lundi 27 juin 2011

CMXV : A propos du COX et d'une déco spécial "gay pride" qui doit beaucoup à Ole Kirk Christiansen

  

J'ai déjà écrit un article il y a quelques années à propos de "l'occupation" du trottoir par le COX, un établissement très célèbre dans la communauté gay.  A l'occasion de la Gay Pride, le COX  a installé une déco à laquelle je voulais rendre hommage.

En effet, cette année, le Cox a utilisé des légos. J'ai vraiment trouvé cela très réussi.

J'ai félicité le gérant que je connais grâce au "Conseil de suivi de la Charte de la rue des Archives".

J'ai un certain attachement à la marque danoise Légo créée après la 2nde Guerre mondiale par Ole Kirk Christiansen. Les petites briques sont pour plusieurs générations, dont la mienne, un souvenir d'enfance qui relève du phénomène de la Madeleine de Proust. En Allemagne et au Danemark, on trouve dans la plupart des grandes villes des magasins "Légo" qui proposent des créations très amusantes qui font le plaisir des petits et des grands (On voit beaucoup d'adultes qui restent assez longtemps à traîner dans les rayons). Je déplore très souvent que les mêmes marques soient partout présentes dans toutes les villes d'Europe et même du monde, car cela finit par manquer de charme, mais je ne serais pas contre la création d'un magasin de ce genre à Paris. Pourquoi pas même dans le Marais ? Je suis sûr que cela aurait un grand succès.

Voici une photo d'une girafe en légos que j'ai prise en août 2007 au Sony center de Berlin.

 

samedi 25 juin 2011

CMXIII : Les statues de l'Hôtel de Ville (71e volet) : Achille De Harlay par Martial Adolphe Thabard

  

Voici le 71e volet de la série consacrée aux statues de l'Hôtel de Ville. Il concerne A. De Harlay qui se situe place de l'Hôtel de Ville au 1er étage à droite du portail situé sur le pavillon central.


Achille De Harlay est né à Paris le 7 mars 1536. Il est mort le 23 octobre 1616.

Tout comme Jacques-Auguste de Thou dont la statue est situé au-dessus de lui à gauche et auquel j'ai déjà consacré un article le 29 avril 2011, De Harlay était un magistrait parisien. Il a d'ailleurs épousé Catherine de Thou, la soeur de Jacques-Auguste.

Conseiller du Parlement de Paris en 1558, Achille de Harlay a été nommé Premier président de cette institution en 1582 par le roi Henri III.

La rue de Harlay est située sur l'île de la Cité dans le 1er arrondissement : elle longe le Palais de Justice sur son côté Ouest. Elle porte ce nom depuis fort longtemps : l'origine date en en effet de 1607 quand Achille de Harlay a concédé les terrains nécessaires à l'ouverture de cette voie, au moment où tous près de là, le Pont-Neuf et la place Dauphine modifiaient en profondeur l'aspect de la pointe Ouest de l'île de la Cité.

La statue d'Achille de Harlay à l'Hôtel de Ville est une oeuvre de Martial Adolphe Thabard  (né le 13 novembre 1831 et mort à Clamart le 2 décembre 1905). On lui doit aussi la statue qui représente Pierre De L'Estoile (voir article du 23 février 2012)

 

samedi 18 juin 2011

CMVIII : Inauguration du Pochoir géant "Chuuuttt !!!" par Jef Aérosol place Igor Stravinsky

  

Pendant plusieurs jours, j'ai observé des échafaudages qui étaient disposés sur la place Stravinski cette semaine et l'apparition d'une tête géante avec un doigt nous incitant au silence : 

L'inauguration de cette oeuvre a eu lieu samedi 18 juin 2011 à 10h30. Il s'agit d'un pochoir géant de Jean-François Perroy, alias Jef Aérosol. C'est un auto-portrait de 350 m². L'artiste a souligné la difficulté de la tâche car le mur était sableux. L'oeuvre s'intitule "Chuuuttt !!!" avec trois "U" et trois "T".

Le conseiller du 4e, Julien Landel a prononcé un discours. J'ai admiré le passage où il expliquait qu'il s'agissait d'une "œuvre participative" alors que les présidents des Conseils de quartier (et notamment celui de Saint-Merri dans lequel elle est située) n'ont été prévenus de l'installation de cette fresque que par un courrier de la maire du 4e arrondissement daté du 7 juin 2011... Une pirouette fort habile donc !


 Cette fresque géante marque le lancement de la manifestation "MURS4MURS" qui prévoit la création d'une œuvre éphémère dans plusieurs lieux emblématiques du 4e. Je n'ai rien contre l'idée mais il faut tout de même être conscient qu'à aucun moment le conseil de quartier dont je fais partie (Saint-Gervais) n'a été consulté ni sur les lieux, ni sur les artistes, ni sur les œuvres. L'appel à l'intelligence citoyenne a donc certaines limites... mais "Chuuuttt !!!" il ne faut rien dire !


 

lundi 13 juin 2011

CMIII : Aux Halles, La "déconstruction" des verrières de François-Xavier Lalanne a commencé


 En passant vendredi 10 juin aux Halles, jai eu la tristesse de constater que les ouvriers commençaient à s'attaquer à une des verrières d'entrée qui avaient été dessinés par le concepteur du Jardin, François-Xavier Lalanne (voir les photos que j'avais publiées dans l'article du 9 septembre 2009). Je devrais certes parler de "déconstruction" puisque c'est le vocabulaire utilisé sur les panneaux informatifs situés autour du chantier. 

