jeudi 29 juillet 2021

MMCCCXXV : Les façades d'immeuble de Paris Centre : le 124 rue Réaumur un autre immeuble de la Belle Epoque.

 

Voici un nouvel article consacré aux façades d'immeuble de Paris Centre et en particulier de la rue Réaumur*. Il concerne une des façades les plus originales que je connaisse : le 124 rue Réaumur. Il est en style industriel avec une structure métallique assez originale et assez éloignée de l'Art Nouveau en vogue à l'époque. Cela fait longtemps que j'ai en projet cet article mais énormément d'informations sont déjà disponibles sur Internet :  la fiche de Momentum le site du Ministère de la Culture, des articles de  Paris Historic , de Paris Promeneurs et  Paris La Douce (qui a publié son article la semaine dernière alors que je finissais de rédiger le mieux).

Je vais donc me contenter de faire un résumé.

- l'Immeuble a été construit en 1904 peut-être -mais sans certitude- sur les plans de l'architecte Georges Chedanne.

- il a été commandé par le baron Schilde pour un consortium de l'industrie de la soierie.

- de 1944 à 1973, il a été le siège du Parisien Libéré (aspect très bien développé dans un article de Paris Bise Art).

- l'Immeuble a été inscrit en 1965 à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques. 

- Il s'agit depuis 2017 d'un espace de coworking qui fait 4600m² sur 6 étages (voir cette page du Figaro)

 
un des trois bow windows
 
les grilles ouvragées qui décorent le rez-de-chaussée

 
Le portail d'entrée :

J'ai essayé d'en savoir plus sur celui qui a fait construire cet immeuble "le Baron Schilde". Il s'agit d'un aristocrate belge qui a été au début du XXe siècle un personnage important de la Belle Époque.  Gaston van de Werve et de Schilde est né à Paris le 22 mars 1867 et est mort à Anvers le 18 août1923. En 1912, il est devenu gouverneur de la province d'Anvers (il a une notice Wikipédia) :

Je n'ai pas trouvé de lien entre la famille van de Werve De Schilde et l'industrie de la soierie mais ce personnage Gaston van de Werve et de Schilde a eu un rôle décisif dans l'organisation des Jeux Olympiques à Anvers en 1920.

Le 124 rue Réaumur fait partie de ces superbes immeubles construits au début du XXe siècle lors du percement de cette rue sous la IIIe République. J'ai déjà consacré plusieurs articles des façades de cette voie. 

 
*Articles  sur le
- 51 rue Réaumur, angle avec le boulevard Sébastopol (article du 10 août 2019)
 - 61/63 rue Réaumur (article du 27 juin 2021)
- 82 au 96 rue Réaumur (article du 31 juillet 2020)
- 116 rue Réaumur (article du 30 juillet 2018)
- 118 rue Réaumur (article du 23 mai 2018)
- 121 rue Réaumur (article du 26 mai 2020).
- 134 rue Réaumur (article du 2 septembre 2019)

 

lundi 26 juillet 2021

MMCCCXXIV: Les animaux (disparus) de Paris Centre : les deux lions du 80 quai de l'Hôtel de Ville et l'histoire d'un lieu qui faisait partie du Marais Gay.

  

En classant mes photos de 2010, je suis retombé sur deux vues prises  qui m'ont rappelé qu'à l'époque, j'avais prévu d'écrire un article dans la série "Les animaux du 4e" à propos des deux lions qui étaient situés pendant de très nombreuses années (au moins depuis le milieu des années 1990) au 80 quai de l'Hôtel de Ville.

Ces deux lions marquaient l'entrée d'un club, un bar et une petite boîte qui servait de lieux de rencontre pour la communauté gay. En 2010, cet établissement avait pris pour nom "La Tanière" :

En cherchant dans les archives d'Internet, je suis tombé sur une page qui expliquait que ce club avait pris ce nom quelques mois auparavant à la rentrée 2009. On y retrouvait les deux lions mais avec l'ancien nom de ce club : "le DEEP".

et une vue montrait qu'à l'intérieur un autre lion était caché :

Auparavant, dans les années 1990, cet établissement s'est appelé "La Station". Il a fait partie de la vie nocturne du Marais Gay avant les applications qui facilitent les rencontres. Les lions ont disparu quand ce club il y a devenu déjà pas mal de temps un endroit où on apprend à cuisiner (appelé "La Cuisine") mais en retombant sur ces deux fauves je me suis rappelé que par le passé ce n'est pas la cuisine que certains ont découvert à cet endroit.

P.S. En écrivant cet article, j'ai échangé avec le rédacteur de Paris Marais qui m'a fait part d'une information que je ne connaissais pas :  Auparavant dans les années 1970/ 1980, on y avait trouvé un lieu branché appelé "La Mendigotte" En allant sur le site Hexagone Gay j'y ai appris que "La Mendigotte" a ouvert ses portes sur le quai de l'hôtel de ville, en lisière du Marais, dès la fin des années 60. Elle est tenue par Michel Roux (ne pas confondre avec le comédien) et propose trois ambiances sur 3 étages. Le rez-de-chaussée avec son restaurant, le 1er étage avec son bar-club et le sous-sol avec sa discothèque. Sa fréquentation est essentiellement masculine, sauf au restaurant où elle est plus mélangée."

Et en continuant à creuser, j'ai découvert dans un livre que La Mendigotte avait été créée juste après 1968 et qu'il s'agissait initialement d'un petit cabaret : "Les artistes se produisaient dans un salle petite salle carrée aux pierres authentiques, sur une scène minuscule, drapée de rouge, avec Jacques Guillot au piano". Il semble que le jeune Dave y a commencé sa carrière ! (in Gilles Schlesser, Le CaBaret "rive Gauche" (1946-1974), Editions L'Archipel, 2006).

