samedi 30 janvier 2016

MDCLXXV : Une réunion publique concernant les zones 30 et les zones 20 très agitée en mairie du 4e

 

Le 28 janvier 2016, je suis allé assister à la réunion publique qui se tenait dans la salle des Mariages de la Mairie du 4e à propos des nouvelles zones 30 et les nouvelles zones 20 dans l'arrondissement.

L'annonce devrait sembler une bonne nouvelle pour tous : les zones dans lesquelles la vitesse est limitée à 30 Km/h  (en orange) et celle où elle est limitée à 20 Km/h, les" zones de rencontre", (en violet) vont être étendues à la plus grande partie de l'arrondissement comme on le voit ci-dessous :

Voici la nouvelle situation une fois que cette décision sera appliquée :


J'ai pour ma part toujours été pour l'extension des zones 30 et même des zones 20 dans le 4e arrondissement. L'installation d'une 20 dans le quadrilatère compris entre la rue du Renard, la rue des Francs Bourgeois, la rue du roi de Sicile et la rue Malher s'est faite sans difficulté majeure (si ce n'est la question du laborieux marquage au sol que cela à occasionner [voir mon article du 15 novembre 2013]).

On pourra donc s'étonner que la réunion publique du 28 janvier ait été pour le moins mouvementée. Le maire, le représentant de la Préfecture de Police et même un lieutenant colonel des pompiers ont été chahutés par le public ! Comment expliquer un tel fiasco ?

Il faut tout d'abord expliquer qu'à l'occasion de cette extension des zones 30 et des zones 20, il a été aussi décidé de faire respecter une règlementation qui obligerait toutes les voies à comporter un passage large de 4m pour que les véhicules des pompiers puissent se déployer en cas d'incendie. Conséquence de cette exugence, un nombre important de places de parking en surface sur les îles vont être supprimées. Le 1er adjoint Julien Landel a donné le nombre précis : le nombre de places devrait passer de 250 à... 80 !

 Les riverains se sont donc alarmés depuis plusieurs semaines quand ils ont appris cette nouvelle pour laquelle personne n'avait été consulté préalablement

La façon dont cette réunion a été conduite n'a pas été forcément des plus adroites.

Tout d'abord, avant d'accéder à cette réunion de concertation, on pouvait à l'accueilse procurer le n°39 du Journal Centre Ville. En page 14, on pouvait y lire le résumé déja écrit de ce qui allait se passer dans la réunion à laquelle allait participer les riverains AVANT qu'elle n'ait lieu (ambiance Retour vers le futur) : "Une réunion publique globale de présentation des aménagements de zones 30 dans le 4e arrondissement s’est tenue le jeudi 28 janvier dans la salle des mariages de la Mairie en présence de Christophe Girard, Maire du 4e, de son premier Adjoint Julien Landel, d’Eric Moyse, Commissaire de Police du 4e arrondissement et des représentants de la Direction de la Voirie et des déplacements, de la Préfecture de  Police et de la Brigade des Sapeurs Pompiers de Paris". Difficile dès lors pour les participants de croire que l'on allait entendre leur point de vue.

Le maire du 4e arrondissement a commencé par une assez longue introduction dans laquelle il a notamment fait plusieurs fois allusion à l'âge d'une partie de l'assistance. Faire comprendre aux seniors qu'ils ont des attentes différentes du reste de la population de manière très soutenue n'ait pas forcément du plus agréable. Surtout que tout le monde finit un jour ou l'autre par atteindre l'âge de 60 ans...

Envoyer ensuite le lieutenant colonel des pompiers en 1ère ligne face à une telle assistance n'était pas forcément très opportun. Je ne suis pas sûr que celui-ci n'a pas eu l'impression de tomber dans un traquenard. Il a été pris à partie sur des arguments qu'il avait donnés par des habitants qui avaient de manière très précise préparé le sujet (notamment concernant le cas d'école auquel aurait donné lieu l'affaire de l'incendie de l'Hôtel Lambert).

Lors des échanges, de nombreux habitants de l'île (et pas forcément des vieillards séniles et cacochymes) ont rappelé qu'ils avaient besoin d'un véhicule car ils ont des enfants et que pour se déplacer en famille, la voiture reste indispensable. La suppression des places de parkings en surface va leur rendre la vie impossible. Le risque est grand donc que la désertion des habitants "à plein temps" des îles se poursuivent.