J'avais un attachement particulier à ces constructions dont l'architecture rappelait à leur façon le style industriel des anciennes Halles de Baltard au XIXe siècle. De plus, je trouve qu'elles avaient une vrai élégance.Voici quelques photos qui nous rappellent à quoi cela ressemblait avant :



vendredi 10 juin 2011

CM : Beau comme un camion... de pompiers, "E tanto pulito che si puó mangiare su"

 Samedi dernier, les pompiers de Paris vendaient des billets pour la tombola du 14 juillet autour du centre Pompidou. Cela nous a permis d'admirer un très beau camion de pompiers pour la plus grande joie des enfants.

Une famille de touristes italiens est restée en admiration devant la propreté de l'engin. La mère de famille s'est exclamée : "E tanto pulito che si puó mangiare su". (Il est tellement propre qu'on peut manger dessus ! [mais dit en italien c'est vraiment beaucoup plus musical]) 

Quel bel hommage !


 

mercredi 8 juin 2011

DCCCXCVIII : Les rues de Paris Centre : la rue Jean Du Bellay (et pas Joachim)

  

La rue Jean Du Bellay est située dans la partie Ouest de l'île Saint-Louis dans le prolongement du Pont Louis-Philippe. Quand on se tourne en direction du Sud, elle permet de voir le Panthéon : 


 et voici la même rue mais cette fois en regardant vers le Nord :

Plusieurs remarques :

- la rue s'appelle bien Jean Du Bellay et non pas Joachim du Bellay. .Jean Du Bellay est certes beaucoup moins célèbre que Joachim puisque ce dernier est un grand écrivain français du XVIe siècle. Son oncle, Jean, était cependant évêque de Paris. Il a occupé cette fonction à partir de 1532. Il a été au service du roi François Ier. Devenu cardinal en 1535, il a même failli être élu pape à la mort de Marcel II en 1555. En tant que premier doyen du chapitre de Saint-Maur-des-Fossés, Jean Du Bellay a accueilli François Rabelais dans cette abbaye en 1536 . Par contre, Jean Du Bellay n'a jamais été archevêque de Paris -comme on peut le lire aussi par erreur- puisque ce n'est qu'en 1622 que Paris a été élevé au rang de métropole ecclésiastique (aux dépens de l'archevêché de Sens).

- cette rue n'existait pas dans le plan initial de l'île Saint-Louis. On peut s'en rendre compte en observant un plan Turgot des années 1730 :

- Elle a été percée en 1860 en même temps que la re construction du Pont Louis-Philippe (voir article du 1er mai 2010) . Elle est relativement large car il avait été envisagé de prolonger ce pont en direction de la rive gauche. La rue fait 16m de large pour 75m de long.
 - Jusqu'en 1907, elle s'appelait rue "Du Bellay" et par arrêté municipal elle a pris le nom de rue "Jean du Bellay". Le but est certainement d'éviter la confusion avec la place Joachim du Bellay située dans le 1er arrondissement (fontaine des Innocents).

samedi 4 juin 2011

DCCCXCIV : Paris Centre Hier et aujourd'hui : Une carte postale de la la rue Saint-Antoine dans les années 1920

  

Voici une nouvelle carte postale qui fait partie de ma collection personnelle. Elle montre la rue Saint-Antoine à la hauteur de l'Hôtel de Mayenne (à gauche de la photo) avec à l'arrière plan l'église Saint-Paul-Saint-Louis. Voici une vue actuelle prise à peu près du même endroit :

La carte postale ancienne n'est pas timbrée mais vu la mention que l'on peut lire au dos, on comprend qu'il s'agit d'une carte postale des années 1920. Cela est confirmé par le modèle de voitures que l'on voit sur la droite de la carte postale.

On voit au sol des rails de tramways : 


 De plus, on aperçoit aussi des véhicules tirés par des chevaux, un moyen de transport vraiment écologique:

Tout à gauche, le long de l'Hôtel de Mayenne, on voit un magasin en "liquidation générale" avec de petites charrettes et un enfant qui ne doit plus être tout jeune aujourd'hui s'il est encore vivant :

Je suis toujours amusé de voir qu'un anonyme a écrit sur la carte postale l'endroit où était situé sa "feunêtre" (sic). La croix désigne le dernier étage d'un immeuble de la rue Saint-Antoine juste avant l'angle avec la rue Beautreillis :

A l'arrière-plan, on reconnaît la silhouette de l'église Saint-Paul-Saint-Louis : 

On peut rappeler que la rue Saint-Antoine est par sa configuration une des plus vieilles rues de Paris puisque dès l'Ancien Régime elle avait déjà la largeur actuelle et que donc du côté pair comme du côté impair on trouve des immeubles qui ont plusieurs siècles. C'était l'artère par laquelle les rois de France faisaient leur entrée solennelle dans la capitale car le lieu donnait du prestige à la cérémonie. Voici approximativement l'angle de vue correspondant à cette carte postale sur un plan Turgot des années 1730 :