samedi 29 mai 2010

DCLXXXII : Conseil d'arrondissement : zizanie dans la majorité municipale (suite et fin) : le contre-sens vélo de la rue de la Verrerie entre la rue du Temple et la rue des archives

 

Je finis cette tâche fort laborieuse de narrer la séance de l'analyse des voeux déposés par Mme Faugeron , la maire adjointe verte , lors du Conseil d'arrondissement du lundi 3 mai 2010. (Pour les épisodes précédents de cette saga voir les articles des 14 mai 2010, 22 mai 2010 et 26 mai 2010)

Le 4e et dernier voeu, qu'elle proposait, demandait "la mise en double sens de la rue de la Verrerie entre les rues du Temple et des Archives".

Ce voeu cherchait à prendre en compte le problème des cyclistes venant de l'ouest qui redescendent la rue de la Verrerie en venant de la rue du Renard. Arrivés rue du Temple, dans la situation actuelle, ils sont obligés de tourner car le tronçon entre la rue du Temple et la rue des Archives est à contre-sens. (En effet, même si ce secteur est en zone 30, il n'est pas prévu pour le moment que le décret qui doit entrer en application le 1er juillet 2010 soit mis en oeuvre à cet endroit).

La maire du 4, Dominique Bertinotti, s'y est opposé au nom d'impératifs de sécurité. Elle avait à l'esprit le fait que ce tronçon est la zone où manoeuvrent les camions de livraison du BHV. Là, encore, la tension a été vive puisque la maire du 4e a affirmé assez fermement qu'elle était responsable et qu'elle n'accepterait pas de prendre des risques qui mettraient en danger des vies alors que les cyclistes n'ont qu'à faire une cinquantaine de mètres . Mme Faugeron a répliqué en affirmant qu'être responsable devrait justement conduire la maire à accepter de mettre en place le double sens pour les cyclistes. Elle a rappelé que beaucoup de cyclistes ne respectaient pas le sens unique à cet endroit et que dans d'autres rues plus étroites où avaient lieu des livraisons le double sens s'appliquait. La maire nous a même confié que lorsqu'elle était lycéenne elle allait en cours à vélo et qu'elle avait toujours respecté les sens uniques.

Il s'agit donc là encore d'un sujet qui malheureusement relève des contentieux entre la maire du 4e et son adjointe.

En tant que riverain, je pense qu'il faudrait prendre en compte plusieurs arguments :

1°) un nombre impressionnant de cyclistes, à tout moment, ne respectent pas le sens unique de ce tronçon. Ils passent à n'importe quel endroit de la chaussée. J'ai pris cette photo lundi dernier après avoir vu un père de famille et sa fillette de 4-5 ans emprunter sans se poser aucune question ce tronçon malgré le sens interdit comme on peut le voir sur le détail ci-dessous : 

La mise en place d'un marquage au sol comme on peut en voir dans de nombreuses zones 30 aurait eu au moins l'avantage de canaliser les vélos et d'éviter qu'ils passent n'importe où (ce qui est encore plus dangereux lors des livraisons).

2°) Lors de l'été 2009, il y a eu pendant plusieurs mois des travaux sur une partie de la chaussée comme le montre cette photo qui illustrait mon article du 3 octobre 2009:

On a pu se rendre compte que la chaussée était suffisamment large puisque les livraisons ont pu continuer. Il y a donc la place pour mettre au sol une piste cyclable et on pourrait signaler à la fois aux cyclistes et aux chauffeurs de camion qu'ils doivent être particulièrement vigilants à l'endroit précis où se font les manoeuvres.

3°) Il faut ajouter que pour les riverains du bas de la rue des Archives, ce n'est pas une "cinquantaine de mètres de plus" à vélo qu'il faut faire puisque par exemple pour aller de l'angle Temple/Verrerie jusqu'à l'angle Archives/Verrerie, si on respecte scrupuleusement tous les sens interdits c'est aujourd'hui environ 1 Km de plus qu'il faut faire (il faut faire le circuit suivant : Temple, Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie, Moussy, Roi-de-Sicile, Vieille du Temple, Rivoli, Archives !).

