dimanche 23 août 2015

MDCII : Une vue du bord de Seine à la hateur de la cathédrale Notre-Dame après l'incendie de l'Hôtel-Dieu de 1772

  

Au musée Carnavalet, mon attention a été attirée par ce tableau que l'on peut voir dans la partie supérieur d'un mur. Signé par Jean-Basptiste Lallemand (1716-1803), il est intitulé "Notre-Dame, l'archevêché et le quai des Bernardins".

 Mon attention a été attirée par l'absence d'un pont. Celui que l'on peut voir sur le plan Turgot (plan qui date de la fin des années 1730) et qui se situait à la hauteur de Notre-Dame :

Ce pont qui était habité a en effet été détruit par les flammes le 30 décembre 1772 lors de l’incendie de l'Hôtel-Dieu. 

 Sur la tableau que l'on peut voir, on ne voit plus que le lieu qui marquait l’extrémité de ce ce pont (voir encadré jaune ci-dessous) :

Le "Pont-au-double" que l'on peut voir aujourd'hui à cet endroit date de 1882 (voir mon article de février 2011).

On remarque aussi dans ce tableau la présence au premier plan des bateaux lavoirs que l'on trouvait sur la Seine dans une grande partie du centre de Paris :


 Il est intéressant de noter que ces bateaux étaient aussi représentés sur le plan Turgot :

Juste à côté, on observe un pêcheur et une marchande :

autre détail intéressant, on aperçoit sur la cathédrale Notre-Dame son ancienne flèche, celle qui avait été érigée au Moyen Age et démontée quelques années plus tard (entre 1786 et 1792) car elle menaçait de s'effondrer :

Enfin à l'arrière-plan, on peut voir le pont de la Tournelle...


 On ne peut pas reconnaître le pont actuel car il s'agit ici du pont initial (construit pour relier l’île Saint-Louis à la rive Gauche) qui datait des années 1650 et qui a été complètement reconstruit dans les années 1920 (voir mon article du 6 mars 2012).

jeudi 20 août 2015

MDCI : Un joyau de l'Art de la Renaissance longtemps visible dans le 4e : le tombeau de Philippe Chabot, comte de Brion, amiral de France

  

En se promenant au Louvre, on peut facilement retrouver des œuvres d'Art qui étaient jadis exposés dans le 4e arrondissement. J'ai par exemple consacré un article au monument de Jean Goujon qui contenait le coeur du roi Henri II et que l'on pouvait voir dans l'église des Célestins.  (Couvent qui était situé dans le quartier de l'Arsenal dans la partie située à l'Est de la rue du Petit Musc).

Voici une autre oeuvre que l'on peut voir au Louvre et que l'on pouvait admirer dans cette même église. Il s'agit du monument funéraire de Philippe Chabot, comte de Brion et amiral de France.

Une superbe oeuvre qui montre la rupture avec la tradition du gisant hérité du Moyen-Âge. Je renvoie à la fiche très complète publiée sur le site du Louvre.

La photo ci-dessous illustre idéalement un extrait de cette notice "L'amiral est figuré vivant et en costume de guerre : sur une armure damasquinée, il porte un tabard armorié et le collier de l'ordre de Saint-Michel. Il tient un sifflet de commandement dans la main gauche. Étendu sur le flanc, accoudé sur son casque, près duquel sont posés ses gantelets, il repose dans une attitude noble et sereine. La Renaissance substitue au traditionnel gisant figé des attitudes plus souples."

A noter que sont aussi  que sont conservées des statues qui accompagnaient le tombeau parmi celles-ci un génie funéraire éteignant une torche :

et dans la partie inférieur, la Fortune assoupie sur sa roue :


 

mercredi 12 août 2015

MDXCIX : La statue du baron Dupuytren protégée par la Justice !

Voici deux photographies que j'avais prises dans la cour de l'Hôtel-Dieu en octobre 2007. J'avoue que j'avais été un peu perplexe concernant la statue qui apparaissait dans la cour principale.

Une récente affaire de Justice relatée dans la chronique "L'Histoire du Jour" dans Le Monde daté du 2 avril 2015 m'a permis de comprendre de quoi il s'agissait (car j'avoue que j'avais à l'époque été  intrigué...).

Depuis 1984, les étudiants en médecine, internes à l'Hôtel-Dieu, avaient pris l'habitude, deux fois par an de "redécorer" la statue du baron Dupuyten (1777-1835), une oeuvre de Max Barneaux (1903-1948). En effet, la famille de cet artiste a porté plainte en raison du non-respect de l’œuvre de l'artiste.

L'AP-HP, dépositaire de l’œuvre  a été condamnée à verser 6 000€ en réparation de l'atteinte au droit de l'artiste, plus 3000€ de frais de procédure.

On peut retrouver sur l'excellent blog Paris-bise-art, neuf versions différentes qui montrait la créativité des internes parisiens. (voir article du 23 mai 2014). On peut aussi y voir la version "originale" de la statue (article du 3 mars 2011).

Désormais, ces facéties de potaches ne devraient plus avoir cours puisque la Justice a tranché. Dura lex sed lex...

J'ai eu beaucoup de mal à trouver la date à laquelle la statue du baron Dupuytren avait été inaugurée. D'après une source en anglais, elle a été érigée en 1946 (voir le lien suivant page 9)

samedi 8 août 2015

MDXCVIII : La superbe crypte du Temple du Marais

 

Lors d'une récente visite du Temple du Marais , j'ai découvert la superbe crypte que je n'avais jamais visité. Cette crypte a été creusée après la construction de l'église située au-dessus par François Mansart. Elle date des années 1660. Elle est une réalisation principalement du maître-maçon Michel Villedo ( à qui on doit aussi le château de Vaux-le-Vicomte).

Cette crypte a servi de nécropole aux religieuses du Couvent de la Visitation Sainte-Marie. Elle a été aménagée très récemment par l'église protestante (qui en a la charge depuis 1803).

Cet endroit est vraiment superbe !


samedi 1 août 2015

MDXCVI : Un chef d'oeuvre de François Mansart : la double coupole du Temple du Marais

 

J'ai eu récemment la chance de pouvoir visiter le Temple du Marais situé rue Saint-Antoine. Je consacre un premier article à cette visite à propos de cet édifice religieux construit par François Mansart pour le couvent de la Visitation Sainte-Marie. J'avais consacré en 2009 un article évoquant la restauration de la façade de cette église (voir mon article du 15 août 2009 )

On y trouve un détail architectural assez rare à Paris : la présence d'une coupole inspirée directement par le Panthéon d'Agripa de Rome.


Cette coupole est assez semblable (en moins haute) à celle que l'on trouve à quelques mètres de là dans l'église Saint-Paul-Saint-Louis construite à la même époque pour l'Ordre des Jésuites. (voir mon article du 20 septembre 2011).

Cependant le caractère réellement exceptionnel du Temple du Marais consiste en l'existence non pas d'une mais de deux coupoles comme on peut le voir sur la photographie ci-dessous :

Cette deuxième coupole en élipse qui surplombe le chœur a une forme en ellipse qui est très belle :