samedi 31 décembre 2016

MDCCCXIV : Rétrospective 2016 en 12 tweets : le classement de mon meilleur tweet du mois sur twitter

 


Pour marquer la fin de l'année 2016, j'ai trouvé intéressant de faire une rétrospective à l'aide des tweets qui ont eu le plus d'impact.Mon compte twitter @DELARUEEm approche de la barre des 14 000 abonnés.

L'application "statistiques" permet de savoir mois par mois les tweets qui ont les plus été vus (le nombre d'impressions) , retweetés et aimés. Cela m'a permis de faire un classement qui permet de faire une rétrospective très personnelle de cette année 2016 en fonction des messages qui ont les plus intéressé mes "followers".

1er  : novembre 2016 : La Primaire de la Droite et du Centre :

Avant le 1er tour de la Primaire de Droite et du Centre, j'avais organisé un "sondage" qui a fait un carton avec près de 61 500 impressions, 2997 votes, 422 retweets et 90 "J'aime". Il était intéressant de voir que ce sondage permettait de penser que François Fillon pouvait s'attendre à un bon résultat :

2e  : décembre 2016. Les quais rive droite fermés / les bouchons et la pollution observés au même moment
 
3e  : Juin 2016 : L'assassinat d'un couple de policiers à Magnanville :

4e : Octobre 2016. La campagne d'Alain Juppé (qui montre que je n'étais pas le seul à le soutenir !) :

5e : août 2016. Arnaud Montebourg se lance dans la course à la présidentielle :

6e  : avril 2016 : Les fuites de la toiture de la Canopée des Halles :


 7e  : Juillet 2016 : L'enthousiasme pour Antoine  Griezmann pendant l'Euro 2016 :

8e : Mars 2016 : Massacres de Lahore au Pakistan :

9e  : Septembre 2016 : La maladie de Jacques Chirac :

 10e : Mai 2016 : Dîner-débat avec une femme centriste de grande qualité : Sophie Auconie

11e : Janvier 2016 : le départ du gouvernement de Christiane Taubira :


12e : Février : la mort d'Umberto Eco :


 

vendredi 30 décembre 2016

MDCCCXIII : Sur les traces d'un lieu où des massacres ont été perpétrés : la prison de la Force en plein coeur du 4e arrondissement

  

En lisant Les Mystères de Paris d'Eugène Sue, j'ai été particulièrement intéressé par les longs développements que le romancier fait à propos de la vie quotidienne dans la Prison de la Force qui se trouvait dans l'actuel 4e arrondissement. Or récemment, lors d'un repas, j'ai évoqué cette prison et on m'a demandé où se trouvait précisément cette prison. Voici donc la réponse.

La "Prison de la force" a été construite dans les années 1780 à l'emplacement de l'Hôtel de la Force. Cet hôtel avait été racheté par le gouvernement de Louis XVI pour faire une prison modèle. Voici sur un plan Turgot des années 1730, la zone qui a dû être utilisée pour construite la prison :

Emprise de la prison de la force sur le plan Turgot des années 1730 (en haut à droite, on reconnaît l'actuel église Saint-Paul-Saint-Louis)

 On se rend ainsi compte que cette prison jouxtait l'Hôtel Bouthillier de Chavigny dans lequel se trouve aujourd'hui la Caserne des Pompiers du 4e (voir mon article du 21 avril 2013

On pouvait voir la façade de la prison de la Force depuis la rue Saint-Antoine :

Il fallait passer par une petite rue qui existait déjà sur le plan Turgot, la "Rue des balais" :

Cette rue se trouvait approximativement à l'emplacement de la partie sud de l'actuelle rue Malher :

En remontant la rue Malher (qui a été percée depuis), on arrive sur la gauche à une intersection avec la rue du roi de Sicile. Au 2, on peut apercevoir une plaque à l'endroit indiqué ci-dessous :

Voici le contenu de cette plaque :

Il s'agissait de l'entrée de la "Grande Force", la prison principale.

Cependant, il existait aussi une "Petite force" qui avait été construite sur la rue Pavée afin d'installer  une prison pour femmes:

 
L'entrée de la Petite force, rue Pavée

On voit encore aujourd'hui un vestige du mur qui servait de limite entre la Petite force et l'Hôtel Lamoignon (où est installée aujord'hui la Bibliothèque historique de la Ville de Paris). C'est la photographie de ce mur qui ouvre cet article :


 Une "pelle à tarte" explique en détail l'histoire de la prison de la force :

Le périmètre de la prison de la force était donc relativement vaste comme on peut le voir sur ce plan cadastre du début du XIXe siècle :

 Un plan signé Charles Picquet en 1814 montre encore mieux l'aspect de cette prison :

