mardi 28 février 2017

MDCCCXL : Un très joli arbuste en fleurs au square Henri Galli

  

Je dois admettre que je suis assez ignare en botanique. Cependant je ne suis pas insensible à la beauté des végétaux. Mon attention a été attirée par ces fleurs que j'ai prise en photo le 13 février dans le square Henri Galli (métro Sully Morland) le long du boulevard Henri IV.

Je souhaitais savoir quel est ce végétal qui nous donne de si joli petite fleur dès le milieu du moi de février. D'après un de mes lecteurs il s'agirait d'un pied de Viorne.



mardi 21 février 2017

MDCCCXXXVII : Un projet pour l'île de la Cité qui pose -à priori- quelques interrogations...

  

A la mi février, dans le cadre d'une exposition qui a ouvert ses portes à la conciergerie, la presse a consacré des articles aux projets de réaménagement de l'ïle de la Cité à l'horizon 2040. Le visuel présenté est intéressant avec de nouvelles verrières et des tâches de verture un peu partout.

Cependant, ce ne sais pas si la chronique que constitue l'Indépendant du 4e existera encore dans 25 ans, mais il y a, à première vue,  -au moins -deux poins qui me chiffonnent :

Le 4e arrondissement possède très peu d'espaces verts. Il me paraît regrettable de détruire ce petit square assez tranquille qui se trouve à la pointe Est de l'île de la Cité, le square de l'île de France et où on trouve un arbre pour lequel j'ai un certain attachement. J'espérais que le saule pleureur replanté en 2010 (voir mon article du 24 mars 2010) et consacré à la mémoire des victimes du nazisme pourrait devenir "centenaire" comme son prédécesseur. Or dans le projet ce square est remplacé par un espace minéral :

De plus, alors que le maire du 4e arrondissement a communiqué à plusieurs reprises sur le projet de rénovation du romantique marché aux fleurs, un lieu qui restera attaché à la personnalité de la reine Elizabeth II (dont j'espère on gardera encore un très bon souvenir en 2040), tout cet espace est occupé par une construction certes végétalisée mais qui ne semble pas avoir le charme de l'ancien (alors que c'est une qualité rare de manière assez paradoxal dans ce coeur de Paris) :

 

Dès lors on comprend mal pourquoi lors du dernier conseil d'arrondissement, le maire Christophe Girard a annoncé un coûteux projet de restauration des actuels édicules du marché aux fleurs.

Cela donne l'impression que cette mission pour l'île de la Cité est un peu "hors sol" et que les élus, les membres des conseils de quartier, et les habitants n'ont pas vraiment eu droit au chapitre en ce qui concerne la réalisation de ce projet.

Il me reste cependant à aller voir l’exposition ce que je n'ai pas eu le temps de faire... Comme le monument était gratuit jusqu'au 19 février, et que nous sommes en période de vacances scolaire, j'ai craint de devoir faire la queue. Je vais attendre que tout le monde ait repris les cours pour prendre le temps d'aller voir sur place.

PS : Après avoir écrit mon article, je me rends compte que l'excellent blog "Paris Bise Art" a déjà consacré un article au même sujet après avoir visité l'exposition. C'est assez édifiant ==> voir le lien suivant.

 

mercredi 15 février 2017

MDCCCXXXIV : Façade de l'église des Billettes en 1935 et aujourd'hui... en espérant un meilleur futur !

  

Voici un nouvel article consacré aux cartes postales de Paris Centre. Il s'agit de la façade de l'église luthérienne des Billettes sur une carte de 1935 (d'après le courrier écrit au dos, elle a été envoyée en décembre 1935). On voit qu'à l'époque, la façade était dans un triste état.

Cependant, si on fait une comparaison avec l'état actuel, on voit que l'endroit a très peu changé.


On voit que les fenêtres situées à gauche de la photographie ont été réparées depuis. Des arbres occupent le même emplacement qu'en 1935 malgré l'installation d'un kiosque à journaux en 2013.

Une différence cependant, comme le fronton est très abîmé, un filet de protection a été installé il y a plusieurs années pour protéger les passants des chutes de pierre : 


Cette façade, assez sobre, est caractéristique du goût néo-classique qui a fait son retour en force à partir du milieu du XVIIIe siècle. L'église médiévale des Billettes menaçant ruine (déjà !) elle a été reconstruite de 1755 à 1758 selon les dessins du Frère Claude, un architecte dominicain (d'après Danielle CHADYCH, Le Marais, Parigramme, 2005). Elle est inspirée par la façade de l'église du Gesù à Rome.

