jeudi 27 février 2020

MMCLVIII : Une plaque qui rappelle que Léon Blum est né dans le 2e arrondissement


J'ai lu quand j'étais plus jeune la passionnante biographie de Léon Blum écrite par Jean Lacouture. Léon Blum est un personnage qui m'a toujours intéressé par la sincérité de son engagement ce qui l'a conduit à être le président du Conseil lors de l'arrivée au pouvoir du Front Populaire en 1936.

Il a montré un grand courage quand il a été confronté à la haine des Ligues d'extrême droite dans un climat de violences politiques que nous rappelle malheureusement ceux qui parfois mettent la tête d'un Président de la République au bout d'une pique. C'est cependant pendant l'Occupation qu'à mes yeux il a été un véritable héros : pendant les procès de Riom qui cherchait à mettre en accusation les dirigeants de la IIIe République et à leur faire porter le chapeau de la défaite, il a su montrer une telle force que le procès n'a jamais pu aboutir.

Il n'est pas toujours connu de tous que Léon Blum est un enfant de Paris Centre : il est né le 9 avril 1872 au 151 de la rue Saint-Denis où cela est rappelé sur un immeuble qui est beaucoup plus récent :


dimanche 23 février 2020

MMCLVII : Dédicace du livre "Revoir Paris" à la librairie Les Cahiers de Colette



Cet après-midi, Pierre-Yves Bournazel dédicacait son livre Revoir Paris à la librairie Les Cahiers de Colette (rue Rambuteau). J'ai eu un grand plaisir à voir Pacôme Rupin, la tête de la liste "Paris Ensemble avec Agnès Buzyn" (sur laquelle je figure) venir témoigner sa sympathie pour Pierre-Yves.

Depuis que nous avons choisi de participer au rassemblement conduit par Pacôme Rupin au mois de janvier dernier (voir mon article du 21 janvier 2020), la "team Bournazel" a été formidablement bien accueillie par les soutiens de Pacôme Rupin et en particulier les Marcheurs. Le sens de la convivialité et le goût pour la proximité de l'équipe ainsi formée me conforte dans l'idée que nous avons fait le bon choix.

J'apporterai toute mon énergie pour la réussite de cette équipe dont le but est de parvenir à l'alternance à Paris.


vendredi 21 février 2020

MMCLVI : Un curieux décor pour le portail d'un couvent au 6 de l'impasse Guéménée


L'impasse Guéménée n'est pas très visitée. Elle est située au Nord de la rue Saint-Antoine entre la rue de Birague et la rue des Tournelles. Je lui avais consacré un article en 2017 quand il était question d'y faire passer une sortie de parkings (article du 10 août 2017).

J'écris cet article à propos d'une curiosité que l'on peut voir au n°6 de cette impasse. Le portail est orné d'un curieux fronton avec des objets qui semblent symboliser les connaissances :

Ce décor est pour le moins étrange quand on sait qu'à cette adresse on trouvait jusqu'à la Révolution française le couvent des Filles de la Croix. J'ai cherché en vain des informations précises à ce sujet mais je n'ai rien trouvé de très précis. S'il y en a qui peuvent m'en dire plus, ils peuvent laisser des commentaires.


mardi 18 février 2020

MMCLV : La saga de la (re)création d'un jardin public entre l'Hôtel d'Aumont et la Cité Internationale des Arts


Le jardin public entre la Cité Internationale et l'Hôtel d'Aumont est une promesse attendue depuis des années par les habitants et les amoureux du 4e arrondissement. La création de cet espace végétalisé est l'objet d'une saga qui a commencé sur ce blog depuis plus de 10 ans et qui m'a conduit à écrire de nombreux articles comme on va le voir en prenant le temps de lire ce qui suit :

2008 : Dominique Bertinotti (maire PS du 4e de 2001 à 2012) dans son programme municipal pour les élections de mars 2008 s'engage à ouvrir un "jardin écologique sonore". On y annonce qu'il "commencera à prendre forme début 2008" (sic).


2009 : A grand renfort de communication (article du Parisien du 10 février 2009), la municipalité de l'époque annonce une livraison du projet pour 2011.Le projet est très ambitieux :
 Je fais cependant paraître sur ce blog un article le 28 mai 2009 pour m'étonner du fait que ce projet de jardin sonore nécessite la construction d'un mur qui aurait complètement masqué -depuis la rue de l'Hôtel de Ville- la superbe façade de l'Hôtel d'Aumont (article du 28 mai 2009).

