jeudi 28 février 2013

MCCXXXIV : Les statues de l'Hôtel de Ville (92e volet) : Ferdinand Hérold par Henri Chapu

  

Voici le 92e volet de la série consacrée aux statues de l'Hôtel de Ville qui compte un certain nombre de fans... Cet épisode concerne la statue d'Hérold que l'on peut voir au 2e étage du pavillon situé à droite de la façade principale de l'Hôtel de Ville.

Ferdinand Hérold est né à Paris le 28 janvier 1791. Il y est mort le 19 janvier 1833. C'était un musicien et un compositeur. Il a écrit de nombreux opéras mais il faut admettre qu'ils sont aujourd'hui très rarement joués. Son plus grand triomple est "Zampa" joué en 1831. Hérold a cependant beaucoup collaboré avec Boieldieu, Auber et Halévy qui sont restés (un peu) plus célèbres.

De manière assez étonnante il figure sur la façade principale de l'Hôtel de Ville... Son fils, Ferdinand Hérold (1828-1882) était un républicain qui a eu la bonne idée d'être nommé Préfet de la Seine en 1879, époque où l'Hôtel de Ville a été reconstruit. Ceci expliquant peut-être cela !

Est-ce aussi un hasard, la rue Hérold correspond à l'ancienne extrémité de la rue d'Argout* où est né le compositeur. Elle a pris ce nom en 1881...

La statue de Hérold est une oeuvre du sculpteur Henri Chapu (né le 29 septembre 1833 au Mée-sur-Seine et mort dans le 7e arrondissement de Pars le 21 avril 1891) qui date de 1883. 

* sur la rue d'Argout, voir article du 23 septembre 2020.

jeudi 21 février 2013

MCCXXX : Pont Marie de nuit et avec la Seine en crûe : un pont qui fêtera bientôt son 400e anniversaire !

  

Voici trois photographies que j'ai prise de nuit en ce mois de février du Pont-Marie. Avec la crûe, la vue a quelque chose de singulier.


Cela me permet de saluer la volonté de célébrer en octobre 2014 le 400e anniversaire de la pose de la première pierre de ce pont (dont j'ai raconté l'histoire dans un des des premiers articles de ce blog le 7 mai 2008)

Il est dommage que pour ce 400e anniversaire ce pont ne soit pas en très bon état puisque des filets ont été disposés en raison des chutes de pierres. Là aussi, il faudrait trouver des financements car le budget de la Ville de Paris ne peut financer les restaurations qui s'imposent.

Cette situation est d'autant plus étrange que le Pont Marie a de très nombreux "amoureux". Peut-être faudrait-il créer une association qui pourrait chercher des donateurs et des mécènes ?

samedi 16 février 2013

MCCXXVIII : Un article pour saluer neuf nouvelles stars de la cathédrale Notre-Dame : Marie, Gabriel, Anne-Genevière, Denis, Marcel, Etienne, Benoît-Joseph,Maurice et Jean-Marie

  

Voilà un article qui m'avait été suggéré par ma plus vieille amie... Anne. Elle m'avait envoyé depuis Bruxelles un message pour m'inciter à évoquer les cloches arrivées dans la cathédrale Notre-Dame. Or, le sujet a été traité par le blog Vivre le marais (voir article du 1er février 2013).  De plus, comme l'information a été tellement reprise par les médias, je me suis dit que ce n'était pas la peine de m'y intéresser. Grave erreur !

J'ai commencé à me rendre compte que j'avais peut-être tort en assistant à la réunion publique du Conseil de quartier des îles le mardi 5 février. En effet, Madame Charensol a parlé avec beaucoup d'émotion de ce qu'elle avait ressenti en observant ces neuf cloches dans la nef de Notre-Dame.

En regardant mercredi soir, l'émission "Des Racines et des Ailes" consacrée à la cathédrale, j'ai fini de me convaincre qu'il fallait que j'aille voir ces cloches au plus vite.

Je tiens à faire part de ce sentiment très particulier que j'ai moi aussi éprouvé en admirant ces magnifiques chef d'oeuvre d'artisanat, fruit de la métallurgie traditionnelle. Chaque cloche a une véritable personnalité . Cette individualisation des cloches est due au fait que chacune à un nom, des parrains, un poids, une maxime, un aspect esthétique... et un son différent.

Voici donc mon reportage photo relatif à chacune des neuf cloches que l'on peut en ce moment voir, admirer, toucher,  dans la nef de  Notre-Dame : 

 1°) Le bourdon : Marie, 6023 Kg, sol#²

avec un détail qui montre la frise supérieure et une dédicace qui rappelle que ces cloches avaient disparu depuis 1792, année où elles ont été fondues pendant la 1ère année des guerres révolutionnaires :

 

2°) Gabriel, 4 162 Kg, La#2 :

En voici un détail insolite :  

3°) Anne-Geneviève, 3 477 Kg, Si 2
4°) Denis, 2 502 Kg, Do #3
5°) Marcel, 1 925 Kg, Ré #3
"Qu'il me soit fait selon ta parole"

 6°) Etienne, 1 494 Kg, Fa3

"Le verbe s'est fait chair"

 7°) Benoît-Joseph, 1 309 Kg, Fa #3


"Il a habité parmi nous"

8°) Maurice, 1 011 Kg, Sol #3 :

Avec un superbe détail de cette cloche :


9°) Jean-Marie, 781 Kg, La #

Après le 28 février, elles seront installées dans la Tour Nord de Notre-Dame. . On sera ravi de les entendre répondre à la plus grosse cloche de Notre-Dame qui répond -ce qui n'est pas pour me déranger- au prénom d'Emmanuel.


dimanche 3 février 2013

MCCXXII : Le monument funéraire de Henri de Rohan-Chabot autrefois à l'église du couvent des Célestins un très bel exemple de l'Art de la Contre-Réforme

  

Voici un article qui s'inscrit dans la série consacrée aux anges de Paris Centre. Il concerne deux anges que l'on peut voir au Louvre (Paris 1er) mais qui se trouvaient jadis dans l'église du Couvent des Célestins (Paris 4e)  -tout comme le monument où était conservé le cœur du roi Henri II (voir mon article du 10 janvier 2012)- et qui accompagnait cette magnifique effigie funéraire de Henri de Chabot, duc de Rohan (1616-1655) :

L'artiste François Anguier (1604-1669) a magnifiquement utilisé le marbre pour représenter le défunt. Voici un détail qui montre la qualité du modelé du torse du duc :

Les putti alourdissent un peu la composition mais ils permettent de renforcer l'esthétique baroque de ce monument funéraire.

le Couvent des Célestins était situé jusqu'à la Révolution française dans l'actuel quartier de l'Arsenal et qu'il s'étendait sur ce qui depuis est devenu principalement la caserne de la Garde républicaine.

Quant à Henri de Chabot, il a été le premier de la lignée des Rohan-Chabot par son mariage en 1645  avec Marguerite de Rohan (1617-1684), seule héritière de Henri de Rohan. Un temps frondeur, il eut la sagesse de rendre la ville d'Angers aux troupes du roi en Louis XIV en février 1652.

La Bodleian Library d'Oxford possède un dessin qui montre l'aspect du tombeau quand il était dans l'église des Célestins :


 A lire :

- la fiche du site du Louvre sur ce monument funéraire.

- une fiche relative au dessin qui faisait partie de la collection Gaignières sur Collecta.