jeudi 25 décembre 2008

CCXXXIX : La crèche de Notre-Dame version 2008

En ce 25 décémbre, je souhaite bien sûr un joyeux Noël à tous les lecteurs assidus ou occasionnels de ce blog.

J'ai choisi un thème de circonstance : la crèche de la cathédrale Notre-Dame de Paris, version 2008.

En effet, de prime abord, le "visuel" semble un peu minimaliste cette année : Marie et Joseph avec un berceau (vide sur la photo car je l'ai prise lundi dernier) le tout avec un écran qui projette un ciel légèrement ennuagé et des petites lumières pour finir le décor...

Cependant, à y regarder de plus près, cette crèche rend hommage aux bas-relief situés juste derrière et qui ornent le tour de choeur (qui date du XVe siècle). Un éclairage progressif permet de faire apparaître l'Annonciation, puis l'arrivée des bergers, l'adoration des rois mages...



 

lundi 22 décembre 2008

CCXXXVI : Un superbe legs de la fin du XVIIIe siècle au 24 rue Vieille-du-Temple

 

En me promenant récemment, j'ai été ravi de constater qu'au 24 de la rue Vieille du temple, une restauration était achevée.   Pour en savoir plus sur ce lieu, il faut lire la page 36 de la revue Paris Village N°19 (novembre-décembre 2006) :

" L'histoire de cette vaste demeure est assez mal connue. On sait seulement qu'en 1792, elle appartenait à l'architecte Bénigne Joseph Varin qui la transforma pour lui donner sa physionomie actuelle. La façade arbore une décoration "retour d'Egypte" [celui de Napoléon Bonaparte après l'expédition de 1798]. Dans l'imposte peinte en bleu, deux griffons ailés se découpent, de profil sur un fond ajuré. Dos à dos, une patte posée sur un blason, ils s'adossent à une colonette centrale agrémentée de palmettes".

Côté cour, le plafond à caisson qui menaçait ruine a retrouvé une seconde jeunesse. Il est soutenu de chaque côté par des colonnes massives qui sont typiques du style Directoire (que l'on retrouve rue des Colonnes dans le 2e arrondissement tout près de la Bourse).


dimanche 21 décembre 2008

CCXXXV : Statues de l'Hôtel de Ville (26e volet) : Louis de Rouvroy, duc de Saint-Simon par Louis-Adolphe Eude

  

Voici le 26e volet de la série consacrée aux statues de l'Hôtel de Ville. Nous sommes toujours rue de Lobeau, dans la partie gauche de la façade quand on lui fait face. Au 2e étage, on peut voir la statue de Saint-Simon :

Il s'agit ici d'un personnage resté très célèbre pour la qualité littéraire et l'intérêt historique de ses mémoires. En effet, le duc de Saint-Simon, qui n'a pas hésité à critiquer très sévèrement le roi Louis XIV et sa cour, est devenu un classique à l'époque où la mémoire du Roi-soleil était décriée c'est-à-dire à l'époque de la IIIe République triomphante qui se plaisait à ne voir dans ce grand monarque que les défauts (dont il n'était pas dénué mais qui reste un personnage hors du commun à bien des égards).

Louis de Rouvroy, duc de Saint-Simon est né à Paris le 16 janvier 1675 et il y est mort le 2 mars 1755. L'immense manuscrit de ses mémoires a été écrit dans les années 1740, c'est-à-dire 25 ans après la disparition de Louis XIV.

A la mort du duc de Saint-Simon, le texte des mémoires a été confisqué sur ordre de Louis XV et ce n'est qu'en 1829-1830 partiellement, puis intégralement de 1879 à 1928 que l'oeuvre intégrale a été publiée.

Il existe une société Saint-Simon entièrement dévouée à la mémoire de du duc de Saint-Simon.

Il est un des parents éloignés du comte de Saint-Simon, un des pères de la pensée socialiste du XIXe siècle, le Saint-Simonisme. Une forme de socialisme "utopique" décriée par Marx et qui est considérée comme une source d'influence du gaullisme.

La rue Saint-Simon (il semble qu'elle rende davantage hommage au duc qu'au comte) est située à Paris dans le 7e arrondissement.

La statue est une oeuvre de Louis-Adolphe Eude (de son vrai nom Jean-Louis Eude) né le 26 octobre 1818 à Arès (Gironde) et mort à Paris le 8 avril 1889.
 

samedi 20 décembre 2008

CCXXXIV : Restauration de l'église Saint-Paul-Saint-Louis : un surprenant report annoncé par le maire de Paris

 

Avant-hier soir, je suis allé écouter le maire de Paris, M. Delanoë qui faisait son compte-rendu de mandat. Pas grand chose de très nouveau dans cet exercice rituel d'auto-satisfecit. Heureusement que la municipalité a eu cette heureuse initiative depuis 2001. Quelles que soient les questions, tout ce que fait le maire de Paris est sublissime.

Un scoop cependant...