2011 : Le projet s'est ensuite embourbé... En 2011, dans le bilan de mi-mandature de Dominique Bertinotti on reparlait de ce dossier dans la thématique "Les paris tenus" : on annonce la réalisation du projet... alors que les travaux n'avaient pas du tout commencé.
 Le Conseil d'arrondissement du 7 novembre 2011 vote à nouveau un budget de 3200 000 € pour l'aménagement du jardin. (voir mon article du 4 décembre 2011 : Jardin sonore, les travaux votés).

2012 : Le conseil d'arrondissement du 4e vote le 30 janvier vote le lancement des travaux pour permettre l'ouverture du jardin. (mon article du 12 mars 2012) Il est prévu que le jardin sera accessible au public en septembre 2013....

2013 : On apprend que finalement... le jardin ne sera pas sonore (voir mes articles du 14 janvier 2013 intitulé "Beaucoup de bruit pour rien" et du 26 octobre 2013 "Non seulement le jardin sonore ne sera pas sonore, mais... ce ne sera pas un jardin". )

Quelques mois avant les élections de mars 2014, le maire du 4e arrondissement Christophe Girard (devenu maire en juillet 2012) inaugure à grand renfort de communication la livraison d'un jardin dans lequel les plantes sont dans des grands pots assez hideux et très loin du projet initial. (Voir mon article du 6 janvier 2014) :




2014 : La réalisation de ce jardin fait partie des réussites mises en avant par la majorité du 4e arrondissement dans le bilan pour les élections municipales de mars 2014 (remportées à 55 voix près par Christophe Girard).

2015 : de manière assez discrète, le jardin... referme. La protection contre le risque terroriste est mise en avant.  (rappelons que l'Hôtel d'Aumont accueille depuis 1959 le tribunal administratif de Paris...).

2018 : Le conseil d'arrondissement du 3 décembre vote un nouveau projet pour ce jardin. Les travaux sont prévus alors de septembre 2019 à.... février 2020. (voir article du Parisien du 7 décembre 2018).

2019 : On annonce une réunion publique qui devait se tenir le 12 décembre 2019 en mairie du 4e pour informer de présentation du Jardin des Arts-Albert Schweitzer
 ... la réunion est annulée sans explication une semaine avant.

2020 : Février.... A moins de 4 semaines du 1er tour, le jardin est encore en travaux comme le montre les photographies que j'ai prises le 14 février mais gageons que tout sera fin avant le 15 mars... pour une ouverture définitive ?  Espérons.






lundi 17 février 2020

MMCLIV : L'association française Buchenwald, Dora et Kommandos organise en avril un voyage pour visiter des lieux de Mémoire



L'association Buchenwald, Dora et Kommandos a pour mission de perpétuer la Mémoire des déportés au camp de Buchenwald et dans les Kommandos extérieurs où les détenus étaient utilisés pour l'effort de guerre de l'Allemagne Nazie et dont Dora est le plus emblématique.

Le camp de Buchenwald, situé près de Weimar en Thuringe, a ouvert en 1937. 249 570 hommes et 28 230 femmes de plus de cinquante nationalités y sont passés. Parmi eux on comptait des Français (plus de 20 000 hommes et 1 800 femmes). Sur l'ensemble des détenus 56 000 sont morts. On commémore en cette année 2020, le 75e anniversaire de la Libération de ce camp le 11 avril 1945 par les troupes américaines.

Du 10 au 15 avril, l'Association organise son voyage annuel pour mieux connaître ces lieux de Mémoire. Voici ci-dessous le programme des visites :
Le coût pour une inscription individuelle est de 880€ (830€ pour les adhérents) et pour une inscription en couple elle est de 780€ par personne (730€ pour les adhérents).

Pour en savoir plus, voici le site de l'association : Association Buchenwald, Dora et Kommandos et les coordonnées :


Adresse
Association Française Buchenwald, Dora et kommandos
3/5 rue de Vincennes
93100 Montreuil

Téléphone : 01 43 62 62 04

Mail : contact@buchenwald-dora.fr

samedi 15 février 2020

MMCLIII : De nouvelles vitrines pour présenter la collection des Bijoux royaux et impériaux dans la galerie d'Apollon au Louvre


Après une fermeture pour travaux, la galerie d'Apollon au Louvre vient de réouvrir au public. Je suis allé voir à quoi ressemblait les vitrines installées pour mieux protéger la collection de bijoux royaux et impériaux.

