jeudi 27 décembre 2012

MCCX : Les statues de l'Hôtel de Ville (90e volet) : Charles Rollin par Jean-Didier Début

Voici le 90e épisode de la série consacrée aux statues des personnages qui ornent l'Hôtel de Ville. Ce volet concerne la représentation de Rollin qui apparaît au 3e étage dans l'angle formé par le pavillon Sud-Ouest qui donne sur la place de l'Hôtel de Ville.

Charles Rollin est né à Paris le 30 janvier 1661 et il est mort -toujours à Paris- le 13 septembre 1741. C'était un historien et un professeur de français. On lui doit entre autre une Histoire romaine depuis la fondation de Rome jusqu’à la bataille d’Actium..., parue à Paris de 1738 à 1748. Son ouvrage majeur, destiné aux pédagogues est le Traité des études (1725-1728) dont voici le lien vers Google books. C'est ce livre que tient la statue de Rollin dans sa main gauche :

Charles Rollin a été élu recteur de l'Université de Paris en 1694. Il a été destitué de cette fonction, par lettre de cachet,  en 1720 (sous la Régence) en raison de son soutien affiché aux idées jansénistes.

La rue Rollin est une petite rue du 5e arrondissement située entre la rue Monge et la rue du Cardinal Lemoine. Cette rue a porté précédemment d'autres noms mais c'est par un décret du 27 février 1867 pris à l'époque où le baron Haussmann était préfet de Paris qu'elle a pris cette dénomination.

 Pour finir un petit extrait du "traité des études" (extrait de la page 81-82, édition Ledoux et Tenré, Paris, 1818) : "Le goût pour la lecture me paraît un des principaux fruits que l'on doive attendre de l'éducation, parce que ce goût préserve d'une infinité de dangers inséparables de l'oisiveté, fait aimer et rechercher la compagnie des gens de lettres et d'esprit, et rend insupportables ces conversations fades et dénuées de toute solidité, qui sont une suite de l'ignorance et la source de mille maux".

 La statue de Charles Rollin à l'Hôtel de Ville est une œuvre du sculpteur de Jean-Didier Début (né à Moulins le 4 juin 1824 et mort à Paris le 5 avril 1893)  auquel on doit les huit caryatides du tribunal de commerce. (Il a aussi réalisé une autre statue qui orne la façade de l'Hôtel de Ville celle de La Rochefoucauld [voir article du 11 mars 2009]).

mercredi 26 décembre 2012

MCCIX : Les vitrines de Noël 2012 au BHV

 Voilà un sujet que je n'aurais pas pu aborder il y a encore quelques années, puisque, quand le BHV était un magasin "populaire" il n'était presque pas décoré pour Noël. Habitant dans le quartier depuis 1996, ce n'est que depuis quelques années que j'ai pu constater que le BHV aménageait des vitrines à la manière de ce qui se fait dans les grands magasins du IXe arrondissement.

J'ai consacré un article aux déco de Noël mise en place par le BHV en 2010 (qui avait pour thème "Noël circus" : voir mon article du 8 décembre 2010) et en 2011 (où le Québec était à l'honneur : voir article du 27 décembre 2011). Pour la version 2012, j'ai déjà consacré ce mois-ci un sujet à une carte de l'Europe qui m'a pour le moins surpris (voir l'article du 16 décembre 2012 : vitrine de Noël du BHV, la géographie, c'est dangereux).

 Je publie ce nouveau "post" aujourd'hui afin de ne pas me froisser avec ce Grand magasin qui joue un rôle si important pour l'économie de l'arrondissement et du coeur de Paris : voici une série de photographies de la décoration extérieure du magasin du Noël 2012. L'idée d'ensemble est de faire apparaître un ruban qui parcourt le magasin le long de la rue de Rivoli  depuis l'angle qui donne sur la place de l'Hôtel de Ville. C'est assez réussi :

 
rayon "arts de la table"

rayon "Luminaire"

rayon "Librairie "

le rayon "chaussures" (rayon apparu au cours de l'année 2012)

mardi 25 décembre 2012

MCCVIII : Retour à la grande tradition pour la crèche de Notre-Dame version 2012

  

Voici un autre article que j'aime faire chaque année. Il a pour sujet la crèche de la cathédrale Notre-Dame. Cette année, après des versions très "iconoclastes" certaines années, nous avons droit à une crèche dans la plus grande tradition de Noël avec des personnages en terre cuite.

