MCDXCIII : Les statues de la Tour Saint-Jacques : la statue de Blaise Pascal qui a bien fait ses expériences sur la pression atmosphérique à cet endroit

A la base de la tour Saint-Jacques, on peut voir une statue de Blaise Pascal. 

 Voici quelques détails de cette statue :

On peut lire le nom du sculpteur et la date de cette statue: 

Il s'agit de Jules Cavelier (né le 30 août 1814 à Paris et mort le 28 janvier 1894 à son domicile rue Bossuet dans le 10e arrondissement ) auquel on doit aussi par exemple la statue d'Abélard dans la Cour du Louvre.

Au pied de Blaise Pascal on peut voir un gros baromètre qui rappelle que le penseur était aussi un scientifique qui a montré l'existence de la pression atmosphérique :

Contrairement à l'église Saint-Jacques-de-la-Boucherie, la tour a échappé à la démolition pendant la Révolution car on pensait que c'était du haut de cette tour que Blaise Pascal aurait fait une expérience en 1647 pour effectuer une comparaison avec une observation effectuée au Puy.

La statue a été mise en place sous le Second Empire au moment où le square situé de la Tour Saint-Jacques était aménagé en même temps que le boulevard Sébastopol. 

Certains sont convaincus (j'ai entendu des personnes qui connaissent très bien Paris l'affirmer) que, cette statue a été installée par erreur à cet endroit car Blaise Pascal aurait fait les expériences qui lui ont permis de mesurer la pression atmosphérique depuis un autre endroit :  la tour de Saint-Jacques-du-Haut-Pas (sur la rive Gauche). En effet, cette église avait été fondée en 1625 par Angélique Arnauld, abbesse de Port-Royal-des-Champs et elle était un des foyers du jansénisme dont Plaise Pascal était un adepte.

Or, grâce à un tweet de fin 2021, j'ai appris par Pascal Vasseur que l'expérience avait bien eu lieu depuis le haut de la Tour-Saint-Jacques-de-la-Boucherie comme Blaise Pascal le mentionne lui-même dans une lettre (adressée à Florin Périer et datée du 15 novembre 1647 que l'on peut trouver sur le site de la BNF). Je reproduis un extrait de la lettre car cela clôt toute incertitude.

Contrairement à ce que j'ai longtemps crû la statue a bien toute sa place au pied de la Tour Saint-Jacques.

MCDXCII : Immobilier : Le 4e arrondissement ne connaît pas la crise...

 

Dans les années 1990, je me rappelle d'une publicité qui avait beaucoup fait rire jaune dans la première partie de la décennie. Alors que le pays subissait une crise économique profonde en 1993, on voyait une vieille dame qui disait "On nous parle de crise, mais à Sèvres, on ne sait pas ce que c'est la crise".

Le 4e arrondissement en 2014 sembre ressembler à cette vieille dame de Sèvres. Alors qu'en 2014, le prix du m² a diminué de 1%  en un an sur l'ensemble de Paris et a reculé assez sensiblement dans les "arrondissements centraux" [Ce sont les chiffres du 3e trimestre avec la carte parue dans le Journal Le Monde du 28 novembre 2014] avec par exemple -9,3% dans le 2e arrondissement et -7,6% dans le 7e arrondissement, le 4e arrondissement a connu la plus forte augmentation de Paris avec +3,6%. Il se place désormais à la 2e place pour le prix du m² à Paris avec 11 220€ par m², pas très loin derrière le 6e arrondissement (11 800€/m²). Le 4e arrondissement passe ainsi devant le 7e arrondissement (10 820€/m²).

Certains se réjouiront que le 4e arrondissement deviennent un quartier dédié au luxe qui conduit à l'accélération rapide de la perte de ce qui faisait l'âme du 4e arrondissement qui devient une annexe de l'avenue Montaigne. N'est-ce pas un peu triste ?

La population qui a peut acheter les logements (ou  les louer quand ceux-ci sont mis en location) a des moyens qui conduisent à la flambée des prix des commerces de détail. Cela rend inefficace les tentatives d'installer des logements sociaux. Les personnes à faibles revenus n'ont plus les moyens de faire leur course dans le 4e arrondissement. C'est donc toute la question de la mixité sociale dans l'arrondissement que pose cette flambée du prix du m² dans le 4e arrondissement.

(Notons que le 3e, l'autre arrondissement du Marais, ne connaît pas la même évolution. Sur un an le prix du m² a baissé de 3% et est retombé à 9810€.)