J'ai eu le plaisir de revoir des oeuvres d'art que je connaissais déjà comme par exemple la parure de la reine Marie-Amélie, reine des Français de 1830 à 1848 :

j'ai aussi remarqué des objets que je n'avais je crois jamais vus comme ce grand noeud de corsage d' Eugénie de Montijo, impératrice des Français de 1853 à 1870 :

Les nouvelles vitrines semblent particulièrement résistantes sans pour autant empêcher d'admirer les oeuvres présentées :

Le Louvre possède de très riches collections. Il me semble nécessaire de mieux les faire connaître aux riverains qui ne sont peut-être pas assez incités à venir le visiter régulièrement.

mercredi 12 février 2020

MMCLII : La rue Léopold Bellan, l'ancienne." rue du bout du monde"


La rue Léopold Bellan est située dans le 2e arrondissement entre la rue Montorgueil et la rue Montmartre.

J'ai choisi de lui consacrer un article car au XVIIIe siècle, sur le plan Rurgot, elle portait un nom beaucoup plus poétique : "Rue du Bout du Monde" :

Il semble qu'elle portait ce nom car on y trouvait au Moyen Âge un égoût à ciel ouvert. Il semble que ce soit son aspect assez reboutant où s'accumulait des immondices qui lui ait donné son nom.Cela explique pourquoi au début du XIXe siècle les riverains aient demandé qu'elle change de nom mais je suis sûr qu'aujourd'hui il serait savoureux d'habiter en plein Paris Centre dans la "rue du Bout du Monde".

lundi 10 février 2020

MMCLI : Une plaque rendra hommage à l'artiste qui a sculpté la statue située à l'angle de la rue Aubriot et de la rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie


 J'ai consacré le 26 mai 2013 sur L'Indépendant du 4e un article à la  statue qui est située dans une niche à l'angle de la rue Aubriot et de la rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie.



 Lors du dernier conseil d'Arrondissement du 4e, le lundi 27 janvier 2020, les élus du 4e ont voté à l'unanimité la pose d'une plaque en l'honneur de l'artiste qui a sculpté cette statue : il s'agit de Marek Szwarc (1892-1958), père de Tereska Torrès, femme de lettres et membre des Forces Françaises Libres.

 Marek Szwarc, né en Pologne en 1892, d'origine juive, est arrivé en France en 1910. Il s'est converti au catholicisme. La statue de l'angle située à l'angle de la rue Aubriot et de la rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie date de 1939. Elle a certainement remplacé une représentation de la Vierge beaucoup plus ancienne et qui avait disparu (peut-être à la Révolution) comme le montre l'inscription située en dessous qui est typique de celles faites au XVIIIe siècle :

Reste à obtenir l'accord de la copropriété pour savoir si la plaque en l'honneur de Marek Szwarc pourra être apposée  ce qu'il faut bien sûr souhaiter.

dimanche 9 février 2020

MMCL : Les adieux d'Evelyne Zarka lors du dernier conseil d'arrondissement du 4e


Lors du dernier conseil d'arrondissement du 4e, le lundi 27 janvier, les élus et le public présents ont connu un moment d'émotion avec l'annonce faite par la 1ère adjointe Evelyne Zarka de son retrait de la vie politique locale.

Il m'est arrivé par le passé de ne pas manquer d'ironie envers Mme Zarka, élu depuis 2001 au conseil d'arrondissement et représentante du Parti Communiste Français. Cependant, en la cotoyant, notamment dans ses fonctions de représentante dans les conseils d'administration des établissements scolaires, j'ai pu me rendre qu'elle était une élue de terrain et un modèle de proximité. Cela explique certainement l'hommage unanime qui lui a été rendu. Je fais partie de ceux qui pensent que ce qui compte, surtout pour des mandats municipaux, ce qui compte le plus c'est la volonté de s'engager pour les autres. Tel était le cas - sans aucune contestation possible- en ce qui concerne Evelyne Zarka.


samedi 8 février 2020

MMCXLIX : Une sainte qui a donné son nom à une sortie très fréquentée de la station Châtelet

Les utilisateurs du métro et du RER A qui sortent à la station Châtelet sont habitués à prendre la sortie "Place Sainte-Opportune".

 Cependant, je ne m'étais jamais posé jusqu'ici à la question de savoir qui était Sainte Opportune jusqu'à ce que le mois dernier je lève les yeux récemment et que je tombe nez à nez avec cette statue :
elle est située sur le côté impair de la rue des Halles à l'angle avec la place Sainte-Opportune :

Je me demande pourquoi je ne l'avais jamais remarqué alors que je passe par cet endroit depuis des années.