Lors du Conseil de quartier Saint-Gervais du mardi 17 mai 2010, la question a été évoquée. Une motion a été votée à l'unanimité (moins deux abstentions) pour demander qu'à titre expérimental, on mette en place le double sens pour les cyclistes. On verra si la maire du 4e infléchit ou pas sa position.

Le prochain conseil d'arrondissement du 4e aura lieu lundi 31 mai 2010 à 19h...

P.S. : Épilogue : lire l'article du 25 Juin 2010 : Dominique Bertinotti est-elle toujours la maire du 4e arrondissement ? Une question suite à la mise en place du double sens pour les vélos rue de la Verrerie...

mercredi 26 mai 2010

DCLXXIX : Conseil d'arrondissement du lundi 3 mai : zizanie dans la majorité municipale... 3e round : un voeu pour une campagne d'information sur les nouveaux modes de circulation

 

 Lors du Conseil d'arrondissement du lundi 3 mai, le temps imparti  à l'analyse des "voeux" a donné lieu à une série d'affrontements crescendo entre Mme la maire du 4e arrondissement et son adjointe verte Corine Faugeron. J'ai déjà consacré deux articles aux deux premiers textes étudiés.

Le 3e voeu déposé par Mme Faugeron s'intitulait "voeu pour une campagne d'information sur les nouveaux modes de circulation". Il s'expliquait par le fait que le décret du 30 juillet 2008 paru au J.O. du 1er août 2008 prévoit une modification des règles de circulation dans les zones où la circulation automobile est limitée à 30Km/H. Il est rédigé ainsi : « zone 30 : section ou ensemble de sections de voies constituant une zone affectée à la circulation de tous les usagers. Dans cette zone, la vitesse des véhicules est limitée à 30 km/h. Toutes les chaussées sont à double sens pour les cyclistes, sauf dispositions différentes prises par l’autorité investie du pouvoir de police. Les entrées et sorties de cette zone sont annoncées par une signalisation et l’ensemble de la zone est aménagé de façon cohérente avec la limitation de vitesse applicable. » (voir le texte du J.O.).

Le texte réglementaire prévoit la limite du 1er juillet 2010. Mme Faugeron a donc justifié son voeu en affirmant qu'elle n'avait vu jusque-là que très peu d'information destinée aux habitants du 4e de la part de la mairie sur ce sujet.

La maire a affirmé qu'elle ne voterait pas de voeu car les travaux d'aménagements pour la mise en place du double sens pour les cyclistes seraient effectués entre début mai et fin juin dans le 4e arrondissement et qu'à cette occasion les riverains seraient informés.

Cela a semblé fortement irriter Mme Faugeron qui a affirmé que cela faisait "des semaines" qu'elle demandait des informations à la maire et que l'on ne lui avait jamais répondu.

La maire, avec ce ton assez satisfait d'elle-même qu'elle aime parfois prendre, a affirmé qu'elle n'avait qu'à attendre puisqu'il n'y avait plus que quelques semaines à attendre... encore.

Mme Faugeron a alors conclu en disant qu'elle invitait les habitants du 4e arrondissement à se rendre... dans le 11e. On pouvait y voir les aménagements déjà en place depuis pas mal de temps avec la nouvelle signalisation. Ambiance ! Ambiance !

Je peux moi-même témoigner en me promenant dans d'autres arrondissements que l'on peut voir à de nombreux endroits l'affiche que je reproduis en tête de cet article. Je l'ai photographiée dans une rue du 9e arrondissement. La maire du 4e arrondissement ne semble pas être complètement convaincue par les slogans "Le double sens cycliste multiplie les +". On pourra s'en convaincre avec le dernier article consacré à ces passe-d'armes entre les deux édiles de la majorité de l'arrondissement (ah oui, j'oubliais de rappeler que Mme Faugeron et Mme Bertinotti font partie de la même majorité municipale !). Il portera sur le non aménagement du tronçon de la rue de la Verrerie situé derrière le BHV... A paraître bientôt !