Des pilastres doubles doriques encadrent la porte d'entrée : 

Un entablement à triglyphes sert de séparation entre le 1er et le 2e étage (il permet aussi aux pigeons de se protéger contre la pluie) :

Il se prolonge de chaque côté, au-dessus des deux fenêtres latérales par deux élégants décors de palmes :

Au 2e étage, la fenêtre est encadré par deux pilastres ioniques :

toujours au 2e étage, sur les côtés, deux ailerons se finissent avec deux pots-à-feu :

Dans la partie supérieure, le fronton comprend une croix centrale entourée de palmes. (comme on peut le deviner derrière le filet de protection) :

On voit donc que malgré une simplicité apparente, cette façade présente  un décor qui mérite l'intérêt et dont l'ensemble est assez harmonieux.

Comme cela a été suggéré par un des intervenants* lors de la réunion en décembre dernier à propos de l'installation de la Fondation des Galeries Lafayette rue du plâtre, il serait peut-être bon que les nombreuses enseignes qui investissent le secteur de la rue des Archives se proposent pour contribuer à la restauration de cette façade qui est dans un triste état.

* le président du Conseil de quartier Saint-Merri si j'ai bonne mémoire.


 


 

 

dimanche 12 février 2017

MDCCCXXXIII : Les panneaux désuets du 4e ont la vie dure

  

 
Angle rue du Renard/ rue Saint-Merri

Voici un combat que je mène sur ce blog depuis des années, et jusqu'ici en vain. Il concerne les panneaux désuets que l'on continuer à voir à certains angles de rue . Tel est le cas à l'angle des rues Renard/Saint-Merri.

Parmi les panneaux désuets, ceux qui indiquent le théâtre du Tourtour :


Le théâtre du Tourtour a fermé ses portes en 2000. Ouvert en 1981, c'était une salle de 100 places qui à partir de 1985 a été dirigé par Jean Favre. Comme je l'ai déjà signalé précédemment, il a été remplacé depuis par un restaurant "Le pied de Chameau" puis une salle de sport 'L'Usine". (article du 6 avril 2011).

Je rappelle que lors d'une" promenade citoyenne" organisée en 2013, un membre des services de la Ville de Paris avait admis qu'il était regrettable que des panneaux aussi désuets ne puissent pas être supprimés (mais il avait invoqué un contrat non renouvelé avec le prestataire).

Ce blog va bientôt entrer dans sa 10e année, j'aimerais que ce dossier puisse enfin avancer. Ces panneaux dépassés et qui pour certains annoncent de mauvaises directions ne sont pas à la hauteur d'une des villes les plus touristiques au monde.


vendredi 10 février 2017

MDCCCXXXII : Le marché aux fleurs : une rénovation qui va coûter beaucoup plus cher que prévu

  

Le marché aux fleurs est un des ses lieux magiques auxquels nous sommes nombreux à être attachés. Lors du Conseil d'arrondissement du 17 janvier 2017, Jean-Pierre Plonquet a posé une nouvelle question à ce sujet pour savoir où en était les projets de rénovation (voir article le site UDI 4e).

La réponse du maire, Christophe Girard a permis d'avoir de nouvelles informations. Une étude "très poussée" a en effet montré que l'état de la structure était vétuste. Le coût de la rénovation (évidemment nécessaire) est beaucoup plus important que prévu ce qui pose bien sûr un problème  puisqu'il va falloir que la Ville de Paris fasse un effort budgétaire important.

Affaire à suivre donc...




mardi 7 février 2017

MDCCCXXXI : La démolition des maisons du Pont Notre-Dame peinte en 1786 par Hubert Robert

  

Hubert Robert, Démolition des maisons du pont Notre-Dame, 1786, Louvre.

J'ai déjà consacré en 2012 (le 3 octobre 2012) un article consacré à deux peintures montrant les destructions des maisons du Pont-au-Change en 1788. Or, en visitant le département peintures françaises du Louvre, mon attention a été attirée par cet autre tableau d'Hubert Robert qui montre cette fois la destruction des maisons d'un autre pont deux ans plus tôt en 1788 : celles du Pont Notre-Dame.

Or, cette peinture permet en fait aussi de voir les arches du Pont Notre-Dame, du Pont-au-change et du Pont Neuf comme le montre cet agrandissement du 1er plan à gauche :

 (1 : Arches du Pont Notre-Dame, 2 : arches du Pont-au-Change, 3 : arches du Pont-Neuf).

