dimanche 30 janvier 2022

MMCCCLXXXIX : Les stations de métro de Paris Centre : la Station "Louvre-Rivoli", une des plus belles stations du métro parisien

 

Voici un nouvel article consacré aux stations de métro de Paris Centre*. Il s'agit peut-être de la plus belle station du métro parisien : la station Louvre-Rivoli.


 Ce superbe décor a été mis en place en septembre 1968 à l'époque où André Malraux était ministre de la Culture.

Ce décor superbe a été mis en place en septembre 1968 à l'époque où André Malraux était ministre de la Culture. On peut admirer des copies des oeuvres présentées au musée du Louvre. J'en ai choisi deux :

Une copie de la statue cube d'Ouahibrê dont l'original date de la XXVIe dynastie (595 à 525 avant J.-C).

En contrepoint, cette statue de 1839 représentant la Liberté :

Elle porte sur son socle des paroles de la Marseillaise : "Liberté, Liberté chérie, combats avec tes défenseurs". L'original en bronze est une oeuvre de Pierre-Jean David dit David d'Angers. Cette statue est à mettre en parallèle avec le tableau d'Eugène Delacroix, la Liberté guidant le peuple.

Dans la station je trouve aussi assez réussi le dispositif qui a permis d'installer les caméras de surveillance : 


 * autres articles à lire :

 - Station Bastille (ligne 1) : article du 18 juin 2009.

- Station Châtelet-Pont-au-Change (ligne 7) : article du 25 juillet 2009.

 - Station Pont-Marie (ligne 7) : article du 16 août 2009.

- Station Cité (ligne 4) : article du  1er mars 2010.

 - Station Sully-Morland (ligne 7) : article du 30 décembre 2010.

- Station Hôtel de Ville (ligne 1) : article du 30 mars 2011.

- Station Arts et Métiers (ligne 11) : article du 13 avril 2020.








jeudi 27 janvier 2022

MMCCCLXXXVIII: Sur les grilles de la mairie de Paris Centre un très bel addendum à l'exposition Adolfo Kaminsky qui s'était tenue au MAHJ en 2019

 

J'avais publié en août 2019 un article pour explique combien j'avais enthousiasmé par l'exposition consacrée à Adolfo Kaminisky au Musée d'Art et d'Histoire du Judaïsme tant pour la personnalité, le parcours que les prises de vue de ce photographe.

Aussi, j'ai eu un très grand plaisir en apprenant que sur les grilles de la mairie de Paris Centre était présentée une exposition qui permet de découvrir des photographies de Paris d'Adolfo Kaminsky :

Voici les trois photographies que j'ai préférées :

Je trouve cette prise de vue sur le Pont Louis-Philippe sublime.

J'ai aussi choisi ce libraire, pour l'amour des livres mais aussi des chats (il y a quatre sur ce cliché :

Enfin cette vue de la place de la Bastille qui rend hommage à une tâche sans fin  : le nettoyage des rues :


Chacun peut aller faire sa propre sélection... en se rendant sur place (même si je sais que pour beaucoup d'habitants de Paris Centre la mairie de Paris Centre est loin d'occuper une situation géographique... centrale dans le secteur dont elle est en charge.

lundi 24 janvier 2022

MMCCCLXXXVII : Les différents emplacements de la Porte Montmatre entre le XIIe et le XVIe siècle.

 

Au 30 rue Montmartre, une plaque signale l'emplacement de la porte Montmartre qui marquait l'entrée de Paris à l'époque de l'enceinte de Philippe Auguste construite à partir de 1180.

La plaque montre que la muraille passait côté pair entre entre le 30 et le 32 et côté impair entre le 13 et le 15 :

Or, aujourd'hui en remontant toute la rue Montmartre jusqu'au niveau des Grands Boulevards, on peut voir une brasserie qui s'appelle "La Porte Montmartre" :


Il faut parcourir 800m, ce qui prend 11mn à pied  (d'après Google map) pour passer de cette plaque à la brasserie qui porte ce nom .Je les ai représentées par la lettre A et la la lettre B sur ce plan qui date de 1892 :

Or, il est intéressant de noter que lors de ce parcours à pied, on traverse une porte Montmartre qui elle n'est pas mentionnée : la porte Montmartre de l'enceinte de Charles V qui a certainement été la plus importante :

Cette porte était elle située sur la rue de Montmartre dans la hauteur située entre la rue d'Aboukir et les rues de Cléry et du Mail. 