P.S. : J'ai écrit cet article avant de rencontrer la maire hier qui hier soir était présente sur le terrain rue des Archives et il faut admettre qu'elle ne compte pas son temps pour le 4e arrondissement.

lundi 24 mai 2010

DCLXXVII : Deux personnalités assez méconnues qui ont joué un rôle important dans l'Histoire du 4e arrondissement : Marie-Madeleine Poncerry et Xavier Ruel


 J'ai récemment écrit un article à propos d'un immeuble de la rue de Rivoli en précisant que le permis de construire avait été déposé par Veuve Ruel & Cie en précisant qu'elle était domicilée à l'emplacement de l'actuel BHV... (article publié le 13 février 2010). J'en ai appris un peu plus en fait depuis sur cette "Veuve Ruel" mentionnée dans le permis de construire.

n effet, il faut d'abord savoir que Xavier Ruel est né à Lyon en 1823 (ou à Annonay en 1822 selon d'autres sources). Il avait ouvert à Lyon une boutique de quincaillerie. J'ai retrouvé dans les archives de l'état civil du 4e arrondissement l'acte de mariage de sa fille le 30 juin 1881. On peut y lire que celle-ci était née à Lyon le 6 février 1844. En 1849, il a épousé une jeune brodeuse Marie-Madeleine Poncerry, originaire de Lyon. 

Arrivé à Paris, la famille Ruel s'installe au 12 rue du Bourg-Tibourg et se lance dans le commerce notamment de bonnets. Elle se rendit rapidement compte que les camelots qu'ils faisaient circuler dans Paris faisaient leur meilleures ventes à l'angle de la rue de Rivoli et de la rue des Archives (dans un quartier qui devait être tout neuf à l'époque). En 1852, ils décidèrent donc d'installer un magasin à cet endroit.

En 1855, Xavier Ruel a eu la bonne idée de se faire remarquer par l'impératrice Eugénie en personne. Les chevaux de la toute nouvelle souveraine se sont en effet emballés au moment où ils passaient devant le magasin de Xavier Ruel. Celui-ci s'est alors lancé pour maîtriser les montures. Cela lui a permis l'année suivante d'avoir les finances nécessaires pour agrandir son magasin et pouvoir fonder en 1856... le "Bazar Napoléon".

 En 1866, Xavier Ruel a pris à bail le bâtiment du 54 rue de Rivoli. Trois étages sont consacrés à la vente. En 1870, à la chute de l'Empire, Xavier Ruel rebaptise son magasin "Bazar de l'Hôtel de Ville".

Xavier Ruel a de plus été conseiller de Paris et conseiller général de Paris.

Xavier Ruel est mort en 1900... Son magasin employait alors 800 peresonnes. La gestion du BHV est revenue à une société dénommée "Veuve Ruel et compagnie" qui a continué d'agrandir ce qui était devenu un grand magasin pour lui donner ses dimensions actuelles.

Xavier Ruel est enterré au Père Lachaise.

Quant à son épouse, Marie-Madeleine Poncerry, elle est encore moins connue mais elle a vécu de 1825 à 1914 et donc il s'agit bien de la "veuve Ruel" mentionnée dans le permis de construire dont je parle au début de cet article. On conserve un très beau portrait de cette femme :


Xavier Ruel et Marie-Madeleine Poncerry sont beaucoup moins célèbres que leurs contemporains fondateurs de la Samaritaine Ernest Cognac (1839-1928) et Marie-Louise Jay (1838-1925).

 P.S. : j'ai republié cet article en 2021. Entre temps, un article très intéressant et très complet est paru sur le blog "du réseau Bazar BHV" en novembre 2011 et par la suite une exposition s'est tenu en 2016 pour le 160e anniversaire du magasin.



samedi 22 mai 2010

DCLXXV : Conseil d'arrondissement du 3 mai : Zizanie dans la majorité municipale : 2e round. A propos de l'information sur le tri sélectif en anglais...

 

On ne m'en voudra pas j'espère de commencer cet article par cette photo. En assistant aux Conseils d'arrondissement, j'ai en effet l'impression que de manière assez systématique tous les voeux déposés par l'adjointe Verte Corinne Faugeron concernant le 4e arrondissement font l'objet d'un tri sélectif qui les conduit à ne pas être acceptés par la maire, Mme Bertinotti. (Je ne parle bien sûr pas des voeux concernant des grandes causes nationales qui dépassent les limites du 4e arrondissement comme la Poste).

