mercredi 28 janvier 2009

CCLXXIII : Les statues de l'Hôtel de ville (30e volet) : Ange-Jacques Gabriel par André Jouandot

  

Nous finissons avec cet article la série des statues de l'Hôtel de Ville situées sur la façade rue de Lobau (en tout cas pour ce qui est des personnages historiques car nous verrons bientôt qu'il y a d'autres statues sur cette façade).

Cette 30e statue est située tout en haut à gauche de la façade lorsqu'on lui fait face. Elle représente Gabriel.

 Ange-Jacques Gabriel est né à Paris le 23 octobre 1698. C'est un architecte très connu dont les oeuvres sont associées au règne de Louis XV. En 1730, il a succédé à Robert de Cotte pour diriger les travaux de Versailles. Il a ainsi été l'architecte du Petit Trianon bâti de 1760 à 1764.

A Paris, nous lui devons deux réalisations majeures du XVIIIe siècle : la place de la Concorde (initialement place Louis XV) et l'Ecole militaire.

Il est mort le 4 janvier 1782.

L'avenue Gabriel est située dans le 8e arrondissement tout près de la place de la Concorde.

La statue est une oeuvre d'André Jouandot né à Bordeaux le 2 septembre 1833 et mort à Saint-Maurice le 9 mars 1884.

 

vendredi 23 janvier 2009

CCLXVIII : Les animaux de Paris Centre : Les cygnes du quai d'Orléans

  

Le quai d'Orléans situé dans la partie Sud-Ouest de l'ïle Saint-Louis, face à Notre-Dame, est un de mes lieux préférés du 4e arrondissement. Au printemps, avec le retour des premières chaleurs, j'aime aller y lire de temps en temps. Bref, c'est un endroit que je connais bien. Cependant, jusqu'ici dans ce lieu, je n'avais observé que des canards, des pigeons et des mouettes. A ma grande surprise, fin décembre 2008, j'ai constaté en me promenant que des cygnes s'y étaient installés. Quel plaisir de voir de si beaux volatiles en plein coeur de Paris.

Faut-il y voir un nouvel indice des gros progrès en ce qui concerne la pollution de la Seine observés depuis de nombreuses années ? 

 

mercredi 21 janvier 2009

CCLXVI : Les stalles de Saint-Gervais-Saint-Protais : un riche témoignage de la vie quotidienne il y a cinq siècles

 

J'ai déjà consacré un article à la façade de l'Eglise Saint-Gervais-Saint-Protais. En voici un autre pour signaler que, à l'intérieur dans le choeur, on trouve de superbes stalles. D'après le Guide bleu, elles datent du "en partie du règne d'Henri II, en partie du XVIIe siècle".

Mon intérêt s'est porté sur les scènes de vie quotidienne que l'on peut y  voir sur ces stalles. Les vêtements laissent supposer que les personnages sont du XVIe siècle et qu'il s'agit donc des stalles de l'époque d'Henri II (1547-1559). On peut se rendre compte qu'à l'époque, dans les lieux sacrés, on n'hésitait pas à représenter des scènes dont certaines sont pour le moins profanes...

- un intellectuel (un clerc ?) dans son cabinet de travail :

 - un tailleur de pierres :


  

- un vigneron, un tonnelier , un marchand de vin ou... un amateur de vin :

 

- un couple qui danse ou se querelle : 

- une scène de bain avec un homme rejoignant une femme. Ceux-là n'ont pas l'air de se quereller :

- une scène avec une femme en train de se faire bénir par un prélat alors que derrière elle, un personnage semble avoir des idées mal-intentionnées... un pick-pocket ? 


 - une scène surprenante avec un homme sur la droite à genoux avec une jambe en l'air au-dessus de sa tête. Peut-être s'agit-il d'un chirurgien (le XVIe siècle est le siècle d'Ambroise Paré) :  


 

mardi 20 janvier 2009

CCLXV : Les statues de l'Hôtel de Ville (29e volet) : "Nicolas Boileau-Despreaux" par Jean-André Delorme

   

Voici le 29e volet de la série des statues de l'Hôtel de ville. Elle est située tout à gauche de la façade de l'Hôtel de Ville au 2e étage. Il s'agit d'après ce qui est écrit dessous de "B. Despreaux" qui en fait est beaucoup plus connu sous le nom de Boileau.

