mardi 26 janvier 2010

DLXXVII : Les façades de Paris Centre : l'Hôtel du Rebours au 12 rue Saint-Merri, un très bel ensemble du XVIIIe siècle


 Au 12, rue Saint-Merri on trouve l'hôtel Le Rebours du nom de son propriétaire à partir de 1672,  Thierry Le Rebours, conseiller du roi, maître des requêtes au conseil du roi. 

Selon une tradition, cela explique qu'au dessus du centre du portail central, on trouve un personnage qui représente Saturne (chronos) le dieu antique qui dévorait le temps et dont seule la mort a permis que le temps puisse démarrer... Il y aurait donc eu un jeu de mot avec le nom "Le Rebours" du propriétaire du XVIIe siècle.

J'ai longtemps cru à cette belle légende jusqu'à ce que je découvre que la façade actuelle datait de l'époque de Louis XV... elle date de 1738. Elle est l'oeuvre de Victor-Etienne Dailly à l'époque où l'hôtel était passé entre les mains de Jacques-René Devin, bourgeois de Paris (voir le livre de Danielle CHADYCH, Le Marais, Parigramme, page 336).

Au 2e, étage, au-dessus de la partie centrale des fenêtres, on peut voir les armoiries de la famille qui a commandé cette façade :

On retrouve ces armoiries sur les consoles qui soutiennent le balcon central : 



mercredi 20 janvier 2010

DLXXII : Les rues de Paris Centre : La Rue François Miron : un rue au tracé antique

 

La rue François Miron est située entre la place Saint-Gervais et se termine rue Saint-Antoine au niveau de la rue de Fourcy. Elle porte le nom d'un ancien prévot des Marchands du XVIIe siècle, François Miron comme on peut le lire sur une des plaques : 

L'intérêt majeur de cette rue est son tracé. Il est particulièrement sinueux comme on peut le voir sur les photos suivantes : 

La partie de la rue François Miron située à la hauteur de la place Baudoyer en direction de l'Est (à droite au 1er plan les immeubles de rapport XVIIIe siècle et à gauche au 2e plan la mairie du 4e)
 
La rue François Miron depuis la rue du Pont Louis-Philippe en direction de l'Est.
 
La rue François Miron depuis l'angle avec la rue Tiron (on voit côté droit au 2e plan les balcons de l'Hôtel de Beauvais).
 
 Cette rue porte ce nom depuis un décret de 1865. Précédemment la partie Ouest (entre la place Saint-Gervais et la rue des Barres) s'appelait la rue du Pourtour (car elle faisait le tour du territoire possédé par les prélats de l'église Saint-Gervais). Le reste (entre les rues des Barres et de Fourcy) s'appelait rue Saint-Antoine (dont elle formait donc l'extrémité occidentale). On peut s'en rendre compte sur le plan Turgot des années 1730 : 

Cette rue a une particularité : alors qu'elle est une rue plutôt parallèle à la Seine, le N° des rues augmente en allant vers l'Est (à rebours du sens du courant). Lors de la numérotation des rues, on a du considérer que c'était une rue perpendiculaire à la Seine et la numérotation part donc de la partie la plus proche du fleuve : au niveau de l'église Saint-Gervais.
 
 Le caractère sinueux de cette rue s'explique par le fait qu'il s'agit du tracé de l'ancienne voie romaine qui après la sortie de Lutèce prenait la direction de la capitale de la région "Lyonnaise IV". La voie longeait par le Nord le monceau Saint-Gervais, c'est-à-dire une des buttes qui surmontait la plaine marécageuse que l'on trouvait à cet endroit... il y a fort longtemps ! 
D'après une reconstitution montrée lors de l'exposition "Construire à Paris" présentée à la crypte archéologique en 2008.
 
 



lundi 18 janvier 2010

DLXX : Pierre-Charles KRIEG (1922-1997), le maire du 4e arrondissement de 1983 à 1997


 Pierre-Charles Krieg qui était né le 18 janvier 1922. C'est le personnage politique le plus marquant du 4e arrondissement pour la seconde moitié du XXe siècle.

Pierre-Charles Krieg reste aujourd'hui celui qui a exercé, depuis le vote de la loi PLM (mise en oeuvre en 1983), le plus longtemps la fonction de maire du 4e arrondissement (de 1983 à 1997, soit pendant 14 ans). Il a aussi représenté le 4e arrondissement à l'Assemblée Nationale pendant 24 ans (de 1962 à 1986).

 Hélas, Internet ne s'étant développé qu'après son décès en 1997, on trouve très peu d'information le concernant... Si on fait une recherche, on a vite fait le tour. Sa page wikipédia est pour le moins succincte.  Sa notice biographique sur le site de l'Assemblée Nationale ne concerne que son mandat de député.

