samedi 30 décembre 2023

MMDCLIX : Déco de Noël pour les JO 2024. Qui sont les personnages qui sont cachés par la déco sur la façade de l'Hôtel de Ville ?

Depuis le début du mois de décembre, dans le cadre des JO de 2024, la façade de l'Hôtel de Ville est décorée par des plaques dont le goût en a surpris quelques uns.

Une partie de ces panneaux masquent les statues des personnages auxquels la ville de Paris a choisi de rendre hommage quand l'édifice a été reconstruit vers 1880.

Ayant publié sur ce blog, pendant de nombreuses années des articles à propos de ces personnages, je me suis demandé quels étaient les personnages dont les statues avaient été masquées avec aussi les sculpteurs dont l’œuvre n'est temporairement plus visible.

En ne comptant que les statues qui sont suffisamment masquée pour qu'on ne puisse pas savoir qui se cachent sous les panneaux, j'en ai comptées 16 que j'ai numérotées de gauche à droite en partant de la rue de Rivoli et en allant jusqu'au quai le long de la Seine 

A) Pour commencer les quatre premières statues masquées du pavillon de gauche avec l'angle sur la rue de Rivoli :


 

1 : le géographe et cartographe Danville par Jean-Louis Grégoire => article à son sujet


2. le cardinal de Richelieu par Jean Turcan (==> article)

3. Le mathématicien Paul-Louis Courrier assasiné "mystérieusement" après s'être opposé à Charles X par Edouard Houssin (article) :
4. (dans la partie en retour)
Guy Crescent Fagon (le médecin de Louis XIV) par Pierre Barthélémy (article)
 

B) Puis les quatre statues masquées autour du portail de gauche :

 

5. Le sculpteur Jean Goujon par André Allar (article) :

6. L'humaniste Guillaume Budé par Tony Noël (article) :


 
7. Pierre de Montreuil (un des architectes de Notre-Dame) par Laurent Marquestre (article) :

8. Le ministre réformateur de Louis XVI, Anne Robert Jacques Turgot, par Alexandre Oliva (article) :


C) En continuant vers la Seine, les statues masquées autour du portail de droite :

9. Antoine Lavoisier, le père de la chimie moderne, par Jean-Antoine-Marie Idrac (article)

10..Le "Boccador" par Jules Blanchard. Peut-être la statue la plus célèbre de toute la façade (article) :

11. L'architecte Pierre Lescot par Jean-Antoine Injalbert (article) :

12.  Le sculpteur Germain Pilon par Jean-Antoine Injalbert (article)


 D) Enfin le pavillon de droite avec la partie qui forme l'angle avec le quai de Seine :


 13. Jean de la Bruyère (l'auteur des Caractères) par Just Becquet (article) :


14. Le compositeur et musicien Ferdinand Hérold par Henri Chapu (article) :

15. Nicolas de Catinat par André-Arthur Massoulle (article) :


 16. Charles Perrault, l'auteur des contes, par Emile Voyez (article) :


 

jeudi 28 décembre 2023

MMDCLVIII : La rue Pavée... va bientôt être pavée. Ce qui m'a conduit à plusieurs investigations.

 

Je ne finirai pas l'année 2023 sans prendre le temps de faire un petit compte-rendu d'une réunion qui s'est tenue le 8 novembre 2023 dans les locaux de la Bibliothèque Historique de la Ville de Paris. Elle concernait l'aménagement d'une partie de la rue Pavée (rue située entre la rue des Francs Bourgeois et la rue Saint-Antoine). Ayant été très pris par mes activités professionnelles, je n'ai pas eu le loisir de rédiger cet article plus tôt.

