samedi 7 décembre 2024

MMDCCLXXIV : Une vue de Paris Centre avant Haussmann.

Cet "Aspect général de Paris pris à vol d'oiseau depuis l'entrée des Champs Elysées" qui a été gravé par Jacques Alphone Testard m'a paru très intéressant à commenter. Il date du milieu du XIXe siècle. Certainement du milieu des années 1840.

Au 1er plan, on voit la place de la Concorde telle qu'elle avait été redessinée par Jacques-Ignace Hittorff pour servir d'écrin à l'obélisque de Louxor :

La vue date donc d'après l'installation de l'obélisque le 25 octobre 1836. Ce qui est intéressant c'est que l'on voit les fossés qui enserraient la place de part et d'autres et qui mettaient en valeur les statues des villes de France. Ces fossés ont été comblé en 1854 à  l'époque du préfet Haussmann.

Sur la Seine, le long du Louvre, on peut voir le Pont des Saints-Pères (qui a précédé l'actuel Pont du Carrousel). Ce pont avait été livré en 1834 (voir article du 9 mai 2021).

A l'arrière plan, on observe une île qui aujourd'hui a disparu : l'île Louvier. 

Cette île a été rattachée à la rive droite dans les années 1840 par la volonté du roi Louis-Philippe. On peut donc penser que cette vue date d'avant 1850.

Parmi les détails intéressants, on peut noter que dans la cour du Louvre,on trouvait encore à l'époque des pâtés de maisons qui ont été démolis sous Napoléon III pour le projet du Grand Louvre :

De même la rue de Rivoli partait comme aujourd'hui de la place de la Concorde mais elle s'arrêtait à la hauteur du Palais Royal :

On reconnaît quelques monuments de Paris Centre mais dont certains ont connu des transformations :

1 : le dôme de l'église Notre-Dame de l'Assomption, 2 : la colonne et la place Vendôme, 3 : Le Palais Brongniart (la Bourse de Paris), 4 : la Halle aux blés (future Bourse du Commerce), 5 : l'Hôtel de Ville, 6 : la cathédrale Notre-Dame (sans la flèche de Viollet-le-Duc).

lundi 2 décembre 2024

MMDCCLXXIII : Une réunion sur les abords de Notre-Dame qui ouvre des perspectives mais laisse perplexe...

Salle des fêtes de la mairie de Paris Centre (ex mairie du 3e)

Le mercredi 27 novembre dans la salle des fêtes de Paris Centre, j'ai assisté à la réunion -attendue depuis fort longtemps- consacrée aux abords de Notre-Dame. Cette réunion m'a conduit ressentir à une certaine perplexité.

Une des vedettes de la réunion était le paysagiste Bas Smets qui a été chargé du réaménagement du parvis et des squares qui entourent la cathédrale.

A) Le parvis

Ma perplexité a commencé concernant une certaine candeur (qui m'a un peu décontenancé) de Bas Smets concernant le site. Il s'est ainsi émerveillé du fait que la statue de la Vierge soit située pile dans l'axe de la rosace du portail occidental. Voici en en effet une photo que j'avais prise en 2007 qui le montre :

Bas Smets a bien sûr raison, mais je ne trouve pas ce qui doit conduire à s'en émerveiller à ce point. Cela est étonnant pour moi -comme peut-être pour toutes celles et tous ceux qui ont une connaissance intime de ce monument historique- il comporte bien d'autres petites merveilles à (re)découvrir. Bas Smets a aussi insisté sur le fait que Notre-Dame était parfaitement orientée dans un axe Ouest-Est (ou alors j'ai mal compris son propos). Il a montré cette diapositive :

Cela m'a un peu chiffonné car ce qui est justement intéressant, c'est que certaines cathédrales gothiques sont orientées plutôt vers le Nord-Est (c'est le cas de celles de Strasbourg et de Chartres) et que d'autres sont orientées vers le Sud-Est (par exemple Amiens mais aussi... Paris).  Voici une vue Google Earth pour celles et ceux qui auraient besoin de s'en convaincre :

 Il y a  ici des variations d'une cathédrale à l'autre qui échappe à toute rationalité et qui font le charme de l'esprit gothique.