C'est tout un village avec de nombreux artisans que nous pouvons admirer : 

Cette œuvre est due à un atelier italien :


 


 

mercredi 19 décembre 2012

MCCII : Les illuminations de Noël de la rue Rambuteau : version 2012

  

Voici mon traditionnel article annuel qui rend hommage aux illuminations de Noël de la rue Rambuteau (Cette année, le tronçon de la rue des Archives entre la rue des Francs Bourgeois et la rue Rambuteau n'a pas été illuminé).

Pour comparer avec les illuminations des années précédentes, je renvoie aux articles du

- 26 novembre 2011

- 22 décembre 2010

- 16 décembre 2009 (où on retrouvera aussi des photos des illuminations de 2008, 2007 et 2005)


 

samedi 15 décembre 2012

MCXCIX : Du beau monde dimanche dernier devant la façade de Saint-Paul-Saint-Louis...

  

Lors du Conseil de quartier Saint-Gervais du mardi 11 décembre, de nombreux membres du bureaux ont regretté de ne pas avoir été informés de l'organisation le dimanche 9 décembre des cérémonies d'inauguration de la façade de l'église Saint-Paul-Saint-Louis après sa restauration en 2011/2012.

Je publie donc la photographie que j'ai prise lors de cette cérémonie pour montrer que cette cérémonie a permis de réunir plusieurs acteurs importants de Paris (et du 4e arrondissement en particulier) :

1 : Bertrand Delanoë (le maire PS de Paris) prononçant le discours final vers midi avec cette belle phrase de conclusion, qui en a ému plus d'un, "la religion est amour !"

2 : Geneviève Bertrand, conseillère UDI de Paris, Présidente de la 9ème commission (culture, relations internationales, affaires européennes, patrimoine, mémoire et monde combattant)

3 : Patrick Bloche (député PS de la 7e circonscription dont fait partie le 4e arrondissement ET maire du 11e arrondissement puisque M. Bloche malgré ses engagements électoraux continuent de cumuler...)

4 : Danièle Pourtaud, adjointe au maire PS de Paris, chargée du patrimoine

5 : Vincent Roger, conseiller de Paris et conseiller régional UMP (ami par qui j'avais été informé de la tenue de cette cérémonie)

6 : Dominique Bertinotti, ministre déléguée à la famille (et maire PS  du 4e arrondissement jusqu'en juillet 2012)

7 : Monseigneur André Vingt-Trois, cardinal archevêque de Paris.

8 : Christophe Girard, maire PS du 4e arrondissement et conseiller régional.

9 : Le père Dominique Renard, curé de l'église Saint-Paul-Saint-Louis

10 : Monseigneur Eric de Moulins-Beaufort, évêque auxilliaire de Paris, ancien curé de l'église Saint-Paul-Saint-Louis.

11 : Guillaume Angeneau, capitaine de la compagnie des Pompiers du 4e arrondissement (caserne Sévigné)

Voir l'article du 15 juillet 2013 pour voir les photos de la façade restaurée.

lundi 3 décembre 2012

MCXCI : La nef de Paris dans Paris Centre (épisode n°12) : une version assez rare au Temple de la Fraternité, rue Saint-Antoine

Voici un nouvel épisode de la série consacrée aux représentations de la nef de Paris dans Paris Centre. La version présentée ici est rare. Il s'agit de celle que l'on trouve au 17 rue Saint-Antoine au dessus d'une porte située à côté du portail principal du temple de la Fraternité, c'est-à-dire de l'ancienne église Sainte-Marie-de-la-Visitation (voir article du 15 août 2009) qui a été attribué par Napoléon Ier au culte calviniste.


 Il est difficile de dater cette nef d'autant plus qu'elle n'est accompagnée d'aucune date ou même des symboles qui accompagnent habituellement la nef de Paris (par exemple, les fleurs de lys que l'on voit habituellement au-dessus).

