mardi 28 juin 2016

MDCCXLI : Incohérence du système Affelnet dans l'affectation des élèves en lycée... Une chance pour les ados du 19e mais pas pour ceux du 4e.

 

Le système Affelnet est l'objet à chaque fin d'année scolaire de toutes les angoisses de la part des collégiens et leurs parents : il permet d'affecter l'ensemble des élèves dans les lycées en fin de 3e. Je tenais à publier cet article car j'ai été sidéré parce que j'ai entendu au Conseil d'arrondissement du 31 mai 2016 à ce sujet.

Vincent Roger, Conseiller d'arrondissement  d'opposition a dénoncé de manière très complète les aberrations du système :

"J'aimerais aussi que nous avancions ensemble pour réformer AFFELNET qui est, à mes yeux, un véritable scandale. La République confond égalité et égalitarisme. Ce système divise Paris en 4 secteurs. Le 4e arrondissement est dans le secteur Est qui regroupe 9 arrondissements. Or, il se trouve que nos deux établissements sont les plus demandés de ce secteur. Il faut donc avoir 17/20 de moyenne au Collège Charlemagne pour entrer en seconde au Lycée Charlemagne. Je trouve ce système complètement injuste et les adolescents du 4e arrondissement en sont les principales victimes.

Étant donné que le 4e arrondissement est considéré comme un quartier privilégié, beaucoup de gens s'en lavent les mains et personne ne s'en préoccupe. Comme élu, comme citoyen et comme père je n'accepte pas cette logique élitiste qui conduit certains élèves à faire 1h30 de trajet pour se rendre au lycée Charlemagne, alors qu'ils ont un lycée à proximité. Je suis d'accord pour intégrer des enfants boursiers et méritants dans les établissements reconnus du 4e arrondissement. La mixité sociale est importante, mais la machine est devenue complètement ubuesque. Il est urgent que cela cesse.

Au départ, ce système visait à lutter contre les ghettos de boursiers. En vérité, nous n'avons fait que les transférer. Aujourd'hui, il y a 46 % de boursiers au Lycée Charlemagne et 52 % au Lycée Sophie Germain, alors que la moyenne du secteur Est est de 24 % de bousiers par établissement. J'ai bien entendu que le Rectorat veut faire évoluer les choses, mais les évolutions programmées pour la fin de l'année ne changeront quasiment rien pour les collégiens du 4e arrondissement.

C'est une situation que je dénonce depuis quelques années, comme d'autres autour de la table. Je pense qu'il faut se mobiliser pour améliorer le système et le rendre plus humain."

Après une réponse assez consensuelle du maire du 4e arrondissement qui a admis qu'il y avait un problème, le conseiller d'arrondissement de la majorité municipale Boniface N'Cho (EELV) a pris la parole pour donner un éclairage personnel sur ce sujet :

"Je suis originaire du 19e arrondissement et j'ai eu la chance d'aller au Lycée Sophie Germain. Cela m'a permis de rencontrer des personnes très diverses et d'ouvrir le champ de mes connaissances. C'est grâce à ce parcours que je siège aujourd'hui en conseil d'arrondissement. Je reconnais que ce système est problématique, mais il est une vraie chance pour les enfants du 19e arrondissement."

Le maire a remercié Boniface N'Cho pour ce témoignage. J'avoue que cela m'a pour ma part interpelé en tant que citoyen et en tant qu'enseignant :

  • Cela signifie-t-il que l'on considère comme normal qu'il y ait des établissements ghettos dans le 19e arrondissement et qu'il soit donc considéré comme une "vraie chance pour les enfants du 19e" de pouvoir les éviter ?
  • Inversement cela veut-il donc dire que c'est un coup du sort pour les élèves du 4e arrondissement de devoir aller dans des lycées du 19e arrondissement ? Certains adolescents du 4e sont donc obligés de traverser tout Paris pour aller dans des établissements qui sont évités par d'autres.

S'il est légitime d'être fier de l'engagement des équipes éducatives des lycées Charlemagne et Sophie Germain au service de la réussite des élèves, il ne faudrait pas donner l'impression que cela n'est possible que dans le 4e arrondissement. Ou bien alors cela signifie que la République a baissé les bras dans certains quartiers de la capitale.

Le mieux ne serait-il pas qu'il y ait des établissements d'excellence partout dans Paris ? Je suis conscient que cela implique des moyens et d'importants efforts mais l'idée qu'échapper en quelque sorte (ou pas) à des établissements qui pourtant sont dans Paris m'est profondément insupportable.

 PS : A lire l'article paru  sur le site de l'association "Parents citoyens" à propos des affectations pour la rentrée de septembre 2016. On touche le fond ! ==> article du 6 juillet 2016

vendredi 17 juin 2016

MDCCXXXVIII : Au 36 quai de Béthune, deux prix Nobel ont failli se croiser

  

De nombreux personnages plus ou moins illustres ont habité l'île Saint-Louis. Mon attention a été attirée par une plaque que l'on peut voir au 36, quai de Béthune. En effet, on peut s'y rendre compte que deux prix Nobel ont vécu à cette adresse :

Il n'est pas nécessaire de rappeler que Marie Curie a obtenu deux prix Nobel : celui de Physique (avec son mari Pierre) en 1903 puis celui de chimie en 1911.