J'ai déjà évoqué le refus de la maire du 4e arrondissement de voter le voeu déposé lors du Conseil d'arrondissement du 4 mai à propos de l'information qui devait, d'après Mme Faugeron, être destinée aux propriétaires de chiens. (voir l'article du 14 mai 2010). Or, Mme Faugeron avait déposé 4 autres voeux. Cet article concerne le 2e.

Il concernait une idée intéressante : prévoir une information en langue anglaise pour expliquer le tri sélectif aux touristes -fort nombreux- qui viennent séjourner dans le 4e arrondissement. En effet, même sous forme de photographies, le message n'est pas toujours très facile à comprendre (par exemple l'expression "en vrac" n'a rien de très clair pour un non francophone) : 


 La maire, Dominique Bertinotti a expliqué que les services de la Ville de Paris considéraient que comme cette demande n'émanait que d'un seul arrondissement, il fallait que ce soit celui-ci qui prenne en charge l'impression des documents. La maire a rappelé que le 4e arrondissement n'avait pas les moyens financiers de le faire à lui seul et que donc ce que demandait Mme Faugeron était impossible.

Vincent Roger, le leader de l'UMP locale a suggéré que l'on pourrait peut-être demandé aux agences qui louent des appartements aux touristes aient à disposition une brochure en langue anglaise.

Finalement -si mes souvenirs sont exacts-, ce voeu a été adopté car les élus socialistes se sont abstenus sur ce voeu mais les élus UMP et Nouveau Centre ont voté pour le voeu déposé l'adjointe verte.

Je reste pour ma part sidéré par le fait que Paris, qui est la ville la plus visitée au monde, n'accepte pas de faire un petit effort pour que ces affiches soient accompagnées d'une traduction au moins en langue anglaise...

C'est sur ce sujet que la tension a été la moins vive entre Mme Bertinotti et Mme Faugeron. Prochain épisode relatif aux voeux de la maire adjointe verte rejetés pour une raison ou une autre par la maire : l'information concernant la circulation dans les vélos à double sens en zone 30.

(P.S. : j'ai abordé cette question de l'information en anglais sur le tri sélectif lors du Conseil de quartier Saint-Gervais de mardi 18 mai 2010. Je dois admettre que l'opinion d'une grande partie des membres du bureau était que cette information devait être mise en place par les propriétaires qui louent leur appartement à des visiteurs étrangers. Pour ma part, je continue à penser que les pouvoirs publics pourraient mener une certaine action mais je ne prétends pas détenir forcément la vérité sur ce sujet... comme sur d'autres ! )

 

Suite. : Commentaire laissé par Laurent Petit le 22 mai 2010 à 19h14 :  Effectivement l'idée,dans notre arrondissement si touristique, de traduire en anglais au minimum est bonne, quant au financement il ne peut être supporté seul par les propriétaires loueurs saisonniers; les hotels, restaurants sont eux aussi les grands bénéficiaires de la manne touristique. Notre arrondissemnt, n'est pas le seul à être autant fréquenter par les touristes (Tour Eiffel 7e, Montmontre 18e..) qui résident souvent faute de place dans d'autres arrondissements non touristiques voir en proche banlieue. Je propose donc que ces frais de traduction en langue anglaise des différentes information soient prises en charge par la mairie de la commune de Paris car c'est l'ensemble de la commune parisienne qui bénéficie de l'apport touristique et en supporte également certaines nuisances.

jeudi 20 mai 2010

DCLXXIII : Statues de l'Hôtel de Ville (58e volet) : Eustache Le Sueur par Maximilien Louis Bourgeois

  

Voici le 58e volet de la série des statues de l'Hôtel de Ville. Elle concerne un personnage qui apparaît au 3e étage de la façade place de l'Hôtel de ville. La 2e statue en partant de la gauche représente Le Sueur : 

Eustache Le Sueur est né à Paris le 19 novembre 1616. Il y est mort à l'âge de 39 ans le 30 avril 1655. Elève de Simon Vouet, c'est un peintre considéré comme le père du classicisme français. Il est surnommé le "Raphaël Français".