Un témoignage de la volonté à la fois de l'esprit critique et du refus du decorum  qui caractérisent le calvinisme ?

En tout cas, tout laisse penser qu'il s'agit d'une nef de Paris qui date de la première moitié du XIXe siècle mais je n'ai aucune certitude précise à ce sujet.


 

mardi 27 novembre 2012

MCLXXXVIII : Les rues de Paris Centre :La rue Jean Beausire, une petite rue au tracé ancien qui date de l'époque de la Bastille.

  

La rue Jean Beausire est une petite rue située à l'extrémité Nord-Est du 4e arrondissement.

Alors que toute cette partie de l'arrondissement a été profondément modifié après la destruction de la Bastille, cette rue garde son ancien tracé. Elle fait 130m de long et relie la rue de la Bastille au Boulevard Beaumarchais. Elle a pour cette raison une forme un peu étrange puisqu'elle fait un coude.


 Elle apparaît sur le plan Turgot des années 1730 : 

Cette rue est bien plus ancienne puisqu'elle est déjà mentionnée sous ce nom en 1532. Jean Beausire était un membre d'une famille de bourgeois parisiens. Au XIVe siècle, cette rue a porté le nom de rue d'Espagne.

Voir les informations sur les pages consacrées aux rues de Paris.

samedi 24 novembre 2012

MCLXXXVII : Les statues de l'Hôtel de Ville (89e volet) : Jean de La Bruyère par Just Becquet

  

Voici le 89e volet de la série consacrée aux statues de l'Hôtel de Ville. Il concerne la statue de La Bruyère que l'on peut voir au 2e étage dans l'angle formé par le pavillon Sud, côté place de l'Hôtel de Ville :


Jean de La Bruyère est né à Paris le 17 août 1645. Il est mort à Versailles le 11 mai 1696. Il est l'auteur des très célèbres Catactères ou Moeurs de ce siècle (1686). Certaines flèches décochées par La Bruyère montrent qu'en matière de sévérité contre ses contemporains nous n'avons pas grand chose à inventer... Pour une biographie plus complète voir le site suivant : lafontaine.net.

La statue est une oeuvre de Just Becquet (1829-1907)., un sculpteur originaire de Besançon.

Il est amusant de constater que deux grands autres écrivains aussi acerbes que lui et de la même époque sont situés sur des faces opposées de l'Hôtel de Ville :

- la statue de Boileau Despréaux (1636-1711), l'auteur des Satyres est elle située côté rue de Lobau (voir mon article du 20 janvier 2009).

- la statue de La Rochefoucauld (1613-1680), l'auteur des Maximes se trouve sur la façade qui donne vers la Seine (voir mon article du 11 mars 2009).

La rue La Bruyère est située dans le 9e arrondissement.  Ce nom a été choisi par une ordonnance qui date du 21 avril 1824.

Pour finir une petite citation de La Bruyère : "Le trop d'attention qu'on met à observer les défauts d'autrui fait qu'on meurt sans avoir eu le temps de connaître les siens". 

La statue est une oeuvre de Just Becquet né à Besançon le 14 juillet 1829 et mort à Paris le 24 février 1907.

samedi 10 novembre 2012

MCLXXXII : Façades d'immeubles (et animaux) de Paris Centre : au 12 rue de Jouy un très bel immeuble du XVIIIe siècle avec un lion

 

Au 12 rue de Jouy (Paris 4e), le portail est surmonté par un mascaron d'Hercule orné par deux des attributs de personnage de la mythologie grecque : la massue et la dépouille du Lion de Némée.

La gueule du fauve et ses pattes qui pendent sous le visage barbu d'Hercule sont impressionnants. Ils sont ornés par des feuilles de chêne.


 Ce décor rocaille est dû à l'architecte Jean-François Desmaisons qui a batît cette demeure à son propre usage. Les ferronneries du 1er étage sont ornées pour cette raison de "D" enlassés.

D'après Danièle Chadych (Le Marais, Parigramme), cet immeuble a été construit en 1743. 