Enfin une dernière maladresse assez déplorable concernant le respect de l'opposition a été commise. Jean-Pierre Plonquet conseiller d'arrondissement UDI du 4e arrondissement a été présent plus d'une heure (il était assis juste à mes côtés). Il n'a à aucun moment été proposé de lui donner la parole.  Or, il est parti -plus d'une heure après le début- vers 19h15 pour participer à une réunion des élus UDI à l'Hôtel de Ville. M. Landel, le 1er adjoint a attendu ce départ pour préciser que tous les conseillers d'arrondissement y compris ceux de l'opposition avaient voté les zones 30 et les zones 20... oubliant bien sûr de préciser que la question des suppressions de place de parkings en surface n'avait pas été évoquée lors de ce débat en Conseil d'arrondissement. Ce n'est pas très fair play de parler les absents... quand ils ont été là quelques minutes plus tôt.

Je ne fais pas partie pour ma part de ceux qui veulent à tout prix maintenir la place de la voiture. J'ai à plusieurs reprises écrit sur ce blog des articles dans lesquelles j'explique qu'il faut réfléchir à d'autres modes de moyens de transport quand on le peut.

Cependant, ce n'est pas par des annonces considérées comme brutales par les riverains que l'on peut faire avancer les sujets. M. Girard ne cesse de prendre les aménagements d'Alain Juppé en ce qui concerne la piétonnisation d'un centre ville comme modèle. Il devrait inciter la Ville de Paris à s'inspirer du mode de management de l'élu bordelais qui a l'art de parvenir à des solutions de compromis. Il faut que les aménagements urbains se fassent avec les riverains en s'appuyant sur une réelle concertation préalable. Vu la réaction des habitants de l'île Saint-Louis (une pétition réunissant plus de 700 signatures a été mise entre les mains du maire pour dénoncer les décisions prises) cette condition n'a pas été respectée.

On peut enfin noter qu'un des vrais problèmes -à mes yeux- en matière de circulation ne semble pas réglé. La rue des deux Ponts est utilisée certains véhicules qui traversent à toute vitesse du Nord vers le Sud l'île Saint-Louis. Les piétons inattentifs qui déambuleront dans la "zone de rencontre" de la rue Saint-Louis-en-l'île risquent d'être très surpris s'ils ne font pas attention ! Voilà un carrefour qui pourrait devenir très dangereux.


 

mercredi 27 janvier 2016

MDCLXXIV : Les animaux de Paris Centre : une louve qui permet d'évoquer un 60e anniversaire qui approche

  

Voici un nouvel article consacré aux représentations d'animaux dans le Centre de Paris. Il concerne la louve que l'on peut voir dans la salle des  Prévôts de l'Hôtel de Ville de Paris. Il s'agit d'une copie en bronze de la célèbre statue en bronze de la louve de Rome que l'on peut voir au musée du capitole à Rome et qui rappelle la fondation de la Ville éternelle par Romulus et Remus.

Cette  statue commémore la signature le 30 janvier 1956 du jumelage entre Rome et Paris :


Il faut rappeler le caractère exclusif de ce jumelage puisque ceux qui l'ont signé se vantaient que "seule Paris est digne de Rome et seule Rome et digne de Paris".

Cela me permet de donner mon avis à ce sujet :

1°) Je trouve la formule de 1956 un peu maladroite car si Rome et Paris ont eu la chance d'échapper aux destructions pendant la 2nde Guerre mondiale entre 1939 et 1945, d'autres villes d'Europe ont en grande partie été détruites ce que bien sûr elles n'ont pas choisi (je pense notamment à Londres).

2°) Derrière cette rodomontade parisiano-romaine, bien latine, se cache une réalité. Ce jumelage  conduit certes à des échanges culturels  entre les deux villes mais on peut regretter qu'il ne conduise à aucun échanges réels entre habitants. Je continue à le déplorer alors que n'importe quelle petite ville de France peut avoir plusieurs jumelages qui conduisent souvent à de vrais rencontres avec des habitants d'autres villes d'Europe et du monde (notamment dans le domaine scolaire). Il serait très fructueux que le 4e arrondissement soit vraiment jumelé avec un quartier de plusieurs grandes métropoles mondiales. Cela rendrait les échanges plus intéressants que les locations saisonnières qui sont basées principalement sur l'appât du gain.

Deux remarques pour finir :

1. On trouve une autre version de cette statue dans le square Paul Painlevé du 5e arrondissement (à côté du rectorat de Paris)

2. J'espère que le 30 janvier 2016 le 60e anniversaire du jumelage va être fêter dignement. On n'a pas tous les jours 60 ans... Ceux qui fêtent cet âge le savent bien.

 

mercredi 20 janvier 2016

MDCLXXI : Des voeux du maire du 4e très consensuels pour l'année 2016

 

Je tenais à publier cette photographie que j'ai prise le mercredi 13 janvier 2016 lors de la cérémonie des voeux du maire du 4e dans la salle des fêtes de la mairie du 4e.