On comprend mieux en regardant sur un plan Turgot des années 1730 l'aspect des ponts à l'époque :

Il est intéressant de noter que sur le plan Turgot, en haut à droite du détail montré ci-dessous, des bateaux lavoirs sont représentés. Ils apparaissent aussi au 1er plan à gauche du tableau d'Hubert Robert :

On y voit aussi les lavandières à l'ouvrage. Cela rappelle que tout près de là, dans le quartier des Halles, une rue continue de porter le nom de "rue des Lavandières Sainte-Opportune".

L'intérêt est bien sûr aussi de voir la destruction des maisons du Pont :

On voit que la partie Est des maisons a été détruite en 1er ce qui a permis de dégager les façades des maisons de la partie Ouest du Pont. J'ai encadré une partie du détail ci-dessous car on peut noter deux détails intéressants. La destruction des maisons permet de voir la Tour de l'Horloge qui est à l'arrière-plan et surtout on voit un arche qui se trouvait au milieu du pont :

Il est aussi intéressant de voir les ouvriers à l’œuvre en regardant de près les nombreux détails :

et on peut constater que les pierres étaient ensuite transportées par bateau après avoir été chargées depuis le quai :

Le Pont-Notre-Dame a subi par la suite encore de nombreuses transformations pour prendre son aspect actuel (voir notamment mon article du 19 mai 2009 et celui du 17 mars 2016). Voici pour finir un montage avant/après comme j'aime assez souvent à essayer de les faire :


samedi 4 février 2017

MDCCCXXX : Le nef de Paris dans le 4e (22e volet) : une représentation coincée entre deux façades au 56/58 rue duTemple qui m'a permis de repérer une des plus anciennes fontaines du 4e

 

Voici le 22e épisode de la série consacrée à la nef de Paris dans le centre de Paris. Elle se trouve dans un secteur que je connais bien et pourtant je n'avais jamais remarqué cette représentation avant de préparer mon article relatif à la rue du Temple. Elle se trouve en effet au 56 rue du Temple, coincée entre deux façades :

En regardant de plus près on se rencontre qu'il s'agit du fronton d'une fontaine :  


Tout laisse à penser que cette nef date de la Monarchie de Juillet. En effet, elle ressemble énormément à celle à laquelle j'ai consacré mon article du 5 octobre 2016 et qui concernait la nef qui orne la fontaine de la rue Charlemagne qui date de 1840. De plus, cette fontaine est dans le prolongement du 58 rue du Temple qui fait l'angle avec la rue Rambuteau qui a été percée à partir de 1834 sous les ordres du prefet Rambuteau.

Cette fontaine est aujourd'hui dans un état d'abandon regrettable :

D'après le site Paristoric.com, cette fontaine a remplacé la fontaine Sainte Avoye qui était une des plus vieilles fontaines de Paris (elle aurait été due à Philippe Auguste). Lire aussi l'article sur le site de l'excellent blog Paris.bise-art
 

mercredi 1 février 2017

MDCCCXXVIII : Plus de 1000 bars disposent d'une licence IV dans le Centre de Paris

 


J'ai relevé cette carte très intéressante dans le Journal Les Echos du 7 septembre 2016. Elle permet de se rendre compte que le 4e arrondissement malgré sa petite dimension et son faible nombre d'habitants possède 339 bars disposant de la licence IV.

L'article de Mathieu Quiret daté du 7 septembre 2016 donne un aperçu très complet des problématiques liés aux bars. Il expliquait que pour lutter contre les nuisances excessives en régulant les ouvertures de bars qui ont tendance à être de plus en plus nombreux (+ 4% de de 2011 à 2014).

J'ai trouvé un site qui donne le classement du nombre de bars pour 1000 habitants. Paris n'apparaît pas en tête. La 1ère ville est Rouen devant Lille et Rennes. La capitale n'arrive qu'en 8e position avec un café pour 1 464 habitants.  (topito.com). Le problème n'est donc pas tant le nombre de bars mais leur concentration ainsi que les règles de savoir-vivre qui devraient s'appliquer à tous.

Notons aussi, qu'avec la fusion des 1er, 2e, 3e et 4e arrondissement, le ou la maire en charge de ce secteur aura dans le périmètre dont il sera en charge 1 366 établissements ! Près de deux fois plus que l'arrondissement qui aujourd'hui est en tête du classement : le 11e (qui en compte 712).