samedi 29 juin 2019

MMLIV : Une "transformation" de l'Hôtel-Dieu qui laisse perplexe...


Jeudi 27 juin, j'ai assisté dans la salle des mariages de la mairie du 4e à la réunion d'information consacrée à la "transformation de l'Hôtel-Dieu". La salle était bien remplie. Outre le maire du 4e, Ariel Weil, la vedette de cette réunion était Martin Hirsh, le directeur de l'APHP (dont j'ai été élève de Questions sociales à Science po au début des années 1990). La question du sort de l'Hôtel-Dieu est un sujet auquel j'ai consacré de nombreux articles depuis plus de dix ans (13 octobre 2008, 6 février 2010, 26 février 2013, 17 mai 2013, 12 août 2015)

Parmi les nouveaux aménagements prévus, un me laisse particulièrement perplexe. Les urgences qui jusqu'ici était situées rue de Lutèce vont être déplacée dans la rue parallèle à l'opposé de l'hôpital, rue d'Arcole. Cette idée est pour le moins saugrenue puisque la rue d'Arcole est la seule dans laquelle en face de l'hôpital on trouves des... habitants.

On peut comprendre que la proximité d'un hôpital implique des nuisances mais on peut quand même s'arranger pour que l'impact soit réduit.Une architecte a répondu que cela permettait de faire côté rue de Lutèce une entrée splendide pour les consultations face à la rue de Lutèce et en parallèle à la cour du Palais de Justice. En gros pour faire joli, on néglige les nuisances que vont provoquer les urgences (reléguées rue d'Arcole) sur la population locale.

Il faut de plus rappeler que les Urgences ont été complètement rénovées il y à peine 10 ans et qu'un budget important qui y avait été investi. A l'époque cela n'avait pas impliqué de déplacer les urgences et de les fermer provisoirement à cause des travaux. (C'est l'autre argument qui a été donné par une architecte : il faudrait déplacer les urgences car pendant les travaux elles auraient fermées et donc en les déplaçant ailleurs on peut créer de "nouvelles urgences" et fermer les anciennes urgences après. Le progrès n'est plus ce qu'il était : ce qui était possible il y a 10 ans ne l'est plus aujourd'hui).
 Illustrations qui accompagnait mon article du 13 octobre 2008

Je précise que quand les travaux avaient eu lieu il y a 10 ans, il avait été souligné que le coût de construction de ces nouvelles urgences montrait que l'on voulait pérenniser les urgences à cet endroit pour une très longue période. Apparemment aujourd'hui, la longue durée c'est 10 ans... Cela laisse songeur sur la façon dont les deniers publics sont dépensés.


Post Postscriptum : En préparant cet article, je me suis rendu compte que l'entreprise SETEC (qui a remporté l'appel d'offre pour la maîtrise du chantier) a utilisé une jolie photo pour faire le bandeau de sa page consacrée aux travaux :

Voici la photo utilisée quand on la fait apparaître :

Je connais bien cette photo puisque j'en suis l'auteur. Je l'avais utilisé dans un article de l'Indépendant du 4e en 2009 (article du 7 décembre 2009) :

La seule différence c'est qu'il y avait mon identifiant en haut à gauche mais de manière assez opportune la photographie a été recoupée...

Sur mon blog, j'ai l'habitude de ne publier que des photographies dont je suis l'auteur. Dans les rares cas contraires, je prends la peine demander et d'obtenir le droit de le faire. Je ne gagne pas d'argent avec ce blog mais j'aime quand même que l'on respecte certains principes...

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