D'après les récits hagiographiques, Sainte Opportune est née vers 720 à Exmes près d'Argentan (elle était donc normande). Elle a été abbesse de Montreuil-la-Cambe (dans l'Orne). Elle serait morte vers 770.
En 853, en raison des invasions normandes ses reliques ont été transférées à Moussy-le-neuf dans l'actuel département de Seine-et-Marne.

Sa fête est célébrée le 22 avril et d'après le diction "Pluie à la Sainte-Opportune, il n'y a ni cerises, ni prunes".

La place porte ce nom car on trouvait tout près de là une église consacrée à Sainte Opportune comme on le voit sur ce plan de 1786 :


Des reliques de la sainte y avait été déposés dans une chapelle située à cet ednroit au IXe siècle au moment de leur voyage vers Moussy-le-neuf. Des miracles y ont attiré des pèlerins. Le bâtiment est devenu une église paroissiale au XIIe siècle.

Sur le plan dit de Bâle du milieu du XVIe siècle on peut avoir une idée de l'aspect qu'avait cette église :



Elle a disparu en 1792 pendant la Révolution française : elle a été transformée en carrière de pierres.

mercredi 5 février 2020

MMCXLVIII : La nef de Paris dans le Coeur de Paris (33e volet) : une version Restauration à l'entrée du passage du Grand Cerf



Voici le 32e épisode de la série consacrée aux représentations de la Nef de Paris dans le Centre de Paris. Il s'agit de la version que l'on peut voir au-dessus porche du passage du Grand Cerf (Paris 2e) qui donne vers la rue Saint-Denis :


Ce passage a été inauguré en 1825 sous le règne de Charles X. Il s'agit donc d'une version qui date du milieu de la 1ère moitié du XIXe siècle. Une version donc encore plus ancienne que celle que l'on peut voir à la fontaine de la rue Charlemagne (Paris 4e) à laquelle j'ai consacré un article paru le 5 octobre 2016.



dimanche 2 février 2020

MMCXLVII : Une très belle initiative pour rendre compte de la réalité de la Shoah mais qui doit conduire à une solution encore plus durable


Depuis la fin du mois de janvier, alors que nous commémorons le 75e anniversaire de la fin des camps de la mort de la 2nde Guerre mondiale, on a vu apparaître sur les façades des immeubles de tout Paris et en particulier du Centre des petites affiches très sobres.


En voici deux que l'on peut voir dans le 3e arrondissement : une au 49 rue de Bretagne et une autre au 62 rue Charlot :



Ces affiches qui se fondent dans le décor urbain permettent de rendre palpables la réalité de la Shoah : l'extermination de toute une population sur le seul motif de la haine antisémite avec des victimes de tous les ages et en particulier des enfants.

Il s'agit d'affichages sauvage mais on ne peut que reconnaître la justesse du message diffusé. Il faut regretter cependant, vu le support, que ces panneaux ne sont que provisoires et vont disparaître rapidement.

Tout comme la sénatrice Nathalie Goulet, je fais partie de ceux qui pensent que Paris devrait prendre modèle sur de nombreuses villes d'Europe et accepter la pose de "Stolpersteine" dont voici deux exemples. Un premier que j'ai photographié dans une rue de Milan en avril dernier :

et tout un ensemble photographié devant un immeuble de Berlin l'été dernier :

Ces pavés sont le meilleur moyen de faire prendre comprendre à tous -et de manière durable- l'horreur de la Shoah. Je n'arrive pas à comprendre pourquoi cela n'est pas possible à Paris.

samedi 1 février 2020

MMCXLVI : Les façades des immeubles de Paris Centre : un autre façade Art Nouveau au 133 rue Saint-Denis


Voici un nouvel épisode de la série consacrée aux façades d'immeubles de Paris Centre. Il concerne le 133 rue Saint-Denis dans le 1er arrondissement.

Il s'agit à nouveau d'un un immeuble dans le style Art Nouveau, un type de décor que j'apprécie particulièrement et qui était en vogue au début du XXe siècle comme le confirme la plaque (malheureusement partiellement masquée) qui donne la date de construction : 1912*

On ne peut plus malheureusement lire le nom de l'architecte mais par contre celle qui indique le nom des sculpteurs est encore visible, il s'agit de Bouviet et Bernard :

Le décor végétal, caractéristique du style Art Nouveau est présent à tous les étages :


Le portail situé dans la partie gauche de la façade est aussi caractéristique de ce style :


* le permis de construire a été déposé le 19 avril 1912 par deux propriétaires nommés Righenzi et Polinari. L'architecte s'appelait Goujoin et son cabinet était située deux boulevard Saint-Martin.