jeudi 27 février 2014

MCCCLXXIX : Les statues de l'Hôtel de Ville (104e volet) : Beaumarchais par Emile Boisseau

  

Voici le 104e volet de la série consacrée aux statues de l'Hôtel de ville. Il concerne Beaumarchais que l'on a bien du mal à voir puisque sa statue est située au 1er étage sur le quai qui donne vers la Seine :


Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais est né à Paris le 24 janvier 1732 et il y est mort le 18 mai 1799. Il est surtout connu pour son oeuvre de dramaturge puisqu'il est l'auteur du Mariage de Figaro (1778). On lui doit cette maxime que j'apprécie particulièrement (et qui plaît à très peu d'hommes et de femmes politiques) : "Sans la liberté de blâmer, il n'est point d'éloge flatteur"

 Pierre-Augustin Caron était issu d'une famille d'horloger. Il s'est signalé d'abord par l'invention du "mécanisme d'échappement à hampe". Il a ajouté "De Beaumarchais" à son nom après avoir épousé en 1756 Madeleine-Catherine Aubertin, veuve Franquet (10 ans plus âgée que lui) qui était le nom d'une terre qu'elle possédait. Comme cette épouse a la malheureuse idée de mourir l'année suivante. Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais est accusé d'avoir éliminé sa femme.

Beaumarchais est un touche-à-tout qui se signale dans de nombreux domaines très variés : il a été le professeur de harpe des filles de Louis XV. Il a mené une carrière d'affairiste qui l'a conduite à organiser des livraisons d'armes pour la jeune République des États-Unis en guerre avec le Royaume Uni. Il a aussi eu une activité de renseignement au service des rois de France.

Pendant la Révolution française, il connaît une fortune très inégale avec un passage en prison pendant la Terreur. Exilé à Hambourg, il rentre en France en 1796. Il meurt à 67 ans à Paris le 18 mai 1799 . 

Voici sa notice dans l'ouvrage de Georges Veyrat, Les statues de Paris, 1892. On y apprend que Beaumarchais "mourût subitement et en pleine santé à l'age de 68 ans".

 Un de ses descendants, Jean-Pierre Delarüe Caron de Beaumarchais, est un des meilleurs spécialistes de l’œuvre de Beaumarchais.  

La statue de l'Hôtel de Ville est une œuvre d’Émile Boisseau ( né à Varzy dans la  Nièvre le 29 mars 1842 et mort  à Paris le 17 février 1923).

J'ai déjà consacré un article à Beaumarchais puisqu'on trouve dans le 4e arrondissement une statue en bronze de cet écrivain sur la rue Saint-Antoine à hauteur de la rue des Tournelles. En lisant cet article, on comprendra pourquoi la statue de Beaumarchais de l'Hôtel de Ville est peu visible : accusé d'affairisme, il était peu en odeur de sainteté à la fin du XIXe siècle (voir mon article du 27 décembre 2010).

Le boulevard Beaumarchais, situé au Nord-Est du 4e arrondissement, porte ce nom depuis un décret ministériel de 1831.


mardi 25 février 2014

MCCCLXXVIII : Parution du 22e banc du 4e sur "L'Amoureux des bancs publics"

 

Voici plusieurs bancs situés square de l'Île-de-France à la pointe Est de l'Île de la Cité. Il s'agit des bancs parus dimanche dernier sur le blog l'Amoureux des bancs publics. C'est la 22e fois que ce blog publie des bancs photographiés dans le 4e arrondissement.

Pour voir la série complète, cliquez sur le lien suivant : Les bancs du 4e.

jeudi 20 février 2014

MCCCLXXV : Les façades d'immeuble de Paris Centre : L'ossature d'un immeuble ancien au 29 rue du Temple

  

Fin décembre 2013, mon attention a été attirée par la façade en travaux du 29 rue du Temple. En effet, les travaux de restauration permettait de faire apparaître l'ossature en bois. Il était amusant de voir la ferronerie d'un des balcons pendre dans le vide.


 

Cela nous rappelle que de nombreux immeubles du 4e arrondissement sont très anciens et ont des caractéristiques qui remontent au Moyen Âge :

- des façades très étroites (ici seulement 2 fenêtres) avec des immeubles qui se prolongent par contre très en profondeur à l'intérieur des parcelles. Cela rappelle qu'à l'époque, habiter la façade qui donnait sur la rue était considéré commeun privilège. C'est paraît-il l'origine du nom de famille "Delarue" [On se console comme on peut...].

- Ces façades, comme on le voit sur la 1ère photo, ont une pente assez importante. La partie supérieure est en retrait par rapport à la partie inférieure afin de donner un peu plus de stabilité à la construction.

- Les façades avaient une ossature en bois qui était rempli avec des matériaux légers et très variés (torchis, plâtre) qui formait le "hourdage". Elles ont pour caractéristique communes d'être assez mobiles et donc de connaître d'importante déformations.  Cela explique que beaucoup de ces immeubles présentent souvent dans leurs parties intérieures des fissures qui en font tout le charme.

- les maisons à colombages ont été interdites à Paris par une ordonnance du 18 août 1667. Tous les pans de bois apparents ont été recouverts par du plâtre à la chaux. Le but était de limiter les risques d'incendie.(Une sage mesure un an après le "Great Fire" de Londres qui a détruit la plus grande partie de la City en 1666.) Le lieutenant-général de police, Gabriel Nicolas de La Reynie, nommé à ce poste depuis le 3 mars 1667 par Louis XIV montrait ainsi combien le sort des habitants de la capitale était une des préoccupations du Roi Soleil.  

Addendum : en  republiant cet article sur L'Indépendant du Coeur de Paris fin janvier 2023, j'ajoute l'état de la façade tel qu'on peut le voir sur une photo prise en décembre 2022 :

et voici un comparatif entre décembre 2013 et décembre 2022 :

lundi 17 février 2014

MCCCLXXIII : La vue sur Paris depuis l'Observatoire

 

J'ai découvert, il y a très peu de temps, un lieu magique de Paris : l'Obsevatoire. Depuis ce bâtiment de style classique construit sur les ordres de Louis XIV, on peut avoir une vue magnifique sur une grande partie de Paris.

Cela me permet de continuer la série concernant le 4e arrondissement vu de...

Cependant, il faut admettre que le 4e arrondissement est loin d'être celui qui est le mieux visible car il est en partie masqué par la "montagne Sainte-Geneviève".

Par contre, on peut y admirer un saisissant panorama avec le Sénat et à l'arrière-plan Montmartre avec entre les deux... le 9e arrondissement :

Avec ci-dessous un petit zoom sur la façade et le toit de l'Opéra Garnier et au 1er plan une des tours de Saint-Sulpice.

On peut aussi y voir les tours du XIIIe arrondissements, ces tours dont certains élus considèrent qu'il faut en construire d'autres à Paris : 

Bref, si vous ne l'avez jamais fait, je conseille la visite de l'Observatoire. ("Personnes peu ingambes s’abstenir" comme disait jadis le Michelin).