Cette réunion avait plus précisément comme intitulée "création d'une placette piétonne Pavée/Malher" :


 La réunion était animée par l'adjoint à la voierie et aux travaux de Paris Centre, Florent Giry, avec lequel je ne suis pas toujours d'accord mais qui a eu moins le courage de venir dans les réunions et de parfois faire face à une assistance qui ne lui est pas toujours favorable (et ce soir là une large partie des présents étaient très remontés) :
Le but initial de cet aménagement tel qu'il a été annoncé par l'élu de Paris Centre était de créer une placette à l'endroit où la rue Malher et la rue Pavée forment une fourche autour d'un arbre majestueux ; 

Le but est aussi -en application du plan de circulation du Marais- de fermer complètement aux voitures le tronçon de la rue Pavée compris entre cet arbre et la rue des Francs Bourgeois conformément à ce qui avait été annoncé (initialement cela devait même être mis en place dès l'été 2023) :

Une enquête sur place avait été faite auprès des usagers de cet endroit pour savoir de quoi elles et ils rêvaient. Certain(e)s auraient aimé un foisonnement végétal à cet endroit... Hélas, après avoir demandé  aux services de la Ville, ce qu'il était possible d'envisager, il s'avère que les nombreux réseaux en sous-sol empêchent la plantation de tout arbre ou de toute plante. Il est juste possible d'envisager un "petit tapis végétal" autour de l'arbre déjà planté.


La partie Nord de la rue Pavée va ainsi être piétonnisée avec l'installation de bancs Davioud mais on n'y verra pas plus d'arbre :

Plusieurs assistant(e)s de la réunion sont intervenu(e)s pour déplorer que cela leur compliquerait leur parcours pour rentrer chez eux en voiture (par exemple les habitant(e)s qui ont un parking privé la rue des Rosiers ou la rue du Roi de Sicile) alors que le résultat final ne permettra pas la plantation du moindre arbre.Les élus de Paris Centre continuent dans leur logique de compliquer la vie des habitant(e)s de Paris Centre qui sont conduits à utiliser leur voiture. C'est leur politique. Ils l’assument.

Ce qui m'a intéressé c'est que cette partie de la rue va être pavée alors que la rue s'appelle...  "rue Pavée". Je suis intervenu pour rappeler que ce serait bien de rappeler l'origine du nom de cette rue. J'ai entendu de très nombreuses fois qu'elle avait pris ce nom car elle aurait été une des premières rues de Paris à être pavées par volonté du roi Philippe Auguste (1180-1223).

Après avoir creusé la question, cela mérite enquête car la rue était juste au niveau de l'enceinte que le roi Philippe Auguste a fait construire dans une partie très périphérique dans son angle Nord-Est. Une partie importante de la rue était hors des remparts, notamment justement le tronçon qui va être pavé :

D'après le Dictionnaire Historique et Administratif de Paris de Paris de 1844, la rue a été percée en 1235 (donc après la mort de Philippe Auguste) et elle porte le nom de rue Pavée depuis le XVe siècle :


De plus, cette rue n'apparaît pas sur le plan dit de Bâle des années 1550 qui est pourtant normalement très précis. On ne voit pas de rue entre la rue des Païens (devenue par la suite rue des Juifs, puis l'actuelle rue Ferdinand Duval) et la rue Sainte-Catherine (actuelle rue de Sévigné) :

Par contre, moins de 200 ans plus tard, la rue Pavée apparaît bien sur le plan Turgot des années 1730 :

Contrairement donc à une légende urbaine que j'ai souvent entendue dans le Marais, la "rue Pavée" ne porte certainement donc pas le nom de rue Pavée car elle aurait été une des premières à être pavée sous le règne de Philippe Auguste. A son époque, la rue n'existait pas.

On peut noter qu'il existait une autre rue qui portait semble-t-il depuis beaucoup plus longtemps le nom de rue Pavée. Elle est signalée dans le Dictionnaire Historique et Administratif de Paris de 1844 : La "rue Pavée Saint-André" qui était située sur la rive gauche :

La rue Pavée Saint-André a pris par un arrêté du 24 août 1864 le nom de rue Séguier. Elle est située dans le quartier Saint-André des Arts à l'Ouest de l'actuelle place Saint-Michel.