Voilà jusqu'où deux lions aujourd'hui disparus m'ont conduit...



vendredi 23 juillet 2021

MMCCCXXIII : Dix vues de la grande verrière Art Nouveau de la Samaritaine


 Après 16 ans de fermeture, la Samaritaine a rouvert ses portes au mois de juin. Ce n'est plus du tout le magasin que l'on avait connu qui avait beaucoup de charme avec sa rotonde sommitale d'où j''aimais aller voir la vue sur Paris mais il faut admettre que la restauration de la Grande verrière en style Art Nouveau vaut le détour.




mercredi 21 juillet 2021

MMCCCXXII : Une sélection de 10 vues prises à l'Hôtel de la Marine

 

L'Hôtel de la Marine a ouvert ses portes au mois de Juin. J'ai attendu le 21 juillet pour le visiter et il n'y avait pas trop de monde. L'endroit est sublime. Voici 10 vues que j'ai prise lors de ma visite aujourd'hui à l'extrêmité Ouest de Paris Centre (L'Hôtel est situé dans le 8e mais on y a une vue sur l'entrée des Tuileries).







L'Hôtel de la Marine a été inauguré le mois dernier par le Président de la République, Emmanuel Macron :



lundi 19 juillet 2021

MMCCCXXI : Les stations de Paris Centre : un des plus élégants candélabres à la station Madeleine à l'extrémité Nord-Ouest de Paris Centre

 

J'ai consacré plusieurs articles aux stations de Métro et à la signalétique du métro sur L'Indépendant. Celui-ci concerne un candélabre que je trouve superbe, situé à l'éxtrémité Nord-Ouest de Paris Centre, le trottoir du boulevard de la Madeleine à l'angle avec à la rue Duphot qui est situé dans le 2e arrondissement à la limite du 8e et du 9e arrondissement (et juste à la hauteur d'une célèbre enseigne de décor intérieur suédois).

Ce candélabre marque l'accès à la station Madeleine :


Cette station dessert 3 lignes (la 8, la 12 et la 14). Elle a été ouverte le 5 novembre 1910 avec un tronçon qui reliait la Porte de Versailles à la Station Notre-Dame-de-Lorette (donc un tronçon de la ligne 2).

Le design de ce candélabre est clairement d'inspiration "Art Nouveau" avec son encadrement par un décor de feuilles dorées. C'est assez joli. La mention "Passage public Métro" a quelque chose de rare et d'élégants. En général les entrée de métros sont indiquées par un panneau qui indique "Métropolitain" ou bien des candélabres où figurent l'abbréviation "Métro" ou "M".



vendredi 16 juillet 2021

MMCCCXX : Les Ponts de Paris Centre : Le Pont de la Concorde

 

Le Pont de la Concorde est situé aux confins Ouest de Paris Centre. Il relie la place de la Concorde dans le 8e arrondissement à l'Assemblée Nationale dans le 7e arrondissement.


 Au XVIIIe siècle, à l'époque du plan Turgot dans les années 1730, il n'y avait pas de ponts dans cette partie située à l'Ouest du Centre de Paris :

La création de la place de la Concorde à la fin du règne de Louis XV rendit de plus en plus nécessaire la construction d'un pont à cet endroit. Les travaux furent entrepris pendant le règne de Louis XVI : la première pierre fut posée en 1787 avec pour architecte Jean-Rodolphe Perronet (qui est un des personnages représentés sur une façade de l'Hôtel de Ville [Voir article du 13 juin 2009]).

Une partie des pierres de la Bastille détruite à partir du 14 juillet 1789 fut recyclé pour la construction du pont qui fut achevé en 1791. Il prit le nom de "Pont Louis XVI". 

Il fut appelé Pont de la Révolution de 1792 à 1795 puis pont de la Concorde de 1795 à 1814 avant de redevenir pont Louis XVI pendant la Restauration. A cette époque, des statues des grands personnages de l'Histoire de France furent installées sur le pont (elles furent mirent en place dans la 2e moitié des années 1820. Parmi celles-ci une statue de Richelieu dont je reparlerai dans un prochain article).

Ces statues étaient en place quand ce tableau fut peint en 1829. Le pont repris (définitivement) le nom de Pont de la Concorde en 1830 avec la mise en place de la Monarchie de Juillet. Le roi Louis-Philippe fit retirer les statues en 1836. 

Le pont garda pendant une centaine d'année l'aspect qu'on lui voit sur cette carte postale du début du XXe siècle :

Il connut une nouvelle transformation en 1932. L'ingénieur des ponts Henri Lang (qui construisit quelques années plus tard le nouveau pont du Carrousel [Voir article du 9 mai 2021]) fur chargé d'élargir le pont comme on voit sur la photo ci-dessous :

Des piliers furent construits en amont et en aval du pont initial qui garda sa silhouette et son décor initial.

Les ajouts ont conduit à avoir une jolie vue depuis la série d'arches formés de part et d'autre du pont initial :

Le pont a donc depuis 1932 une largeur de 34m et il rest dans l'axe de l'Assemblée Nationale : 

C'est ce pont qui venait donc tout juste d'être élargi que les Ligueurs tentèrent de franchir le 6 février 1934.

 Quand on vient de Paris Centre et que l'on passe sous ce pont, on peut découvrir une très belle vue sur la Tour Eiffel :

et quand on se promène rive Gauche, côté 7e arrondissement, on peut y voir une très belle perspective sur le Grand Palais et le Pont Alexandre III :