lundi 30 décembre 2013

MCCCL : La fin de l'Harmonie du Monde dans le 4e !

  

J'ai consacré récemment un article à propos de la tristesse que j'ai ressenti lors de la fermeture des librairies Mona Lisait cette année. Or, 2013 a été marquée aussi par la disparition d'une autre boutique que je fréquentais très régulièrement.

En mars dernier, Harmonia Mundi avait annoncé la fermeture de 15 boutiques sur la trentaine que compte l'enseigne, mais j'espérais bien que celle du 20 rue de Rivoli serait épargnée. En effet, elle rayonnait bien au-delà de l'arrondissement (j'ai une amie de banlieue qui ne jurait que par ce lieu) et j'aimais m'y rendre quand me prenait l'idée d'offrir un CD de musique classique (le choix était très large et le personnel très compétent). Hélas au début du mois de décembre 2013, je me suis rendu compte que le magasin était désormais fermé. En cette fin de mois, des panneaux "A céder" ont été placés sur la boutique.

On remarquera que pour repérer cette boutique dans la rue de Rivoli, il y avait un repère tout simple : 


 Trois cloches surplombent le 1er étage. Je ne sais pas ce qu'elles vont devenir. En effet, si ce magasin est consacré à la vente de fringues, de grolles ou de binoches, on se demandera ce que fait là ce carillon.


 

samedi 28 décembre 2013

MCCCXLIX : Les statues de l'Hôtel de Ville (102e volet) : Le peintre François Le Moine par Paul-Armand Bayard de la Vingtrie

  

Voici le 102e épisode de la série consacrée aux personnages représentés en statue sur les façades de l'Hôtel de Ville de Paris. Il concerne Lemoine que l'on peut voir au 1er étage à droite dans la cour intérieur Nord de l'Hôtel de Ville (donc en dessous de celle de Pierre Charron) :


François Lemoine (ou Lemoyne) est né à Paris en 1688 et il y est mort le 4 juin 1737. Il est un peu oublié aujourd'hui mais il a été un peintre officiel important pendant la première partie du règne de Louis XV. On lui doit notamment l'immense voute du plafond du salon d'Hercule à Versailles (voir le lien sur le site officiel du palais). C'est un des plus décors peints que l'on peut voir en France.

François Lemoine est aussi l'auteur d'un saint Jean Baptiste que l'on peut voir dans l'église Saint-Eustache :

Pas de rue François Lemoine à Paris, mais on en trouve une... à Versailles !

Voici la notice de cette statue dans l'ouvrage de Georges Veyrat sur les statues de l'Hôtel de Ville paru en 1892 :

La statue est une œuvre du sculpteur parisien Paul-Armand Bayard de Vingtrie né à Paris le 28 mai 1846 et mort à Paris le 2 mai 1900.

jeudi 26 décembre 2013

MCCCXLVIII : Un nouvel incendie -cette fois boulevard Sébastopol- qui s'inscrit dans une série noire cette année dans le 4e arrondissement.

  

Le 20 décembre dernier, un terrible incendie a ravagé un immeuble située dans la pointe Nord-Ouest du 4e arrondissement. L'information a été relayé par les média nationaux. Les dégâts sont considérables. Les planchers se sont effondrés sur plusieurs niveaux :

 Cet incendie qui a fait plusieurs blessés s'inscrit dans une série noire qu'a connu le 4e arrondissement en 2013. En effet, dès mars 2013, j'ai consacré un article à propos du sinistre qui a ravagé un appartement de la rue Cloche Perce (et qui a concerné un membre du Conseil de Quartier Saint-Gervais) [voir article du 11 mars 2013]. Par la suite, en juillet, le 4e arrondissement a été touché par un autre sinistre relayé par les médias : celui qui a touché l'Hôtel Lambert sur l'Île Saint-Louis [voir mon article du 10 juillet 2013].

Il faut bien sûr rendre hommage aux Pompiers de Paris ont risqué leur vie à chacune de ces occasions.

Post scriptum (le 27 décembre) : J'apprends par un article de Vivre le Marais que parmi les sinistrés, un couple d'octogénaires, André et Simone, qui habitent l'arrondissement depuis plus de 60 ans, se retrouve sans logement. Il faut se mobiliser pour les aider ==> A lire http://vivrelemarais.typepad.fr/blog/2013/12/incendie-38-sebastopol.html

lundi 23 décembre 2013

MCCCXLVI : Un satisfecit avec quelques réserves pour la partie rénovée de la rue Rambuteau

  

Il m'arrive de ne pas être tendre pour la majorité municipale actuelle mais je dois avouer que je trouve qu'une réalisation  est plutôt réussie : le réaménagement de la rue Rambuteau dans son tronçon entre la rue Saint-Martin et le boulevard Sébastopol. Ce tronçon a été inauguré il y a un peu plus d'un an (le 19 décembre 2012). Il est donc possible de tirer un bilan.