C'est dans cette "prison modèle"  pour l'époque construite dans les années 1780 qu'ont eu lieu les Massacres de Septembre 1792. Une grande partie des prisonniers considérés comme des traitres alors que la Patrie était sur le point d'être envahie par les armées prussiennes et autrichiennes ont été massacrés après un procès très sommaire :

Parmi les victimes de cette vague de violences, Marie-Thérèse-Louise de Savoie Carignan, princesse de Lamballe depuis son mariage en 1767 avec Louis-Alexandre de Bourbon (dont elle était veuve depuis 1768).  La surintendante de la Maison de la reine fût décapitée le 3 septembre 1792. Elle s'était évanouie en voyant un tas de cadavres. Son corps fut mutilé et sa tête promenée au bout d'un pique jusqu'au Temple où était emprisonnée Marie-Antoinette.

 
La princesse de Lamballe par Callet vers 1776

Une triste époque pour laquelle personne n'a demandé de repentance mais peut-être faut-il arrêter de se repentir de tous les massacres qui ont eu lieu par la passé tant ils font partie de ce dont l'Humanité est capable.
 

mercredi 28 décembre 2016

MDCCCXII : La crèche de l'église Saint-Paul-Saint-Louis version 2016

  

J'ai publié le 24 décembre un article à propos de la crèche de la cathédrale Notre-Dame. Je tiens à faire un article à propos d'une autre très belle crèche située au coeur du 4e arrondissement : celle de l'église Saint-Paul-Saint-Louis. Cela me permet de publier une photo après l'arrivée du petit Jésus :

La version 2016 est sensiblement différente de celle de 2014 dans laquelle il y avait un baldaquin et beaucoup moins de bougies (voir l'article du 23 décembre 2014).
 

samedi 24 décembre 2016

MDCCCX : La crèche de Noël de Notre-Dame renoue avec la tradition des crèches provençales (comme en 2014)

 

Comme chaque année, voici un article consacré à la crèche de Noël de la cathédrale Notre Dame. Je rappelle qu'elle est chaque année différente et que pour certains Noël, ce sont des versions très "épurées" qui avaient été présentées comme en 2008 et en 2010.

La version 2016 est dans la plus grande tradition puisque ce sont les santons de Provence qui sont à l'honneur. Il y a tant de personnages que l'on commence par chercher la grotte où sera abrité l'enfant Jésus. On finit par la trouver grâce aux moutons conduits par les bergers :

Parmi les très nombreuses professions, voici le boulanger :


mardi 20 décembre 2016

MDCCCVIII : D'autres peintures qui ornaient le cabinet de l'Amour à l'Hôtel Lambert

Eustache Le Sueur, L'Amour dérobe la foudre à Jupiter, vers 1646-1647

J'ai déjà publié un article à propos des peintures du plafond central du cabinet de l'Amour de l'Hôtel Lambert que l'on peut revoir depuis peu dans le département peintures françaises du Louvre XVIIe siècle (voir mon article du 26 novembre 2016). J'avais annoncé qu'il y aurait d'autres articles qui paraîtraient à ce sujet. Voici donc en quelques sorte le 2e volet de cette série consacrée aux décor de l'Hôtel Lambert.

Le tableau de Le Sueur qui ouvre l'article d'aujourd'hui se trouvait dans le dessus-de-cheminée du cabinet de l'Amour. Il est aussi intéressant de voir des œuvres d'autres peintres qui proviennent aussi de ce cabinet :

 
François Perrier, Enée et ses compagnons combattant les harpies, vers 1646-1647 

Le tableau ci-dessus de François Perrier ornait une partie haute du cabinet.

 
Pierre Patel, Paysage composé avec des ruines antiques, vers 1646-1647

Ce tableau de Pierre Patel décorait les lambris du cabinet de l'Amour. On peut aussi voir une autre œuvre de Pierre Patel provenant elle aussi du cabinet de l'Amour de l'Hôtel Lambert :

 
Pierre Patel, paysage composé, Le voyage, vers 1646-1647

Voici enfin le dernier tableau en provenance du cabinet de l'Amour que je présente aujourd'hui. Il est est dû à un quatrième peintre français du XVIIe siècle, Henri Mauperché :

 
Henri Mauperché, Paysage au pont, vers 1646-1647

Je publierai bientôt le dernier article à propos des peintures de l'Hôtel Lambert : il concernera le cabinet des Muses (article du 15 janvier 2017).


