Michel-Jean Sedaine est né à Paris en 1719. Tout comme Quinault dont nous avons parlé précédemment (voir le volet N°2), c'était un homme de lettres qui a été élu à l'Académie française en 1786. Il a été librettiste pour des opéras-comiques historiques comme par exemple un Richard Coeur de Lion. Il a aussi écrit des pièces de théâtre comme : Le philosophe sans le savoir (1765).
Reçu à la cour par Marie-Antoinette, il était aussi ami des encyclopédistes et des philosophes des Lumières. Partisan de la Révolution française dans ses débuts, il refusa de soutenir les excès de la République Jacobine. Protecteur du peinte David, c'est à cette époque qu'il se brouilla avec lui.
Portait de Sedaine par le peintre David en 1772 :
Il est mort à Paris le 17 mai 1797.
Voici la notice que Georges Veyrat lui a consacré dans son livre de 1892 sur les statues de Paris. On y apprend que sa mort fut annoncée dans les journaux alors qu'il était encore bien vivant
La rue Sedaine est une rue du 11e arrodissement. Elle permet de revenir de la place Voltaire pour aller vers le 4e arrondissement tout en étant beaucoup plus calme que la rue de la Roquette, plus fréquentée, qui lui est parallèle.
La statue de Sedaine est une oeuvre du sculpteur François-Etienne Captier né le le 27 mars 1840 à Baugy (Saône-et-Loire). Il est mort en 1902. Il s'est suicidé et son corps a été retrouvé dans la Seine le jeudi 5 juin comme cela est raconté dans cette édition du Rappel du vendredi 6 juin 1902.
Le suicide semble dû au fait que le sculpteur craignait de devenir aveugle et il semble qu'elle soit survenue le dimanche précédent (donc le dimanche 1er juin ou dans les jours qui ont précédé).