jeudi 31 juillet 2008

XCVII : Les statues de l'Hôtel de ville (8e volet) : L'auteur dramatique Michel-Jean Sedaine par Etienne-François Captier

 

Voici le 8e volet de la série consacrée aux statues de l'Hôtel de ville. Il concerne celle de Michel-Jean Sedaine qui apparaît au 2e étage rue Lobau, en direction du Nord, dans une des parties avancées qui entoure un des portails (au-dessus donc de Cochin).


Michel-Jean Sedaine est né à Paris en 1719. Tout comme Quinault dont nous avons parlé précédemment (voir le volet N°2), c'était un homme de lettres qui a été élu à l'Académie française en 1786. Il a été librettiste pour des opéras-comiques historiques comme par exemple un Richard Coeur de Lion. Il a aussi écrit des pièces de théâtre comme : Le philosophe sans le savoir (1765).


 

Reçu à la cour par Marie-Antoinette, il était aussi ami des encyclopédistes et des philosophes des Lumières. Partisan de la Révolution française dans ses débuts, il refusa de soutenir les excès de la République Jacobine. Protecteur du peinte David, c'est à cette époque qu'il se brouilla avec lui.

Portait de Sedaine par le peintre David en 1772 :


 Il est mort à Paris le 17 mai 1797.

 Voici la notice que Georges Veyrat lui a consacré dans son livre de 1892 sur les statues de Paris. On y apprend que sa mort fut annoncée dans les journaux alors qu'il était encore bien vivant 


 

La rue Sedaine est une rue du 11e arrodissement. Elle permet de revenir de la place Voltaire pour aller vers le 4e arrondissement tout en étant beaucoup plus calme que la rue de la Roquette, plus fréquentée, qui lui est parallèle.

 La statue de Sedaine est une oeuvre du sculpteur François-Etienne Captier né le le 27 mars 1840 à Baugy (Saône-et-Loire). Il est mort en 1902. Il s'est suicidé et son corps a été retrouvé dans la Seine le jeudi 5 juin comme cela est raconté dans cette édition du Rappel du vendredi 6 juin 1902.

Le suicide semble dû au fait que le sculpteur craignait de devenir aveugle et il semble qu'elle soit survenue le dimanche précédent (donc le dimanche 1er juin ou dans les jours qui ont précédé).


lundi 28 juillet 2008

XLV : Les rues de Paris Centre : La rue de Lobau

Voici un article sur la rue de Lobau qui est située derrière l'Hôtel de ville, face à deux casernes (Lobau et Napoléon) et à l'église Saint-Gervais-Saint-Protais.

 C'est en lisant, il y a quelques années, le livre de Patrick Rambaud, La bataille que j'ai découvert l'origine du nom de cette rue. Il s'agit en effet d'une île qui a joué un rôle stratégique important lors de la campagne de 1809. Située sur le Danube, elle a permis à l'emereur Napoléon de pouvoir entreprendre la traversée du Danube. Dans un premier temps, la Grande Armée a subi sa première grande défaite à la bataille d'Essling (aussi appelée la bataille d'Aspern), les 20-22 mai 1809 et suite à laquelle le Maréchal Lannes a trouvé la mort. Les Français ont perdu 21 000 hommes (sur un total de 90 000 soldats). L'archiduc Charles, frère de l'empereur d'Autriche, fut alors l'un des premiers généraux a remporté une victoire sur Napoléon Ier.

Cependant protégée par l'ïle de Lobau, la Grande Armée a pu attendre une conjoncture meilleure (Patrick Rambaud décrit par le détail les souffrances des soldats agonisant). Cela a permis à Napoléon de redresser la situation et d'infliger à nouveau à l'empire d'Autriche une défaite à Wagram (6 juillet 1809). L'empereur d'Autriche, François Ier, a alors du se résoudre à cesser la guerre avec la France. En gage de réconciliation, il a du accepter que sa fille préférée, Marie-Louise, épousât l'empereur Napoléon Ier. La paix de Schönbrunn fut signée le 14 octobre 1809.