Enfin Bas Smets, s'est extasié sur le fait que le parvis faisait la même longueur que la cathédrale et il a insisté sur le fait que cela devait être mis en avant car on peut mettre une 2e cathédrale en symétrie exactement dans l'espace auquel correspond le parvis. Cela est vrai mais on peut penser que quand Haussmann a reconfiguré le parvis au milieu du XIXe siècle, il l'a un peu fait exprès :

Cela explique en partie la volonté de Bas Smets de reconfigurer le parvis et de faire poser un pavage en calcaire pour faire apparaître cette symétrie. Il semble qu'énormément de monde trouve cela absolument génial. Pour ma part, je regrette la disparition du marquage au sol qui avait été mis en place dans les années 1970 et qui permettait de rappeler l'emplacement de l'ancienne cathédrale romane Saint-Etienne et surtout le tracé des rues médiévales. J'aimais beaucoup montrer ce marquage quand je faisais visiter Paris à des ami(e)s ou à mes élèves. Ce décor était tellement une évidence pour moi que je me rend compte que je ne l'avais pas pris en photo. Je n'ai retrouvé que cette photographie que j'avais prise en 2008. Cela permettait de se rendre compte des dimensions de la rue qui était dans l'axe de la cathédrale :

Cette vue aérienne que j'ai récupérée sur Internet permet de se rappeler plus clairement de l'aspect de ce pavage :

Ce marquage était élégant et utile car il indiquait le nom des anciennes rues et des bâtiments disparus :

bref... cela va disparaître ce qui ne me réjouis pas mais on nous explique que le nouveau résultat sera très beau.

De plus, il est prévu de créer un miroir d'eau de 5mn de profondeur sur le parvis pour rafraichir cet espace. Cela peut être intéressant mais il est étonnant que lors de cette réunion on nous a dit que des essais avaient été faits mais sur le résultat attendu concernant l'abaissement de la température, j'ai trouvé que l'on était resté très vague. Je m'interroge sur le fait d'utiliser en quantité de l'eau en cas de canicule et de grande sécheresse (même s'il s'agit du réseau d'eau non potable). J'ose espérer que cette eau sera au moins recyclée pour être réutilisée sur place mais nous n'avons pas eu  plus de précision à ce sujet.

J'ai fait une juxtaposition entre ma photo de 2007 et une projection qui a été proposée pendant la réunion :

 Bas Smets a insisté sur la qualité du revêtement en calcaire de Bourgogne :

Visuel concernant le futur pavage du parvis

On verra le résultat mais ce ne sera pas pour tout de suite (comme on le verra à la fin de cet article).

L'autre aménagement prévu du côté du parvis est l'utilisation de l'ancien parking souterrain pour en faire une vaste galerie d'accueil des visiteurs :

Une vue du parking souterrain lors des travaux des années 1970 (à gauche) et cet espace qui va être transformé en galerie (à droite).

Un point me chiffonne (mais je ne suis pas le seul) : le percement du quai afin de créer des ouvertures - à l'esthétique discutable- qui conduisent à reconfigurer le bord de Seine qui pourtant est un Patrimoine mondial labellisé par l'UNESCO.

Entourées en jaunes, les ouvertures qui vont être percées sur le quai le long de la Seine.

Il faut espérer que cela ne donnera pas lieu à une surexploitation commerciale de ce lieu mais là aussi c'est l'avenir qui le dira. Il est de plus prévu de créer un escalier de sortie de cette galerie à l'angle avec le pont-Au-Double avec l'idée que cela reconstituera ce que l'on découvrait à l"époque où des rues étaient situées sur le parvis -avant Haussmann- ce qui conduisait à découvrir la façade assez tardivement. Voici une reconstitution en 3D qui rappelle à quoi ressemblait le parvis au Moyen Âge :