On reconnaît les membres du Conseil d'arrondissement au 1er plan et en arrière plan la musique et le choeur de la garde républicaine qui ont donné un très beau concert à cette occasion le tout surmonté par un crayon bleu, blanc, rouge.

Lors de son discours, le maire du 4e, Christophe Girard a prononcé un discours très consensuel en appelant aux idéaux républicains. Il a rendu un hommage appuyé aux forces de l'ordre qui sont nécessaires à leur respect.

vendredi 15 janvier 2016

MDCLXIX : La nef de Paris dans Paris Centre (20e volet) : la nef Ecole de la rue Neuve Saint-Pierre qui date du XIXe siècle mais modifiée pendant l'Entre-deux-Guerres


 Voici le 20e volet de la série consacrée de la nef de Paris dans Paris Centre. On peut la voir sur le portail de l'école de la rue Neuve-Saint-Pierre :

Cette nef à l'aspect des gros navire à voile représentés dans les armoieries de Paris jusque dans les années 1890.

Cependant un détail permet d'affirmer que cette nef a été replacée à cet endroit entre la 1ère et la 2e Guerre mondiale. En effet, sous les armoiries, on peut voir deux médailles,  il s'agit de la Légion d'Honneur attribuée à la Ville de Paris en 1900 et de la Croix de Guerre obtenue elle en 1919. Par contre, la Croix de la Libération (qui figure sous les armoiries de la Ville de Paris n'est pas représentée [voir mon article du 6 mai 2010]).

On peut affirmer sans grand risque de se tromper que c'est dans les années 1920 ou 1930 que l'école de la rue Neuve-Saint-Pierre a été reconstruite.
 

jeudi 14 janvier 2016

MDCLVIII : le seuil des 350 000 pages lues dépassé lundi dernier

 

Lundi dernier, l'Indépendant du 4e a dépassé le seuil des 350 000 pages lues.

Pour ceux que la fréquentation des blogs intéressent voici les moments où différents seuils ont été franchis :

0 pages lues : 28 mars 2008

50 000 pages lues : 7 décembre 2009

100 000 pages lues : 24 janvier 2011

150 000 pages lues : 14 décembre 2011

200 000 pages lues : 30 septembre 2012

250 000 pages lues : 9 février 2014

300 000 pages lues : 7 mars 2015

350 000 pages lues : 11 janvier 2016

J'en profite pour donner le nombre de visiteurs sur l'Indépendant du 4e pendant l'année 2015 : 29 587. Un petite hausse par rapport à 2014 (23 931). Il y a plus de visiteurs annuels sur ce blog que d'habitants dans le 4e !

jeudi 7 janvier 2016

MDCLXVI : Paris Centre hier et aujourd'hui : La rue Saint Antoine il y a plus de 100 ans

  

Voici un nouvel article de la série consacrée aux cartes postales anciennes du 4e arrondissement. Celle-ci date du début du XXe siècle. Le cache d'affranchissement n'est pas lisible... On peut lire 1903, 1910 ou 1913. Les véhicules tirés par des chevaux à l'arrière plan montre qu'il s'agit en tout cas du tout début du XXe siècle :

Il s'agit d'une vue de la rue Saint-Antoine prise depuis la pointe du "terre-plein Saint Paul" en regardant en direction de l'Est. J'ai juxtaposé -comme j'en ai l'habitude dans cette série-  la carte postale avec une vue prise fin 2015 :
 
Ce qui est tout d'abord surprenant c'est le fait que la silhouette ddes deux côtés de la rue très peu changé. On observe la même série de façade avec des immeubles XIXe (par exemple tout à gauche) et des immeubles plus anciens. Par exemple celui avec les deux lucarnes tout à droite.

On peut par contre observer des changements d'activité.

Dans l'immeuble qui fait l'angle à droite, au 100 rue Saint-Antoine, on trouvait au début du XXe siècle une agence bancaire du Comptoir National d'Escompte de Paris :

On a par la suite trouvé à cet endroit la "Librairie Charlemagne" qui a fermé ses portes en 2012 pour être remplacée par un magasin de vêtements :
 
On voir par contre que la statue de Sainte Catherine n'a pas bougé. Juste à côté, au 98 rue Saint-Antoine, au début du XXe siècle, on pouvait dormir à "L'Hôtel Charlemagne" : 


 On y trouve aujourd'hui un immeuble d'habitation et un "lavomatique" :


 Ce qui a bien sûr changé ce sont les personnes qui apparaissent sur cette carte postale. Une pensée pour ces passants que l'on voit de dos au 1er plan et qui ont certainement disparu depuis de nombreuses années.

PS :  J'ai déjà publié une vue de cette même rue prise dans l'autre direction en regardant vers l'Ouest (article du 4 juin 2011).