Or, si dans les premiers mois, la disparition des trottoirs avait conduit les voitures à se garer un peu n'importe où, la pose de bacs à fleurs (encore !) a permis de régler le problème. Cette partie de la rue Rambuteau est esthétiquement très réussie. Les larges trottoirs permettent aux piétons de beaucoup mieux circuler. Le pavage au sol invite de plus les piétons à investir toute la voie.

Inconvénient (quand même), il ne faut pas avoir à se garer. En cas de déménagement ou de livraison, cela paraît très compliqué. Il faut veiller à ne pas asphyxier le coeur de Paris.

Il faudra aussi veiller à ce que cette rue ne devienne pas un nouveau Luna Park. En effet, les trottoirs sont devenus vraiment très agréables mais à condition que cela ne conduise pas à une extension incontrôlée des terrasses.

dimanche 22 décembre 2013

MCCCXLV : Un très bel hommage rendu à Henri Dutilleux

Christophe Girard, maire du 4e, ouvrant l'hommage à Henri Dutilleux

Je ne suis pas un grand fan de musique contemporaine puisque la plupart du temps à la maison nous écoutons du baroque allemand. Cependant, j'ai été très heureux que le 4e arrondissement rende hommage vendredi dernier à Henri Dutilleux, habitant de l'île Saint-Louis et décédé le 22 mai 2013.

Le maire du 4e arrondissement a ouvert cet hommage dans la salle des fêtes du 4e arrondissement. Il a remercié Jean-Pierre Plonquet qui a été à l'initiative de cet hommage qu'il a ensuite mis en musique en partenariat avec les services de la mairie du 4e.

 
Jean-Pierre Plonquet, l'organisateur de l'hommage à Henri Dutilleux.

A l'occasion de cette soirée, une exposition présentait de nombreuses photographies permettant de retracer le parcours d'Henri Dutilleux. Par la suite dans la salle des fêtes, une série d'artistes de grand renom ont interprété les compositions d'Henri Dutilleux avec aussi une diffusion du documentaire "Henri Dutilleux, à portée de voix" (2004) de Michel Van Zele.

A signaler, en ouverture du concert la participation des élèves de l'atelier polyphonique du Conservatoire du Centre de Paris dirigés par Didier Seutin :

Un grand bravo donc à Jean-Pierre Plonquet qui a montré à l'occasion de cette hommage pour Henri Dutilleux, ses talents d'organisateur, sa passion pour la musique et le 4e arrondissement.

Une petite précision : dans son discours d'introduction le maire du 4e arrondissement, Christophe Girard a parlé de "salle des fêtes haussmanienne' à propos du lieu où se déroulait l'événement. Or si le volume de cette salle a bien été décidé sous le Second Empire, il saute aux yeux que la décoration est plutôt typique des premières décennies de la IIIe République (tout comme d'ailleurs la salle des fêtes de l'Hôtel de Ville de Paris).


 

vendredi 13 décembre 2013

MCCCXLI : Une crèche qui mêle Tradition et Créativité "au Vieux Paris d'Arcole".

  

Dans une voie de l'île de la Cité qui n'est pas fréquentée par tous les habitants du 4e, rue Chanoinesse,  on peut observer en ce moment un très beau décor de Noël.

Le restaurant "Au Vieux Paris d'Arcole" (24 rue Chanoinesse) a en en effet installé une très belle crèche conforme par certains aspects à la Tradition. Par exemple, si l'étoile du Berger est déjà là, le "Petit Jésus" n'est pas encore déposé.

Cependant, on peut aussi souligner une certaine créativité : l'ane et le boeuf sont remplacés par de curieux animaux !

i vous passez dans ce secteur du 4e arrondissement après la tombée de la nuit, cela vaut le coup d’œil !

lundi 9 décembre 2013

MCCCXL : A nouveau de très belles illuminations de Noël cette année sur l'île Saint-Louis

 
La rue Saint-Louis-en-l'île en décembre 2013

Comme je l'ai déjà écrit il y a quelques jours, le 4e arrondissement est un peu triste en ce Noël 2013, surtout la rue Rambuteau qui nous avait habitué à de très belles illuminations depuis de nombreuses années.