Source pour les statistiques : Article du Journal Le Monde daté du vendredi 28 novembre 2014 à partir d'information des notaires de l'Île-de-France.

MCDXCI : La nouvelle plaque posée cette année en l'honneur des 400 ans du Pont Marie

 

J'avais annoncé sur ce blog que l'année 2014 était celle où était célébrée le 400e anniversaire du Pont Marie (voir mon article du 21 février 2013). Je n'ai pas pu participer au colloque et aux festivités organisés à cette occasion car elles se tenaient en semaine à l'heure où (comme d'autres) je travaille.

Néamoins, je me félicite de l'arrivée de cette plaque qui rend fort justement hommage à Christophe Marie qui mit ce pont en construction. Un des premiers articles publiés sur L'Indépendant du 4e a été dédié à l'histoire de ce pont (voir mon article du 7 mai 2008). Voici une photo qui illustrait cet article :

MCDXC : Place du bataillon de Corée de l'ONU : Les travaux son finis !

 

La place du bataillon français de Corée de l'ONU est un espace situé entre la rue de l'Hôtel de Ville et le quai de l'Hôtel de ville. On y trouve un monument auquel j'ai consacré un article publié le 1er mai 2013.

Ce lieu était un no-man's land en raison de son isolement et de sa faible attractivité. Il était habité depuis des années par des SDF. Certaines personnes considéraient que la nuit l'endroit n'était pas sûr. Il m'est arrivé de voir des femmes renoncer à prendre le bus 67 et préférer prendre le métro en raison des regards peu sympathiques lancés par certains marginaux qui vivaient là.

La liste officiellement arrivée en tête au 2e tour en mars dernier (on attend au début de l'année 2015 le résultats d'un recours en appel au Conseil d'Etat), s'était engagée dans son programme à repenser ce lieu.

On ne peut pas reprocher aux élus de ne pas avoir montré d'empressement à respecter cette partie de leur programme. Dès le mois de novembre les bosquets ont été arrachés et les pelleteuses se sont mises à l'oeuvre comme on le voit sur la photographie qui ouvre cet article.

Le monument en l'honneur du bataillon français de Corée avait été soigneusement protégé et offrait un curieux aspect au milieu des monticules de terre :

Voici plusieurs vues qui montrent l'avancement progressif des travaux :

Situation le 29 novembre :

Situation le 6 décembre 2014 :

Situation le 10 décembre 2014 (la caisse de protection du monument avait été retirée) :

Situation le 21 décembre 2014 :

Les travaux semblaient alors finis. Un manège et un kiosque qui vendait des gaufres et des friandises étaient déjà en place :

Le monument semble désormais un peu posé au milieu de nul part :

Peut-être serait-il bon de réfléchir à une végétalisation d'un petit carré ou d'un petit cercle pour qu'on puisse le fleurir.

Enfin, il faut que les riverains et les visiteurs apprennent à mieux découvrir ce nouvel espace car en ce 1er dimanche des vacances, juste un peu avant 19h, il ne connaissait pas une ambiance comparable à celle qu'on pouvait observer quelques mètres plus loin rue de Rivoli, rue d'Arcole ou rue Saint-Louis-en-l'île. La marchande de gaufres avaient l'air bien désœuvrée...

Gageons que ce lieu situé dans un quartier hyper touristique de Paris saura davantage attirer les flux de touristes... avec peut-être une réflexion plus approfondie sur la requalification de ce lieu (avec notamment une politique visant à revivifier les commerces situés dans le rez-de-chaussée de la Cité Internationale dont certains connaissent des difficultés malgré la qualité de leurs activités).

Une pensée pour les SDF qui ont été déplacés sans que bien sûr leur situation n'ait été réglée puisque ce problème dépasse de beaucoup les compétences de l'arrondissement.

 

 

MCDLXXXIX : Les illuminations de Noël 2014 du 4e... suite : L'île Saint-Louis

Rue des deux ponts

 J'ai publié hier un article à propos des illuminations de la rue Rambuteau, et il y a quelques jours un autre à propos de la rue du Temple. Pour ne pas faire de jaloux, je tiens aussi à publier un article à propos de l'île Saint-Louis où depuis décembre 2012, les illuminations de Noël sont chaque année très réussies.

 

Rue Saint-Louis-en-l'île.

