCCLXVII : Une enquête de l'INSEE très intéressante sur le logement et les CSP dans le 4e arrondissement

 

J'ai trouvé une enquête fort intéressante sur le site de l'INSEE à propos du logement dans le 4e arrondissement. Il s'agit des résultats du recensement qui porte sur les seules résidences principales.

On comptait, en 2006, 16 611 logements répartis ainsi :

- logements de moins de 25m² : 15,2%
- logements de 25m² à 40m² : 26,9%
- logements de 40m² à 70 m² : 28,9%
- logements de 70m² à 100 m² : 17,5%
- logements de 100m² à 150m² : 8,9%
- logements de plus de 150 m² : 2,6%

 L'enquête réserve aussi plusieurs surprises :

- Parmi ces 16 610 résidences principales du 4e arrondissement, on compte 44 maisons individuelles (4 d'entre elles ont une superficie inférieur à 25 m²).

- L'enquête donne aussi une répartition des catégories socioprofessionnelles "de la personne de référence". On apprend ainsi que le 4e arrondissement est le lieu de résidence principale de 6 agriculteurs exploitants. On peut penser qu'ils doivent faire quelques kilomètres pour se rendre sur leur lieu de travail.

La répartition des catégories socioprofessionnelles (pour les seules résidences principales je le rappelle) était la suivante :

- agriculteurs : 0,04%
- artisans, commerçants, chefs d'entreprise : 5,14%
- cadres, professions intellectuelles supérieures : 35,77%
- professions intermédiaires : 14,69%
- employés : 10,37%
- ouvriers : 3,37%
- retraités : 21,22%
- autres, sans activité professionnelle : 9,40%

 Voilà donc un outil très utile pour étudier l'évolution du nombre de résidences principales dans le 4e arrondissements et la répartition des CSP.

jeudi 14 octobre 2010

DCCLXIII : Statue de l'Hôtel de Ville (63e épisode) : Jean-Baptiste Pigalle par Pierre Loison

  

Voici le 63e épisode de la série consacrée aux statues de l'Hôtel de Ville. Il concerne la statue de Pigalle située au 1er étage dans le pavillon droit de la façade située sur la place de l'Hôtel de Ville, dans la partie latérale :

Jean-Baptiste Pigalle est né à Paris le 26 janvier 1714 et il y est mort le 22 août 1785. C'est un des plus célèbres sculpteurs français du XVIIIe siècle. On lui doit des oeuvres qui ornent de nombreuses églises de Paris, par exemple le mausolée de Guillaume d'Harcourt dans la cathédrale Notre-Dame de Paris.

Pigalle est surtout connu des Parisiens car il a donné son nom à un quartier à la réputation sulfureuse située à la limite entre le 9e et le 18e arrondissement. La rue Pigalle (qui portait ce nom depuis 1803) a été rebaptisée en 1993 rue Jean-Baptiste Pigalle certainement pour rappeler qu'un personnage se cachait derrière ce nom célèbre.

La statue de Jean-Baptiste Pigalle à l'Hôtel de Ville est l'oeuvre de Pierre Loison né à Mer dans le Loir-et-Cher le 5 juillet 1816 et mort à Cannes le 3 février 1886. On doit à ce sculpteur la statue de Saint Augustin sur la Tour Saint-Jacques (voir article du 2 octobre 2021) et plusieurs statues qui ornent les façades du Louvre.

P.S. : La maison d'enfance était situé 42 rue Meslay dans le 3e arrondissement (voir mon article du 20 septembre 2020).