Il faut aller se promener sur l'île Saint-Louis. En effet, pour la 2e année consécutive
, les rues ont été décorées par de très belles illuminations avec un très bel effet visuel rue Saint-Louis-en-l'Île et rue Jean Du Bellay

La rue Jean Du Bellay en décembre 2013

 

vendredi 6 décembre 2013

MCCCXXXIX: Un bel hommage à Mandela. Quand le "Street Art" a quelques vertus civiques...

 

On sait que sur ce blog, je n'ai jamais été un grand fan du "Street Art", l'art de la rue, qui est souvent l'occasion de dégradation de l'espace publique de très mauvaise qualité et parfois pour des messages racoleurs. Cependant au moins de novembre dernier, dans un recoin de la rue du Renard, mon attention a été retenue par cette création très réussie qui rend un  émouvant hommage à Madiba, Nelson Mandela. Faire rimer "égalité" avec "Respect"... Quel beau programme.

Il est amusant que cette oeuvre était juxtaposée avec un autre collage qui complétait le message :


 Post Scriptum (vendredi 6 décembre 2013 à 8h08) : Par un hasard, heureux ou malheureux, j'avais programmé la publication de cet article à cette date depuis plusieurs jours. Ce n'est pas sans émotion que je viens d'apprendre que la mort de Nelson Mandela a été annoncée un peu après 22h hier soir.

jeudi 28 novembre 2013

MCCCXXXVI : Les statues de l'Hôtel de Ville (101e volet) : Pierre Charron par Benoît Lucien Hercule


 Voici le 101e épisode de la série consacrée aux statues de l'Hôtel de Ville. On peut la voir dans la cour Nord située à l'intérieur de l'Hôtel de Ville au 1er étage à droite. Elle représente Pierre Charron :

Pierre Charron dont il s'agit ici est né en 1541 et est mort le 16 novembre 1603. C'était un théologien, un moraliste et un philosophe qui a été marqué par son esprit de tolérance, une valeur pas si répandue à son époque. On lui doit cette maxime : « Nous sommes circoncis, baptisés, juifs, mahométans, chrestiens avant que nous sachions que nous sommes hommes.". Pour lui la morale, appuyée sur la Nature, pouvait prendre ses distances avec la religion. Son libre le plus célèbre est le "Traité de la Sagesse" paru en 1601.

La rue Pierre Charron est située dans le 8e arrondissement, tout près de la rue Montaigne (dont il devint ami pendant son long séjour dans le Sud-Ouest et dont il partageait beaucoup d'idées).

Voici la notice biographie que lui consacrait Georges Veyrat dans le livre de 1892 sur les Statues de Paris :

Cette statue de Pierre Charron est une oeuvre du sculpteur Benoît Lucien Hercule né à Toulon le 10 août 1848 et mort à Paris le 6 novembre 1913 (dans le dénuement à la Maison de retraite de la  Société des Artistes Français). On lui doit aussi la statue de "Turenne enfant" que l'on peut voir rue de Normandie dans le 3e arrondissement.
 


 

vendredi 22 novembre 2013

MCCCXXXIV : Grande tristesse : On ne lit plus chez "Mona Lisait"

 

J'ai ressenti un véritable choc quand j'ai lu dans un mail envoyé par l'association Vivre le Marais que  l'entreprise "Mona lisait" avait fermé début novembre suite à un dépôt des bilans. (voir article sur le blog Vivre le Marais paru le 6 novembre 2013).

Or, deux des librairies de cette enseigne étaient des lieux où j'aimais assez régulièrement aller traîner pour y découvrir des livres improbables sur des sujets souvent très éclectiques. Pour celle située Rue Saint-Martin, le sous-sol était un lieu magique qui ressemblait à une caverne d'Ali Baba.

Quant à celle de la rue Pavée, c'était un très bel endroit. J'avais un grand plaisir à me perdre dans les étages illuminés par la verrière un peu vieillotte.

 
Rue Pavée

C'est l'âme du Marais qui peu à peu disparaît pour devenir un véritable big Mall à touristes. Cela ne semble guère émouvoir la majorité municipale qui montre la même impuissance qu'au niveau national. Signalons qu'avec la fermeture de l'enseigne Mona Lisait, ce sont 50 emplois qui ont disparu.


 

mardi 12 novembre 2013

MCCCXXIX : Les façades de Paris Centre : Trois mascarons aux 38/40/42 rue François Miron : Un du XVIIe siècle et deux du XXe siècle

  

 J'ai déjà consacré un article à la rue François Miron (article paru le 20 janvier 2010). Son tracé est un des plus anciens de l'arrondissement. Au 38 /40 et 42 de la rue on peut admirer trois mascarons, un élément décoratif typique du XVIIe siècle : 

 

 Ce dernier, celui situé le plus au 42, est une représentation d'Hercule que l'on reconnaît à la peau de lion.

