mardi 16 juillet 2019

MMLXIII : Pourquoi je reprends ma liberté et me retire du bureau de la Fédération UDI de Paris


Depuis mars 2008, j'ai choisi cette statue d'Etienne Marcel située entre l'Hôtel de Ville et la Seine  pour servir d'avatar à ce blog. Si le parcours d’Étienne Marcel présente bien des zones d'ombres, c'est  c'est l'aspect de ce cavalier qui avance seul qui me l'avait fait choisir (voir article du 16 avril 2008) : elle symbolise l'Indépendance à laquelle je suis attaché en tant qu'"Indépendant du 4e" et depuis mars 2018 "Indépendant du Coeur de Paris".

Depuis le Printemps 2014, j'avais intégré l'UDI et j'ai été un militant qui a suivi les décisions prises par les responsables nationaux et locaux dans toutes les campagnes menées depuis, y compris dans les moments difficiles comme la Présidentielle de 2017. Alors que les défections ou les trahisons en catimini ont été si nombreuses je suis resté fidèle au parti que j'avais choisi. Quand la Fédération UDI Paris s'est reformée en juillet 2018, j'ai été ravi d'intégrer le bureau mis en place par la nouvelle direction et j'ai par la suite pris une part active dans la campagne des élections européennes de mai 2019 en tractant partout dans Paris pour défendre nos idées. J'ai toujours apprécié  le positionnement sérieux et pragmatique pris par les élus du groupe UDI-MODEM au conseil de Paris. Je m'en suis fait le relais notamment sur ce blog mais aussi sur twitter où je compte plus de 20000 abonnés. J'ai aussi pris une part active dans le travail de préparation du programme de l'UDI pour les municipales de 2020.

Cependant, le dimanche 7 juillet dans Le Journal du Dimanche, les responsables UDI de Paris, Anne Tachène (Présidente de la Fédération), Eric Hélard (délégué de la Fédération UDI) et Eric Azière (Président du groupe UDI-MODEM au conseil de Paris) ont jugé bon de signer une tribune de soutien à Benjamin Griveaux dans le cadre de la procédure de sélection du candidat LREM (contre Cédric Villani et Hugues Renson) qui a eu lieu le mercredi suivant.

J'avais depuis plusieurs semaines montré mon scepticisme quant à un ralliement dès ce début de l'été à LREM. En effet, pendant la campagne des Européennes, j'avais réussi à attirer de nouveaux électeurs à l'UDI en insistant sur nos distances par rapport au parti présidentiel. Je me voyais mal comment expliquer ce ralliement justifié par des intérêts "stratégiques" que j'ai moi-même du mal à suivre. Je n'ai rien contre Benjamin Griveaux (je ne le connais pas et je ne l'ai jamais rencontré) mais je n'ai pas une meilleure image de lui que de Cédric Villani ou de Hugues Renson. Ils sont issus d'un mouvement que je n'ai pas choisi de rejoindre depuis 2016 (alors que tant d'amis UDI ont fait ce choix), je ne vois pas pourquoi je devais me sentir concerné par cette procédure de sélection d'un parti qui n'est pas le mien.

Depuis des années, sur ce blog ou sur twitter, tout en étant loyal à l'UDI, j'ai toujours affiché un soutien avec le député de Paris, Pierre-Yves Bournazel. (J'étais d'ailleurs en phase avec les positions prises par les responsables UDI puisqu'en novembre 2018 Eric Azière, président du Groupe UDI-MODEM, avait signé une tribune commune avec lui). Pierre-Yves a une pratique de la proximité au service des Parisiens dans lequel je me reconnais.  Ce goût du concret et du terrain que je n'ai plus besoin de montrer aux lecteurs de l'Indépendant. du Coeur de Paris. Je respecte donc la position prise par les dirigeants de l'UDI Paris -qui sont tout à fait en droit de se rallier à Benjamin Griveaux- mais pour ma part, je préfère par honnêteté avec tous, me retirer du bureau de l'UDI Paris pour pouvoir soutenir qui je souhaite. Je n'ai pas d'aigreur, je garde de nombreux et nombreuses ami(e)s à l'UDI Paris mais je ne veux pas me sentir en porte-à-faux par rapport à des dirigeants qui me demanderaient de renoncer au candidat qui pour moi est à la fois le plus rassembleur et qui se prépare depuis très longtemps à être maire de Paris : Pierre-Yves Bournazel.




2 commentaires:

  1. Je salue et approuve ta décision de quitter l'UDI. Pour m'en tenir au "factuel parisien", je n'ai jamais pardonné le vote de l'UDI en faveur de la construction de la tour triangle (XV°) qui a permis à madame Hidalgo de sauver son projet monstrueux.
    Perdre son âme pour un plat de lentilles ne constitue pas à mes yeux une bonne ossature pour un projet politique !

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  2. Avec la crise et les difficultés d UWR, la tour Triangle n'est pas prêt d'être construite...

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