mardi 30 octobre 2012

MCLXXVII : Der Traum (Le rêve).... en matière de piscines

 

Voici une pancarte que j'ai prise à l'entrée d'une des piscines de Munich cet été. Cela signifie que la piscine concernée (Nordbad) est ouverte tous les jours de 7h30 à 23h. L'information est vraie toute l'année, même en période scolaire. On pouvait observer des horaires semblables dans les deux autres piscines que j'ai fréquenté à Munich.

Voilà qui peut faire rêver les Parisiens où les ouvertures de piscine sont beaucoup plus aléatoires.

Pour nager dans le centre de Paris, il faut vraiment être très motivé. Suite à la façon malheureuse dont les travaux des Halles sont conduits, la piscine Suzanne Berlioux est fermée depuis la mi-septembre. Des pierres sont tombées dans la piscine ! (La Ville de Paris n'a pas beaucoup communiqué sur cet incident).

La plus grande piscine du centre de Paris est fermée jusqu'en 2013. Cependant, en cette première semaine des vacances de Toussaint, on peut noter que les deux piscines du 5e arrondissement (la piscine de la rue de Pontoise et la piscine Jean Taris) sont fermées la même semaine.

Heureusement la piscine Saint-Merri est ouverte !

samedi 27 octobre 2012

MCLXXVI : Les statues de l'Hôtel de Ville (88e volet) : Le chimiste Antoine-François Fourcroy par Jules Franceschi

  

Voici le 88e volet de la série culte de ce blog, celle consacrée aux statues de l'Hôtel de Ville. L'épisode de ce mois-ci concerne Fourcroy dont la statue se trouve au 1er étage de l'angle formé par le pavillon situé au Sud-Ouest de l'Hôtel de Ville.


Antoine-François Fourcroy est né à Paris le 15 juin 1755. Fils d'un apothicaire parisien, il est devenu professeur de chimie. Il est entré à l'Académie des sciences en 1787.

Il a joué un rôle important pendant la Révolution française. En effet, il a participé à la rédaction du Cahier des Doléances du Tiers État de Paris en 1789. Puis, en 1792, il a été élu député suppléant à la Convention. Après l'assassinat de Marat en juillet 1793, il est devenu membre de cette assemblée.

Pendant la Convention thermidorienne, de septembre 1794 à juin 1795, il a siégé au Comité de Salut public. En 1797, il est élu pour représenter la Sarthe au Conseil des Anciens. Il a joué un rôle important dans les domaines relatifs à l'éducation. Il est à l'origine de la création de l'Ecole polytechnique.

Après le 18 Brumaire, il devient directeur général de l'Instruction publique et il siège au Conseil d'Etat sous le Consulat. Il est élevé au titre de comte d'Empire en 1808.

Il meurt d'une crise d'apoplexie le 16 décembre 1809.

Cette statue de Fourcroy sur la façade de l'Hôtel de ville est l'oeuvre du sculpteur Louis-Julien, dit Jules, Franceschi (né à Bar-sur-Aube le 11 janvier 1825 et mort à Paris le 1er septembre1893) (voir le lien suivant). On lui doit aussi la façade de Madame Geoffrin sur la façade de l'Hôtel de Ville qui donne sur le quai (voir article du 16 février 2009).

La rue Fourcroy est située dans le 17e arrondissement dans le quartier des Ternes. Elle porte ce nom depuis un décret du 27 février 1867.

 

dimanche 21 octobre 2012

MCLXXIV : Un reste la Bastille dans la sacristie de l'église Saint-Paul-Saint-Louis

 

La très belle sacristie de l'église Saint-Paul-Saint-Louis qui a conservé son mobilier en bois des XVIIe / XVIIIe siècles (époque où il s'agissait de l'église Saint-Louis des Jésuites de Paris).

On peut y avoir une curieuse surprise: une peinture du Christ sur la croix qui provient de la chapelle de la Bastille. 

Un des rares décors conservé donc de la forteresse devenue prison détruite à partir de juillet 1789.