 En effet, Nicolas Boileau Despréaux est né à Paris le 1er novembre 1636 et il y est mort le 13 mars 1711. Juriste de formation, il est resté célèbre pour ses Satires (publiées à partir de 1666) dans lesquelles sa plume acerbe tourne en ridicule nombreux de ses contemporains. Par exemple, il goûtait fort peu Quinault (personnage dont j'ai évoqué la statue dans un article du 19 juin 2008). Cela doit être pour cette raison qu'ils sont situés aux deux extrémités de cette façade.

Ce personnage est un des principaux théoriciens de l'art classique en littérature et son nom est étroitement attaché aux artistes du règne de Louis XIV. Il a été membre de l'académie française à partir de 1684 au siège N°1 (voir sa fiche sur le site de l'Académie française), le fauteuil occupé par René Rémond jusqu'en 2007 et auquel a été élu en 2008 le spécialiste de l'histoire de l’Église catholique Claude Dagens.

Je ne retiendrai qu'une seule citation de Boileau (extraite de l'Art poétique de 1674) : "Un sot trouve un plus sot qui l'admire".

La rue Boileau est située dans le 16e arrondissement.

La statue est une oeuvre de Jean-André Delorme né à Sainte-Agathe-en-Donzy (Loire) le 31 janvier 1829 et mort dans la même ville le  27 août 1905. On lui doit aussi les statues qui ornent la chapelle Sainte Anne à l'église Saint-Gervais-Saint-Protais : L'éducation de la Vierge, La pitié, La Douceur, Deux Anges.

samedi 17 janvier 2009

CCLXII : Une Bible : Le Marais par Danielle CHADYCH

 

Je commence à avoir une belle collection de livres à propos de l'histoire de Paris et notamment du 4e arrondissement. Pour le noël dernier, j'ai eu comme cadeau cet ouvrage que je recommande tout particulièrement : Danielle CHADYCH, Le Marais, Evolution d'un paysage urbain, Parigramme, 2005.

Ce livre est une véritable "Bible" pour tous les amoureux de l'Histoire du Marais et donc d'une partie importante des 3 et 4e arrondissements.

Cela va me donner de la matière pour les articles de l'année 2009 !

vendredi 9 janvier 2009

CCLIV : Statues de l'Hôtel de Ville (28e volet) : Antoine-Jean Gros par Jules-Clément Chaplain

  

Voici le 28e volet de la série des statues de l'Hôtel de Ville. Nous finissons les statues de la rue Lobau par celles situées dans le pavillon placé vers la Seine juste, avant l'angle. Au 1er étage, on peut voir la statue de Gros.

 Antoine-Jean Gros est né à Paris le 16 mars 1771. C'est un peintre du courant néo-classique qui a connu son heure de gloire sous le 1er empire. En effet, si ce peintre est un peu passé de mode, tout le monde a en tête son tableau de Napoléon Bonaparte au Pont d'Arcole. Devenu un peintre officiel, il a par exemple aussi représenté l'Empereur à Eylau.

Gros a bien négocié politiquement le retour de la monarchie. Il s'est mis au service de Louis XVIII. La transition artistique a par contre elle été beaucoup plus difficile après la révolution des "Trois glorieuses"...

En effet, Gros est mort le 25 juin 1835 à Meudon à une époque où son style avait été complètement déclassé par la vague romantique. Abandonné par ses élèves, il s'est suicidé en se noyant dans la Seine.

La rue Gros est située dans le 16e arrondissement.