En séjour à Vienne en ce mois de juillet 2008, j'ai hésité à aller jusqu'à l'île de Lobau située à une dizaine de kilomètres du centre de la capitale autrichienne en aval du Danube. C'est aujourd'hui une réserve naturelle. En faisant des recherches, je viens de voir qu'on pouvait aussi y pratiquer le naturisme.

Comme c'est un nom germanique, il faudrait donc normalement prononcer rue de "lobao".

Suite  : 10 août 2008

vendredi 25 juillet 2008

XCIV : Un hommage à notre ami Raphaël à l'église Saint-Paul-Saint-Louis

 

Voici une photo que j'avais passée à Raphaël. Elle illustrait un des articles qu'il avait écrit pour le 4e que j'aime : "Quand les jésuites et la monarchie française s'affrontaient". Cet article, comme tous ceux qu'il avait écrit, montrait un style littéraire brillant et des connaissances historiques impressionnantes pour un jeune homme de 21 ans à l'époque. Il avait écrit en tout trois articles consacrés de près ou de loin à cette église. Encore récemment, il avait laissé un commentaire ici sur "L'indépendant du 4e" pour manifester sa joie d'apprendre que les travaux de restauration de la façade de l'église Saint-Paul-Saint-Louis allaient être enfin entrepris.

Je l'avais un peu fréquenté pendant la campagne.  Nous avions à plusieurs reprises pris des verres ensemble. Il m'est très dur de parler au passé de Raphaël qui était si attachant. Son intelligence et sa fougue vont nous manquer puisqu'il a disparu le 15 juillet dernier dans sa vingt-troisième année.

Les mots ne sont pas faciles à trouver. Toutes mes pensées vont à sa famille et à ses proches. Les obsèques de Raphaël ont eu lieu aujourd'hui à 11h dans cette même église Saint-Paul à laquelle il montrait un grand attachement. L'église pleine de monde a rappelé combien ce jeune homme était estimé et respecté.

En hommage je republie ci-dessous l'article qu'il avait écrit à propos du pavage de la rue des rosiers : "Une nouvelle patinoire pour le 4e". Il y avait montré ses très grandes qualités de plume :

C’était, comme on dit, un jour de pluie, et je me promenais dans notre cher arrondissement, revenant d’un petit restaurant «dont j’oublie ou j’ignore le nom» (André Breton, je pense, me pardonnera cette omission). Arrivant devant les gorgones qui ornent les portes de l’hôtel Amelot de Bisseuil (rue Vieille-du-Temple), je me rends compte que je suis à quelques mètres de la rue des Rosiers. J’ai toujours ressenti un agréable plaisir à parcourir cette voie pleine d’animation, où s’entremêlent les fils plus ou moins décousus des conversations. Je m’y engouffre donc avec résolution. Or, me voici tout à coup parti à la renverse, tel Fred Astairs au meilleur de sa forme. Je parviens à empoigner in extremis un poteau providentiel, qui m’évite de finir par terre. Riant extérieurement et pestant intérieurement, je fais mine de réajuster mon manteau, et me demande quelle peut bien être la cause de cette pirouette impromptue. Inspectant mes semelles, je constate que leur empreinte irrégulière leur évite de déraper. J’acquitte donc mes chaussures, et cherche un nouveau coupable… Se pourrait-il qu’il s’agisse du pavage utilisé lors de la rénovation de la rue des Rosiers, et qui lui donne une allure de voie piétonne, «folklore assuré» ? Je n’ose y croire. Je fais donc quelques pas avec circonspection, conscient que la moitié des passants m’observe du coin de l’œil. Deux loopings et un salto arrière plus tard, je me retrouve le nez dans le ruisseau. Il faut alors me rendre à l’évidence. Les uniques responsables de ce numéro improvisé ne sont autres que ces petites dalles luisantes de pluie, soigneusement équarries et alignées. C’est assuré : en fait de patinoire, le nouveau pavage de la rue des Rosiers peut difficilement être égalé !

jeudi 24 juillet 2008

XCIII : Statues de l'Hôtel de ville (7e volet) : Le dessinateur Charles-Nicolas Cochin par Gustave Deloye

  

Voici le 7e épisode de la série des statues de l'Hôtel de ville. Nous sommes toujours sur la façade côté rue Lobau mais nous commençons la partie qui donne vers le Nord dans une des parties avancées qui entoure un des portails. Au 1er niveau on trouve la statue d'un personnage dont le nom évoque inmanquablement un hôpital, sans pour autant qu'on sache de qui il s'agit, Cochin.