 P.S. Je n'ai pas trouvé d'information sur Jean-François Desmaisons mais il appartenait certainement à la famille de Pierre Desmaisons (1711-1795) auquel on doit la façade de la cour de mai du Palais de de Justice (voir article du 15 mai 2021).
 

jeudi 8 novembre 2012

MCLXXXI : Les façades de Paris Centre : Le 17-19 rue Beautreillis : un immeuble du tout de début du XXe siècle dans lequel Jim Morrison a trouvé la mort en juillet 1971

  

Au 17-19 rue Beautreillis (Paris 4e), on peut admirer cet élégant immeuble qui a attiré mon attention. Il est situé à l'angle avec la rue Neuve-Saint-Pierre. Dans sa partie latérale Nord, on peut y voir les restes de ce qui formait l'entrée d'un passage aujourd'hui disparu :

L'immeuble comporte un décor sculpté de très bonne facture avec notamment des "pots-à-feu" dans l'angle fomé par les deux avant-corps de la façade :

Les deux grands portails sont surmontés par de très belles consoles qui surmontent les ferronneries du 2e étage : 

avec de chaque côté dans la partie basse une pivoine :

Ce décor rappelle le goût de l'Art nouveau, cependant le design des ferronneries a lui un aspect un peu Art déco :

Cet immeuble a été construit en 1902 à la demande de l'entreprise Mettetal (une entreprise de visserie dont le siège social était situé 8 rue du chemin vert). L'architecte qui a déposé le permis de construire était un dénommé Martin dont le cabinet était situé 123 rue de Rennes.

C'est dans une baignoire de cet immeuble que Jim Morrison, le célèbre chanteur des Doors, a été retrouvé le 3 juillet 1971.

lundi 5 novembre 2012

MCLXXX : Un carrefour où il est urgent de modifier la signalisation

  

J'ai publié récemment un article à propos du carrefour entre le Pont-Louis-Philippe et le quai de l'Hôtel de Ville (voir l'article du 24 octobre 2012). Cela m'a conduit à recevoir un message d'un des conseillers de quartier qui m'a alerté à propos d'un lieu bien plus dangereux. Il s'agit du croisement entre l'axe Pont de Sully-Boulevard Henri IV et le quai Henri IV.

 La dangerosité de ce carrefour n'est pas due à un aménagement nouveau. Elle s'explique par le manque de civisme et de respect de l'autre. En effet, le problème a pour cause le fait que, quand le feu est vert pour les conducteurs (et pour les cyclistes) qui viennent du pont de Sully, ils ont tendance à ne pas ralentir quand ils tournent sur la droite pour prendre le quai Henri IV. De plus, ils ont une mauvaise visibilité en raison du parapet du pont qui masque une partie du trottoir.

 La solution paraît cependant assez simple. Il faudrait surmonter le feu, qui signale le passage au vert pour les piétons, d'un triangle lumineux pour informer les véhicules qu'ils doivent laisser passer... les piétons.

Cela fait de très nombreuses années que des membres du Conseil de quartier Arsenal ont alerté la municipalité du 4e à ce sujet.

Il est devenu important d'agir au plus vite. Je n'ai jamais voulu faire de ce blog une chronique des faits divers mais il faut signaler qu'un drame est survenu à cet endroit le 17 septembre dernier. Vers 21h30, un cycliste a été retrouvé mort dans des conditions assez mystérieuses. On ne peut être certain de rien mais il semble bien que le décès soit dû à un accident provoqué par un véhicule. La "vidéo-protection" ne fonctionnait pas ce soir-là donc pour en savoir plus un appel à témoin est lancé par le service du traitement judiciaire des accidents dont le n° de téléphone est 01 44 08 62 70 (Référence du dossier 12/520).