Voici donc quelques dates importantes :
- 18 janvier 1922 : naissance à Lille
- 11 novembre 1940 : il participe au rassemblement d'étudiants à l'Arc de triomphe qui est très sévèrement réprimé par l'armée d'occupation allemande.
- 1943 : après avoir été arrêté pour sa participation à la résistance, il s'évade.
- 1946 : avocat à la cour d'appel de Paris
- 1962 : élu député U.N.R. (Union pour la Nouvelle République) de la 1ère circonscription de la Seine
- 1963 : juré à la Haute Cour de Justice (instituée par l'ordonnance du 18 novembre 1944)
- 1967 : réélu député de la 1ère circonscription du département de Paris sous l'étiquette UNR.
- 1968 : réélu député avec l'étiquette UDR (Union pour la Défense de la République), le nouveau nom de l'UNR
- 1971 : élu conseiller de Paris
- 1972 à 1973 : président de la commission des lois de l'Assemblée Nationale
- 1973 : réélu député de la 1ère circonscription de Paris avec l'étiquette UDR.
- 1975 à 1979 : représentant à l'Assemblée des Communautés Européennes (l'ancêtre du Parlement Européen)
- 1977 : réélu conseiller de Paris
- 1977 à 1983 : délégué du maire de Paris pour le 4e arrondissement
- 1978 : réélu député de la 1ère circonscription de Paris avec l'étiquette du Rassemblement pour la République (R.P.R.) le nouveau nom de l'UDR.
- novembre 1980 à mai 1981 : vice-président de la commission des lois de l'Assemblée Nationale
- 1981 : réélu député de la 1ère circonscription de Paris sous l'étiquette R.P.R. (malgré la "vague rose")
- 1983 : élu maire du 4e arrondissement de Paris.
- 1986 : élu conseiller régional d'Île-de-France
- 1988 à 1992 : président du Conseil régional d'Île-de-France (il n'était pas candidat aux élections de 1992).
- 1989 : réélu maire du 4e arrondissement.
 Pierre-Charles Krieg a été réélu en 1995 face à la liste conduite par Dominique Bertinotti. Après avoir démissionné au début de l'année 1997, il est décédé le 6 juin de cette même année.
 
Pierre-Charles Krieg aux côtés de Jacques Chirac à l'époque où l'un était maire du 4e et l'autre maire de Paris.
 
et deux photographies prises lors de l'inauguration en 1992 de la Halles des Blancs Manteaux (rebaptisée depuis Espace des Blancs Manteaux Pierre-Charles Krieg) :




dimanche 17 janvier 2010

DLXIX : Un superbe défilé de véhicules anciens dans Paris Centre


1: 
 
Dimanche 10 janvier, la 10e traversée de Paris de véhicules anciens a eu lieu. Entre 8h30 et 9h30, je suis allé faire des photographies malgré le thermomètre qui avoisinait les -5°C. Voici donc un "best of" des clichés que j'ai pu prendre. J'ai essayé de ranger les voitures en commençant par les plus anciennes. 

3

 
4

5

 
6
 
 7 : Deux Citroen Traction avant et une 2CV

8 : Une Peugeot 203 (me semble-t-il)

 
 9 : Deux 2CV
 
10 : Une Fiat 500 et une Fiat je crois ?

 
11

12 : une 404 Peugeot

lundi 11 janvier 2010

DLXVI : Les statues de l'Hôtel de Ville (54e volet) : D'Anville par Jean-Louis Grégoire

 

Voici le 54e volet de la série consacrée aux statues de l'Hôtel de ville. Il concerne une statue qui se trouve sur la façade rue de Rivoli au 2e étage, juste avant l'angle avec la place de l'Hôtel de Ville.

Jean-Baptiste Bourguignon d'Anville est un géographe et cartographe français. Il est né à Paris le 11 juillet 1697. Il a été nommé en 1718 géographe du roi et est l'auteur de 211 cartes qui ont longtemps été considérées comme les meilleures de son temps. Sa carte de Chine réalisée en 1735 est restée la référence jusqu'au XIXe siècle. Il est mort à Paris le 28 janvier 1782.

Le fonds de carte qu'il avait collecté est conservé aujourd'hui à la Bibliothèque Nationale.

La rue Danville est située dans le 14e arrondissement. 

La statue est une oeuvre du sculpteur Jean-Louis Grégoire né à Paris le 17 décembre 1840 dans l'ancien 6e arrondissemen et mort à Paris 17e le 4 janvier 1890.

samedi 2 janvier 2010

DLIX : Le 150e anniversaire de la naissance (rue des Blancs Manteaux) du 1er bébé né dans l'actuel 4e arrondissement.

  

Depuis la mi-décembre 2009, les archives de l'Etat civil de Paris sont enfin en ligne. Ces archives sont une vraie mine d'information pour la période 1860-1902 c'est-à-dire à partir du moment où a été mis en place le découpage avec les actuels arrondissements.

Par pure curiosité, j'ai cherché qui était la 1ère personne née dans le 4e arrondissement : il s'agit donc d'Alphonsine Thaïs SABATTIER dont les parents habitaient au 43 rue des Blancs Manteaux. Elle apparaît en 1ère dans le registre de l'état civil du 4e arrondissement du 1er janvier 1860 (elle était née la veille  à 3h30 de l'après-midi). Le père s'appelait Charles, François SABATTIER (âgé de 26 ans) et sa mère  Marie Louis ROUGE (âgée de 25 ans). Ils étaient "fabricants de jouets".

Il est intéressant d'apprendre que les deux témoins ont une profession qui continue à voir du succès dans l'arrondissement : ils sont chocolatiers. Il s'agit des oncles du nouveau-né : Jean-Charles ROUGE, âgé de 30 ans, qui habitait "passage" Sainte-Croix de la Bretonnerie et Joseph LONFORT, âgé de 30 ans qui habitait au N°2 de la rue des Guillemites.

Je suis allé photographier le 43 de la rue des Blancs Manteaux. Si la numérotation n'a pas été refaite depuis (et je pense que tel n'est pas le cas), on peut être à peu près certain que la façade de l'immeuble où a vécu la famille SABATTIER n'a pas beaucoup changé depuis. En effet, elle a un aspect (avec notamment un balcon au 1er étage) qui permet de penser qu'elle date d'avant le milieu du XIXe siècle:


 

vendredi 1 janvier 2010

DLVIII : Bonne année 2010 !

 

Voici 3 vues prises en 2009  que je publie aujourd'hui souhaiter à tous les lecteurs réguliers ou occasionnels de l'Indépendant du 4e une très bonne et très heureuse année 2010 !