L'enceinte de Philippe Auguste a été détruite à partir de 1530 mais j'ai utilisé une reconstitution qui date de 1861 qui montre Paris en 1515. On peut y mesurer la distance parcourue entre l'entrée dans le Paris de Philippe Auguste et celui de Charles V :

Cependant cette porte Montmartre de l'enceinte de Charles V que j'ai représentée par la lettre C était encore très loin de l'endroit où on trouve la brasserie appelé "La porte Montmartre". 

Pour le comprendre, il faut regarder un plan de Paris de la fin du XVIe siècle ou du début du XVIIe siècle comme par exemple le plan Mérian de 1615. On y retrouve la porte de l'enceinte de Charles V : 

mais on peut voir qu'une nouvelle enceinte avait été construite (sous Henri II) dans cette partie de la rive droite :

C'est à l'emplacement de cette porte que l'on trouve l'actuelle brasserie de la "Porte Montmartre".  L'endroit marque effectivement le niveau à partir duquel on passe de la rue Montmartre à la rue du Faubourg Montmartre et où passe dans le même temps du 2e au 9e arrondissement.

vendredi 21 janvier 2022

MMCCCLXXXVI : Les Ponts de Paris Centre : le Pont-au-Change tel qu'il était avant les travaux d'Haussmann

  

Au Musée Carnavalet, mon attention a été attirée par cette vue d’Édouard Baldus intitulée "Le Palais de Justice" et qui est datée de 1853/1855. Un détail m'a particulièrement intéressé : le pont qui apparait au 1er plan. En effet, il s'agit du Pont-au-Change auquel j'ai consacré un article le 15 avril 2009. Or, il s'agit sur cette photographie du pont antérieur à celui reconstruit sous Haussmann et inauguré en 1860 :

Ce qui m'a surtout intéressé c'est de constater qu'en regardant ce pont tel qu'il était encore au début des années 1850, on reconnaît le pont avec maison qui apparaît sur le plan Turgot des années 1730 :

avec une différence, les maisons qui apparaissaient sur ce  plan ont disparu :

Ces maisons ont été détruites, comme cela a été peint par Hubert Robert en 1788 (voir article du 3 octobre 2012). Le pont datait des années 1639/1647, il avait été inauguré au début du règne de Louis XIV.

Un autre détail m'a intéressé sur la gauche du tableau :

On voit en effet qu'en 1853/1855 le tribunal de Commerce qui lui a été inauguré en 1865 (voir article du 7 août 2009) : 

mardi 18 janvier 2022

MMCCCLXXXV : Un livre paru en 1987 qui est une vraie pépite : "Sous la pyramide, 20 siècles retrouvés"

 

Lorsque des personnes âgées disparaissent, il arrive qu'on retrouve dans les bibliothèques de petite merveille. Tel est mon cas avec ce petit livre de 80 pages que j'ai ainsi récupéré (et donc personne ne voulait hélas). Il s'agit d'un livre dirigé par Pierre-Jean Trombetta intitulé "Sous la Pyramide, 20 siècles retrouvés", parus aux éditions Le Rocher en 1987 (vendu à l'époque 78 Francs).

L'ouvrage permet de prendre conscience de ce qu'on ne peut plus se rendre compte aujourd'hui quand on regarde l'immensité de la Cour Napoléon et de la place du Carrousel (avec ci-dessous deux photos que j'ai prises en mai 2020 juste après le "Grand confinement") :


L'ouvrage permet de (re)prendre conscience qu'à l'occasion des travaux du Grand Louvre et de la construction de la Pyramide du Louvre, de très importantes fouilles archéologiques ont eu lieu. J'étais à l'époque moi-même adolescent, j'avais fait des photos argentiques lors d'un passage à cet endroit au milieu des années 1980 mais je ne les retrouve plus. J'ai donc été très content de voir cette vue dans cet ouvrage :

On peut aussi y trouver cette sympathique photographie qui représente une partie de l'équipe permanente qui comprenait 120 personnes (archéologues et terrassiers) :

En page 11, on peut trouver un descriptif de la chronologie des fouilles :

Cela m'a permis de la transformer pour aboutir à cette version colorisée et avec une légende :

On voit qu'à l'époque où l'ouvrage a été publié en mars 1987, la "tranche D" dans laquelle se trouve l'enceinte de Charles V n'était pas encore fouillée. Cependant, on avait déjà pu faire un nombre impressionnant de découverte.