 Le Cochin de cette statue n'a aucun rapport avec la médecine. En effet, grâce aux dates qui apparaissent au-dessus de la statue, on peut être certain qu'il s'agit de Charles-Nicolas Cochin, né à Paris le 22 février 1715. Il est mort le 29 avril 1790. C'était un graveur et dessinateur. C'était un artiste officiel. Il est entré en 1751 à l'Académie royale de sculpture et de peinture. Il a exercé la charge de censeur royal.  Voici la notice que lui consacre Georges Veyrat dans son ouvrage de 1892 sur les Statues de l'Hôtel de Ville :

 Georges Veyrat oublie de mentionner que Charles-Nicolas Cochin est le fils de Louise-Mageleine Horthemels (1686-1767) qui elle-même était graveuse.

Le portait de Charles-Nicolas Cochin a été peint par le très célèbre portraitiste suédois Alexandre Roslin :

Voici un exemple d'un dessin gravé par Charles-Nicolas Cochin : Le frontispice de l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert et qui date de 1772 :

Il existe une petite rue dans le 5e arrondissement, mais il semble que ce soit en l'honneur de l'Abbé Cochin (1789-1851) qui a été maire du XIIe arrondissement (ancien découpage) de 1820 à 1831.Quant à l' hôpital Cochin son appellation est due à un autre abbé du même nom qui en 1780 avait posé la première pierre de l'hospice situé rue du faubourg Saint-Jacques. Il a pris le nom de son fondateur en 1801.Rien à voir là non plus avec Charles-Nicolas Cochin. 

La statue de Charles-Nicolas Cochin est une oeuvre du sculpteur Gustave Deloye né à Sedan le 30 avril 1838 et mort à Paris le 17 février 1899. Son oeuvre la plus célèbre est la statue de Garibaldi, place Garibaldi à Nice, qui date de 1891.

Ignaz Eigner a fait en 1875 le portrait de ce sculpteur :

mardi 22 juillet 2008

XCII : Invasion de pandas sur la place de l'Hôtel de ville

 

En passant place de l'Hôtel de ville, jeudi 10 juillet vers 9h, j'ai eu l'impression de revivre un roman de mon enfance : La fameuse invasion de la Sicile par les Ours de Dino Buzzati.

En fait, il s'agissait d'une animation organisée par le WWF pour signaler que le panda (symbole de cette organisation) est une espèce menacée puisqu'il ne reste plus que 1 600 pandas dans le monde comme cela était expliqué sur un des panneaux : 


 Cette manifestation, outre son intérêt citoyen, permettait de pouvoir faire de surprenantes prises de vue. Il fallait en profiter car quand je suis repassé à 13h, les pandas avaient tous complètement disparu... Espérons que ce n'est pas un mauvais présage ! 


 

jeudi 17 juillet 2008

XC : Statues de l'Hôtel de ville (6e volet) : Le mathématicien Alexis-Claude Clairaut par Hippolyte Moreau

 

Voici le 6e volet de la série consacrée aux personnages statufiés sur la façade de l'Hôtel de ville. Il s'agit d'Alexis-Claude Clairaut né à Paris le 13  mai 1713 et mort dans la même ville le 17 mai 1765. Sa statue apparaît côté rue Lobau au 3e niveau, la 2e statue en partant de la gauche (au-dessus donc de celle de Lancret. )


 l s'agit du 2e scientifique de notre série (après Biot). Tout comme Bougainville, il a mené des explorations au XVIIIe siècle. En effet, Alexis-Claude Clairaut est un mathématicien (comme son père). Il a été jusqu'en Laponie pour montrer la justesse de ses calculs mathématiques d'après lesquels la Terre était une sphère plate légèrement écrasée vers les pôles. Il a été membre de l'Académie des sciences et de la Royal Society.