Une reconstitution du parvis de Notre-Dame à la fin du Moyen Âge

J'ai cependant quelques doutes car aucun visiteur n'a découvert jusqu'ici la cathédrale en venant d'un sous-sol. Cela sera certainement très joli mais cela n'aura pas grand chose à voir avec ce que l'on pouvait ressentir par le passé en arrivant face à la façade. Voici la projection de la vue que l'on pourra voir :

Visuel montrant la vue depuis la galerie en sous-sol

Il semble que cela rappellera ce que l'on peut voir de la façade de l'église Saint-Eustache quand on sort de l’extrémité Ouest des Halles. C'est certes très beau mais invoquer une reconstitution de ce que ressentait les visiteurs jusqu'au milieu du XIXe siècle -comme l'a suggéré Bas Smets- me paraît très approximatif.

B) Les squares

Venons en maintenant aux deux espaces situés autour de la cathédrale au Sud et à l'Est : le square Jean XXIII et le square de l'Île-de-France. Il a été annoncé que le mobilier traditionnel parisien serait conservé:

Le mobilier urbain qui est prévu pour les squares
Il a été affirmé que ceux qui s'étaient inquiétés de la disparition de ce mobilier s'était alarmé pour rien. Je republie ce visuel qui avait été diffusé initialement. On peut comprendre que certain(e)s se soient inquiété(e)s :

Les visuels qui avaient été diffusés il y a deux ans de l'aménagement du square Jean XXIII

Tant mieux, quoi qu'il en soit, si le mobilier parisien est conservé !

De plus, il a été décidé de conserver les grilles du square Jean-XXIII tout en permettant de longer la cathédrale par le Sud sans avoir à passer par un parc fermé (ce qui paradoxalement va conduire... à ajouter des grilles).

En jaune, l'espace fermé par de grilles (celles qui font devoir être ajoutée sont situées dans la partie Sud, dans la partie la plus à l'Est.

En ce qui concerne la jonction entre le square Jean XXIII et le square de l'Île-de-France, un point fait un consensus général (et personnellement je m'en suis toujours réjoui). La suppression du parking situé à l'Est du square et la plantation de nouveaux arbres.

En jaune l'espace compris entre les deux squares avant et après l'aménagement prévu

En ce qui concerne le square de l'Île-de-France, plusieurs questions restent problématiques. Une grille continuera à le fermer. Ariel Weil, le maire de Paris Centre a affirmé qu'il n'avait jamais été question de ne pas mettre de grilles. Là aussi quand on regarde des visuels initiaux, on peut comprendre que certains s'en soient inquiétés et j'en faisaient partie puisque j'ai soutenu la pétition qui avait été lancée7 par Baptiste Gianeselli et qui concernait notamment cette question (voir mon article du 24 avril 2023) :

Visuel montrant le projet initial de Bas Smets tel qu'il avait été diffusé il y a deux ans.

On pouvait même y voir des personnes affalées sur une pelouse sous laquelle se trouve le Mémorial de la Déportation. Il est cependant prévu de déplacer la grille en modifiant son orientation :

En jaune, en haut, l'emplacement initial de la grille et, en bas, le nouvel emplacement prévu

Le nouvel emplacement de la grille pose plusieurs problèmes. Tout d'abord on peut regretter la disparition de la haie qui marquait l'emplacement initial de la grille et on peut se demander si le nouvel emplacement n'aura pas un impact négatif  avec la disparition des superbes ifs qui se trouvent à cet endroit (et qui sont fort appréciables notamment pour les oiseaux).

L'autre question est de savoir si les pelouses seront un espace ouvert. Ariel Weil a répondu qu'il était déjà possible de les fouler quand on y projetait des films à caractère mémoriel. On peut cependant faire une différence entre une manifestation culturelle liée à la Mémoire et tout autre activité festive mais il semble que cela ne soit pas évident pour tou(te)s.

