mardi 27 novembre 2012

MCLXXXVIII : Les rues de Paris Centre :La rue Jean Beausire, une petite rue au tracé ancien qui date de l'époque de la Bastille.

  

La rue Jean Beausire est une petite rue située à l'extrémité Nord-Est du 4e arrondissement.

Alors que toute cette partie de l'arrondissement a été profondément modifié après la destruction de la Bastille, cette rue garde son ancien tracé. Elle fait 130m de long et relie la rue de la Bastille au Boulevard Beaumarchais. Elle a pour cette raison une forme un peu étrange puisqu'elle fait un coude.


 Elle apparaît sur le plan Turgot des années 1730 : 

Cette rue est bien plus ancienne puisqu'elle est déjà mentionnée sous ce nom en 1532. Jean Beausire était un membre d'une famille de bourgeois parisiens. Au XIVe siècle, cette rue a porté le nom de rue d'Espagne.

Voir les informations sur les pages consacrées aux rues de Paris.

samedi 24 novembre 2012

MCLXXXVII : Les statues de l'Hôtel de Ville (89e volet) : Jean de La Bruyère par Just Becquet

  

Voici le 89e volet de la série consacrée aux statues de l'Hôtel de Ville. Il concerne la statue de La Bruyère que l'on peut voir au 2e étage dans l'angle formé par le pavillon Sud, côté place de l'Hôtel de Ville :


Jean de La Bruyère est né à Paris le 17 août 1645. Il est mort à Versailles le 11 mai 1696. Il est l'auteur des très célèbres Catactères ou Moeurs de ce siècle (1686). Certaines flèches décochées par La Bruyère montrent qu'en matière de sévérité contre ses contemporains nous n'avons pas grand chose à inventer... Pour une biographie plus complète voir le site suivant : lafontaine.net.

La statue est une oeuvre de Just Becquet (1829-1907)., un sculpteur originaire de Besançon.

Il est amusant de constater que deux grands autres écrivains aussi acerbes que lui et de la même époque sont situés sur des faces opposées de l'Hôtel de Ville :

- la statue de Boileau Despréaux (1636-1711), l'auteur des Satyres est elle située côté rue de Lobau (voir mon article du 20 janvier 2009).

- la statue de La Rochefoucauld (1613-1680), l'auteur des Maximes se trouve sur la façade qui donne vers la Seine (voir mon article du 11 mars 2009).

La rue La Bruyère est située dans le 9e arrondissement.  Ce nom a été choisi par une ordonnance qui date du 21 avril 1824.

Pour finir une petite citation de La Bruyère : "Le trop d'attention qu'on met à observer les défauts d'autrui fait qu'on meurt sans avoir eu le temps de connaître les siens". 

La statue est une oeuvre de Just Becquet né à Besançon le 14 juillet 1829 et mort à Paris le 24 février 1907.

samedi 10 novembre 2012

MCLXXXII : Façades d'immeubles (et animaux) de Paris Centre : au 12 rue de Jouy un très bel immeuble du XVIIIe siècle avec un lion

 

Au 12 rue de Jouy (Paris 4e), le portail est surmonté par un mascaron d'Hercule orné par deux des attributs de personnage de la mythologie grecque : la massue et la dépouille du Lion de Némée.

La gueule du fauve et ses pattes qui pendent sous le visage barbu d'Hercule sont impressionnants. Ils sont ornés par des feuilles de chêne.


 Ce décor rocaille est dû à l'architecte Jean-François Desmaisons qui a batît cette demeure à son propre usage. Les ferronneries du 1er étage sont ornées pour cette raison de "D" enlassés.

D'après Danièle Chadych (Le Marais, Parigramme), cet immeuble a été construit en 1743. 

 P.S. Je n'ai pas trouvé d'information sur Jean-François Desmaisons mais il appartenait certainement à la famille de Pierre Desmaisons (1711-1795) auquel on doit la façade de la cour de mai du Palais de de Justice (voir article du 15 mai 2021).
 

jeudi 8 novembre 2012

MCLXXXI : Les façades de Paris Centre : Le 17-19 rue Beautreillis : un immeuble du tout de début du XXe siècle dans lequel Jim Morrison a trouvé la mort en juillet 1971

  

Au 17-19 rue Beautreillis (Paris 4e), on peut admirer cet élégant immeuble qui a attiré mon attention. Il est situé à l'angle avec la rue Neuve-Saint-Pierre. Dans sa partie latérale Nord, on peut y voir les restes de ce qui formait l'entrée d'un passage aujourd'hui disparu :