La statue est une oeuvre de Jules-Clément Chaplain né à Mortagne-au-Perche le 12 juillet 1839 et mort le 13 juillet 1909 à Paris. On lui doit aussi la statue peintre Henri Regnault située sur la même façade un peu plus à droite (voir article du 24 septembre 2008).


mercredi 7 janvier 2009

CCLII : 5 janvier 2009 : le 4e arrondissement sous la neige

 

Le square Jean XXIII

 Le 5 janvier 2009, nous avons donc eu droit à un spectacle très rare : la ville a été recouverte par une fine pellicule de neige qui certes n'a pas tenu très longtemps mais qui valait le coup d’œil. Je n'avais pas vu un pareil spectacle dans le centre de Paris depuis février 2005.

 J'en ai profité pour faire une série de photos du 4e arrondissement sous la neige : 

 La place Edmond Michelet
 
La point Ouest de l’Île Saint-Louis
 
 
Le chevet de Notre-Dame
 
Le Pont Louis-Philippe
 
Le quai d'Orléans
 
Le chevet de Saint-Gervais-Saint-Protais
 
 

 


 

 

samedi 3 janvier 2009

CCXLVIII : Signalétique du métro (2) : candélabre Dervaux à la station Châtelet, côté 4e

 

'évoquais récemment dans l'article sur le candélabre Val d'Osne de la station Saint-Paul un modèle un peu plus récent, et beaucoup plus répandu, qui date de 1924. Il s'agit des candélabres Dervaux. On peut en apercevoir un à l'entrée de la station Châtelet qui, avenue Victoria, permet d'accéder à l'extrémité Est du quoi de la ligne 7 (une entrée donc située dans le 4e arrondissement).

Si on compare avec les candélabres Val d'Osne, on voit que le design a gagné en sobriété avec des volutes qui sont inspirées par le style "art déco". On retrouve cependant la boule blanche qui devait permettre de mieux repérer l'entrée des bouches de métro.

vendredi 2 janvier 2009

CCXLVII : Statues de l'Hôtel de Ville (27e volet) : Antoine Arnauld par Gustave Gaudran

 

Voici le 27e volet de la série des statues de l'Hôtel de Ville. Toujours sur la façade rue de Lobau, dans le pavillon de gauche au 3e étage, on peut voir la statue d'Arnauld.

Antoine Arnauld est né à Paris le 6 février 1612. C'était un prêtre, thélogien, philosophe et mathématicien. Il est un des pères du Jansénisme, une doctrine dissidente du catholicisme, notamment en raison de l'idée de prédestination et de l'importance de l'eucharistie (l'une lui faisant détester les Jésuites qui affirmaient que le rachat était toujours possible,  et l'autre, les Calvinistes qui ne croyaient pas en la présence du Christ dans l'hostie. Son principal livre de théologie De la fréquente communion date de 1643.  La siritualité janséniste a, par la suite pendant tout le XVIIIe siècle, continué de marquer profondément le clergé parisien. Antoine Arnauld est parfois appelé le "grand Arnauld". Il avait pour soeurs  Angéline et Agnès Arnauld abbesses de Port-Royal :  qui ont mis en oeuvre dans leur abbaye les préceptes religieux de leur frère. Blaise Pascal qui était l'ami d'Antoine Arnauld a écrit Les Pronviciales (voir à propos de Pascal l'article d'il y a deux jours concernant sa statue de la Tour Saint-Jacques).

En raison de ses recherches en mathématiques, il a été appelé l'Euclide du XVIIe siècle, même si Descartes reste plus célèbre que lui dans ce domaine.

En raison de ses opinions religieuses peu conformes à l'orthodoxie catholique soutenue par le Roi-Soleil, Louis XIV qui était très influencé par les Jésuites, Antoine Arnauld est mort en exil à Bruxelles le 8 août 1694.

Voir l'article de la Société des amis de Port-Royal.

Il existe une rue Arnauld dans le XVIe arrondissement.

La statue est une oeuvre de Gustave Gaudran, né à Paris le 25 avril 1829 et mort à Saint-Mandé le 4 juin 1899. Information trouvée en juillet 2022 par @Stefdesvosges :

Il s'était marié le 30 juin 1860 à la mairie du 9e arrondissement car il habitait à l'époque rue Trudaine (et son épouse rue du Faubourg Poissonnière) :