Eustache Le Sueur a participé à la décoration de l'Hôtel Lambert. On peut admirer au musée du Louvre les peintures ornaient cet hôtel particulier très célèbre de l'île Saint-Louis*.

 La rue Le Sueur est située dans le 16e arrondissement de Paris.

La statue d'Eustache Le Sueur à l'Hôtel de Ville a été sculptée par Maximilien Louis Bourgeois né le 11 février 1839 et mort le 16 août 1901.

* Voir les articles parus depuis :

- 26 novembre 2016 : Une formidable redécouverte : les 5 peintures du plafond central du cabinet de l'Amour de l'Hôtel Lambert

- 20 décembre 2016 : D'autres peintures qui ornaient le cabinet de l'Amour à l'Hôtel Lambert

- 15 janvier 2017 : . Les peintures de l'Hôtel Lambert (suite) : les peintures de la Chambre des Muses

- 28 septembre 2017 : Deux autres oeuvres d'Eustache Le Sueur que l'on pouvait voir jadis dans le 4e arrondissement

dimanche 16 mai 2010

DCLXIX : Les arbres de Paris Centre : Les paulownias de la place Edmond Michelet, un arbre qui porte le nom d'une princesse au destin remarquable.

 

J'ai déjà consacré un article à la place Edmond Michelet (article paru le 30 novembre 2009) située tout près du Centre Georges Pompidou. Tous les ans, au printemps, c'est un très bel endroit car on peut y admirer de superbes arbres en fleur.

Il s'agit -je l'ai appris grâce à l'écriture de cet article- de paulownias, unarbre originaire d'Asie de l'Est (Chine et Corée notamment) aux belles fleurs violettes. Il est aussi surnommé "l'arbre impérial".



Cet arbre a été décrit pour la 1ère fois en Europe par le botaniste allemand Philipp Franz von Siebold (1796-1866). Il a choisi ce nom en l'honneur d'Anna Pavlowna (1795-1865), fille du tsar de Russie Paul Ier. Une femme au destin assez extraordinaire.  En 1810, elle a failli être choisie par Napoléon pour devenir son épouse avant qu'il ne lui préfère Marie-Louise de Habsbourg.

 
 Portrait de la reine des Pays Bas Anne Paulovnia par Jan Baptist van der Hulst

Finalement, en 1816, elle a épousé Guillaume d'Orange-Nassau qui est devenu  roi des Pays Bas de 1840 à 1849 sous le nom de Guillaume II (ce qui a fait d'elle la "reine consorte" des Pays Bas). Elle est ainsi l'arrière-arrière-grand-mère de la reine actuelle, Béatrix.



vendredi 14 mai 2010

DCLVII : Conseil d'arrondissement du lundi 3 mai : la zizanie dans la majorité municipale à propos des... crottes de chien !

  

Pendant la campagne électorale des municipales de 2008, la maire du 4e arrondissement, Dominique Bertinotti, lors d'un meeting de l'entre-deux-tours s'est offusquée que son adversaire, Vincent Roger ait raillé les mauvaises relations qu'elle avait avec la leader locale des Verts Corine Faugeron. (Il avait osé parlé de la dame des Roses et de la dame des Verts).

Ceux qui assistent au conseil d'arrondissement depuis le début de l'actuelle mandature peuvent se persuader qu'il s'agissait de la part de Mme Bertinotti de propos purement électoralistes et que la maire n'hésite donc pas à "arranger" la réalité quand cela l'arrange.

Nous étions assez peu nombreux dans le public lors du Conseil d'arrondissement du lundi 3 mai 2010. Nous avons d'ailleurs failli regretter d'être venus car les sujets soumis aux votes n'ont pas conduits à des débats houleux... et surtout Corine Faugeron n'était pas présente car elle assistait au vernissage d'une exposition de photos consacrée au mouvement féministe dans la mairie du 4e.

