mercredi 31 mai 2017

MDCCCLXXV : Marianne de Chambrun devient maire adjointe du 4e. Petit ramaniement dans l'executif municipal.

Comme je l'ai évoqué dans un précédent article, la démission de Pacôme Rupin de son mandat de maire adjoint du 4e a été annoncée lors du Conseil d'arrondissement du mardi 23 mai. La majorité municipale a élu une nouvelle adjointe : Marianne de Chambrun (on la voit sur la photographie ci-dessous dans juste sous la halo de lumière dans lequel on devine l'allégorie de la République qui porte le même prénom que la nouvelle adjointe).

Mme de Chambrun a été élue par 10 voix sur 10 participants (les deux élus de l'opposition Vincent Roger [LR] et Jean-Pierre Plonquet [UDI] n'ont pas pris part au vote). Notons aussi que les deux élus qui se revendiquent d'Emmanuel Macron ont voté pour Mme de Chambrun et donc restent dans la majorité formée avec le PS, le PCF et EELV. Je cherche en vain à comprendre la cohérence de leur position.

Comme on le voit sur la photographie, Mme de Chambrun s'est vue remettre l'écharpe tricolore (qu'elle avait déjà portée cependant lors d'une cérémonie il y a 3 ans [Voir mon article du 21 juin 2014]).

Voici la nouvelle organisation de l'exécutif municipal :

M. Julien LANDEL (PS), Premier Adjoint, Chargé de l’espace public, des transports, de la lutte contre les incivilités, de la vie associative et citoyenne et des conseils de quartier.

Mme Evelyne ZARKA (PCF) ,Adjointe au Maire, Chargée de la petite Enfance, des affaires scolaires, de la réussite éducative, des rythmes scolaires, de la mémoire, de la lutte contre les discriminations et des droits de l’homme.

Mme Corine FAUGERON (EELV), Adjointe au Maire, Chargée de l’égalité femmes/hommes, de l’environnement, des parcs et jardins, de la biodiversité et de l’eau.

Mme Anne LEBRETON (Nouveau Citoyen au moment de son élection **), Adjointe au Maire, Chargée des familles, de la lutte contre les exclusions, de la protection de l’enfance et des personnes âgées.

Mme Marianne de CHAMBRUN (PS), Adjointe au Maire, Chargée du logement, de l’urbanisme et du patrimoine.

Mme Karen TAIEB (PS), Conseillère de Paris, Déléguée à la santé, au handicap et aux grands projets de rénovation de la Bastille et du bâtiment Saint-Merri.

M. Ariel WEIL, Conseiller d’arrondissement, Délégué au commerce, à l’artisanat, à l’emploi, à l’innovation,  au numérique et à la recherche.

M. Pacôme RUPIN (PS au moment de son élection*), Conseiller d’arrondissement  

M. Boniface N’CHO (EELV), Conseiller d’arrondissement, Délégué à l’égalité, à l’économie sociale et solidaire, au tourisme, au sport, à la jeunesse.

 * voir le site de la Fédération PS de Paris la page suivante.

** Mme Lebreton a expliqué que pour le moment il n'y avait pas de groupe "En Marche !".


 

dimanche 28 mai 2017

MDCCCLXXIV : Record de chaleur pour ce week-end de l'Ascension à Paris

  

Il y a tout juste un an, Paris avait connu une saison pluvieuse qui avait provoqué une crue exceptionnelle de la Seine (voir mon article du 7 juin 2016). Les années se suivent mais ne se ressemblent pas ce qui me permet d'alimenter la rubrique "climat" de ce blog. Je rappelle que dans les chroniques médiévales qui m'ont servi d'inspiration pour ce blog, ce genre de sujet était très important.

Hier à Paris, en ce samedi 27 mai 2017, en plein milieu du week-end de l'Ascension, il a fait très chaud à Paris. les températures ont dépassé 30°C. Cela avait été prévu par la météorologie dès le milieu de la semaine.

 Cela m'a permis de prendre une photo avec une ambiance complètement estivale place de l'Hôtel de Ville :

Les adolescents qui prenaient un bain dans les fontaines de la place nous rappellent que malheureusement, on manque cruellement d'espaces nautiques de détente en plein cœur de Paris :

Cela ira beaucoup mieux, quand comme l'a promis Mme Hidalgo, il sera à nouveau possible de se baigner dans la Seine. Les Parisiens et les touristes qui se doraient la pilule quai d'Orléans attendent cela avec impatience !


samedi 27 mai 2017

MDCCCLXXIII : Démission de Pacôme Rupin de son mandat de maire adjoint du 4e : l'hypocrisie... En Marche ?

 
Pacôme Rupin 2e à en partant de la Gauche lors du Conseil d'arrondissement du mardi 23 mai 2017

Mardi 23 mai, j'ai assisté au Conseil d'arrondissement du 4e comme je le fais très régulièrement depuis plus de 10 ans. J'ai eu droit à un spectacle assez inédit.