Rue Jean Du Bellay

L'extrémité Ouest de l'île

A nouveau un grand bravo aux commerçants qui se sont mobilisés pour permettre ces illuminations.

MCDLXXXVIII : Les illumination de Noël de la rue Rambuteau : la version 2014

Voici un autre "marronnier" de l'Indépendant du 4e. (Cela fait peu de temps que j'ai revu l'origine de ce terme journalistique qui est dû à une des conséquences du massacre des Gardes Suisses des Tuileries en 1792). Il concerne les illuminations de la rue Rambuteau. Après un année 2013 marquée par l'absence de telles décorations de Noël, la version 2014 est très réussie.

La photo ci-dessus montre le croisement Temple/Rambuteau. L'effet de flou n'était pas volontaire mais j'aime bien le rendu final donc je public quand même !

 

Bravo donc à l'association des commerçants de la rue Rambuteau qui ont permis le financement de ces illuminations (les subventions municipales ne sont versées que dans la fin de l'année qui suit et ne couvrent qu'une partie de la dépense).

Je renvoie vers les articles des années précédentes concernant les illuminations de la rue Rambuteau :

Les versions 2007 et 2008 : article du 2 décembre 2008

Les versions 2005, 2007, 2008 et 2009 : article du 16 décembre 2009

La version 2010 : article du 22 décembre 2010

La version 2011 : article du 26 novembre 2011

La version 2012 : article du 19 décembre 2012

La version 2013 (année où il n'y a pas eu d'illuminations rue Rambuteau) : article du 4 décembre 2013.

MCDLXXXVII : La crèche de la cathédrale Notre-Dame : Une nouveauté cette année, la tradition de la crèche provençale

 

Depuis les débuts de la publication de ce blog, je consacre (presque) chaque année un article à la crèche de la cathédrale Notre-Dame qui chaque année réserve de belles surprises (voir les liens ci-dessous).

Pour le Noël 2014, la surprise vient du fait que pour la 1ère fois (en tout cas depuis que je tiens une chronique à ce sujet), nous pouvons observer une crèche provençale avec des santons. Si le but est de faire comprendre aux enfants la joie de l'heureux événement que représente pour les chrétiens la naissance d'un Messie c'est très réussi.

Voici comme chaque année, quelques détails de cette crèche avec bien sûr

- l'étable de la Nativité :

- l'arrivée des bergers au son des tambours :

- le village de Bethléem en Provence :

MCDLXXXVI : La crèche de l'église Saint-Paul-Saint-Louis... Un hommage au passé jésuite de ce lieu.

  

Après la simplicité de la crèche de l'église des Blancs Manteaux à laquelle j'ai consacré mon article d'hier, je tenais à évoquer la superbe crèche de l'église Saint-Paul-Saint-Louis. Un baldaquin qui n'est pas sans rappeler Saint-Pierre-de-Rome a été dressé à l'entrée de la nef. Cela nous rappelle que cette église a été édifiée au XVIIe siècle pour l'Ordre des Jésuites qui affichait une allégeance toute particulière à la Papauté. Un tel baldaquin se dressait dans le choeur de cette église jusqu'à la Révolution.

La crèche elle même a néanmoins une simplicité qui n'est pas dénuée d'une certaine grâce.

MCDLXXXIV : Les façades d'immeubles de Paris Centre : Une façade de 1890 avec un air madrilène au 19 rue Pavée

 

Voici un nouvel article de la série des façades d'immeuble du centre de Paris. Il concerne le 19 de la rue Pavée (Paris 4e). On peut y voir un immeuble avec un élément décoratif fréquent dans la capitale espagnol mais beaucoup plus rare à Paris : deux oriels (aussi appelé bow windows).

L'idée de bow (arc en anglais) désigne plutôt une avancée en courbe sur une façade mais celle-ci peut aussi être à "pans coupés" comme c'est le cas de chacun des deux oriels de cette façade.

Pour le reste cette façade comporte des éléments décoratifs assez classiques de la fin du XIXe siècle, notamment si on compare avec les décors parfois un peu surchargés de la période 2nd empire mais aussi avec le style art nouveau qui deviendra plus fréquent au début du XXe siècle.

Les lignes droites dominent dans les baies et les ferronneries comme le montre par exemple ce détail d'une fenêtre :

De même les consoles et la porte d'entrée sont marqués par un décor austère relativement sobre avec un élément végétal d'un grand classicisme : des branches de laurier :

J'ai retrouvé la date du permis de construire de cet immeuble grâce au blog "Parisconstruction" (voir le lien suivant) : il a été déposé le 18 juin 1890 et les travaux ont commencé le 19 juillet 1890. Le propriétaire s'appelait Nusillard et l'architecte Latruffe (qui avait son cabinet 25, rue Marceau).