Cependant, le public n'a finalement pas regretté d'être venu grâce au passage au débat relatif aux vœux déposés par Corine Faugeron à la fin du conseil d'arrondissement. Celle-ci était revenue pour l'occasion. Je ne consacrerai cet article qu'au premier vœu qu'elle a déposé. Il concernait un sujet prosaïque mais important : les crottes de chiens sur les trottoirs et la chaussée. Estimant que depuis quelques mois les propriétaires avaient tendance à relâcher leurs efforts, Mme Faugeron a souhaité qu'une nouvelle campagne soit faite pour mettre fin à cette dérive.

Mme Bertinotti a laissé Mme Faugeron s'exprimer puis elle a annoncé qu'en ce qui la concerne il n'était pas question qu'elle vote ce vœu. Elle a semblé considéré que cela aurait signifier qu'on ne reconnaissait pas les progrès faits dans ce domaine pendant plusieurs années en s'appuyant sur des statistiques.

Mme Faugeron a admis qu'il y avait certes eu des progrès mais que selon elle il y avait eu un relâchement ces derniers mois. Une partie des personnes dans le public a approuvé son point de vue ce qui a semblé irriter la maire...

Le vœu a finalement été retiré. En en parlant avec certains habitants depuis cette séance, j'ai constaté que le sujet prêtait vraiment à débat. Certains affirment que ce n'est pas vrai, les propriétaires de chien n'ont pas relâché leur vigilance. Cependant, j'ai trouvé à peu près autant de personnes pour dire que ces dernières semaines, ils avaient eu la surprise de voir certaines attitudes, qui semblaient oubliées, réapparaître. J'avoue me ranger dans ce nombre car la semaine dernière à deux reprises, j'ai vu des propriétaires de chien qui ont oublié de faire ce petit geste. J'avoue que cela m'a choqué tant je m'étais habitué à le voir systématiquement fait depuis plusieurs années.

Voilà en tout cas un débat qui dépasse les clivages politiques et la petite gué-guerre entre Mme Bertinotti et Mme Faugeron. Assiste-t-on oui ou non à un relâchement en ce qui concerne le ramassage des crottes de chien. Je laisse le lecteur juge !

DCLVII : Conseil d'arrondissement du lundi 3 mai : la zizanie dans la majorité municipale : 1er épisode à propos des... crottes de chien !

 

Lors de la campagne de 2008, la maire du 4e arrondissement, Dominique Bertinotti, lors d'un meeting de l'entre-deux-tours s'est offusquée que son adversaire, Vincent Roger ait raillé les mauvaises relations qu'elle avait avec la leader locale des Verts Corinne Faugeron. (Il avait osé parlé de la dame des Roses et de la dame des Verts).

Ceux qui assistent au conseil d'arrondissement depuis le début de l'actuelle mandature peuvent se persuader qu'il s'agissait de la part de Mme Bertinotti de propos purement électoralistes et que la maire n'hésite donc pas à "arranger" la réalité quand cela l'arrange.

Nous étions assez peu nombreux dans le public lors du Conseil d'arrondissement du lundi 3 mai 2010. Nous avons d'ailleurs failli regretter d'être venus car les sujets soumis aux votes n'ont pas conduits à des débats houleux... et surout Corinne Faugeron n'était pas présente car elle assistait au vernissage d'une exposition de photos consacrée au mouvement féministe dans la mairie du 4e.

Cependant, le public n'a finalement pas regretté d'être venu grâce au passage au débat relatif aux voeux déposés par Corinne Faugeron à la fin du conseil d'arrondissement. Celle-ci était revenue pour l'occasion. Je ne consacrerai cet article qu'au premier vœu qu'elle a déposé. Il concernait un sujet prosaïque mais important : les crottes de chiens sur les trottoirs et la chaussée. Estimant que depuis quelques mois les propriétaires avaient tendance à relâcher leurs efforts, Mme Faugeron a souhaité qu'une nouvelle campagne soit faite pour mettre fin à cette dérive.

