Jusqu'au 31 août, au musée d'Art et d'Histoire du Judaïsme (Paris 3e), on peut visiter l'exposition "Alfred Dreyfus : Vérité et Justice". Cela permet de se remettre en tête les différentes phases et les différents acteurs qui ont permis finalement à Alfred Dreyfus d'être innocenté après les soubresauts de "l'Affaire Dreyfus" qui ont marqué la France à la fin du XIXe siècle et grâce en partie à de documents d'archives cédés au MAHJ par la famille Dreyfus.
Ce qui ne cesse de me surprendre, c'est la forme d'antisémitisme ordinaire que connaissait la France à cette époque. En voici trois témoignages :
Une affiche électorale de 1889 à la l'époque où le général Boulanger avait le vent en poupe :
Une affiche publicitaire pour l'ouvrage d'Edouard Dumont, La France juive :et cette caricature d'avril 1898 à propos de l'annulation par la cour de cassation du premier procès d’Émile Zola :
ce qui m'a interpelé c'est le commentaire d'Edgar Degas envoyé dans une lettre à l’auteur de la caricature pour le complimenter : "Que votre dessin est beau ! Et pas de légende. Cassation ça suffit ! La tête est magnifique. Que de choses on dit avec le dessin".
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