L'auteur précise que les travaux ont coûté 52 millions de Francs (donc moins de 10 millions d'Euros) mais comme il l'explique "pouvait-on, sans frémir, laisser partir à la décharge 2000 ans ?".

Les 80 pages de cet ouvrage sont une mine d'informations qui vont me conduire à pouvoir écrire un certain nombre d'articles dans les mois qui viennent. Je ne sais pas si beaucoup des auteurs qui y ont participé mais je tenais à publier aussi la page où ils sont cités. Certains d'entre eux sont encore certainement vivant. On verra avec la liste la quantité des thèmes abordé dans ce petit fascicule de 80 pages :

Cela me permettra de renvoyer à cet article quand je citerai cet ouvrage passionnant. Si certains l'ont en leur possession, je leur conseille de bien le conserver et de le relire !





samedi 15 janvier 2022

MMCCCLXXXIV : Les statues de la Tour Saint-Jacques (15e volet) : Saint Marcel par Michel-François Pascal, un sculpteur du Centre de Paris

  

Voici un nouvel épisode de  la série consacrée aux statues de la Tour Saint-Jacques. Il s'agit dans celui-ci de celle de Saint Marcel qui est située à droite de la face ouest de la tour au 1er étage :

Il s'agissait d'une des statues les plus visibles avant la destruction de l'église Saint-Jacques de la Boucherie car elle était située du côté de l'entrée de l'église et sur l'angle le plus en sailli : 

A droite de cette statue, on peut retrouver dans la partie en angle deux autres statues auxquelles j'ai déjà consacré un article, Sainte Marie-Madeleine (article du 7 novembre 2021) puis Saint Louis (article du 21 mai 2018).

Il existe de nombreux Saints appelés Saint Marcel mais ici il s'agit du Marcel parisien, 9e évêque de Paris de 405 à 435 mais qui avait joué un rôle important dès le siècle précédent en présidant le concile de Paris de 360 à 361. Il aurait notamment participé à la formation de sainte Geneviève (née vers 420). En effet Saint Marcel porte trois attributs de l'épiscopat : la crosse, la mitre (le couvre-chef réservé aux évêques depuis les débuts de l’Église) et l'anneau épiscopal :

Une légende raconte que Saint Marcel tua avec sa crosse un dragon qui jusque là dévorait les jeunes femmes de "mauvaise vie". C'est cette animal qui apparaît à ces pieds :

Saint Marcel était un saint très vénéré à Paris. En effet, il était -semble-t-il- né sur l'île de la Cité dans une famille qui habitait près du Petit Pont. Après sa mort le 1er novembre 436, il a été inhumé dans un cimetière situé à l'extérieur de la ville sur la rive gauche. A son emplacement, une collégiale Saint-Marcel a été construite (on la voit ici sur le plan Turgot des années 1730) :

Elle a été complètement détruite au XIXe siècle mais elle a donné son nom à tout un faubourg situé aujourd'hui à la limite entre le 5e et le 13e arrondissement :

Les traits de cette statue de Saint Marcel ont été sculptés par François-Michel Pascal, dit Michel-Pascal, né à Paris le 9 septembre 1810 et mort dans le 4e arrondissement de Paris le 3 janvier 1882.

 Dans le registre de l’État Civil on apprend que ce sculpteur est mort à son domicile situé au 27 quai de Bourbon 

Cet artiste a aussi sculpté en 1856 le célèbre tympan du Jugement dernier de la basilique Vézelay. Je viens de retrouver une de mes premières photos numériques que j'ai prise à cet endroit en novembre 2004 (car je n'y suis pas retourné depuis) : 

Des oeures de ce sculpteur sont régulièrement en vente par exemple cet Ibis tenant un serpent dans son bec en bronze avec une patine dorée :

C'est aussi lui qui a fait la statue de Jean Racine dans la cour du Louvre. Je consacrerai une autre série, plus tard, à ces statues.