Mme Bertinotti a laissé Mme Faugeron s'exprimer puis elle a annoncé qu'en ce qui la concerne il n'était pas question qu'elle vote ce voeu. Elle a semblé considéré que cela aurait signifier qu'on ne reconnaissait pas les progrès faits dans ce domiane pendant plusieurs années en s'appuyant sur des statistiques.

Mme Faugeron a admis qu'il y avait certes eu des progrès mais que selon elle il y avait eu un relâchement ces derniers mois. Une partie des personnes dans le public a approuvé son point de vue ce qui a semblé irriter la maire...

Le voeu a finalement été retiré. En en parlant avec certains habitants depuis cette séance, j'ai constaté que le sujet prêtait vraiment à débat. Certains affirment que ce n'est pas vrai, les propriétaires de chien n'ont pas relâché leur vigilance. Cependant, j'ai trouvé à peu près autant de personnes pour dire que ces dernières semaines, ils avaient eu la surprise de voir certaines attitudes, qui semblaient oubliées, réapparaître. J'avoue me ranger dans ce nombre car la semaine dernière à deux reprises, j'ai vu des propriétaires de chien qui ont oublié de faire ce petit geste. J'avoue que cela m'a choqué tant je m'étais habitué à le voir systématiquement fait depuis plusieurs années.

Voilà en tout cas un débat qui dépasse les clivages politiques et la petite gue-guerre entre Mme Bertinotti et Mme Faugeron. Assiste-t-on oui ou non à un relâchement en ce qui concerne le ramassage des crottes de chien. Je laisse le lecteur juge !

P.S. : pour mémoire, je rappelle que Mme Faugeron est l'adjointe au maire de Mme Bertinotti et qu'elles font partie de la même majorité...

jeudi 13 mai 2010

DCLVI : Il y a 400 ans demain, Henri IV rendait l'âme alors qu'il se dirigeait vers l'actuel 4e arrondissement. L'occasion d'un petit coup de gueule... diabolique.

(Détail du tableau "L'apothéose d'Henri IV et la proclamation de la régence de Marie de Médicis).

Voici un détail d'un tableau que j'aime montrer à mes élèves de 4e chaque année quand je me rends au Louvre avec eux dans le cadre d'un projet histoire de la peinture. On y voit Henri IV emporté au ciel par la mort tandis que sa femme Marie de Médicis est proclamée régente. Ce tableau se trouve au Louvre dans la magnifique salle consacrée aux peintures faites par Rubens pour raconter l'histoire de la régente.

Voici la version complète du tableau : 

Les personnes qui ont un peu de culture historique savent qu'Henri IV n'est pas mort dans l'actuel 4e arrondissement. Il est mort dans le 1er arrondissement, rue de la Ferronnerie. On trouve au sol (à quelques dizaines de mètres du boulevard Sébastopol qui sert de limite aujourd'hui entre les deux arrondissements) une plaque qui rappelle l'assassinat commis par Ravaillac le 14 mai 1610. Cela fera donc 400 ans demain.

Un fait est peut-être moins connu : Henri IV se dirigeait alors vers l'actuel 4e arrondissement. En effet, son ministre et ami, Sully, qui logeait à l'Arsenal (l'actuel Hôtel de Sully n'était pas construit) étant malade, le roi avait décidé d'aller lui rendre visite. Comme chacun le sait, l'Arsenal est située à l'Est de l'actuel 4e arrondissement.

Pour s'y rendre en partant du Louvre, le roi devait emprunté un dédale de rues  : la Ferronnerie jusqu'à la rue Saint-Denis qu'il fallait redescendre jusqu'à l'actuelle rue des Lombards, la rue de la Verrerie, la rue du roi de Sicile pour ensuite atteindre la rue Saint-Antoine qui était le seul grand axe de l'époque...

Henri IV ne l'a jamais atteint puisqu'après avoir été poignardé et ramené d'urgence au Louvre il a expiré quelques minutes plus tard.

dimanche 9 mai 2010

DCLXIII : "L'information n'est pas un dû mais une pratique". Un graffiti de 1998 à méditer.

 

Je ne fais pas la promotion des graffiti mais celui-ci est un de ceux que je préfère parmi les nombreux que j'ai pu voir dans les rues du Marais depuis bientôt 15 ans.  