Seul le 42 fait l'objet d'un classement : la façade est protégée. Elle a été classée par un arrêté du 27 mai 1964 (voir site Monumentum). Il est vrai qu'elle est vraiment superbe avec notamment son balcon au 1er étage.

 Je me suis demandé pourquoi les 38 et 40 de la rue n'avaient pas fait l'objet d'un classement semblable. On peut le comprendre avec une photo qui date de 1941 que l'on peut voir sur le site du musée Carnavalet :

On peut voir un autre Hercule d'une facture un peu différente pas loin de là au 12, rue de Jouy (article du 10 novembre 2012).

J'ai consacré un article à la très belle série de mascarons que l'on peut voir tout près de là dans la cour de l'Hôtel de Chalons-Luxembourg (article du 4 novembre 2011).

mercredi 6 novembre 2013

MCCCXXVII : La nef de Paris dans Paris centre (épisode n°15) : Au théâtre de la Ville, des nefs contemporaines de celle de la mairie du 4e

  

Voici une nef de Paris qui ressemble  à celle que l'on peut voir sur la façade de la mairie du 4e arrondissement (place Baudoyer) [voir article du 1er juillet 2010]. On l'a trouve en deux exemplaires sur le Théâtre de la Ville, place du Châtelet (coté 4e) : 

La datation de cette nef est assez aisée puisque la date apparaît juste en dessous :

Tout comme la mairie du 4e arrondissement, il s'agit donc d'un legs du Second Empire et de l'Empereur Napoléon III qui avec le préfet de Paris, Haussmann, a profondément changé le coeur de Paris. Cela explique la présence des nombreux "N" que l'on peut observer sur la façade du théâtre de la Ville :


 

lundi 28 octobre 2013

MCCCXXIV: Les statues de l'Hôtel de Ville (100e volet) : Daniel-Charles Trudaine (fondateur de l'école des Ponts-et-Chaussées) par Félix Martin un sculpteur sourd de naissance

 

Voici le 100e épisode de la série consacrée aux personnages représentés sur les façades de l'Hôtel de Ville. Ce mois-ci, il concerne Trudaine que l'on peut voir dans la Cour Sud de l'Hôtel de Ville, sur la façade Est en bas à gauche  :


Daniel-Charles Trudaine est né à Paris le 3 janvier 1703. Son père, Charles Trudaine a été prévôt des marchands de Paris de 1716 à 1720. Il est resté célèbre pour avoir fait établir de 1745 à 1780 "l'Atlas Trudaine" qu'il a commandé en 1743  en tant qu'administrateur des Ponts-et-Chaussées. C'est un document passionnant pour connaître la France du XVIIIe siècle. Il est beaucoup plus précis que le plan Cassini établi à la même époque (Cassini a lui aussi droit à une statue que l'on peut voir rue de Lobau [voir article du 4 décembre 2008])

En 1747, Trudaine a fondé l'Ecole Nationale des Ponts et Chaussées dont le 1er dirigeant a été Perronet dont la statue apparaît sur la façade de l'Hôtel de Ville qui longe la rue de Rivoli (voir article du 13 juin 2009).

Il est mort le 19 janvier 1769.

L'avenue Trudaine est une très belle artère du 9e arrondissement (que je connais bien...) mais elle rend hommage à son père puisque beaucoup de voies de ce secteur de Paris rendent hommage à des prévots de Paris.

Voici la notice concernant cette statue dans l'ouvrage écrit en 1892 par Georges Veyrat "Les statues de l'Hôtel de Ville" :

La statue est une  oeuvre de Félix Martin né le 2 juin 1844 à Neuilly-sur-Marne et mort le 4 janvier 1917 dans le 17e arrondissement de Paris. Ce sculpteur né sourd de naissance a été un élève de l'Institut National des Jeunes Sourds. puis de l'Ecole Nationale des Beaux-Arts.

 

vendredi 11 octobre 2013

MCCCXVII : Une disparition bien venue rue des Archives

 

La semaine dernière, mon attention a été attirée par un bruit de marteau piqueur. En sortant de chez moi, j'ai eu le plaisir de voir que la cabine téléphone située au 16 rue des Archives avait été dégommée !

