Cet édifice de style néo-roman a été édifié en 1911. Il s'agit d'une sous-station électrique destiné à alimenter le métro parisien en courant continu à basse tension. Cet édifice a vocation donc industrielle à l'aspect d'un château fort avec ses tourelles d'angles. La verrière centrale que l'on peut voir à la fois sur la face de la rue de l'Arsenal et celle du boulevard Bourdon.
Le panneau informatif situé boulevard Bourdin permet d'apprendre le nom de l'architecte : il s'agit de Paul-Emile Friesé (ou Friésé) :
Ce personnage est très intéressant car il a été l'architecte de nombreux édifices comme en 1889 la tour des silos à grain des grands moulins de Corbeil. A partir de 1890, il collabore avec Auguste Lalance (1830-1920) pour la construction de nombreuses usines électriques.
Né à Strasbourg le 12 avril 1851, il a choisi la France quand en 1871 l'Alsace a été annexée par l'Allemagne. En 1914, il s'est engagé -alors qu'il avait 63 ans- dans l'armée comme officier de liaison afin de mettre à disposition de l'armée françaises sa parfaite maîtrise de la langue allemande. Il est mort le 21 avril 1917 dans un hôpital militaire après être aller voir son fils Jean-Paul sur le front peu après le début de l'offensive du Chemin des Dames (le 16 avril 1917).
On peut retrouver la fiche qui indique son décès sur le site Mémoire des Hommes :
et la retranscription du décès dans les registres de l'état civil du 16e arrondissement avec le nom des infirmiers qui ont témoigné de son décès :
Pour en savoir plus sur Paul-Emile Friésé : site de la Cité de l'architecture.
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