Rappelons qu'il s'agit d'un épisode de la répression contre le soulèvement ouvrier après la fermeture des Ateliers nationaux ouvertes quelques mois plus tôt au début de la 2e République. Une répression dont un des officiers qui a participé au rétablissement de l'ordre a donné son nom à une une rue du 4e arrondissement, la rue Malher (voir article du 17 juin 2013).
Comme le centre de Paris, et en particulier ce secteur du 4e arrondissement, a été profondément remanié dans les deux décennies suivantes pendant l'époque où Haussmann a été préfet de Paris (de 1853 à 1870). Cependant, il est en fait possible de retrouver une partie du paysage urbain si on comprend de quelle place Baudoyer il s'agissait.
En effet, comme on le voit sur cet extrait du plan Turgot (des années 1730), ci-dessous, la place Baudoyer désignait en fait un carrefour situé un peu plus au sud de la place Baudoyer entre l'actuelle rue François Miron et une voie disparue (la rue de la Tixanderie) :
Pour comprendre la scène représentée sur la gravure, il faut donc aller dans l'actuelle rue François Miron et se placer dans la partie tout au sud de l'actuelle place Baudoyer. En regardant vers l'Est, on reconnaît certains bâtiments qui existaient déjà en 1848, notamment les immeubles XVIIIe siècle situés sur la gauche :
Voici donc un montage qui permet de comparer la gravure de juin 1848 avec la situation actuelle :
On voit donc sur la gauche de la gravure le pâté de maisons qui ont été détruites lors de la construction de la mairie du 4e arrondissement entre 1862 et 1867.
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