samedi 31 juillet 2010

DCCXXIX Ledru-Rollin : un natif en 1807 de la rue du Pourtour dans le 9e arrondissement comme on le comprend grâce à une plaque rue François Miron dans le 4e arrondissement.

 

J'ai parlé il y a peu de temps de la statue de Ledru-Rollin que l'on trouve sur l'Hôtel de Ville (article du 11 juillet 2010). Cet édifice est décoré par des personnages qui ont la particularité d'être né à Paris. Tel est bien le cas de Ledru-Rollin puisque une plaque relative à sa naissance est située dans l'actuel 4e arrondissement. On reconnaît dans la partie supérieure de la photographie ci-dessus les ormes qui ornent les balcons de l'immeuble situé rue François Miron à la hauteur de la place Baudoyer (voir l'article du 4 septembre 2009). Si on fait foi à cette plaque posée en 1908, c'est donc à cet endroit qu'est né 2 février 1807 Ledru-Rollin.

Cette partie de la rue François Miron n'a pris ce nom qu'en 1865 (voir l'article du 20 janvier 2010) : il s'agissait en 1807 de la rue du Pourtour (comme on le voit sur le plan Turgot des années 1730) :

En 1807 cette rue faisait partie du 9e arrondissement (qui comprenait tout le sud de l'actuel 4e arrondissement). Ce n'est qu'à partir de 1860, sous Haussmann que les limites des arrondissements ont été revues et que cette rue a fait partie du 4e arrondissement.

 

 

mercredi 28 juillet 2010

DCCXXVII : Les noms figurant sur la colonne de la Bastille : les morts lors de la révolution de Juillet, il y a tout juste 180 ans

  

J'ai consacré un article des premiers articles de ce blog au génie de la Bastille (article du 30 mars 2008) et un autre consacré aux coqs situés à la base de la colonne (article du 28 septembre 2008).

J'ai attendu ce 28 juillet 2010 pour évoquer la colonne elle-même. En effet, nous célébrons en ce moment le 180e anniversaire des "trois glorieuses", les journées des 27, 28 et 29 juillet 1830 lors desquels une révolution a obligé le dernier roi de France*, Charles X, à prendre le chemin de l'exil. Ces dates apparaissent en grand à la base de la colonne : 

 

Tout a vraiment basculé le 28 juillet 1830 avec la prise de l'Hôtel de Ville par les insurgés. Je renvoie à l'étude du très bon site histoire-image (de la RMN) consacrée au tableau de Joseph BEAUME, L'attaque de l'Hôtel de Ville le 28 juillet 1830 (1831) (voir le lien suivant).

Sur le fût de la colonne inaugurée en 1840, ont été inscrits les noms des 504 victimes des ces trois journées de 1830. Leur nom a été redoré en 1989 à l'occasion du bicentenaire de la Révolution française : 

Je trouve émouvant que l'on puisse encore lire les noms de ces personnes qui ont accepté de mourir pour la Liberté.

Parmi les morts tombés le 28 juillet 1830, on compte l'étudiant de Polytechnique surnommé D'Arcole et qui a donné son nom au pont situé juste à côté de l'Hôtel de Ville (voir l'article du 9 octobre 2008).

Cela me renvoit toujours à une question que nous avait posé Alfred Grosser lors d'une conférence à Sce Po... : Dans notre société matérialiste et hyper confortable, pour quelles valeurs ou pour quelles idées serions nous prêts à nous battre au péril de notre vie ?

* Je rappelle que le successeur de Charles X, désigné comme nouveau souverain après cette révolution de juillet 1830 (Louis-Philippe Ier) a pris le titre de "roi des Français".
 

lundi 26 juillet 2010

mercredi 21 juillet 2010

DCCXXIII : Un superbe hommage au Général de Gaulle sur l'Hôtel de Ville de Paris

 

Un article qui fera plaisir à tous ceux qui -comme je le suis- sont attachés à la mémoire du Général de Gaulle et aux héros de la Résistance : on peut depuis le mois de juin admirer ce superbe portrait composé par des photographies des personnes qui ont reçu l'Ordre de la Libération. 

 Un très bel hommage à l'occasion du 70e anniversaire de l'appel du 18 juin, du 120e anniversaire de la naissance et du 50e anniversaire de sa mort.

La perspective depuis l'avenue Victoria est impressionnante : 

 

lundi 19 juillet 2010

DCCXXII : Les anges du 4e : un ange de l'église Saint-Paul-Saint-Louis signé Leduc

  

Voici un nouvel article de la série sur les représentations des anges dans Paris Centre. On le trouve dans un tableau qui artistiquement n'est pas une création majeure. Il s'agît en effet d'une œuvre datée de 1831 du peintre Leduc représentant "Saint Louis vénérant la couronne d'épines qu'il ramena de Terre Sainte". (Je n'ai fait que recopier le cartel situé à côté de ce tableau car je n'ai trouvé aucune autre information à son sujet).