Il ne semble pas cependant que ce soit une peinture d'un grand maître. Je n'ai trouvé aucune information sur son auteur.

 

mardi 9 octobre 2012

MCLXX : Paris Centre hier et aujourd'hui : la rue Saint-Antoine et l'Hôtel de Mayenne au début du XXe siècle

Voici un nouvel article de la série consacrée aux cartes postales anciennes de Paris Centre. Il s'agit d'une vue de la rue Saint-Antoine à la hauteur de l'Hôtel de Mayenne (l'école des Francs Bourgeois). Je n'arrive pas à dater précisément cette carte car le cachet de la poste n'est pas lisible :

Cependant le tarif pour une carte postale (5 centimes) et l'absence d'automobiles, laisse penser que cette vue date d'avant la Première guerre mondiale.

Cet endroit a beaucoup changé ces derniers mois avec la suppression de la partie centrale qui avait été ajoutée au XIXe siècle : 

Une vue qui date du 8 mars 2010 (le début des travaux)

J'ai pris plusieurs vues qui montrent la disparition progressive de la partie centrale. En voici un exemple : 

 
Une vue prise le 24 octobre 2010

et pour finir, une photographie prise quelques jours après la disparition des échafaudages : 

Une vue prise le 10 août 2012

La fin des travaux a donné lieu le mois dernier (le 27 septembre) à une inauguration officielle lors de laquelle étaient présents Christophe Girard (le maire du 4e), Dominique Bertinotti (la maire du 4e jusqu'en juillet 2012 et la ministre déléguée à la famille depuis mai 2012) et Vincent Roger (conseiller de Paris et conseiller régional).

Pour en revenir à la carte postale, on peut noter plusieurs détails intéressants.

Tout d'abord, les parties supérieures des bâtiments situés à gauche de l'Hôtel de Mayenne ont fort peu changé : 

Je n'ai pas réussi à prendre exactement le même angle car la carte postale est une vue prise depuis un des étages d'un immeuble situé en face (côté pair). On notera cependant qu'au balcon tout à droite à il y avait une publicité pour un photographe... qui a disparu depuis.

On observe cependant plusieurs changements. Le kiosque a journaux étaient plus à droite et il avait un aspect bien différent : 

De plus, au rez-de-chaussée de l'Hôtel de Mayenne, on ne trouve plus qu'un seul commerce sur la rue : une pharmacie (où je me suis d'ailleurs rendu il y a peu de temps). Or à l'époque, dans la partie droite de l'Hôtel de Mayenne, on trouvait une épicerie :

A gauche du portail principal, on trouvait une banque qui a disparu et encore plus à gauche, toujours dans le rez-de-chaussée de l'Hôtel de Mayenne, un commerce qui peut paraître surprenant existait :

On sait grâce à un tweet où l'actuel maire du 4e a acheté un de ses slips. A l'époque s'il y avait eu Internet, on aurait peut-être pu apprendre que la Madame la femme du maire se fournissait dans ce lieu pour garder une taille galbée... Va savoir !

samedi 6 octobre 2012

MCLXIX : A propos de la restauration de l'église Saint-Paul-Saint-Louis et de celle de Saint-Gervais-Saint-Protais

A gauche la façade de l'église Saint-Paul-Saint-Louis, à droite celle de l'église Saint-Gervais-Saint-Protais.

Lors du Conseil d'arrondissement du 4e de septembre dernier, un vote concernait les travaux de la façade de l'église Saint-Gervais-Saint-Protais. L'adjointe en charge de ce dossier, Madame Zarka, a fait une longue explication de ce dossier en parlant de la magnifique horloge qui avait été restaurée... Il a fallu que Vincent Roger la coupe car elle se trompait d'église et confondait avec l'église Saint-Paul-Saint-Louis (dont la restauration vient d'être achevée cet été).