Je l'ai pris en photo- à l'époque avec un appareil argentique- rue du square Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie en décembre 1998. Il m'arrive en cours d'évoquer ce slogan "L'information n'est pas un dû mais une pratique" pour faire réfléchir aux élèves au sujet des problématiques relatives à l'information. 

A méditer ! 

jeudi 6 mai 2010

DCLXI : La Nef de Paris dans Paris Centre (2e volet) : la version actuelle sur le quai de la station Hôtel de Ville de la Ligne 1

 

Voici le 2e épisode de la série consacrée aux représentations de la nef de Paris dans Paris Centre. Il s'agit ici de la version en mosaïque que l'on peut voir sur le quai de la station de métro Hôtel de ville de la ligne 1.

 C'est la version la plus récente. La nef médiévale que l'on peut voir au centre est celle qui apparaissait sur le sceau de Paris de 1412. Elle a été choisie par un décret préfectoral qui date du 20 juin 1942 (De manière un peu curieuse un legs donc du régime de Vichy) :

 Les fleurs de lys surmontent la nef de Paris depuis le Moyen Âge. Pendant le 1er Empire, elles avaient été remplacées par des abeilles et sous la IIe République, ce sont des étoiles que l'on y représentait. Les fleurs de lys ont retrouvé leur place à la Restauration puis sous le second empire.

Sous la nef, on trouve trois médailles : au centre celle de la Légion d'Honneur (par décret du 9 octobre 1900), à droite, la Croix de guerre (par décret du 28 juillet 1919) et à gauche la Croix de l'Ordre de la  Libération (par décret du 24 mars 1945) :


 

samedi 1 mai 2010

DCLVIII : Les Ponts de Paris centre : Le Pont Louis-Philippe, un pont construit sous Napoléon III mais dont le nom rend hommage au dernier roi des Français

 

Voici le 8e article de la série consacrée aux ponts de Paris Centre. Il concerne le Pont-Louis-Philippe qui relie la partie Ouest de l'île Saint-Louis avec la rive droite. Cela n'a pas toujours été le cas...

En effet, le premier pont construit à cet endroit était un ouvrage dont la première pierre a été posée par le roi Louis-Philippe le 29 juillet 1833. C'était un pont suspendu qui traversait la Seine en biais pour rejoindre le quai aux fleurs de l'île de la Cité avec un arche principal qui s'appuyait sur la pointe de l’île Saint-Louis.

 

 Après la révolution de 1848, le pont a été rebaptisé "Pont de la Réforme". Sa chaussée étant insuffisamment large, il fut décidé en 1860 de le détruire pour le remplacer par le pont actuel qui a été achevé en 1862. Il a été conçu par Feline-Romany et Vaudrey et construit par l'entrepreneur Garnuchot.  Il date donc de Napoléon III comme cela est écrit sur une plaque que l'on trouve sur ce pont :

 

 Une plaque où apparaissent donc à la fois le nom du dernier roi et du dernier empereur qui ont régné sur la France. 

C'est un pont en pierre de 100m de long avec trois arches  qui font 30m, 32m et 30m.  On reconnaît ce pont car il a la particularité d'avoir de chaque côté des "œils-de-bœuf"  :

Voici une vue de la voûte de l'arche pris depuis le quai de l'Hôtel de ville. On peut admirer l'appareillage de pierres : 

Le tablier fait 15,20m de large avec une chaussée de 10m :

 
Dans les années 1960, il avait été envisagé de créer à cet endroit un pont encore plus large qui aurait été étendu jusqu'à la rive gauche dans le but de mieux desservir le quartier des Halles fort animé à l'époque. Finalement, suite au déménagement des Halles à Rungis, le projet a été enterré.

 Une petite anecdote à propos de ce pont. En me promenant avec mes élèves en janvier dernier dans ce quartier, un élève m'a demandé où était "le pont où il y a des yeux". Il a cru que le décor éphémère intitulé "Women are heroes" mis en place en 2009 par l'artiste J.R. était définitif. Il est vrai que sur ce pont c'était assez réussi :