Une autre interrogation -soulevée par Baptiste Gianeselli qui est intervenu en fin de réunion- concerne le fait de savoir si la galerie souterraine avec les 200 0000 lueurs symbolisent les 200 000 déportés sera toujours intégralement située dans l'espace du square sans risque qu'une partie n'en dépasse et qu'on puisse de ce fait marcher au-dessus , chose impossible jusqu'à présent. Le plan montré par Bas Smets lui-même laisse de très sérieux doutes à ce sujet:


 Voici pour rappel, une vue de cette galerie qui est un haut lieu de la Mémoire nationale (voir mon article du 19 mai 2023) :

Sur cette question importante, la réponse n'est toujours pas très claire.

C) Intérêt climatique et calendrier

L'un des intérêts du projet est qu'il est annoncé que l'aménagement permettra une meilleure résilience aux périodes de canicules notamment avec la plantation de 120 arbres (en plus des 160 actuels) et la création du miroir d'eau sur le parvis (même si quand on regarde l'évolution avant/après, le changement ne paraît pas radical).

voici la situation avant :

et la situation après :

Un dernier bémol pour finir- et notamment pour les riverains qui subissent une situation compliquée depuis tant d'années- : le calendrier des travaux :

Ce n'est pas avant 2030 que l'on pourra se faire une idée du résultat final. Le réaménagement des abords va prendre autant de temps que les travaux de reconstruction de la cathédrale. Il va donc falloir prendre son mal en patience...

samedi 30 novembre 2024

MMDCCLXXII : Une invention découverte dans Paris Centre qui a changé le cours de l'Histoire mondiale...

  

Rue de l'Arsenal (Paris 4e) sur le mur qui longe cette rue côté impair et à la hauteur de la rue Bassompierre, on peu voir une plaque assez anodine. Elle concerne pourtant une invention qui a changé le cours de l'Histoire mondiale.

On peut y lire "Ici se trouvait au XIXe siècle le DÉPÔT CENTRAL DES POUDRES ET SALPÊTRES où Paul VIEILLE, ingénieur des Poudres, inventa en 1884 la poudre à canon moderne nommée la poudre B".

Cela m'a conduit à ma demander de quoi il s'agit.

La poudre B est le nom donné à la "poudre sans fumée". Une découverte révolutionnaire qui était recherchée depuis le milieu du XIXe siècle par tous les ingénieurs militaires. L'intérêt était que contrairement à la poudre traditionnelle, la "poudre noire", elle ne produit pas de fumée ce qui limite l'encrassage des canons et améliore la visibilité du tir (puisque le canon ne dégage pas de fumée), de plus elle est six fois plus puissante.

L'ingénieur qui mit au point cette découverte s'appelait Paul Vieille (né dans le 11e arrondissement de Paris le 2 septembre 1854 et mort à Paris le 14 janvier 1934).


 Il était ingénieur comme cela est indiqué sur la plaque au dépôt central des poudres et salpêtres. Voici la localisation de ce dépôt sur un plan Godet de 1825 :

Cette poudre fut d'abord appelée la "poudre V"  (du nom de Paul Vieille) mais elle prit rapidement le nom de "poudre B" soit par référence la poudre blanche (par opposition à la poudre noire), soit -plus vraisemblablement -car le ministre de la Guerre de janvier 1886 à mai 1887 avait pour nom Boulanger, le fameux général Boulanger qui à la fin des années 1880 fut sur le point de renverser la République en s'appuyant sur la popularité dans la population. C'est pendant son ministère que fut mis au point, en 1886,  le fusil Lebel qui équipa l'armée française à partir de 1887. Le premier fusil a utilisé la poudre B. De même l'invention servit pour le canon de 75 grâce auquel l'artillerie française eut un atout décisif.

Canon de 75, modèle 1897, fabriqué à Bourges en 1918 (Musée des Invalides)

Cette découverte explique peut-être la paranoïa de l'espionnage du haut État-major français qui voulait garder précieusement le secret de cette découverte. Une ambiance de suspicion qui conduisit peut-être en 1894 au déclenchement de l'affaire Dreyfus. En effet, le secret de la poudre B fut très vite éventé. Dès la fin des années 1880, les autres grandes puissance mirent au point des poudres sans fumée (Alfred Nobel créa une nouvelle version en 1887).