Cette rue Pavée de la rive gauche, située  rive gauche apparaît sur le plan de Bâle des années 1550 :


Ainsi, contrairement à ce que j'ai affirmé à cette réunion du 8 novembre dans mon intervention, il semble faux d'affirmer que la rue Pavée porte le nom Pavée car elle a été une des premières rues de Paris à être pavée sur ordre de Philippe Auguste. C'est semble-t-il une légende urbaine qui est abusivement colportée. Pourquoi l'actuelle rue Pavée s'appelle ainsi, je n'arrive finalement pas à le savoir.

En tout cas, au cours de l'année 2024 le tronçon nord de cette rue va bien être piétonnisée et... pavée.

P.S. : Une bonne nouvelle pour le rédacteur depuis 2009 de L'Amoureux des Bancs Publics que je suis, un banc circulaire devrait être installé autour de l'arbre situé à l'embranchement des rues Malher et Pavée.

Une requête pour finir : il faudrait que la Ville pense à entretenir la signalisation mise en place sous forme de lettres séparées à certains angles de rue. Cela était assez élégant quand cela a été mis en place dans les années 1980 mais depuis cela n'a pas été entretenu. Tel est le cas rue Pavée dans le tronçon concerné par la piétonisation :

lundi 25 décembre 2023

MMDCLVII : Les illuminations de Noël de la rue Rambuteau versions 2023 comparées aux versions plus anciennes...

Rue Rambuteau en regardant l'angle avec la rue du Temple en décembre 2023

En ce Noël j'ai eu droit sur X à un message d'un mépris incroyable de la part du Maire du secteur depuis sa création. Il a semblé courroucé que je dénonce l'absence d'illuminations de Noël rue Rambuteau en me reprochant de ne pas regarder ailleurs.

Je m'excuse si ça le défrise, mais de très nombreuses années (et je n'ai pas attendu qu'il soit maire ni même qu'il s'intéresse un temps soit peu à la vie locale de ce secteur), sur ce blog, j'avais choisi un même trottoir pour montrer mon admiration pour les illuminations de cette rue qui était un symbole de l'unité du Marais à la limite entre le 3e et le 4e arrondissement. Voici quelques photographies prises différentes années à cette occasion exactement au même endroit :

La version 2007 : 

Rue Rambuteau en regardant vers l'angle avec la rue du Temple en décembre 2007

La version 2008 : 

Rue Rambuteau en regardant vers l'angle avec la rue du Temple en décembre 2008

La version 2009 :

Rue Rambuteau en regardant vers l'angle avec la rue du Temple en décembre 2009 

La version 2012 : 

Rue Rambuteau en regardant l'angle avec la rue du Temple en décembre 2012

 

 La version 2015 :

La rue Rambuteau à l'angle avec la rue du Temple en décembre 2015

Je suis conscient que les illuminations de Noël reposent sur l'initiative des commerçants et que ce ne sont pas les mairies d'arrondissement ou de secteur qui sont responsables. Cependant, je connais assez bien le sujet pour savoir (et bien avant que le maire actuel commence à s'intéresser à la vie locale) que les municipalités peuvent mettre une forme d'impulsion. Je n'ai pas toujours été d'accord avec Christophe Girard mais quand il était maire du 4e arrondissement de 2012 à 2017 il avait conduit par son insistance à la mise en place des illuminations de Noël (par exemple rue du Temple ou sur le quai de l'Hôtel de Ville).

Je suis désolé pour le maire actuel mais en me promenant rue Rambuteau en ce mois de décembre, j'ai vraiment eu un gros sentiment de déprime en voyant la tristesse de cette rue commerçante qui était si bien illuminée par le passé.