Ce personnage est un peu tombé dans l'oubli mais j'ai quand même trouvé un site Internet tout à sa gloire. Une astéroïde, la 9592,porte son nom.

Il existe une rue Clairaut dans le 17e arrondissement vers la station de métro La fourche. 

Voici la notice dans le livre de Georges Veyrat, "Les Statues de l'Hôtel de Ville". Elle comporte quelques coquilles (le jour de la naissance et l'année des exercices militaires avec le jeune Louis XV) mais elle est intéressante à propos de l'entrée très précoce de Clairaut à l'Académie des Sciences mais aussi sur le fait qu'il était "très répandu dans le monde" ce qui aurait nuit à sa santé !


La statue est une oeuvre du sculpteur Hippolyte Moreau né à Dijon le 1er avril 1832 et mort à Neuilly-sur-Seine le 4 janvier 1926. Il présenta la statue de Clairaut pour l'Hôtel de Ville au salon de 1880. Une grande partie de ses œuvres sont conservées au Musée des Beaux-Arts de Dijon.

lundi 14 juillet 2008

LXXXVIII : Un vestige (un peu) oublié de la Bastille

  

On peut voir dans les rues et les places du 4e arrondissement des vestiges du passé parfois un peu oubliés. En voici un exemple qui pourtant concerne un "lieu de mémoire" : la Bastille.

En effet, il s'agit des restes des fondations d'une des tours de la Bastille découverts en 1899 lors du percement de la ligne 1 à quelques centaines de mètres de là. Ils ont été déposés dans le square H.  Galli (situé entre le quai Henri IV, le boulevard Henri IV et la rue de Sully).

Rappelons bien sûr que, suite à la prise la Bastille par les Parisiens le 14 juillet 1789, cette prison a été détruite. C'était une ancienne forteresse bâtie au XIVe siècle par la volonté de Charles V le sage.

La destruction de la Bastille a été presque totale car les pierres ont été vendues par des entrepreneurs soucieux de faire place nette. Certaines pierres ont été transformées en maquettes de la forteresse (on peut en voir un exemplaire à Carnavalet), d'autres ont servi pour édifier d'autres constructions par exemple le pont de la Concorde. Le vestige visible dans le square H. Galli est donc un vestige très rare.

jeudi 10 juillet 2008

LXXXV : Statues de l'Hôtel de ville (5e volet) : Nicolas Lancret par François Truphème

 

Voici le 5e volet de la série consacrée aux personnages statufiés sur la façade de l'Hôtel de ville. Je continue par le côté rue Lobau avec le personnage situé au 2e étage de la 2e colonne en partant de la droite (donc au dessus de Camus). Il s'agit de Nicolas Lancret, un peinte comme on pouvait s'en douter en regardant la statue.

 Nicolas Lancret est né à Paris le 22 janvier 1690. Il était fils d'un cocher. Elève de Watteau, c'est un peintre typique de la 1ère partie du règne de Louis XV avec des scènes galantes et des fêtes champêtres.

Voici par exemple une de ses oeuvres peinte en 1740 et représentant une fête pastorale :

Nicolas Lancret est mort, toujours à Paris, le 14 septembre 1743.

Dans son ouvrage sur les Statues de l'Hôtel de Ville paru en 1892, voici ce que disait Georges Veyrat à son propos :


Lancret a donné son nom à une rue du XVIe arrondissement.  

La statue est une oeuvre du sculpteur originaire d'Aix-en-Provence François Truphème (1820-1888)

mercredi 9 juillet 2008

LXXXIV : Les arbres de Paris Centre (2e volet) : le figuier de la rue du... figuier

 

Voici le 2e volet de la rubrique les arbres du 4e arrondissement, après l'article consacré aux Mûriers blancs de la rue Saint-Antoine, en voici un consacré au figuier... de la rue du figuier.

En effet, on trouve dans le 4e arrondissement, une "rue du figuier". Cela peut paraître surprenant car cet arbre est caractéristique du milieu méditerranéen. Or effectivement, on peut voir dans cette rue -à l'angle avec la rue Charlemagne- un figuier qui en ce moment porte des figues (j'en ai entourées deux sur la photo ci-dessus prise à la fin du mois de juin).