MCDLXXIX : La permanence du réseau de Résistance "Libération-Nord" était située au 3 rue des Blancs Manteaux

  

Au 3 rue des Blancs Manteaux (4e arrondissement), on peut voir sur la façade de l'immeuble cette plaque sur fond doré.

Elle signale la localisation, à cet endroit, de la permanence parisienne d'un des principaux réseaux de Résistance pendant l'Occupation de 1940 à 1944 : Paris Nord-Libération. Un réseau formé autour des proches de la SFIO, le Parti Socialiste. Pour en savoir plus à propos de ce réseau de Résistance, je renvoie à cette page mise en ligne à l'occasion d'une exposition organisée en 2012/2013 au Musée du général Leclerc et le Libération de Paris. Voici l'affiche de cette expositon :

MCDLXXVII : Les statues de l'Hôtel de Ville (110e volet) : George Sand par Charles-Arthur Bourgeois

  

Voici le 110e article de la série dédiée aux personnages représentés sur les façades de l'Hôtel de Ville. On peut (aperce)voir cette statue d'une grande femme romancière du XIXe siècle, George Sand, le nom de plume d'Amantine Lucile Aurore Dupin, baronne Dudevant (née le 1er juillet 1804 à Paris 3e* et décédée le 8 juin 1876 au château de Nohant) sur la partie en retour de la façade du quai au 1er étage du pavillon de gauche :

George Sand est morte en 1876, peu de temps avant la sélection définitive des personnages qui devaient être représentés sur l'Hôtel de Ville (dont la reconstruction s'est achevée dans les années 1880). Voici la notice la concernant dans l'ouvrage de Georges Veyrat sur les Statues de l'Hôtel de Ville (1892) :

La statue est une œuvre du sculpteur Charles-Arthur Bourgeois (né le 18 juin 1838 à Dijon et mort le 11 novembre 1886 à Paris) auquel on doit une statue de Saint-Joachim pour l'église Saint-Eustache.

* voir article du 1er juillet 2019 :MMLVI : Il y a 215 ans, la future George Sand naissait dans le Centre de Paris

MCDLXXVI : Les anges de Paris Centre (14e volet) : un ange sportif de l'église des Blancs manteaux

  

Voici le 14e volet d'une série commencée il y a fort longtemps : celle consacrée aux anges du Centre de Paris. Il s'agit ici d'un ange particulièrement sportif que l'on peut voir à la base du maître grand orgue de l'église des Blancs manteaux :

L'orgue date de 1841et il est dû à Louis Calinet. Quant à cet ange, je n'ai pas trouvé qui en était l'auteur mais sur un site on peut lire les informations suivantes :

"Après le Concordat, un orgue d'accompagnement neuf à tuyaux de bois, à double claviers avec plusieurs jeux et pédales est installé dans le choeur de l'église. Cet orgue, fait par Larroque, a été, par la suite, agrandi et amélioré par le même facteur. À partir de 1831, Louis Callinet entreprend la construction d'un grand orgue. Comme l'église n'a pas de vraie façade, ni de tribune au moment de l'installation, en 1841, il le place donc sur la sacristie, derrière le sanctuaire.

En 1863, une tribune est édifiée. Les colonnes cannelées et rudentées, au chapiteau ionique, qui soutiennent la plateforme sur laquelle est posé l'instrument sont de la fin du XVIIe siècle et viennent de l'abbatiale Saint Victor, après un passage à Saint-Germain-des-Prés. Le grand buffet, qui repose sur des piliers carrés ornés de magnifiques panneaux du XVIIIe, faisant partie du même lot que ceux que l'on voit dans le choeur, a été dessiné par Varcollier en 1863. Le petit buffet a été fait à l'occasion de la rénovation de l'instrument.

En 1864, Joseph Merklin est chargé de faire le transfert de l'instrument à sa place actuelle. Les travaux sont achevés en 1867 mais il n'a plus que 25 jeux. Il est inauguré, le 5 septembre 1867, par les organistes Édouard Batiste, Alexis Chauvet, Renaud de Vilbac, Eugène Vast, Edmond Hocmelle et par l'organiste titulaire, Hugueny.."