En tant que membre (pendant 5 ans) du "conseil de la rue des Archives", j'ai demandé à plusieurs reprises que cette cabine téléphonique disparaisse ou au moins soit transformée. Non entrentenue, elle servait surtout de vitrines pour un affichage sauvage qui n'avait souvent rien de très artistique...

Après avoir écrit plusieurs articles pour regretter que cette cabine téléphonique ne soit toujours pas supprimée (le dernier paru le 19 septembre 2012 : une cabine qui résiste avec démence...) , je tenais à saluer sa disparition en ce mois d'octobre 2013 ! Je n'en profiterai pas beaucoup mais ce n'est pas très grave !

Par contre, comme on le voit sur cette photo, la nature ayant horreur du vide, la cabine téléphonique est remplacée car des scooters... mais c'est un autre problème !

Une photo pour rappeler à quoi ressemblait cette cabine : 


samedi 28 septembre 2013

MCCCXIII : Les statues de l'Hôtel de Ville (99e volet) : Charles Perrault par Emile Voyez

 

Voici le 99e épisode de la série consacrée aux statues de l'Hôtel de Ville. Il concerne Perrault que l'on peut voir au 3e étage tout à gauche de la façade qui surplombe le quai de l'Hôtel de Ville.

On pourrait avoir une hésitation concernant le "Perrault" dont il s'agit puisque si Charles Perrault est un célèbre écrivain , son frère Claude était un architecte de grande renommée auquel on doit notamment la colonnade du Louvre.

Les dates indiquées au-dessus de la statue, 1628-1703, permettent d'affirmer qu'il s'agit de Charles Perrault. Cette statue représente donc bien le célèbre auteur des contes auquel on doit Cendrillon, La Belle au bois dormand, le Petit Chaperon rouge,... Charles Perrault est né à Paris le 12 janvier 1628 et mort dans la même ville le 16 mai 1703.

Pour une information plus complète, je renvoie au site de l'Académie française dont Perrault a été membre à partir de 1671. Il a occupé le 23e siège.

Il existe une rue Perrault. Elle est situé aux abords du Louvre... mais elle rend hommage au frère de Charles... Claude Perrault. 

Voici la notice consacrée à cette statue dans la livre de Georges Peyrat paru en 1894 sur les statues de l'Hôtel de Ville :


La statue est une œuvre d’Émile Voyez, un sculpteur peu documenté.

Un seul musée français posséderait une statue de cet artiste : le musée de Tarbes, c'est ce qu'indique un catalogue ancien avec une oeuvre intitulée "Le Soir"qui date de 1884 :

Une reproduction en porcelaine d'une de ses oeuvres appelée elle "La Prière" a été présentée en maison de ventes à Nevers en Mars 2022 :

Cela permet de voir à quoi ressemblait la signature de l'artiste :


En Juillet 2022, j'ai appris grâce à une recherche de @Stefdesvosges la date  précise de la mort d'Emile Voyez : il est décédé le 19 janvier 1895 (sous le nom d'Emile Voyer (avec un r) boulevard Ney dans le 18e arrondissement de Paris dans le 39e bastion de l'enceinte de Thiers mais il était domicilié à Suresnes :

 Je me suis demandé à quoi correspondait le bastion 39 où est mort Émile Voyez. J'ai trouvé la réponse sur un site : " Le bastion 39, situé à proximité de la porte de Saint-Ouen, fut désaffecté comme les autres lorsque les fortif' n'eurent plus d'autre utilité que de séparer le Paris intra muros d'une "zone" plus ou moins mal famée. Il [...] fut cédé à l'Assistance publique qui l'agrandit et le transforma en hôpital. Il ne subsiste rien aujourd'hui des bâtiments d'origine, mais l'hôpital Bichat est toujours situé au même emplacement."

 On peut voir sur un plan de 1860 la localisation de ce 39e bastion, juste à l'Est de le porte de Saint-Ouen :

 Sur ce plan Hachette de 1892, on peut voir l'hôpital représenté dans ce bastion :

Jusqu'en 1900, cet hôpital était spécialisé dans le traitement des malades atteints du choléra.

L'acte de décès indique qu'Emile Voyez avait 47 ans donc il serait né environ vers 1847 à Paris.En ce qui concerne les parents mentionnés sur l'acte, on peut trouver des informations à leur sujet dans les registres parisiens de catholicité : Pierre Voyez et Marie-Angélique Chantrelle s'étaient mariés à Paris le 27 février 1843. Marie-Angélique Antoinette était majeure en 1843 et habitait 3, rue Geoffroy-l'Angevin à Paris. Par sa mère, Emile Voyez était donc un authentique parisien !