Quant à René Cassin, un des pères de la Déclaration Universelle de Droits de l'Homme de 1948. Comme le signal la plaque, il a été prix Nobel de la paix en 1968.

Marie Curie et René Cassin ont été contemporains puisque Marie Curie est née en 1867 et morte en 1934 alors que René Cassin a vécu de 1887 à 1976. Cependant, ils n'ont pas résidé à la même époque au 36 du quai de B2thunes puisque Marie Curie y est décédé en 1934 alors que René Cassin s'y est installé en 1952.

 

 

mercredi 15 juin 2016

MDCCXXXVII : Angle Archives/ Verrerie : Brasserie "La Comète"... Un nom qui date de plus de 200 ans !

 

A l'angle Sud-Est du croisement entre les de la Verrerie et des Archives, on trouve une brasserie "historique" du quartier : "La Comète". Or, j'ai été surpris de découvrir il y a quelques années que pas très loin de là, rue du Faubourg Montmartre dans le 9e arrondissement, un autre établissement porte exactement le même nom. Par la suite, je me suis rendu compte qu'un peu partout en France on trouve des cafés ou des brasseries qui porte ce nom.

J'ai trouvé la solution il y a peu de temps. Cela est dû au passage d'une comète en 1811. En effet, cette année a été une année avec des crues de vin exceptionnel. Certains ont alors prétendu que c'était cette comète qui  avait eu des effets merveilleux sur la qualité des vins de cette année. On peut voir une telle explication à propos d'un café qui porte ce nom à Fraize dans les Vosges (sur le site de l'association La Costelle).

C'est aussi pour cette raison qu'une comète a figuré sur les étiquettes du Champagne Veuve-Clicquot qui aujourd'hui n'apparaît plus que de façon très suggestive sous la forme d'une étoile.

Cette comète de 1811 est évoquée par Tolstoï dans Guerre et paix.


 

dimanche 12 juin 2016

MDCCXXXV : Le maire du 4e arrondissement a annoncé un important projet de rénovation du Marché aux Fleurs

 

 

Lors du Conseil d'Arrondissement du 31 mai 2016, Jean-Pierre Plonquet, élu UDI du 4e a posé une question pour s'inquiéter de l'état de vétusté du Marché aux Fleurs. Cela faisait des années que ceux qui aiment du marché aux Fleurs  s'inquiétaient de l'état de délabrement du Marché aux Fleurs.

En réponse à cette question, le maire du 4e arrondissement, Christophe Girard a annoncé un important projet de réhabilitation de 1,5 million d'Euros. Un montant important donc qui montre que les commerçants avaient raison de se plaindre depuis des années de la situation.

Le maire n'a pas précisé dans sa réponse la date à laquelle la réhabilitation devrait être achevée. Aucun délai n'a été annoncé. Espérons que cela permettra d'associer les commerçants à cette rénovation qui les concerne directement.

samedi 11 juin 2016

MCCXXXIV : Un moment rare que j'ai eu la chance d'observer : le jeune homme et la mer... ah non la Seine

 Mercredi soir, alors que la Seine avait déjà bien amorcer sa décrue, j'ai eu la chance d'observer ce moment assez rare. Le niveau de la Seine venait juste de repasser sous le niveau du  quai de la point de l'île Saint-Louis. Un jeune homme en a profité pour s'y installer avec sa canne à pêche.

On peut se rendre un peu mieux sur la photographie ci-dessous de l'endroit magique depuis lequel ce pêcheur se donnait à son loisir :

Il n'était pas le seul à profiter de ce moment, puisque d'autres promeneurs profitaient de ce moment rare :

La flêche jaune sur cette vue signale le lampadaire que j'avais pris en photo dimanche dernier pour illustrer un article sur la crue (voir article du 7 juin 2016). Je republie la vue pour qu'on se rende compte combien le niveau avait baissé entre dimanche vers 11h et dimanche à 20h:


 

mardi 7 juin 2016

MDCCXXXI : Panneaux et mobilier urbain parisiens dans les flots de la Seine

 Lampadaire bucolique perdu à l’extrémité Ouest de l’île Saint-Louis.

 La crue que Paris a connu en ce début de mois de Juin 2016 a conduit les Parisiens à avoir de singuliers points de vue sur le mobilier urbain et les panneaux perdus au milieu des flots. Voici une petite sélection des photographies que j'ai prises le week-end dernier.La crue que Paris a connu en ce début de mois de Juin 2016 a conduit les Parisiens à avoir de singuliers points de vue sur le mobilier urbain et les panneaux perdus au milieu des flots. Voici une petite sélection des photographies que j'ai prises le week-end dernier.

 Bastille, Gare de Lyon ou Austerlitz... Des panneaux qui indiquent la direction aux poissons.

Des panneaux de sens interdit impuissants à retenir le flot de la Seine.

Impossible pour les piétons de savoir quand passer.

Intervention au delà des objectifs attendus... 

 Un spectacle qu'on espère ne pas revoir trop souvent mais qui nous rappelle si nécessaire que la nature a la capacité de perturber gravement notre univers urbain. Il est donc particulièrement important de veiller à prendre en compte le risque naturel important que pourrait représenter une crue plus grave que celle que nous venons de connaître.