 Je n'ai jamais trouvé d'information précise sur ce peintre appelé Leduc qui est inconnu par le Bénézit.

dimanche 11 juillet 2010

DCCXVII : Les statues de l'Hôtel de Ville (60e volet) : Alexandre Ledru-Rollin par Léon-Eugène Longepied

  

Voici le 60e volet de la série consacrée aux statues de l'Hôtel de Ville. Elle concerne celle de Ledru Rollin que l'on peut voir au 1er étage de la place de l'Hôtel de Ville. C'est la 2e en partant de la gauche :

Alexandre Ledru-Rollin n'est bien sûr pas un inconnu. Né à Paris le 2 février 1807, il s'est très tôt engagé en faveur des idées républicaines. Sous la monarchie de Juillet, il a dénoncé le suffrage censitaire. Il a été élu député du Mans en 1841. En 1846, il a signé un manifeste dans lequel il a appelé à la mise en place du suffrage universel.

Après la révolution de février 1848, il a fait partie du gouvernement provisoire de la République : il a été ministre de l'Intérieur. Il est à ce titre considéré comme un des pères du suffrage universel (masculin).

 Il perd tout rôle dirigeant dans le gouvernement Cavaignac mis en place après la répression de Juin 1848. Il est candidat à l'élection présidentielle de décembre 1848 dans laquelle il défend les couleurs des Républicains radicaux. Il n'obtient que 5% des voix en 3e position après Louis-Napoléon Bonaparte et Cavaignac.

S'opposant de plus en plus violemment à la République conservatrice, il a du prendre le chemin de l'exil en 1849. Réfugié à Londres, il publie en 1851 une brochure intitulée "plus de président, plus de gouvernement" dans laquelle il rejette même l'idée même d'un pouvoir exécutif.

Il n'est rentré en France qu'en 1871 après la chute du Second Empire. Elu à nouveau député, il n'exerce plus de véritable influence. Il meurt à Fontenay-aux-Roses le 31 décembre 1874.

L'avenue Ledru-Rollin est située dans les 11e et 12e arrondissements. Elle relie la place Voltaire avec le pont d'Austerlitz. Elle porte ce nom depuis un arrêté du 16 août 1879.

Ledru-Rollin a aussi donné son nom à une station de métro de la ligne 8 de métro. Elle a été inaugurée en 1931.

La photo que je publie en tête d'article date de mai 2009. Depuis, certains ont eu la malheureuse idée de la protéger derrière un grillage qui est pour le moins inesthétique et pas très efficace.

La statue de Ledru-Rollin sur la façade l'Hôtel de ville est une œuvre de Léon-Eugène Longepied né le 10 août 1849 à Paris et mort le 13 octobre 1888 dans le 14e arrondissement de Paris.

lundi 5 juillet 2010

DCCXIII : Insolite : un surprenant défilé de mannequins au 21 rue Aubry-le-boucher

  

Voici quelques photos que j'ai prises le 26 juin 2010 tôt le matin. Un insolite défilé de mannequins...

Avec le soleil, ils avaient presque un aspect marmoréen. Je n'ai pas pu m'empêcher de penser aux œuvres du sculpteur nazi Arno Breker dont l'esthétique était assez proche de ces personnages.

La présence de ces mannequins s'expliquent par l'arrivée d'un nouveau magasin appelé "Living room" à l'angle de la rue Aubry-le-boucher et de la rue Quincampoix : 


 

jeudi 1 juillet 2010

DCCXI : Nef de Paris (3) : la version second empire sur la façade de la mairie du 4e arrondissement


 Voici le 3e volet de la série que j'ai commencée à propos de la représentation de la nef de Paris dans Paris Centre. Comme on le voit sur la photo en tête d'article il s'agit d'une version avec un voilier trois mats fort différents du navire que l'on peut voir sur la version actuelle.

Il s'agit en effet de la version utilisée pendant le 2nd empire (1852-1870) : on peut en effet la voir au sommet de la façade principale de la mairie du 4e arrondissement sur la place Baudoyer. 

 La date du décor est précisée au-dessus de la pendule : 1866... comme on le voit sur la photo ci-dessous : 

Rappelons que cette nef est surmontée de fleurs de lys alors que sous la IIe République (1848-1852) elles avaient été remplacées par des étoiles jugées plus conformes aux idéaux républicains.

Je renvois vers l'article du 9 août 2009 dans lequel j'évoquais le caractère très impérial de la mairie du 4e.