 


 

 

samedi 17 décembre 2016

MDCCCVI : Avec "Tapette market", le Cox affiche une déco en clin d'oeil aux boutiques top luxe de la rue des Archives

  

J'ai tenu à faire un article consacré à ce relooking du Cox, un des cafés emblématiques du Marais. En effet, le choix du design tranche radicalement avec le design des boutiques top luxe de la rue des Archives situées sur le même trottoir. Je trouve que c'est assez réussi.


 On espère que les clients du Cox sont contents des produits trouvés sur ce marché et que les primeurs sont savoureux et dans la maturité adéquate pour une consommation parfaite. 

Renseignement pris, vous avez jusque fin janvier pour y faire vos emplettes en profitant de cette déco.


dimanche 11 décembre 2016

MDCCCIII : la fondation d'entreprise des Galeries Lafayette La Fayette anticipation ouvrira ses portes au 9 rue du plâtre dès l'automne 2017

 

Lundi dernier, le 5 décembre 2016, une réunion était organisée pour présenter le projet de fondation des Galeries Lafayette. J'ai déjà consacré un article le 4 novembre 2015 à propos des travaux qui avaient commencé.
Lors de cette réunion publique du 5 décembre 2016, Guillaume Houzé (sur la photographie ci-dessus), le président de Lafayette anticipation a présenté avec beaucoup d'enthousiasme le projet. Celui-ci permet la rénovation du bâtiment industriel construit en 1891 pour Xavier Ruel (le fondateur du BHV, voir notamment mon article du 16 août 2016). Il prévoit un élément très novateur : l'installation dans  la cour d'un vaste espace avec des planchers amovibles afin de permettre une très grande liberté aux artistes qui pourront s'installer à cette adresse (l'architecte Rem Koolhass et son agence OMA sont les auteurs du projet). 

Lafayette anticipation ouvrira ses portes à l'automne 2017. Ce sera pour partie un lieu d'exposition mais aussi un espace où des artistes contemporains auront un vaste espace de création (dans le cadre de la poliique de mécénat des Galeries Lafayette). Enfin dans une des ailes, un restaurant sera installé.

Un nouveau projet donc qui valorise le 4e arrondissement et en particulier le quartier Saint-Merri et à proximité immédiate d'autres pôles de la création contemporaine :  le Centre Pompidou, l'IRCAM, la Cité Internationale des Arts et la Maison Européenne de la Photographie.

 

samedi 26 novembre 2016

MDCCXCIV : Une formidable redécouverte : les 5 peintures du plafond central du cabinet de l'Amour de l'Hôtel Lambert

Eustache LE SUEUR, La naissance de l'Amour, vers 1646-1647, 1m82 x 1m25

 Le département des peintures françaises des XVIIe et XVIIIe siècles du Musée du Louvre (dans le 2e étage de la Cour Carrée) a été fermé pendant de très nombreuses années. Il vient de rouvrir au cours de l'automne 2015. Certaines salles ont été profondément remaniées.

On peut ainsi redécouvrir une dizaine d'Eustache LE SUEUR peintes pour l'Hôtel Lambert dont j'ai parlé déjà à plusieurs reprises sur ce blog et qui se trouve dans la partie Est de l'ïle Saint-Louis. Voici dans cet article les 5 peintures sur bois qui ornaient le compartiment central du plafond du cabinet de l'Amour. Ces peintures avaient été démontées dès le XVIIIe siècle puisqu'elle faisait partie de la collection privée de Louis XVI avant la Révolution française.

 
Eustache LE SUEUR, Vénus présente l'amour  à Jupiter, vers 1646-1647
 
 Eustache LE SUEUR, L'Amour reçoit l'hommage de Diane, d'Apollon et de Mercure, vers 1646-1647
 
Eustache LE SUEUR, L'Amour réprimandée par sa mère se réfugie dans les bras de Cérès, vers 1646-1647
 
Eustache LE SUEUR, L'Amour ordonne à Mercure d'annoncer son pouvoir sur l'Univers, vers 1646-1647 

 

Le musée possède aussi les cinq esquisses en petit format faites par Eustache LE SUEUR pour préparer son travail sur bois :

J'ai trouvé sur un site, une gravure qui montre à quoi ressemblait ce cabinet :

 
Bernard Picart, Cabinet de l'Amour de l'hôtel Lambert à Paris vers 1646-1647 , gravure,  38,6 x 50.8 cm, 1720
 
 Enfin voici un plan du XVIIe siècle qui montre à quel endroit dans l'Hôtel particulier était placé ce cabinet, dans l'aile droite qui donne sur la rue Saint-Louis-en-l'ïle et sur le jardin de l'Hôtel :

Je l'ai aussi localisé sur la vue ci-dessous :

Rappelons enfin qu'Eustache Le Sueur fait partie des personnages dont la statue orne la façade de l'Hôtel de Ville (voir article du 20 mai 2010).