Il est donc urgent de modifier la signalisation de ce carrefour. En ce qui concerne la pose d'un triangle avertissant les automobilistes, la Direction de la Voierie et des Déplacements (la DVD) tarde à se décider faute de budget semble-t-il. Souhaitons vivement qu'elle interviendra rapidement afin qu'un autre drame ne se produise à cet endroit.

dimanche 4 novembre 2012

MCLXXIX : Paris Centre au XVIIIe siècle : les îles de la Cité et Saint-Louis au milieu du XVIIIe siècle par Raguenet

 

Cet article concerne une peinture de Jean-Baptiste-Nicolas Raguenet (1715-1793) qui date de  1752. Il mesure 98 cm sur 58,5 cm. Il représente au 1er plan à droite l'île de la Cité et à l'arrière-plan à gauche l'île Saint-Louis.

Deux détails m'ont intéressé dans ce tableau. Le 1er est le pont qui relie l'île de la Cité et l'Île Saint-Louis :


 Voici une vue de plus près :


On voit ce pont sur le plan Turgot des années 1730 :

On voit que ce pont était appelé le "Pont Rouge" :

Autre détail intéressant, on voit la cathédrale Notre-Dame :


Il est intéressant d'observer que la cathédrale avait une petite flèche à la croisée des transepts :

 Cette flèche, qui menaçait de tomber, a été démontée entre 1786 et 1792. Ce n'est qu'au milieu du XIXe siècle avec les restaurations de Viollet-le-Duc que la cathédrale a retrouvé une impressionnante flèche.

Le site de ArtCurial propose une page qui permet d'avoir toutes les informations sur ce tableau.


mardi 30 octobre 2012

MCLXXVII : Der Traum (Le rêve).... en matière de piscines

 

Voici une pancarte que j'ai prise à l'entrée d'une des piscines de Munich cet été. Cela signifie que la piscine concernée (Nordbad) est ouverte tous les jours de 7h30 à 23h. L'information est vraie toute l'année, même en période scolaire. On pouvait observer des horaires semblables dans les deux autres piscines que j'ai fréquenté à Munich.

Voilà qui peut faire rêver les Parisiens où les ouvertures de piscine sont beaucoup plus aléatoires.

Pour nager dans le centre de Paris, il faut vraiment être très motivé. Suite à la façon malheureuse dont les travaux des Halles sont conduits, la piscine Suzanne Berlioux est fermée depuis la mi-septembre. Des pierres sont tombées dans la piscine ! (La Ville de Paris n'a pas beaucoup communiqué sur cet incident).

La plus grande piscine du centre de Paris est fermée jusqu'en 2013. Cependant, en cette première semaine des vacances de Toussaint, on peut noter que les deux piscines du 5e arrondissement (la piscine de la rue de Pontoise et la piscine Jean Taris) sont fermées la même semaine.

Heureusement la piscine Saint-Merri est ouverte !

samedi 27 octobre 2012

MCLXXVI : Les statues de l'Hôtel de Ville (88e volet) : Le chimiste Antoine-François Fourcroy par Jules Franceschi

  

Voici le 88e volet de la série culte de ce blog, celle consacrée aux statues de l'Hôtel de Ville. L'épisode de ce mois-ci concerne Fourcroy dont la statue se trouve au 1er étage de l'angle formé par le pavillon situé au Sud-Ouest de l'Hôtel de Ville.


Antoine-François Fourcroy est né à Paris le 15 juin 1755. Fils d'un apothicaire parisien, il est devenu professeur de chimie. Il est entré à l'Académie des sciences en 1787.

Il a joué un rôle important pendant la Révolution française. En effet, il a participé à la rédaction du Cahier des Doléances du Tiers État de Paris en 1789. Puis, en 1792, il a été élu député suppléant à la Convention. Après l'assassinat de Marat en juillet 1793, il est devenu membre de cette assemblée.

Pendant la Convention thermidorienne, de septembre 1794 à juin 1795, il a siégé au Comité de Salut public. En 1797, il est élu pour représenter la Sarthe au Conseil des Anciens. Il a joué un rôle important dans les domaines relatifs à l'éducation. Il est à l'origine de la création de l'Ecole polytechnique.

Après le 18 Brumaire, il devient directeur général de l'Instruction publique et il siège au Conseil d'Etat sous le Consulat. Il est élevé au titre de comte d'Empire en 1808.

Il meurt d'une crise d'apoplexie le 16 décembre 1809.