A cette occasion, Vincent Roger a demandé au maire, Christophe Girard, pourquoi des échafaudages sont installés sur la tour de l'église Saint-Gervais-Saint-Protais. En effet, la vue sur cette belle église (qui donne son nom au quatier où j'habite) est défigurée :

Une vue prise le 26 septembre 2012

 Ces échafaudages sont en place depuis des mois comme le montre cette photo que j'avais prise il y a tout juste un an : 

Une photo prise le 28 septembre 2011

Je ne pense pas écrire une erreur quand j'affirme que pas les travaux n'ont jamais commencé depuis...

Le maire du 4e arrondissement, Christophe Girard, a commencé à répondre à ce sujet en affirmant que les échafaudages seraient bientôt démontés et que ce n'était plus qu'une question de semaines. L'assistance s'est assez rendue compte qu'il confondait lui aussi l'église Saint-Gervais-Saint-Protais avec l'église Saint-Paul-Saint-Louis. C'est à nouveau Vincent Roger qui est intervenu pour lui signaler son erreur.

Le maire s'est engagé à ce que madame Zarka donne une réponse à propos des échafaudages de l'église Saint-Gervais-Saint-Protais lors du prochain conseil d'arrondissement. Celui-ci a lieu ce lundi 8 octobre. J'espère que cette fois nos élus ne vont pas encore se tromper de lieu de culte. Il faut faire mentir l'adage populaire, "jamais deux sans trois" !

Pour ceux qui auraient pu l'oublier, une photo du clocher sans échaffaudages. La vue depuis sur l'église depuis la rue des Barres est un des endroit les plus merveilleux de l'arrondissement. Elle donne l'impression d'être dans un petit village médiédal (ce lieu apparaît d'ailleurs très souvent dans des film ou des téléfilms qui évoquent la "France profonde").


 

 

mercredi 3 octobre 2012

MCLXVIII : Deux versions (presque) semblables d'un tableau de Hubert Robert représentant la démolition des maisons du Pont-au-Change en 1788

  Hubert Robert, La destruction des maisons du  Pont-au-Change, 1788 (Musée Carnavalet, Paris)

Hubert Robert, Abbruch der Häuser auf dem Pont au Change, vers 1788, (Neue Pinakothek, Munich)

 J'écris cet article en raison d'un étrange hasard. En effet, le musée Carnavalet est un de mes musées parisiens préférés. Je m'y suis rendu une nouvelle fois à la mi-juillet pour prendre de nouvelles photos  afin de préparer des articles. Je me suis décidé à publier une petite étude à ce tableau d'Hubert Robert qui représente la destruction des maisons qui étaient situées sur le Pont au Change. (Voir article le 15 avril 2009 sur l'histoire de ce pont qui se trouve à la limite entre les 4e et 1er arrondissements). Or, au début du mois d'août, alors que je séjournais en Bavière, j'ai eu la surprise de tomber nez à nez avec ce qui m'a semblé être exactement le même tableau lors de ma visite de la Neue Pinakothek de Munich.

J'ai eu l'impression que le peintre avait donc fait deux œuvres exactement similaires pour représenter la destruction des maisons de ce pont.  On reconnaît le même arrière-plan avec sur la droite la Tour de l'Horloge, la flèche de la Saint-Chapelle et deux tours médiévales du Palais de Justice.

- version Carnavalet :

 - version  Neue Pinakothek de Munich :


 Les deux peintures représentent la démolition qui se trouvaient de chaque côté du pont, comme on le voit sur le plan Turgot des années 1730 :

On peut avoir l'impression que le peintre avait donc fait deux œuvres exactement similaires pour représenter la destruction de ces maisons.  Dans la partie gauche à l'arrière-plan les deux versions sont en effet très poches :

- version Carnavalet : 

 - version  Neue Pinakothek de Munich :

Cependant, si on s'intéresse au 1er plan, on observe des différences dans la disposition des personnages et leur mouvement : 

 - version Carnavalet :

- version  Neue Pinakothek de Munich :


 On peut jouer aux jeux des ressemblances et des différences dans cette partie du tableau...