Suivant le message passé par son adjointe chargée de la culture et contredisant la maire du 4e, Mme Bertinotti, il a annoncé que les travaux de la restauration de la façade de l'église Saint-Paul-Saint-Louis, ce ne serait pas pour 2009. M. Delanoë a semblé dans un premier temps ne pas être très au point sur la question, mais ne se décontenançant jamais il a fini par trouver une justfication...

En effet, cet oukaze de report des travaux a semblé surprendre la maire du 4e. Elle a soufflé à son "ami" Bertrand qu'il y avait "des pierres qui tombaient"... Réponse du maire : "ce n'est pas le seul endroit où il y a des pierres qui tombent et le patrimoine ça coûte très cher".

Voilà qui est fort dommage. Je m'étais réjoui dans un article du mois de mai l'annonce des travaux de restauration de l'Eglise Saint-Paul-Saint-Louis. Une information qui avait réjoui Raphaël qui avait laissé le seul commentaire qu'il ait écrit sur ce blog.

dimanche 14 décembre 2008

CCXXVIII : Signalétique du métro (1) : candelabre Val d'Osne

 

Voici deux photos que j'ai prises à la station Saint-Paul du panneau "métro".


 

Au hasard de mes pérégrinations dans Paris, j'ai découvert à la station Le Peletier (dans le 9e) un panneau information qui m'a appris que ce décor urbain datait du début des années 1920 :

"Le mât Val d'Osne a été posé au début des années 1920 pour mieux éclairer et signaler les entrées de métro grâce à un globe blanc éclairé la nuit. Encore très ouvragé, il est entouré d'une frise en fer forgé, mais l'abréviation métro en caractère coupé remplace déjà le métropolitain des entourages Art nouveau créés par Hector Guimard.

Son nom, Val d'Osne, provient du fondeur qui en assurait la fabrication. Il sera suivi dès 1924 par un décor plus simple dessiné par Dervaux

(...) Les mâts Val d'Osne ont presque tous disparu aujourd'hui"

 Panneau photographié à la station Le Peletier (ligne 7) dans le 9e arrondissement

En allant au Goethe Institut, j'ai vu que la station Iéna dans le 8e arrondissement avait conservé elle aussi un candélabre Val d'Osne :


vendredi 12 décembre 2008

CCXXVI : Les statues de l'Hôtel de Ville (25e volet) : François-JosephTalma par Lange Guglielmo

  

Voici le 25e volet de la série sur les statues de l'Hôtel de ville. Il s'agit de Talma qui se trouve au 1er niveau à gauche de la façade rue de Lobau, dans la partie droite du pavillon d'angle.

 François-Joseph Talma a été l'acteur le plus prestigieux de son époque (il exerçait donc la même profession que Lekain dont j'ai évoqué la statue précédemment).

Il est né à Paris le 15 janvier 1763 et y est mort à l'âge de 63 ans le 19 octobre 1826. En 1787, il interprète Charles IX qui est un immense succès avant d'être interdit par l'Eglise. Pendant la Révolution, il a la bonne idée de se lier très tôt d'amitié avec un jeune officier : Napoléon Bonaparte. Cela explique, pour partie, que Talma ait été l'acteur le plus célèbre sous le premier Empire. Il a même eu pour maîtresse Pauline Bonaparte la soeur de l'empereur.

La statue est une oeuvre de Lange Guglielmo né à Toulon le 13 août 1839 et mort à Neuilly-Plaisance le 19 août 1917.

jeudi 4 décembre 2008

CCXVIII : Les statues de l'Hôtel de Ville (24e volet) : César-François Cassini d'Henri Alfred Dubois

 

Voici le 24e épisode de la série des statues de l'Hôtel de Ville. Nous finissons avec Cassini la partie centrale (côté gauche) de la façade côté rue de Lobau.

Seuls des Parisiens ont été choisis pour figurer sur la façade de l'Hôtel de Ville. Ainsi, le Cassini dont il est question ici est bien un parisien. Il s'agit de César-François Cassini né à Thury-sur-Clermont le 17 juin 1714. Son père Jacques Cassini était lui-même né à Paris en 1677 et il faut remonter au grand-père, Giovanni Domenico Cassini, dit "Cassini Ier", né en 1625, pour remonter aux origines italiennes de la famille.

César-François Cassini appartient donc à une illustre famille d'origine cisalpine qui est restée célèbre pour ses travaux d'astronomie et de cartographie. Il est lui-même l'auteur avec son fils de la fameuse carte de France commandée par le roi Louis XV et dite "carte de Cassini" (au 1/86 400e). 

 César-François Cassini est mort de la variole à Paris le 4 septembre 1784.

La rue de Cassini est située dans le 14e arrondissement... tout près de l'Observatoire de Paris dont la famille Cassini a eu la charge aux XVIIe et XVIIIe siècles.

La statue est une oeuvre d'Henri Alfred Auguste Dubois né le 21 août 1859 à Rome et mort en décembre 1943. Il était le fils du médailleur Alphée Dubois (1831-1905) et petit-fils du graveur Joseph-Eugène Dubois (1795-1863).

En août 2022, @Stefdesvosges a retrouvé l'acte de décès de ce sculpteur : il est mort précisément le 1er décembre 1943 dans le 6e arrondissement de Paris.