 Le nom de cette rue est cependant ancien. En effet, jusqu'en 1605, un splendide figuier se trouvait près de cette rue. 

 Mais, Marguerite de Valois, "la reine Margot', reléguée à l'Hôtel de Sens après la dissolution de son mariage avec Henri IV, n'acceptait pas que cet arbre gêne le passage de son carrosse et elle ordonna son arrachage. 

Il semble même que la rue porte ce nom depuis le XIIIe siècle. Le figuier, présent dans la rue à laquelle il a donné son nom, perpétue donc une longue tradition... 

lundi 7 juillet 2008

LXXXII : Les anges de Paris Centre (5e volet) : à propos du sexe des anges... au 17 rue Rambuteau

 

Voici le 5e volet de ma série consacrée aux "anges" du 4e arrondissement. Ci-dessus, une photo prise au 17 de la rue Rambuteau. Entre la rue des Archives et la rue du Temple, le décor de cette rue date pour l'essentiel de la Monarchie de Juillet (1830-1848).

Ces anges qui décorent le fronton situé au-dessus du portail ne vérifie pas l'adage selon lequel "les anges n'ont pas de sexe". Ici il est bien sûr impossible de nier leur féminité... Malgré cela, je n'ai jamais entendu dire "une ange".


 

mercredi 2 juillet 2008

LXXVII : Statues de l'Hôtel de ville (4e volet) : Armand-Gaston CAMUS par Joseph Tournois

 

Voici le 4e volet de la série consacrée aux statues de l'Hôtel de ville. Je commence la 2e rangée, en partant de la droite. Au 1er étage, on peut voir la statue d'un personnage appelé Camus. Il ne s'agit pas bien sûr d'Albert Camus qui est mort en 1960 longtemps après la fin de la construction de l'Hôtel de ville actuel (dans les années 1880), mais d'Armand-Gaston Camus.

Voilà encore un personnage qui est un peu tombé dans le oubliettes de l'Histoire. Il s'agit pourtant d'un personnage politique (le 1er de cette série) qui a joué un rôle important pendant la Révolution Française.

En effet, Armand-Gaston Camus, né à Paris le 2 avril 1740 fait partie des députés élus pour représenter Paris aux États généraux en 1789. Il a participé au "Serment du Jeu de Paume". Avocat de formation, il est un des fondateurs des Archives Nationales (installées pas loin de notre arrondissement, de l'autre côté de la rue des Francs Bourgeois). Jusqu'à sa mort, il a été le premier directeur des Archives Nationales.

D'octobre à novembre 1789, il a exercé la fonction de président de l'Assemblée Nationale constituante. Il a joué un rôle important dans la radicalisation de la Révolution puisqu'il est à l'origine de la loi sur la Constitution civile du Clergé qui a conduit à la rupture avec l’Église Catholique.

 Elu en 1792 à la Convention par le département de la Haute-Loire, il est en mission lors du vote de la mort du roi Louis XVI en janvier 1793 mais il annonce qu'il est pour l'exécution du roi sans appel et sans sursis. En avril de la même année, il est en mission avec le général Dumouriez quand celui-ci décide de rompre avec la Révolution : Camus est livré aux Autrichiens. Preuve de son importance aux yeux des révolutionnaires, il est échangé en 1795 contre, Marie-Thérèse de France, la fille de Louis XVI et Marie-Antoinette.

Il est réélu, sous le Directoire au Conseil des Cinq-cents. Il meurt le 2 novembre 1804, un mois avant le sacre de Napoléon Ier.

Voici la notice que lui consacre Georges Veyrat dans son livre de 1892 sur les statues de l'Hôtel de Ville

 On peut aussi retrouver une notice détaillée sur le site de l'Assemblée Nationale.

La statue de Camus est une oeuvre de Joseph Tournois né à Chazeuil en Côte d'Or le 18 mai 1830 et mort à Paris le 2 septembre 1891. Le musée des Beaux Arts de Dijon possède un portrait de ce sculpteur par Charles Sellier :

Ce sculpteur avait été 1er lauréat du Grand prix de Rome en 1857. On lui doit la statue de la Philosophie dans le grand foyer de l'Opéra Garnier.