Je suis aussi désolé de considérer pour lui que parmi les avancées que l'on pouvait attendre de la fusion des arrondissements centraux on pouvait pour moins attendre un effort particulier pour les illuminations de cette rue. Je suis donc désolé pour lui s'il considère que c'est le "niveau 0" de l'analyse.

J'ai une pensée toute particulière pour M. Muñoz un commerçant de la rue qui se démenait comme un fou pour les illuminations de cette rue dans les années 2000 et au début des années 2010, mais il le faisait avec un soutien très appuyé de la part des adjoints en charge du commerce des 3e et 4e arrondissements. Avec la fusion des 1er, 2e, 3e et 4e arrondissements il y a eu de mon point de vue une perte du sens de la proximité. Tant pis si mon point de vue déplait au maire actuel.

Joyeux Noël à tous ! 





dimanche 24 décembre 2023

MMDCLVI : Neuf crèches de Notre-Dame avant l'incendie de 2019

 

La crèche de Notre-Dame pour le Noël 2008

Pendant très longtemps, presque chaque année, je consacrais un article à la crèche de la cathédrale Notre-Dame. Ce n'est bien sûr plus possible depuis l'incendie de 2019. Voici donc, en attendant la réouverture de la cathédrale en décembre 2024, neuf crèches que j'ai photographiée depuis la création de ce blog. La crèche qui ouvre cet article est celle du Noël 2008 (voir mon article du 25 décembre 2008).

Voici les versions de huit des années suivantes. On peut retrouver plus de photographies de chacune d'entre elles en cliquant sur les articles.

La crèche de Notre-Dame du Noël 2009

 ==> Lien pour voir plus de photographies de la crèche de 2009 (article du 23 décembre 2009)

La crèche de Notre-Dame du Noël 2010

==> Lien pour voir plus de photographies de de la crèche de 2010 (article du 25 décembre 2010).

La crèche de Notre-Dame du Noël 2011

==> Lien pour voir plus de photographies de la crèche de 2011 (article du 23 décembre 2011).

La crèche de Notre-Dame du Noël 2012

==> Lien pour voir plus de photographie de la crèche de 2012 (article du 25 décembre 2012).

En 2013, changement de lieu de travail et de lieu de résidence, j'ai n'ai pas trouvé le temps d'aller faire un tour jusqu'à la cathédrale Notre-Dame...

La crèche de Notre-Dame du Noël 2014

==> Lien pour voir plus de photographies de la crèche du Noël 2014 (article du 25 décembre 2014).

La crèche de Notre-Dame du Noël 2015

 ==> Lien pour voir plus de photographie de la crèche du Noël 2015 (article du 25 décembre 2015)

La crèche de Notre-Dame du Noël 2016

==> Lien pour voir plus de photographies de la crèche du Noël 2016 (article du 24 décembre 2016).

La crèche de Notre-Dame du Noël 2017

==> Lien pour voir plus de photographies de la crèche du Noël 2017 (article du 23 décembre 2017).

En 2018, je m'y suis pris trop tard pour aller photographier la crèche. Quand je m'y suis rendu, il y avait une queue monstre pour rentrer. Comme je l'avais fait deux années précédentes, j'ai essayé de me demander à un vigile de me laisser passer car je ne voulais entrer que pour faire des photographies pour continuer une série commencée depuis 2008. Il a été très ferme et m'a répondu -ce que je comprends- que les règles étaient les mêmes pour tout le monde. 

Je m'étais promis que pour Noël 2019, je prendrais mes dispositions et j'irais faire les photographies dès la mise en place de la crèche. Hélas, suite à l'incendie du 15 avril 2019, on n'a plus vu de crèche depuis dans Notre-Dame. Ce qui montre que parfois le sort est assez curieux puisque je n'ai pas réussi à prendre de photographies de la dernière crèche de Notre-Dame avant la tragédie survenue.

J'espère bien que j'aurai l'occasion d'aller photographier le retour de la crèche de Noël à Notre-Dame en décembre 2024.