Cette statue de Fourcroy sur la façade de l'Hôtel de ville est l'oeuvre du sculpteur Louis-Julien, dit Jules, Franceschi (né à Bar-sur-Aube le 11 janvier 1825 et mort à Paris le 1er septembre1893) (voir le lien suivant). On lui doit aussi la façade de Madame Geoffrin sur la façade de l'Hôtel de Ville qui donne sur le quai (voir article du 16 février 2009).

La rue Fourcroy est située dans le 17e arrondissement dans le quartier des Ternes. Elle porte ce nom depuis un décret du 27 février 1867.

 

dimanche 21 octobre 2012

MCLXXIV : Un reste la Bastille dans la sacristie de l'église Saint-Paul-Saint-Louis

 

La très belle sacristie de l'église Saint-Paul-Saint-Louis qui a conservé son mobilier en bois des XVIIe / XVIIIe siècles (époque où il s'agissait de l'église Saint-Louis des Jésuites de Paris).

On peut y avoir une curieuse surprise: une peinture du Christ sur la croix qui provient de la chapelle de la Bastille. 

Un des rares décors conservé donc de la forteresse devenue prison détruite à partir de juillet 1789.

Il ne semble pas cependant que ce soit une peinture d'un grand maître. Je n'ai trouvé aucune information sur son auteur.

 

mardi 9 octobre 2012

MCLXX : Paris Centre hier et aujourd'hui : la rue Saint-Antoine et l'Hôtel de Mayenne au début du XXe siècle

Voici un nouvel article de la série consacrée aux cartes postales anciennes de Paris Centre. Il s'agit d'une vue de la rue Saint-Antoine à la hauteur de l'Hôtel de Mayenne (l'école des Francs Bourgeois). Je n'arrive pas à dater précisément cette carte car le cachet de la poste n'est pas lisible :

Cependant le tarif pour une carte postale (5 centimes) et l'absence d'automobiles, laisse penser que cette vue date d'avant la Première guerre mondiale.

Cet endroit a beaucoup changé ces derniers mois avec la suppression de la partie centrale qui avait été ajoutée au XIXe siècle : 

Une vue qui date du 8 mars 2010 (le début des travaux)

J'ai pris plusieurs vues qui montrent la disparition progressive de la partie centrale. En voici un exemple : 

 
Une vue prise le 24 octobre 2010

et pour finir, une photographie prise quelques jours après la disparition des échafaudages : 

Une vue prise le 10 août 2012

La fin des travaux a donné lieu le mois dernier (le 27 septembre) à une inauguration officielle lors de laquelle étaient présents Christophe Girard (le maire du 4e), Dominique Bertinotti (la maire du 4e jusqu'en juillet 2012 et la ministre déléguée à la famille depuis mai 2012) et Vincent Roger (conseiller de Paris et conseiller régional).

Pour en revenir à la carte postale, on peut noter plusieurs détails intéressants.

Tout d'abord, les parties supérieures des bâtiments situés à gauche de l'Hôtel de Mayenne ont fort peu changé : 

Je n'ai pas réussi à prendre exactement le même angle car la carte postale est une vue prise depuis un des étages d'un immeuble situé en face (côté pair). On notera cependant qu'au balcon tout à droite à il y avait une publicité pour un photographe... qui a disparu depuis.

On observe cependant plusieurs changements. Le kiosque a journaux étaient plus à droite et il avait un aspect bien différent : 

De plus, au rez-de-chaussée de l'Hôtel de Mayenne, on ne trouve plus qu'un seul commerce sur la rue : une pharmacie (où je me suis d'ailleurs rendu il y a peu de temps). Or à l'époque, dans la partie droite de l'Hôtel de Mayenne, on trouvait une épicerie :

A gauche du portail principal, on trouvait une banque qui a disparu et encore plus à gauche, toujours dans le rez-de-chaussée de l'Hôtel de Mayenne, un commerce qui peut paraître surprenant existait :

On sait grâce à un tweet où l'actuel maire du 4e a acheté un de ses slips. A l'époque s'il y avait eu Internet, on aurait peut-être pu apprendre que la Madame la femme du maire se fournissait dans ce lieu pour garder une taille galbée... Va savoir !