L'immeuble comporte un décor sculpté de très bonne facture avec notamment des "pots-à-feu" dans l'angle fomé par les deux avant-corps de la façade :

Les deux grands portails sont surmontés par de très belles consoles qui surmontent les ferronneries du 2e étage : 

avec de chaque côté dans la partie basse une pivoine :

Ce décor rappelle le goût de l'Art nouveau, cependant le design des ferronneries a lui un aspect un peu Art déco :

Cet immeuble a été construit en 1902 à la demande de l'entreprise Mettetal (une entreprise de visserie dont le siège social était situé 8 rue du chemin vert). L'architecte qui a déposé le permis de construire était un dénommé Martin dont le cabinet était situé 123 rue de Rennes.

C'est dans une baignoire de cet immeuble que Jim Morrison, le célèbre chanteur des Doors, a été retrouvé le 3 juillet 1971.

lundi 5 novembre 2012

MCLXXX : Un carrefour où il est urgent de modifier la signalisation

  

J'ai publié récemment un article à propos du carrefour entre le Pont-Louis-Philippe et le quai de l'Hôtel de Ville (voir l'article du 24 octobre 2012). Cela m'a conduit à recevoir un message d'un des conseillers de quartier qui m'a alerté à propos d'un lieu bien plus dangereux. Il s'agit du croisement entre l'axe Pont de Sully-Boulevard Henri IV et le quai Henri IV.

 La dangerosité de ce carrefour n'est pas due à un aménagement nouveau. Elle s'explique par le manque de civisme et de respect de l'autre. En effet, le problème a pour cause le fait que, quand le feu est vert pour les conducteurs (et pour les cyclistes) qui viennent du pont de Sully, ils ont tendance à ne pas ralentir quand ils tournent sur la droite pour prendre le quai Henri IV. De plus, ils ont une mauvaise visibilité en raison du parapet du pont qui masque une partie du trottoir.

 La solution paraît cependant assez simple. Il faudrait surmonter le feu, qui signale le passage au vert pour les piétons, d'un triangle lumineux pour informer les véhicules qu'ils doivent laisser passer... les piétons.

Cela fait de très nombreuses années que des membres du Conseil de quartier Arsenal ont alerté la municipalité du 4e à ce sujet.

Il est devenu important d'agir au plus vite. Je n'ai jamais voulu faire de ce blog une chronique des faits divers mais il faut signaler qu'un drame est survenu à cet endroit le 17 septembre dernier. Vers 21h30, un cycliste a été retrouvé mort dans des conditions assez mystérieuses. On ne peut être certain de rien mais il semble bien que le décès soit dû à un accident provoqué par un véhicule. La "vidéo-protection" ne fonctionnait pas ce soir-là donc pour en savoir plus un appel à témoin est lancé par le service du traitement judiciaire des accidents dont le n° de téléphone est 01 44 08 62 70 (Référence du dossier 12/520).

Il est donc urgent de modifier la signalisation de ce carrefour. En ce qui concerne la pose d'un triangle avertissant les automobilistes, la Direction de la Voierie et des Déplacements (la DVD) tarde à se décider faute de budget semble-t-il. Souhaitons vivement qu'elle interviendra rapidement afin qu'un autre drame ne se produise à cet endroit.

dimanche 4 novembre 2012

MCLXXIX : Paris Centre au XVIIIe siècle : les îles de la Cité et Saint-Louis au milieu du XVIIIe siècle par Raguenet

 

Cet article concerne une peinture de Jean-Baptiste-Nicolas Raguenet (1715-1793) qui date de  1752. Il mesure 98 cm sur 58,5 cm. Il représente au 1er plan à droite l'île de la Cité et à l'arrière-plan à gauche l'île Saint-Louis.

Deux détails m'ont intéressé dans ce tableau. Le 1er est le pont qui relie l'île de la Cité et l'Île Saint-Louis :


 Voici une vue de plus près :


On voit ce pont sur le plan Turgot des années 1730 :

On voit que ce pont était appelé le "Pont Rouge" :

Autre détail intéressant, on voit la cathédrale Notre-Dame :


Il est intéressant d'observer que la cathédrale avait une petite flèche à la croisée des transepts :

 Cette flèche, qui menaçait de tomber, a été démontée entre 1786 et 1792. Ce n'est qu'au milieu du XIXe siècle avec les restaurations de Viollet-le-Duc que la cathédrale a retrouvé une impressionnante flèche.

Le site de ArtCurial propose une page qui permet d'avoir toutes les informations sur ce tableau.