Pacôme Rupin, le candidat choisi par "République En Marche" pour les législatives dans la 7e circonscription (dont fait partie le 4e arrondissement) a dû être remplacé de son rôle de maire adjoint du 4e car il venait de démissionner du poste qu'il exerçait depuis 2014. J'attendais avec attention des explications. Je n'ai pas été déçu.

Il a pris la parole pour dire qu'étant candidat il voulait prendre tous les risques et se consacrer pleinement à sa campagne des législatives. J'avoue être assez scié par ce qui me semble relevé de la pure hypocrisie. Cela fait des mois (depuis octobre 2016 si mes informations sont exactes) que Pacome Rupin consacre tous ses talents (ils sont réels) au candidat Macron. En effet, celui qui se présente comme "un entrepreneur" est salarié à plein temps du parti politique en Marche !. Je ne suis pas le seul à penser qu'il n'a pas mal levé le pied concernant son rôle de maire adjoint pendant toute cette période. Je trouve donc que ce discours de prétendue sincérité est pour le moins hypocrite.

J'en suis d'autant plus convaincu que Pacôme Rupin me semble aussi très ambigü (le terme est faible) concernant son positionnement politique. Il se présente comme les autres candidats "République En Marche" comme le parangon du renouvellement et de la rupture. Le problème est qu'étant un observateur de la vie politique locale, cela fait très longtemps que j'ai repéré ce jeune militant de la section PS du 4e. Je l'ai vu intervenir bien avant les élections de 2014 pour défendre mordicus sur tous les points la politique de Mme Hidalgo ou de la présidence Hollande (j'ai le souvenir d'une réunion publique relative à l'Hôtel Dieu où il avait joué les ingénus qui trouvaient que tout était formidable dans les décisions qui étaient prises). Une fois élu maire adjoint du 4e arrondissement, je n'ai aucun souvenir de cas dans lesquels Pacôme Rupin aurait mentionné le moindre désaccord avec le membre du groupe socialiste dont il faisait partie. Il a même toujours un très grand zèle dans la langue de bois pour soutenir par exemple les réformes du précédents quinquennat en matière éducative. Encore très récemment, il a utilisé ces mêmes talents en langue de bois pour annoncer la décision de fermeture de la Maison des Associations du 4e et sa fusion avec celle du 3e comme relevant du nirvana (voir mon article du 18 mars 2017 )

J'ai du mal à comprendre comment Pacôme Rupin peut prétendre à incarner la rupture avec le député PS sortant de la circonscription : Patrick Bloche. Il avait jusqu'ici soutenu toutes les positions que celui-ci défendait (ils ont soutenu la même motion lors du dernier congrès du PS). Le principal changement est celui de la jeunesse mais cela ne tient pas lieu de ligne politique. Surtout que s'il est certain que s'il y a un argument de campagne qui finit par passer c'est celui de la jeunesse (M. Bloche lui-même avait 33 ans en 1989 quand il a été élu pour la 1ère fois conseiller d'arrondissement du 11e).

Si le seul renouvellement c'est en fait celui de l'âge, je trouve qu'il s'agit là encore d'une belle hypocrisie voire du cynisme le plus pur s'il s'agit en fait d'une trahison purement basée sur l'ambition personnelle.

Je fais partie de ceux qui au Centre Droit voit d'un oeil très favorable la présidence d'Emmanuel Macron qui commence. Il apporte un souffle nouveau mais cela devrait conduire ceux qui se prétendent sous les couleurs "En Marche" a davantage de sincérité et à ne pas tomber dans les pires travers de la vieille politique.

Je n'ai rien personnellement contre Pacôme Rupin. Je suis très conscient que vu le score d'Emmanuel Macron dans la 7e circonscription au 1er tour de la présidentielle, son candidat a de très fortes chances d'être élu député. Cependant, je reste sans compromission et comme je n'attends rien de personne, je tenais à exprimer cette inquiétude concernant un discours langue de bois qui a une forte tendance à m'horripiler.

mercredi 24 mai 2017

MDCCCLXXII : Les rues de Paris Centre : la rue Pecquay

  

Voici un nouvel article de la série sur les rues de Paris Centre: il concerne la rue Pecquay qui est située entre la rue Rambuteau et la rue des Blancs Manteaux.

C'est une des plus petites rues du 4e arrondissement. Elle fait seulement 85m de long et 15m de long.

Voici une vue prise en direction du Nord en venant de la rue des Blancs Manteaux:

et une vue prise depuis l'angle de la rue Rambuteau en direction du Sud :

Cette rue a pendant des années été très peu fréquentée sauf par les propriétaires de chien qui rendait le lieu peu agréable à traverser mais la situation s'est améliorée. De plus quelques commerces se sont installés dans la partie impaire de la rue.

Jusqu'au percement de la rue Rambuteau en 1840, la rue Pecquay était un cul-de-sac comme on le voit très bien sur le plan Turgot des années 1730 :


 

 

dimanche 21 mai 2017

MDCCCLXXI : La piétonnisation réussie de la rue des Hospitalières Saint-Gervais

 

Voici un article que je tenais à faire car je trouve que c'est un aménagement assez réussi. L'espace compris entre l'école des Hospitalières Saint-Gervais et le Marché des Blancs Manteaux Pïerre-Charles Krieg (qui est devenu depuis peu la "Halle des Blancs Manteaux Pierre-Charles Krieg) a été piétonnisé  (les travaux avaient commencé en octobre 2016 et ont coûté 120 000€ : voir article du Parisien)

Après quelques mois de recul, on ne peut que reconnaître que  cela a créé un endroit tranquille où les piétons peuvent se poser. C'est assez bien venu devant une école.