La poudre B révolutionna l'art de la guerre. Désormais, les champs de batailles n'étaient plus embrumés par la fumée des armes à feu. Il n'était plus nécessaire d'avoir des uniformes très colorés pour pouvoir repérer les soldats de son camp lors des batailles mais au contraire,  la visibilité restait très bonne. 

Uniforme de l'armée française en août 1914

  Un changement de guerre radical que les états majors mettront plusieurs mois à comprendre pendant la Première Guerre mondiale. Ce n'est qu'à partir de 1915 que l'armée française abandonna l'uniforme bleu et rouge pour le remplacer par un bleu horizon beaucoup moins repérable de loin.

dimanche 24 novembre 2024

MMDCCLXXI : Les animaux de Paris centre : Deux lions du 56 rue Jean-Jacques Rousseau

  

Voici un nouvel épisode de la série consacrée aux Animaux dans Paris centre. Il concerne deux lions  que l'on peut voir au dessus du porche d'accès du 56 rue Jean-Jacques Rousseau (Paris 1er) :

Cet immeuble n'est pas inscrit à l'inventaire complémentaire du PLU au titre de la protection du Patrimoine sauf erreur de ma part- mais c'est un très bel exemple de façade dans le goût néo-classique qui a été construit autour de 1800.

Je ne sais pas pourquoi pas mais j'aime bien ceux deux lions qui ont l'air de prendre la pose. Cela fait plus de 200 ans qu'ils voient les passants qui déambulent sur ce trottoir.



lundi 18 novembre 2024

MMDCCLXX : Une nouvelle rue dans Paris Centre : la rue Milo Adoner

La rue du Marché des Blancs Manteaux est une rue du 4e arrondissement qui avait une particularité. Elle était située sur les deux tronçons qui longeaient au Nord et au Sud le marché des Blancs Manteaux devenu au milieu des années 2010 la "Halles des Blancs Manteaux" (voir mon article du 4 décembre 2015). Ce qui était étrange c'est qu'il fallait comprendre quand on était dans une partie de la rue, c'est qu'elle se prolongeait de l'autre côté du bâtiment. 

Lors du Conseil de secteur de Paris Centre de septembre dernier, il a été décidé de donner au tronçon Nord le nom de Rue Milo Adoner. C'est une très bonne idée car Milo Adoner a joué un rôle important dans l'espace situé juste à l'Est de la rue  : il avait été à l'initiative de la dénomination de l'espace piétonnier situé devant l'école Saint-Gervais en tant que "place des 260 enfants" ce qui avait donné lieu à une très émouvante cérémonie  (voir mon article du 31 mai 2018). 

On peut voir sur la photo ci-dessus prise lors de cette cérémonie l'angle de la rue qui va devenir la rue Milo Adoner.


On peut voir Milo Adoner prononçant un discours en avril 2018 lors d'une autre cérémonie qui s'est tenu au même endroit  


Samuel Emile Adoner était né le 5 mai 1925. Il est mort le 4 mars 2020. Il faisait partie des personnes arrêtées lors de la rafle du 23 septembre 1942 dans l'immeuble du 10/12 rue des Deux ponts sur l'ïle Saint-Louis. Une plaque apposée sur la façade évoque cette rafle :

Milo Adoner a été ensuite déporté à Auschwitz par le convoi n°38 le 28 septembre 1942. Il a réussi à survivre à l'horreur des camps. Il été libéré par l'armée américaine le 11 avril 1945.

Il a par la suite été un témoin ce qui l'a conduit en 2004 à devenir vice-présidant de l'UDA (Union des Déportés d'Auschwitz). Dans chacun de ses témoignages et de ses discours, il montrait toujours une exceptionnelle humanité. 

On ne peut donc que se réjouir du fait qu'une rue de Paris Centre porte son nom.

Milo Adoner dans la cour du 10/12 rue des Deux-Ponts le 29 avril 2018

La rue a changé de nom officiellement le 11 octobre 2024, mais je suis passé sur place fin octobre et les nouvelles plaques n'étaient pas posées.Cela est certainement prévu pour très bientôt.