Cependant, ce nouvel espace piéton  gagnerait peut-être à un peu plus de végétalisation car l'endroit paraît du coup très minéral mais peut-être est-ce la prochain étape ?


 

mercredi 10 mai 2017

MDCCCLXVII : Les façades de Paris Centre : Un très belle construction XVIIe au 12 quai d'Orléans

  

Voici un nouvel article consacré aux façades d'immeuble du 4e arrondissement. Il concerne le 12 quai d'Orléans (à l'angle avec la rue Budé) et c'est une de mes façades préférées de l'île Saint-Louis car j'aime la sobriété et son élégance dans l'esprit du XVIIe siècle alors que de nombreux autres immeubles voisins ont subi des rajouts, des reconstructions aux XVIIIe, XIXe ou même XXe siècle. De plus, cet immeuble est situé dans un endroit magnifique : sur le quai sud-ouest de l'île Saint-Louis :

Cet immeuble construit en 1645 est de ce fait un peu moins élevé que ceux situés à côté et surtout il a gardé un toit à pans inclinés qui est devenu assez rare :

Les balcons situés au 1er étage ont été classés à l'inventaire des monuments de France en 1926 :

L'édifice possède aussi de très belles ferronneries assez sobres aux étages supérieurs :

Cet immeuble est appelé l'Hôtel d'Arvers. Le poête romantique Félix Arvers y a vécu dans la 1ère moitié du XIXe siècle (voir mon article du 6 mars 2015). 

Voici comment cet édifice est décrit dans le PLU :  "Maison de la haute bourgeoisie. Datant du XVIIe siècle, les édifices, initialement destinés à la haute bourgeoisie, s'implantent sur une parcelle suffisamment grande pour être agrémentée d'une cour bien dimensionnée. Alignée sur rue, la façade principale, généralement en pierre, présente une composition régulière ponctuée parfois par une porte cochère à rez-de-chaussée et un balcon à l'étage noble".

J'avoue ne pas avoir trouvé plus d'information sur l'Histoire de cet "Hôtel d'Arvers".

vendredi 5 mai 2017

MDCCCLXV : Au 32 quai des Célestins, un lieu du 4e arrondissement où Molière a joué quelques mois au début de sa carrière.

  

Au 32  quai des Célestins, on peut lire un panneau d'information concernant la tour Barbeau qui marquait l’extrémité de l'enceinte Philippe Auguste ( du XIIe siècle) sur la rive droite dans sa partie Sud-Est et servait de jonction avec l'enceinte Charles V construite uniquement sur la rive droite au XIVe siècle :


 On peut voir sur un plan des années 1550 (le plan de Bâle) quel était l'aspect de cette tour au XVIe siècle :

L'emplacement de cette tour n'est pas une surprise puisqu'elle est dans le prolongement des vestiges d'enceinte Philippe Auguste que l'on peut admirer rue des Jardins Saint-Paul. Cependant en lisant attentivement le panneau informatif, j'ai appris que c'est à cet endroit que Molière avait fait ses débuts avec sa troupe de 'Illustre théâtre" entre 1644 et 1645 :

Molière et sa troupe avaient fait leur début dans une autre salle du Jeu de Paume en  décembre 1643, le jeu de Paume des Mestayers (sur la rive Gauche au 13 de l'actuelle rue de Seine).  En raison des dettes de sa compagnie, Molière fit un séjour à la prison du Châtelet en 1644.

Il existe un fascicule de 36 pages très documenté intitulé La salle de théâtre de Molière au port Saint-Paul écrit par Philias Collardéau et imprimé en 1876. On y apprend que la seule pièce connue présentée par l'Illustre théâtre à cet endroit s'appelait Artaxerce, une tragédie de Magnon. A cette époque, la troupe était entretenue par Gaston d'Orléans et était aussi appelée "Théâtre de son altesse royale".

En lisant attentivement cet article, j'ai été interpelé par le fait que la Tour Barbeau était située dans ce qui a été enserré par la suite dans un pâté de maisons compris entre le quai et la... rue des Barres. Cela m'a surpris car la rue des Barres est aujourd'hui située à quelques centaines de mètres de là derrière le chevet de Saint-Gervais-Saint-Protais, mais vérification faire sur le plan Turgot des années 1730, la rue des Barres était bien juste à côté de l'Hôtel de Sens à cette époque :

Les vestiges de l'Hôtel Barbeau ont été détruits pour la construction du Marché de l'Avé Maria dont j'ai parlé dans un article précédent (voir mon article du 12 décembre 2015).

* Il s'agit en fait plus précisément de la rue des Barrés, en allusion au Couvent de l'Avé Maria (voir article paru le 20 septembre 2021)